330 – Petite randonnée… en sous-bois

Textuels et illustrations  >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Étang, ruisseau, marais

Avant de pénétrer  en l’ile,

Fort belle  ballade que voilà

Joli parcours  …. n’est-il pas !

Qui ne rêverait  d’un  sentier,

Aussi abrité et autant varié.

Une promenade de santé :

Fraiche nature, respirer.

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Il y a tant de choses à contempler

Qu’on ne s’arrêterait pas de s’arrêter

Ici, ou bien là, ou un peu, tout partout,

Pour être sûr de ne rien rater : c’est fou.

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Lors vous aurez deux heures de temps,

Vous entrerez dans ce grand sous-bois

Trouverez des champignons poussant

À l’ombre des grands  chênes, parfois.

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Puis vous longerez deux longs étangs

Pleins de poissons et tous, frétillants

Vous apprécierez le calme de ce lieu

Seul,  en pleine  nature,  et heureux

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Vous suivrez  le cours de ruisseau

Vous le longerez le long d’un pré,

Sur son sol vert bien gorgé d’eau

Foulerez leurs herbes mouillées.

 .

Vous accosterez village fermier,

Où les  maisons sont anciennes

Faites de pierres  et ardoisées,

Avec cour pavée  et en damier.

 .

Traverserez le marais marin,

Où des oiseaux  vont pécher,

Et savourerez endroit divin,

Par soleil couchant, éclairé.

 .

Tout y est : non …  attendez,

J’allais oublier cette humeur

Vagabonde  dont votre cœur

Restera, long temps, attaché.

 .

Enfin… rentrez dans mon ile,

Chocolat chaud, vous attend,

Comme un viatique reposant

D’une ballade  très tranquille.

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Extensions

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Il arrive que le retour d’une randonnée

Offre un paysage différent de celui de l’aller

Ou des points de vue qu’on n’a pas découverts.

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Ile Grande, nombre de gens  se disent surpris,

Agréablement, par les différences, et variétés,

De paysages, de panoramas et lumières selon

Qu’ils ont fait le tour dans un sens, et l’autre.

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Vous me direz, c’est une ile avec mer autour

Et ça, pour le moins, ça ne changera pas !

Eh, détrompez-vous, elle n’est pas même

Là  où  il  y  a  des  rochers  ou  du  sable,

Là où il y a une baie  ou un promontoire,

Là où il y a fort courant, où il n’y en a pas.

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Et puis du côté terre, c’est encore plus net,

La végétation, la couleur, la morphologie,

Changent sans cesse : sentier des douaniers,

Comme on l’appelle, et qui longe toute la côte,

Fourmille de merveilles, tant naturelles, culturelles

On peut le pratiquer dix fois, vingt fois, sans s’en lasser.

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Sous-bois est abrité, procure à la fois une atmosphère

De fraîcheur et un imaginaire propice à rêverie, rêveurs

Au printemps, le vert tendre domine et parfume canopée,

En automne, les couleurs flamboient,  charment le regard,

En été, on joue à cache-cache avec le soleil parfois torride

En hiver, on voit tout à travers et on se préserve du froid,

Chaque saison à son attrait ainsi que chaque sous-bois.

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Disons-le : franchement, avouons-le, directement :

On ne se ballade longtemps pour se faire les pieds,

Bien plus souvent c’est le paysage, qui nous attire

D’autant qu’on ne le connait pas, on le découvre !

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Quel plaisir de pénétrer, en sous-bois  ombragé,

De marcher sur un tapis de feuilles, desséchées,

Passer sous tunnel d’arbustes qui se rejoignent,

Marcher en chemin creux, à hauteur d’homme.

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Et puis après, le retour à la lumière, au paysage

Et suivre les pas de ceux qui ont créé ce passage,

En regardant un ciel complice et sans un nuage :

La Nature nous aura donné tout cela en héritage.

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Fragments

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Ah, les sous-bois, bois …  bois … bois,

Ah, me voilà répondit, rebondit l’écho

Avec leurs chemins et avec leurs toits,

Que cela est intime, que cela est beau.

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On peut marcher seul, très rapidement,

Voire à deux en prenant tout son temps,

Côte à côte se tenant la main, amoureux,

En pensant, jour prochain, jour heureux.

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Plus on pénètre sous-bois, plus, s’enfonce,

Ne craignant ni les branches  ni les ronces,

Jusqu’à se rouler, se coucher sur la mousse,

Puis conter fleurette, en se la coulant douce.

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Cheminez donc à pied petits poucets rêveurs

Laissez donc vagabonder vos belles pensées :

Si les pieds sont, autant, symbole de liberté,

Ce serait peut-être à cause de ce lien en fin

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Je marche en ma tête, marche avec pieds,

Je continue, je ne me sens jamais fatigué

Ma vie, elle-même, n’en est-elle pas une :

Cherchant en sous-bois ma belle fortune.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme 

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Étang, ruisseau, marais

Avant de pénétrer  en l’ile,

Fort belle  ballade que voilà

Joli parcours  …. n’est-il pas !

Qui ne rêverait  d’un  sentier,

Aussi abrité et autant varié.

Une promenade de santé :

Fraiche nature, respirer.

.

Il y a tant de choses à contempler

Qu’on ne s’arrêterait pas de s’arrêter

Ici, ou bien là, ou un peu, tout partout,

Pour être sûr de ne rien rater : c’est fou.

.

Lors vous aurez deux heures de temps,

Vous entrerez dans ce grand sous-bois

Trouverez des champignons poussant

À l’ombre des grands  chênes parfois.

Puis  vous longerez  deux longs étangs

Pleins de poissons, *   tous, frétillants ;

Vous apprécierez   P le calme de ce lieu

Seul, en pleine       E nature et heureux

 T

Vous suivrez  le      I  cours de ruisseau

Vous le longerez    T   le long d’un pré,

Sur son sol vert     E  bien gorgé d’eau

Foulerez leurs      * herbes mouillées.

  R

Vous accosterez    A   village fermier,

Où les  maisons    N   sont anciennes

Faites de pierres  D       et ardoisées,

Avec cour pavée    O       et en damier.

   N

Traverserez le           N       marais marin,

Où des oiseaux          É            vont pécher,

Et savourerez             E           endroit divin,

Par soleil cou               *            chant, éclairé.

 S

Tout y est :                    O               non attendez,

J’allais oublier                U                 cette humeur

  Vagabonde                       S                dont votre cœur

  Restera, long                     –                   temps, attaché.

 B

  Enfin, rentrez                      O                       dans mon ile,

    Chocolat chaud,                   I                             vous attend,

       Comme un via                      S                             tique reposant

         De votre ballade  ………………………………………….. très tranquille.

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Forme

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 Évocation 

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La silhouette d’un marcheur

Avançant, tranquillement

Et bien à son rythme

Long chemin ?

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330 4

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En voilà un marcheur qui a l’air de

Bien prendre le temps : 

Petit chemin évoque une randonnée

Et des plus tranquilles.

Marcher met en exercice le bas du corps

Même si le reste y participe grandement

Marcher est un réflexe en partie contrôlé

La forme justifiera le parcours du fond !

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Symbolique 

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Si les pieds sont autant symbole de liberté,

Ce serait peut-être enfin à cause du lien

Entre  le marcheur  et ses pensées,

Un lien dont étaient convaincus

Des personnages aussi  divers

Qu’Aristote,  Beatriz   Padovan,

Nietzsche  Jean-Jacques Rousseau.

Cheminez à pieds, petits poucets rêveurs,

Et laissez donc vagabonder vos belles pensées.

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Fond

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Évocation 

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En voilà un marcheur qui a l’air de

Bien prendre le temps : 

Petit chemin évoque une randonnée

Et des plus tranquilles.

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Symbolique 

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Les schèmes        sym-bo-li-ques

Qui  manifes         tent   la marche

D’être humain        vers l’autonomie

Peuvent se  dé          crypter     derrière

Toute son expé           rience    spirituelle,

Que celle-ci soit           d’ordre     esthétique

Philo-so-phique            gnostique, mystique.

Un  tel   symbole             du chemin constitue

L’un des éléments              de l’image  archétype

Qu’être humain se               formera de lui-même,

S’il lui révèlerait                      son ‘essence humaine

En tant qu’étant                          «être-en-recherche».

universalis.fr/encyclopedie/chemin-symbolisme

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Fond/forme 

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Randonnée suppose un circuit balisé

Mais, parfois, un aller-retour, accepté

Vous procure autant surprise et plaisir,

Voire d’un très bon exercice, pour finir !

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Combien de fois ai-je fait le tour complet

D’Ile-Grande sans jamais un seul regret.

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On pourrait croire à certaine lassitude

La craindre mais le paysage change

Très souvent et lors on ne marche

Que rarement même paysage.

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