687 – Sa première femme avait un cœur grand

Visuels et textuels  >> 

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Qui ne connait l’histoire sordide

Seigneur Gille de Rais, Barbe-bleue

Racontée voire inventée pour moraliser

Par les frères Grimaud vrais conteurs nés.

On peut la reprendre, modifier aujourd’hui

En jouant sur les différences entre femmes

Pas pareilles, décevantes sauf la dernière

Allez savoir pourquoi : nul ne le sait !

Au bout de neuf, il devrait se sentir

Enfin comblé pour le moins aimé

Eh non, de toutes, s’en est  lassé.

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Première femme au cœur grand,

Comme sa petite mamie

Jouait avec lui Prince charmant

Comme poupée Barbie.

Seconde avait corps sculpté déesse

À la sortie d’adolescence,

Sa façon de l’effleurer, sa tendresse,

Frisant provoc, indécence.

Sa troisième avait des seins  et fesses,

Qui lui promettait du sexe;

Elle l’aura dévoré, abandonné sa tristesse

Lui fait premier complexe.

Sa quatrième était une étudiante brillante,

Qui trouvait réponse à tout;

Elle l’excitait  avec  sa conversation éclatante,

Qui le laissait de glace, fou.

Sa cinquième était une femme mûre, mystique

Qu’il avait trouvé pathétique;

Lors elle l’entrainait en ses arcanes, ésotériques,

À se croire devenu magique.

Sa sixième était le mélange  des  deux premières,

Cœur et corps, droit de cité,

En fausse  innocence, naïveté, spontanéité   altière,

Auront vite fini par le lasser.

Sa septième  fut un mélange  des deux … suivantes,

Sexe et cerveau, top niveau,

Sa tendresse et son imagination, étant manquantes,

À en atteindre le degré zéro.

Sa huitième  était, lunatique, jouait  à saute-mouton,

De la première à cinquième;

Même lors elle parlait doucement, elle haussait le ton.

Rien à faire pour qu’il l’aime.

Seule, la neuvième était comme, à nulle autre, pareille

Ame sœur et âme damnée,

À la fois enfant, mère, prêtresse, putain vraie merveille

Il a fini par l’aimer, la garder.

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La morale de cette histoire : aucune, il n’y en a,

D’autre que celle que vous-même lui accorderez.

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Extensions

 .

L’expérience n’apporte pas toujours

La sagesse lors on passe d’une erreur

À l’autre, bien différente, et, gênante.

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Ici, l’accent  est mis, comme pour Ève

Au Paradis  Terrestre, sur la  curiosité

Malsaine  de la femme, et sur  sa faute

De vouloir savoir le secret du mystère.

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Et l’interdiction absolue, et mortifère,

De Barbe Bleue a de quoi surprendre,

Puisque s’il voulait cacher ses crimes

Pour  garder  son  épouse, pourquoi

Lui donner quel qu’indice à moins

Qu’il nait été un mari … pervers !

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La légende est toujours plus forte et résistante que la réalité

Charles n’aura pas inventé Barbe-Bleue à partir de son imaginaire,

Il s’est inspiré  d’Henri VIII (1491-1547) étant alors le roi d’Angleterre

6 épouses : certaines moururent naturellement, d’autres divorcèrent

Mais les dernières eurent la tête coupée.

Toute ressemblance avec un personnage

Imaginaire reste donc loin d’être fortuite.

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La curiosité de la femme semble sans limite,

Quel qu’en soit le prix à payer, elle s’exécute :

Il n’y aura aucune porte secrète qui la rebute,

Bien qu’à l’intérieur, y a un cœur qui palpite !

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Ce n’est ni la première, ni la dernière, fouillant

Les poches de son mari  comme femme jalouse,

Mais, une fois découvert, une maitresse cachée,

Elle ne finirait pas pour autant, la tête tranchée.

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687 – Calligramme

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Qui ne connait l’histoire sordide

Seigneur Gille de Rais, Barbe-bleue

Racontée voire inventée pour moraliser

Par les frères Grimaud vrais conteurs nés.

On peut la reprendre, modifier aujourd’hui

En jouant sur les différences entre femmes

Pas pareilles, décevantes sauf la dernière

Allez savoir pourquoi : nul ne le sait !

Au bout de neuf, il devrait se sentir

Enfin comblé pour le moins aimé

Eh non, de toutes, s’en est  lassé.

.

Première femme au cœur grand,

Comme sa petite mamie

Jouait avec lui Prince charmant

Comme poupée Barbie.

Seconde avait corps sculpté déesse

À la sortie d’adolescence,

Sa façon de l’ef     S   fleurer, sa tendresse,

Frisant provoc, indécence.

Sa troisième avait   E       des seins  et fesses,

Qui lui promettait du sexe;

Elle l’aura dévoré,      S    abandonné sa tristesse

Lui fait premier complexe.

Sa quatrième était      *     une étudiante brillante,

Qui trouvait réponse à tout;

Elle l’excitait  avec        N   sa conversation éclatante,

Qui le laissait de glace, fou.

Sa cinquième était          E   une femme mure mystique

Qu’il avait trouvé pathétique;

Lors elle l’entrainait         U     en ses arcanes, ésotériques,

À se croire devenu magique.

Sa sixième était le mé       F     lange  des  deux premières,

Cœur et corps, droit de cité,

En fausse  innocence, naï      *       veté, spontanéité   altière,

Auront vite fini par le lasser.

Sa septième  fut un mé          F      lange  des deux … suivantes,

Sexe et cerveau, top niveau,

Sa tendresse et son imagi       E           nation, étant manquantes,

À en atteindre le degré zéro.

Sa huitième  était, luna           M      tique, jouait  à saute-mouton,

De la première à cinquième;

Même lors elle parlait                M    doucement, elle haussait le ton.

Rien à faire pour qu’il l’aime.

Seule, la neuvième était              E         comme, à nulle autre, pareille

Ame sœur et âme damnée,

À la fois enfant, mère,                  S      prêtresse, putain vraie merveille

Il a fini par l’aimer, la garder.

.

La morale de cette histoire : aucune, il n’y en a,

D’autre que celle que vous-même lui accorderez.

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Forme

Réduction

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Évocation

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687 4

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Jeune femme avec

Une    longue   robe

Comme une mariée

Bientôt sacrifiée !

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 Ayant eu même robe et sort,

Neuf femmes, très différentes.

Aujourd’hui, ce serait le divorce,

Mais quand même : huit fois !

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Symbolique 

 .

Au début, la robe servait

À tout cacher du corps de femme,

Pour différentes raisons, mais surtout

Pour la réalité de sa nudité, par pudeur,

Plus les tissus sont élaborés, plus  beauté

Peut s’exprimer.

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Après la Renaissance, le nu … magnifié,

S’entoure de prestige mais au quotidien,

Des parties du corps seront considérées

Comme vulgaires.

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Il devient indispensable de les cacher.

Or, en les dissimulant, l’on construit

Une projection imaginaire autour

De leur réalité cachée

Comme un mystère

À se révéler.

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Descriptif

 

687 – Ses neuf femmes ont eu l’esprit curieux

  Alignement central    /    Titre  droit    /   Thème  robe

Formes anthropo / Rimes égales  / Fond accordé à forme

Symbole de forme : robe /  Symbole de fond : neuf femmes

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Fond

 .

Évocation 

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687 6

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Ayant eu même robe et sort,

Neuf femmes, très différentes.

Aujourd’hui, ce serait le divorce,

Mais quand même : huit fois !

.

Symbolique

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La polygamie, de cœur ou de fait,

Montre que l’homme est encore chevillé

À la problématique du pouvoir sur l’autre

Pour dire son pouvoir  ou de perfection

De soi pour accepter l’autre.

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Il n’est pas sûr de lui,

Vit angoisse de castration

Organique, fonctionnelle.

Il reste dans la dichotomie

Du « tout ou rien » ou du

« Trop » ou du « pas assez ».

Il reste dans l’idéalisation !

.

Il n’a pas compris la richesse

De la nuance, comment aider

Membres du groupe à vivre

La nuance, et  la tolérance,

Le non-jugement d’autre ?

cairn.info/revue-du-mauss-

2012-1-page-329=La polygamie

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Corrélations

Fond/forme 

 .

Sans doute que neuf, c’est beaucoup

Mais comme on ne prête qu’aux riches

Les séries ont tendance à l’augmentation

C’est une dénonciation du pouvoir absolu

Des seigneurs régnant sur tout,  maitres

Avec le droit de vie et mort sur sujets,

Il y a aussi le secret comme le test

De tentation et  de confiance.

 .

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Pot de fer et pot de terre

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Scénario

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Le seigneur Gille de Rais et sa première femme,

qu’il a trainée  par les cheveux, sans aucune pitié,

et exécuté avec huit autres et depuis : Barbe bleue !

 .

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