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Au vu du nom
Ça pourrait être vrai
De me sentir comme étalon
C’est un peu, cabotin, prétentieux,
J’en conviens, je l’avoue : élogieux !
Mais en excuse, je le dois à mon nom,
Si je rajoute un doute, cela passe mieux,
Surtout auprès des femmes pour garçon
Qui en a un peu peur, sinon, envieux
De mâles qui sans rien comprendre
S’enfilent les unes après autres
Comme autant de trophées,
Remplis de leur certitude
Être meilleur au pieu.
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Je me sens, parfois, comme un bel étalon, mais qui doute
Après l’envol, vers toi, de ma lettre, brûlante, d’amour,
En voyant mes attentes et qui sont, en retour, toutes
Lettres mortes et de plus, et tout au fil des jours.
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À me demander : aurais-je fait … fausse route,
De tenter, par de la poésie, de faire une cour
Assidue ardente à une belle femme qui joute
En tanguerant ses pas pour tanguero secours.
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Et des muscles, autant que d’autres, j’en ai,
Mais, point de la gonflette, je n’en ai cure,
Car je ne mélange pas culture avec confiture
Je fais régime quand, le cœur gros, désabusé.
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Pour sûr, je n’ai, qu’à m’en prendre qu’à moi
Devant ta réciprocité pour le moins…décalée
Pourtant, en fil de trame, j’avais cru déceler,
Comme appel : prête-moi ta plume, ta voix.
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Et comment peut-on toucher cœur de sirène,
Elle-même en eau, les larmes ne l’atteignent,
Il faudrait pour cela que mon corps saigne,
Et, rougisse de mon sang, son lit de reine.
.
Je me sens comme un étalon qui redoute
Que le temps joue contre lui en sentiment
Et que sa passion pour elle, ne lui coûte
Désillusion de plus d’un virtuel amant.
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Extensions
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Je me sens comme un étalon
Qui s’arc-boute à l’idée fixe
De te conquérir en dépit de
Tous les obstacles sur ma
Route tant ton image,
Projetée ….. en moi,
Chaque jour m’envoute.
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Jusqu’ici, tu tournes les talons,
Sans saisir pourquoi ou que j’aie
Le temps de m’adresser à toi pour faire
Comprendre que je ne suis pas qu’étalon !
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Étalons nous sur l’herbe d’un pré, d’un jardin,
D’un parc, l’un à côté de l’autre, sans nous toucher,
Nous embrasser et roulons dans la pente qui nous
Mènera là où on s’aimera. Je me sens comme
Un étalon qui déroute son panache de
Conquérant, pied tendu en avant,
Pour t’inviter à chevaucher par-delà
Les forêts et plaines, les monts et vallons.
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C’est quoi un homme étalon, demandez-le donc à une femme.
Elle vous répondra qu’elle en rêve mais qu’elle n’en trouve pas !
Pourtant elle s’est dévouée, corps et âme, dans la danse du tango
Connue à l’origine pour machisme dominant sans être dominateur
Je dirais même que, leurs dénominateurs, ce sont leurs partenaires,
Qui les poussent, dans leurs derniers retranchements à les satisfaire
Dans un guidage des plus habiles où langage passe par les épaules.
On appellera cela « faire danser, jusqu’à la transe, voire l’extase »
Mais ce n’est pas un maître chanteur centaure qui la fait céder.
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Un étalon serait comme une
Référence dans un domaine,
Avec des notes maximales,
Permettant de créer l’échelle,
Pour toutes les autres valeurs
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En matière de reproduction,
On connait, maitrise, la bête,
Lors en matière de séduction,
L’on restera souvent en quête
Jusqu’à trouver son bonheur !
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Contrairement à ce qu’on croit,
Étalon n’est pas le meilleur choix
S’il se limite à sa matière de sexe :
L’amour est un tout plus complexe,
Qui fait que l’on s’accordera ou non !
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689 – Calligramme
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Au vu du nom
Ça pourrait être vrai
De me sentir comme étalon
C’est un peu, cabotin, prétentieux,
J’en conviens, je l’avoue : élogieux !
Mais en excuse, je le dois à mon nom,
Si je rajoute un doute, cela passe mieux,
Surtout auprès des femmes pour garçon
Qui en a un peu peur, sinon, envieux
De mâles qui sans rien comprendre
S’enfilent les unes après autres
Comme autant de trophées,
Remplis de leur certitude
Être meilleur au pieu.
.
Je me sens, parfois, comme un bel étalon, mais qui doute
Après l’envol, vers toi, de ma lettre, brûlante, d’amour,
En voyant mes attentes et qui sont en retour M toutes
Lettres mortes et de plus, et tout au fil E des jours.
*
À me demander : aurais-je fait S fausse route,
De tenter, par de la poésie, de E faire une cour
Assidue, ardente à une belle N femme qui joute
En tanguerant ses pas, pour S tanguero secours.
*
Et des muscles, autant P que d’autres, j’en ai,
Mais, point de la gon A flette, je n’en ai cure,
Car je ne mélange pas R culture avec confiture
Je fais régime quand F le cœur gros désabusé
O
Pour sûr, je n’ai, qu’à I m’en prendre qu’à moi
Devant ta réciprocité S pour le moins…décalée
Pourtant, en fil de tra * me j’avais cru déceler
Comme appel : prête É moi ta plume, ta voix.
T
Et comment peut-on A toucher cœur de sirène,
Elle-même en eau, les L l larmes ne l’atteignent,
Il faudrait pour cela O que mon corps saigne,
Et rougisse de mon N sang, son lit de reine.
*
Je me sens comme D un étalon qui redoute
Que le temps joue O contre lui en sentiment
Et que sa passion U pour elle, ne lui coûte
Désillusion de plus T d’un virtuel amant.
E
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Forme
Réduction
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Évocation
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Silhouette homme
Bien trapu et musclé
Comme un bel étalon
Sur le point d’étreindre
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Un étalon qui étreint jument,
l’enfourche et puis l’enfourne,
je vous fais cadeau du fond :
faut qu’il soir en bonne forme.
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Ah oui, le bel étalon, tout de même,
Mais étalon de qui, étalon de quoi ?
S’il n’est que sexe, muscle, sans cœur,
Sans tête : qui croira-t-il étreindre !
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Symbolique
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Homme sexuellement attirant
Ou sexuellement très actif.
« Tu veilleras en faction
Devant la porte des bals
Où tes officiers vendent
Aux enchères, leurs
Grâces d’étalons,
Où ces hommes entretenus,
Débattent le tarif de leurs charmes
À travers les musiques langoureuses
Et les tièdes parfums ». (L. Tailhade)
Source : wiktionary.org/wiki/étalon
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Descriptif
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689 – Je me sens parfois étalon qui doute !
Alignement central / Titre serpente / Thème identité
Formes anthropo / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : étalon / Symbole de fond : étreinte
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Fond
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Évocation
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Ah oui, le bel étalon, tout de même,
Mais, étalon de qui, étalon de quoi ?
S’il n’est que sexe, muscles, sans cœur
Sans tête : qui croira-t-il étreindre !
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Symbolique
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Pas besoin de s’escrimer
D’ajouter flatulence verbale à l’acte :
Tant quand le corps sexuel parle, il place
Le sujet hors langage et le langage hors sujet.
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C’est ça « le miracle de l’amour » qui s’exprime
Dans le corps à corps. Moment de l’étreinte :
Serrer dans ses bras l’autre aimé crée
L’illusion – ici et maintenant réalisée –
De surmonter la division des êtres parlants.
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La sexualité est une réponse, elle n’en a cure
De la parole devenant simple redondance.
Toute phrase n’est, dans la sexualité,
Que la paraphrase de l’acte.
cairn.info/revue-dialogue-
2011-3-page-25.htm
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Corrélations
Fond/forme
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Tous les poulains ont vocation à devenir étalons
Étalon en quoi : pas forcément de reproduction,
D’intelligence, culture, élégance, d’imagination,
Autres peuvent se rhabiller, tourner les talons !
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Oui mais voilà toutes ces qualités ou ces vertus
ne se passent nullement en étreinte ou en lit :
seulement au salon, rue, ou voir au travail
femmes le savent et hommes en doutent !
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Suivre l’étalon, prendre les talons
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Scénario
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À danser le cha-cha-cha ou le charleston,
si ce n’est le tango argentin avec un pur abrazo,
je me vois en étalon sauvage avec jument sauvageonne.
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