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Grimper toujours plus haut,
Voilà bien une belle devise,
Mais s’agit-il d’un sommet
Ou se dépasser soi-même.
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Et pourquoi se fourvoyer,
En des sentiers extrêmes,
Lors l’argent, coule à flot,
En rivières, et, en devises.
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Pourquoi risquer glissade,
Sur une pente, trop raide,
Si l’avalanche, en dévalant,
Vous tue, vous enfouissant.
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Sur le plateau, une cloche,
D’une vache, tintinnabule,
Le berger, avec son chien,
Parfois, coince la … bulle.
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Et moi aussi lors que j’y suis,
Lors m’abreuvant aux torrents,
D’eaux, torrents, mots ou d’images,
Qu’ils soient de plein air, soient plein vent.
La montagne est immense, ses espaces infinis
Devant elle on se sent désarmé, on se sent petit.
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À perte de vue, ses sommets, ses crêtes, ses pics
Nous plongent dans un désert, de glace, arctique :
Si quelques vagues montent à l’assaut, plus haut,
La mer est toute plate et l’horizon, courbe, pareil !
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Ici, les glissements de plaques, les volcans chauds,
Ont entassé les roches, en un tohu-bohu, merveille.
Au loin dans la plaine les campagnes restent sereines,
Elles regardent leurs grands frères pleurer du sourcil,
Pour les arroser de leurs torrents d’alluvions, fertiles
Où hauts bois sont, parfois, rois et les plaines, reines.
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Ils sont plus près du ciel, exhalant air pur, oxygéné,
Bien que très froid, réfrigéré, voire raréfié, des fois,
Ils se moquent des nuages qu’ils toisent, embrumés,
Encombrant la vallée, aveugle d’un soleil qui croît !
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Combien d’hommes ont flirté avec pic, en virginité,
Taxé d’inaccessible par sa face Est ou sa face Nord,
Combien ont subi tempêtes, combien sont morts
Pour l’amour de grimpette sur ego, escaladé !
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Parvenu au sommet
De montagne de solitude
L’homme comprendra mieux
Sa petitesse voire même sa finitude
Qui l’habitent comme au-delà des défis
Qu’il s’est lancé à lui-même, l’ont conquis !
..
Extensions
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Quand la mer vous rend … tout petit,
Par très large horizontalité,
La montagne le fait, par sa verticalité,
La campagne, par diversité.
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Quoique l’on fasse et où qu’on aille,
On n’a que taille humaine
Et allongé par terre, l’on ne s’assoira
Plus haut que son séant.
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Philosophie de bas étage, direz-vous !
Pas tant que cela en fait :
Si l’on est à trois mille mètres, de haut,
Voire à dix mille nautiques,
Tout autour de vous, change de dimension.
Grimper en pentes et en lacets
Et louvoyer contre les vents, contre les marées,
Pour avancer pour atteindre son but
Ont en commun : sommes petits, pas grande chose !
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Montagne est grande, on la dit écrasante,
Bien qu’elle nous élève et qu’on la domine,
La grimper devient une aventure épatante,
Qui nous réjouit et nous donne bonne mine.
Parvenus au sommet : un panorama, géant,
Nous tend les bras, captive nos yeux et cœur,
Nous suscite envie d’y rester un long moment
À contempler l’œuvre du mystérieux créateur,
Il faut bien redescendre, il y fait froid, la nuit !
Dans la vallée, la vie bat son plein hors l’ennui.
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On n’a jamais fini de contempler
La montagne de sa base au sommet :
Nombre textes, photos, chants, sonnets,
Auront été publiés, joués, pour la célébrer.
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Aucun poème, sur elle, ne pourrait être plat :
Quel que soit la rime, elle sera en dents de scie,
En pente montante, voire en pente descendante,
Quel que soit auteur, grimpeur, il l’incrémentera.
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C’est un peu l’esprit de poésies d’Éclats d’existence,
Que de suivre, voire créer, des formes montagneuses,
Non pas pour en atteindre pour chacun, des sommets,
Mais pour magnifier à la fois le merveilleux et l’essentiel.
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Qu’on soit indulgent avec moi, je ne suis pas sûr y parvenir
J’aurai, du moins, tenté de gravir, de mon âme, la montagne.
La montagne m’inspire tout autant que la mer et la campagne
Je me sens si petit, face à ces trois, que j’ai plaisir à … décrire !
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Épilogue
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Passer rapidement de la mer à la montagne,
Vous donnera comme vertige des hauteurs :
Autant la mer est plate et voire la campagne
Autant sa verticale donne idée de grandeur !
***
Au fin fond d’une profonde vallée encaissée,
Horizon est cerné, parait comme très limité,
Une chaine de monts et de pics la surplombe
De ses versants adret, ubac et de ses combes.
***
Point à l’horizon, lors vous êtes en haute mer,
Vous vous sentez petit comme en plein désert,
Mais, ici, en montagne, en plus, comme écrasé
Par la magnificence des lieux, tout en majesté.
***
Il ne faut partir en montagne sans lampe, seul,
Le ciel peut s’obscurcir d’un coup sous l’orage :
L’on n’y voit plus goutte, sur certains passages,
L’on sera forcé d’attendre et quoiqu’on veuille !
***
Pourquoi, jusque là-haut, s’acharner à grimper,
Ne suffit-il de s’arrêter, à mi pente, au milieu :
Est-ce pour le sport ou mieux mériter, profiter
Du panorama unique qui nous mène aux cieux.
***
Je n’ai pas qu’une seule réponse à vous donner,
Chacun a la sienne, tout comme foi en un Dieu.
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320 – Calligramme
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Grimper toujours plus haut,
Voilà bien une belle devise,
Mais s’agit-il d’un sommet
Ou se dépasser soi-même.
.
Et pourquoi se fourvoyer,
En des sentiers extrêmes,
Lors l’argent, coule à flot,
En rivières, et, en devises.
.
Pourquoi risquer glissade,
Sur une pente, trop raide,
Si l’avalanche, en dévalant,
Vous tue, vous enfouissant.
.
Sur le plateau, une cloche,
D’une vache, tintinnabule,
Le berger, avec son chien,
Parfois, coince la … bulle.
.
Et moi aussi lors que j’y suis,
Lors m’abreuvant M aux torrents,
D’eaux, torrents mots O ou d’images,
Qu’ils soient de plein air, N soient plein vent.
La montagne est immense, T ses espaces infinis
Devant elle on se sent désar A mé, on se sent petit.
G
À perte de vue, ses sommets, N ses crêtes, ses pics
Nous plongent dans un désert, E de glace, arctique.
Si quelques vagues montent * à l’assaut, plus haut,
La mer est toute plate et l’hori G zon, courbe, pareil !
R
Ici, les glissements de plaques, A les volcans chauds,
Ont entassé les roches, en un N tohu-bohu merveille.
Au loin dans la plaine, les cam D pagnes sont sereines,
Elles regardent de grands frères E à pleurer du sourcil,
Pour les arroser de leur torrent * d’alluvions, fertiles
Où hauts bois sont parfois rois N et les plaines, reines.
O
Ils sont plus près du ciel, exha U lant air pur, oxygéné,
Bien que très froid, réfrigéré S voire raréfié des fois,
Ils se moquent des nuages qu’ * ils toisent, embrumés,
Encombrant la vallée, aveugle P d’un soleil qui croît !
E
Combien d’hommes ont flirté T avec pic, en virginité,
Taxé d’inaccessible par sa face I Est ou sa face Nord
Combien ont subi tempêtes, T combien sont morts,
Pour l’amour de grimpette S sur ego, escaladé !
.
Parvenu au sommet
De montagne de solitude
L’homme comprendra mieux
Sa petitesse voire même sa finitude
Qui l’habitent comme au-delà des défis
Qu’il s’est lancé à lui-même, l’ont conquis !
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Forme
Réduction
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Évocation
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Une tour, un minaret, un cairn,
Ou une sorte de piston, ou ressort
Nous dirons peut-être un lampion
Comme présence de vie en montagne.
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Lampion ne va pas bien avec montagne,
il y en a partout et pour toutes occasions
certains sont éclairant, autres lumignons
si fait que la forme s’écarte de son fond.
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Nous ne sommes qu’un petit lampion
Face à gigantesque montagne :
Celle–ci est illuminée de partout alors
Que nous ne sommes que falot !
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Symbolique
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Un lampion
Est un récipient de terre,
De fer blanc ou verre épais
Dans lequel on met du suif,
Ou de l’huile avec une mèche,
Pour faire des illuminations.
Quand son usage est décoratif
S’inscrit en tradition particulière,
Abat-jour souvent réalisé en papier,
Parfois creusé dans une légumineuse.
On trouve lampions de diverses formes,
Tailles, modes de construction sont variés.
Modifié, source : Wikipédia
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Descriptif
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320 – La montagne est grande : nous, petits
Alignement central / Titre droit / Thème montagne
Forme droite / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : lampion / Symbole de fond : montagne
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Fond
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Évocation
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Nous ne sommes qu’un petit lampion
Face à gigantesque montagne :
Celle–ci est illuminée de partout alors
Que nous ne sommes que falot !
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Symbolique
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La
Montagne a
Provoqué chez l’homme
Quantité de sentiments contradictoires.
Interdite, promise, refuge des ermites, siège des combats
Entre les Titans et les Dieux, entre les Archanges et les Dragons,
Lieu de l’immortalité, colline de la pureté, centre et sommet du monde.
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Génératrice de paniques tout comme d’exaltations, la montagne suscite
Depuis toujours le sentiment d’univers échappant à l’échelle humaine.
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Proche des cieux, éloignée de l’ordre humain, est point de rencontre
Privilégié entre le Ciel et la Terre, lieu le plus bas pour les dieux
Et le plus élevé pour les hommes.
le-symbolisme-de-la-montagne
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Corrélations
Fond/forme
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Notre petitesse sur une très haute éminence
N’a d’égale que notre profondeur d’esprit,
Pour mesurer cette grande différence
Qui nous dépasse et jusqu’à l’infini !
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En plus, là-haut le silence régnant
Qui frise l’oubli et voire le néant
Si ce n’est choses essentielles,
Nous rapprochant du ciel,
De notre propre existence
D’une poussière cosmique
Lors y prenant conscience.
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Dieu, que la montagne est grande !
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Scénario
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Montagne est impressionnante par majesté, diversité, panoramas,
mêlant ses verts forêts au blancs des neiges fondantes, éternelles,
chapeauté, parfois, par pic, comme une sorte d’échelle vers cime.
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