320 – La montagne est grande, nous, petits

Visuels et textuels  >> 

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Grimper toujours plus haut,

Voilà bien  une belle devise,

Mais  s’agit-il d’un sommet

Ou se dépasser  soi-même.

 .

Et pourquoi  se fourvoyer,

En des sentiers  extrêmes,

Lors l’argent, coule  à flot,

En rivières, et, en devises.

.

Pourquoi    risquer   glissade,

Sur  une pente,         trop raide,

Si l’avalanche,       en dévalant,

Vous tue, vous    enfouissant.

.

Sur le plateau,   une cloche,

D’une vache,   tintinnabule,

Le berger,   avec  son  chien,

Parfois,   coince   la  …  bulle.

.

Et moi aussi  lors  que j’y suis,

Lors  m’abreuvant aux  torrents,

D’eaux, torrents,  mots ou d’images,

Qu’ils soient de plein air, soient plein vent.

La montagne est immense, ses espaces infinis

Devant elle on se sent désarmé, on se sent petit.

  .

À  perte  de vue, ses sommets, ses crêtes,  ses pics

Nous plongent  dans un désert, de glace, arctique :

Si quelques vagues montent    à l’assaut,  plus haut,

La mer est  toute plate  et  l’horizon, courbe, pareil !

    .

Ici, les glissements de  plaques,  les volcans  chauds,

Ont entassé  les  roches, en un  tohu-bohu, merveille.

Au loin dans la plaine les campagnes restent sereines,

Elles regardent leurs grands frères pleurer du sourcil,

Pour les arroser de leurs torrents  d’alluvions, fertiles

Où hauts bois sont, parfois, rois et les plaines, reines.

  .

Ils sont  plus près du ciel,  exhalant air pur, oxygéné,

Bien que  très froid, réfrigéré,   voire raréfié, des fois,

Ils se moquent des nuages  qu’ils toisent, embrumés,

Encombrant la vallée, aveugle d’un soleil  qui croît !

  .

Combien d’hommes ont flirté avec pic, en virginité,

Taxé d’inaccessible par sa face Est ou sa face Nord,

Combien ont subi tempêtes, combien sont morts

Pour l’amour de grimpette sur ego, escaladé !

.

Parvenu au sommet

De montagne de solitude

L’homme comprendra mieux

Sa petitesse voire même sa finitude

Qui l’habitent  comme au-delà des défis

Qu’il s’est lancé à lui-même, l’ont conquis !

..

Extensions

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Quand  la  mer  vous  rend … tout  petit,

Par très large horizontalité,

La montagne le fait, par sa verticalité,

La campagne, par diversité.

 .

Quoique  l’on fasse  et où qu’on  aille,

On n’a que taille humaine

Et allongé par terre, l’on ne s’assoira

Plus haut que son séant.

 .

Philosophie de bas étage, direz-vous !

Pas tant que cela en fait :

Si l’on est  à trois mille mètres, de haut,

Voire à dix mille nautiques,

 

Tout autour de vous, change de dimension.

Grimper en pentes et en lacets

Et louvoyer contre les vents, contre les marées,

Pour avancer pour atteindre son but

Ont en commun : sommes petits, pas grande chose !

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Montagne est grande, on la dit écrasante,

Bien qu’elle nous élève et qu’on la domine,

La grimper devient  une aventure épatante,

Qui nous réjouit et nous donne bonne mine.

Parvenus  au sommet : un panorama, géant,

Nous tend les bras, captive nos yeux et cœur,

Nous suscite envie d’y rester un long moment

À contempler l’œuvre du mystérieux créateur,

Il faut bien redescendre, il y fait froid, la nuit !

Dans la vallée, la vie bat son plein  hors l’ennui.

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On n’a jamais fini  de contempler

La montagne de sa base au sommet :

Nombre textes, photos, chants, sonnets,

Auront été publiés, joués, pour la célébrer.

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Aucun poème, sur elle, ne pourrait être plat :

 Quel que soit la rime, elle sera en dents de scie,

En pente montante, voire en pente descendante,

Quel que soit auteur, grimpeur, il l’incrémentera.

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C’est un peu l’esprit de poésies d’Éclats d’existence,

Que de suivre, voire créer, des formes montagneuses,

Non pas pour en atteindre pour chacun, des sommets,

Mais pour magnifier à la fois le merveilleux et l’essentiel.

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Qu’on soit indulgent avec moi, je ne suis pas sûr y parvenir

J’aurai, du moins, tenté de gravir, de mon âme, la montagne.

La montagne m’inspire tout autant que la mer et la campagne

Je me sens si petit, face à ces trois, que j’ai plaisir à … décrire !

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Épilogue

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Passer rapidement de la mer à la montagne,

Vous donnera comme vertige des hauteurs :

Autant la mer est plate et voire la campagne

Autant sa verticale donne idée de grandeur !

***

Au fin fond d’une profonde vallée encaissée,

Horizon est cerné, parait comme très limité,

Une chaine de monts et de pics la surplombe

De ses versants adret, ubac et de ses combes.

***

Point à l’horizon, lors vous êtes  en haute mer,

Vous vous sentez petit comme en plein désert,

Mais, ici, en montagne, en plus, comme écrasé

Par la magnificence des lieux, tout en majesté.

***

Il ne faut partir en montagne sans lampe, seul,

Le ciel peut s’obscurcir d’un coup sous l’orage :

L’on n’y voit plus goutte, sur certains passages,

L’on sera forcé d’attendre et quoiqu’on veuille !

***

Pourquoi, jusque là-haut, s’acharner à grimper,

Ne suffit-il  de  s’arrêter, à mi pente, au milieu :

Est-ce pour le sport  ou  mieux mériter, profiter

Du panorama unique qui nous mène aux cieux.

***

Je n’ai pas qu’une seule réponse à vous donner,

Chacun a la sienne, tout comme foi en un Dieu.

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320 – Calligramme  

 .

Grimper toujours plus haut,

Voilà bien  une belle devise,

Mais  s’agit-il d’un sommet

Ou se dépasser  soi-même.

 .

Et pourquoi  se fourvoyer,

En des sentiers  extrêmes,

Lors l’argent, coule  à flot,

En rivières,  et,  en devises.

.

Pourquoi    risquer   glissade,

Sur  une pente,       trop raide,

Si l’avalanche,     en dévalant,

Vous tue, vous    enfouissant.

.

Sur le plateau,    une cloche,

D’une vache,   tintinnabule,

Le berger,   avec  son  chien,

Parfois,   coince   la  …  bulle.

.

Et moi aussi  lors    que j’y suis,

Lors  m’abreuvant    M  aux  torrents,

D’eaux, torrents mots   O       ou d’images,

Qu’ils soient de plein air,   N   soient plein vent.

La montagne est immense,  T   ses espaces infinis

Devant elle on se sent désar   A  mé, on se sent petit.

                G

À perte de vue, ses sommets,    N      ses crêtes,  ses pics

Nous plongent dans un désert,  E        de glace, arctique.

Si quelques vagues montent       *     à l’assaut, plus haut,

La mer est toute plate et l’hori    G    zon, courbe, pareil !

                  

Ici, les glissements de plaques,   A      les volcans chauds,

Ont entassé  les  roches, en un    N   tohu-bohu merveille.

Au loin dans la plaine, les cam    D   pagnes  sont sereines,

Elles regardent de grands frères E     à pleurer du sourcil,

Pour les arroser de leur torrent   *        d’alluvions, fertiles

Où hauts bois sont parfois rois   N     et les plaines, reines.

                O

Ils sont plus près du ciel, exha   U    lant air pur, oxygéné,

Bien que très froid, réfrigéré      S     voire raréfié des fois,

Ils se moquent des nuages qu’    *   ils toisent, embrumés,

Encombrant la vallée, aveugle   P    d’un soleil  qui croît !

               E

Combien d’hommes ont flirté    T    avec pic, en virginité,

Taxé d’inaccessible par sa face  I       Est ou sa face Nord

Combien ont subi tempêtes,   T  combien sont morts,

Pour l’amour de grimpette   S   sur ego, escaladé !

.

Parvenu au sommet

De montagne de solitude

L’homme comprendra mieux

Sa petitesse voire même sa finitude

Qui l’habitent  comme au-delà des défis

Qu’il s’est lancé à lui-même, l’ont conquis !

.

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Forme

Réduction

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Évocation 

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Une tour, un minaret, un cairn,

Ou une sorte de piston, ou ressort

Nous dirons peut-être un lampion 

Comme présence de vie en montagne.

.

Lampion ne va pas bien avec montagne,

il y en a partout et pour toutes occasions

certains sont éclairant, autres lumignons

si fait que la forme s’écarte de son fond.

 .

Nous ne sommes qu’un petit lampion

 Face à gigantesque montagne :

Celle–ci  est illuminée de partout alors

Que nous ne sommes que falot !

.

Symbolique 

 .

Un lampion

Est un récipient de terre,

De fer blanc ou verre épais

Dans lequel  on met du suif,

Ou de l’huile avec une mèche,

Pour   faire  des  illuminations.

Quand  son usage  est  décoratif

S’inscrit en tradition particulière,

Abat-jour souvent réalisé en papier,

Parfois creusé  dans une légumineuse.

On trouve lampions  de diverses formes,

Tailles, modes de construction sont variés.

Modifié, source : Wikipédia

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Descriptif

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320 – La montagne est grande : nous, petits  

Alignement central  /  Titre droit  /  Thème  montagne

Forme droite  /  Rimes égales    /  Fond éloigné de forme

Symbole de forme : lampion / Symbole de fond : montagne

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Fond

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Évocation 

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320 6

.

Nous ne sommes qu’un petit lampion

 Face à gigantesque montagne :

Celle–ci  est illuminée de partout alors

Que nous ne sommes que falot !

.

Symbolique

.

La

Montagne a

Provoqué chez l’homme

Quantité de sentiments contradictoires.

Interdite, promise, refuge des ermites, siège des combats

Entre  les Titans et les Dieux, entre les Archanges et les Dragons,

Lieu de l’immortalité, colline de la pureté, centre et sommet du monde.

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Génératrice de paniques tout comme d’exaltations, la montagne suscite

Depuis toujours le sentiment d’univers échappant à l’échelle humaine.

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Proche des cieux, éloignée de l’ordre humain, est point de rencontre

Privilégié entre le Ciel et la Terre,  lieu le plus bas pour les dieux

Et le plus élevé pour les hommes.

le-symbolisme-de-la-montagne

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Corrélations

Fond/forme 

 .

Notre petitesse sur une très haute éminence

N’a d’égale que notre profondeur d’esprit,

Pour mesurer  cette grande différence

Qui nous dépasse et jusqu’à l’infini !

.

En plus, là-haut le silence régnant

Qui frise l’oubli et voire le néant

Si ce n’est choses essentielles,

Nous rapprochant  du ciel,

De notre propre existence

D’une poussière cosmique

Lors y prenant conscience.

  .

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Dieu, que la montagne est grande !

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Scénario

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Montagne est impressionnante par majesté, diversité, panoramas,

mêlant ses  verts forêts au blancs des neiges fondantes, éternelles,

chapeauté, parfois, par pic, comme une sorte d’échelle vers cime.

 .

Visuels et textuels  >> 


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