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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Mais dites-moi : qui n’aura jamais rêvé,
Et, au moins, une fois dans sa vie,
D’un beau château, à hériter,
De Bretagne, ou, d’Espagne,
Ou voire en … Cambrésis !
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Je le vois, grand et large,
Avec belle allée arborée,
Donnant sur cour pavée.
Dites-moi : qui n’a rêvé,
Voire une fois en sa vie,
De château même virtuel,
Par une belle âme, habitée.
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Pour le château de ma vie :
Il réside sous mon chapeau !
Il se porte bien, se porte haut,
Et c’est bien le seul qui me ravit
Il n’est pas de Bretagne ni Espagne
Tant il est partout, et dans mon cœur,
Il m’aide, souvent, à trouver le bonheur,
Étant loin, d’une prison, ou d’un bagne.
Montez le perron puis essuyez vos pieds
Entrez dans petit vestibule aux patères
Pied grand escalier, déposez vos gants,
Puis votre manteau et votre chapeau,
Vous y êtes petit salon vous attend.
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Je n’envie pas châtelain enfermé,
Dans sa tour par dédain d’autrui.
Mon château à moi, est plus réseau,
De mes amitiés, entretenues à loisir :
Et il a autant, de chambres, de salons,
De cuisines, qu’il me plait de souscrire.
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Rien n’est trop beau, rien n’est de trop
En mon château, où l’air est si pur,
Tout le monde pourra y entrer,
Mais, quant à le … visiter,
Et plus encore, à y rester,
C’est une autre histoire :
Profiteur, par ici la sortie !
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Mon château à moi est en moi,
Et il ne se montre ni ne se détruit,
Son unique porte d’entrée, de sortie,
Est mon imaginaire à partager avec ceux
Qui ont trouvé la clef et tiennent à l’habiter.
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Extensions
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Chaque espace humain, espace habité
Est de l’imaginaire en temps compressé.
On y a mis tout ce qui nous tient à cœur
Couvrant parfois jusque cinquante années.
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La mémoire abrite des châteaux n’étant
Ni de Cocagne ni d’Espagne, de Bretagne
Mais le résumé d’une vie bien remplie
Qu’on oriente vers l’avenir pour
L’agrandir ou le rétrécir.
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Une œuvre est aussi une sorte
De château où on partage les pièces
Avec ses lecteurs/spectateurs/acteurs
Une œuvre est : un monde, un univers
Qui nous reflète, et, nous communique
Aux autres, et qui, en retour, l’enrichit.
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Château virtuel est construction d’esprit,
Fait appel à l’imaginaire de chacun et tous.
Lors mon château à moi est : chacun se doit
De le définir parvenir à le réaliser, l’habiter,
Qu’il soit comme il a souhaité pour évoluer.
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Château et chapeau sont proches l’un de l’autre,
Un château défend son être, un chapeau, sa tête :
On peut mettre plusieurs chapeaux en un château,
Lors un seul peut prendre place sous votre chapeau
Ce dernier peut être petit ou grand, fort ou fragilisé,
Dans tous les cas, il répond à vos désirs et nécessités.
Il prend la forme que vous voulez car il n’est que rêvé.
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Château de ma vie, sous mon chapeau :
On est en plein délire y a de quoi en rire
Mais si l’on pense qu’on peut l’imaginer,
Rien n’empêche de le voir, tel qu’on veut !
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Sous le chapeau n’est pas jouer du chapeau
Oui je sais, je joue là beaucoup sur les mots,
Mais où est la frontière entre écrire et délire,
Et pourquoi, images fantastiques, s’interdire !
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Je vous invite en mon château sous mon chapeau.
Tentez de deviner ce qu’il est et à quoi il ressemble.
Je vous le donne en mille, il n’est pas fait en pierres :
Éclats d’existences est une œuvre purement virtuelle !
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Fragments
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«La vie de château» est l’expression populaire
Pour signifier qu’une personne semble vivre
Très à l’aise et plus que bien, matériellement.
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Elle fait référence au châtelain du Moyen-âge,
Qui ne travaillait et qui ne se souciait de rien,
D’autre que de protéger ses sujets de la guerre.
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Mettre château, vie de château, sur un piédestal,
Lors le château de sable et le château en Espagne
Ne sont qu’illusions éphémères ou inaccessibles !
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En rêver, se projeter vivre en eux, présomptueux,
Le château de ma vie est construction de l’esprit :
La preuve est : je le garde au chaud sous chapeau.
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On ne peut confondre même si on peut les associer
Château avec chapeau bien qu’ils riment ensemble,
Déjà de quel château et de quel chapeau s’agira-t-il.
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Mon château à moi reste en moi et il ne se montre
Ni ne se détruit, sa porte d’entrée, et de sortie,
Est mon imaginaire, à partager avec celui
Qui trouve la clef pour m’accompagner.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Mais dites-moi : qui n’aura jamais rêvé,
Et, au moins, une fois dans sa vie,
D’un beau château, à hériter,
De Bretagne, ou, d’Espagne,
Ou voire en … Cambrésis !
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Je le vois C grand et large
Avec belle H allée arborée
Donnant A cour pavée.
Dites-moi T qui n’a rêvé,
Une fois E dans sa vie,
De château A même virtuel,
Par belle U âme, habitée.
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D E M A V I E
Pour le château de ma vie :
Il réside sous S mon chapeau !
Il se porte bien O se porte haut,
Et c’est bien le seul U qui me ravit
Il n’est pas de Bretagne S ni Espagne
Tant il est partout, et dans * mon cœur,
Il m’aide, souvent, à trouver C le bonheur,
Étant loin, d’une prison, ou H d’un bagne.
Montez le perron puis essuy A ez vos pieds
Entrez dans petit vestibule P aux patères
Pied grand escalier, déposez E vos gants,
Puis votre manteau et votre A chapeau,
Vous y êtes petit salon vous U attend.
.
Je n’envie pas châtelain enfermé,
Dans sa tour par dédain d’autrui.
Mon château à moi, est plus réseau,
De mes amitiés, entretenues à loisir :
Et il a autant, de chambres, de salons,
De cuisines, qu’il me plait de souscrire.
.
Rien n’est trop beau, rien n’est de trop
En mon château, où l’air est si pur,
Tout le monde pourra y entrer,
Mais, quant à le … visiter,
Et plus encore, à y rester,
C’est une autre histoire :
Profiteur, par ici la sortie !
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Mon château à moi est en moi,
Et il ne se montre ni ne se détruit,
Son unique porte d’entrée, de sortie,
Est mon imaginaire à partager avec ceux
Qui ont trouvé la clef et tiennent à l’habiter.
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Forme
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Évocation
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Un pilier d’un château,
Ou alors un pied de table
Sculpté en bois tourné,
Donjon vieux château
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C’est juste l’histoire de prendre pied dans
Une romance à rêver !
Apparemment, rien à voir avec un château,
Ni avec un chapeau !
Un pied de table n’est ni un pilier
ni une tour ni donjon de château,
un chapeau encore moins : pointu
et lors forme se distingue du fond.
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Symbolique
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Le pied de table est un symbole
De force, de résistance et d’éternité.
Il est indestructible : cette force réside
Dans une vérité plutôt fondamentale :
Il soutient la terre et le ciel, il les relie.
Et il réunit le masculin et le féminin.
Le pied symbolise l’axe du monde.
Quand nous rêvons d’un pilier,
Nous contemplons un principe
Immuable, une force relative
À nos convictions nouvelles.
Il s’agit d’une construction
Mentale, système cohérent
Qui viendra répondre à nos
Interrogations sur le monde.
Modifié, source : tristan-moir.fr/pilier
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Fond
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Évocation de fond
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C’est juste l’histoire de prendre pied dans
Une romance à rêver !
Apparemment, rien à voir avec un château,
Ni avec un chapeau !
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Symbolique
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En faisant
Circuler dans son
Château intérieur
Dans tous ses espaces
Latéraux et superposés,
Clos et ouverts, décrits
Avec un talent d’architecte,
Thérèse d’Avila (1515-1582)
Rend compte de ce que peut l’âme.
Au long des trajets qu’elle emprunte,
L’âme mystérieusement accompagnée
De l’hôte qu’elle recherche et découvre
Ses propres secrets, jusqu’à l’ultime,
L’union mystique. En château intime,
On est libre d’entrer, de se promener
À toute heure du jour ou de la nuit,
Sans que permission soit nécessaire.
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Fond/forme
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On ne peut confondre, pied de table,
Et tour de château, même d’escalier.
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Chapeau et chapeau vont ensemble.
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Oui mais de quel chapeau s’agit-il,
De clown, de sorcière, de curé !
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De quel château est-il question.
Ici c’est château en Espagne !
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