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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Étang, ruisseau, marais
Avant de pénétrer en l’ile,
Fort belle ballade que voilà
Joli parcours …. n’est-il pas !
Qui ne rêverait d’un sentier,
Aussi abrité et autant varié.
Une promenade de santé :
Fraiche nature, respirer.
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Il y a tant de choses à contempler
Qu’on ne s’arrêterait pas de s’arrêter
Ici, ou bien là, ou un peu, tout partout,
Pour être sûr de ne rien rater : c’est fou.
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Lors vous aurez deux heures de temps,
Vous entrerez dans ce grand sous-bois
Trouverez des champignons poussant
À l’ombre des grands chênes, parfois.
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Puis vous longerez deux longs étangs
Pleins de poissons et tous, frétillants
Vous apprécierez le calme de ce lieu
Seul, en pleine nature, et heureux
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Vous suivrez le cours de ruisseau
Vous le longerez le long d’un pré,
Sur son sol vert bien gorgé d’eau
Foulerez leurs herbes mouillées.
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Vous accosterez village fermier,
Où les maisons sont anciennes
Faites de pierres et ardoisées,
Avec cour pavée et en damier.
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Traverserez le marais marin,
Où des oiseaux vont pécher,
Et savourerez endroit divin,
Par soleil couchant, éclairé.
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Tout y est : non … attendez,
J’allais oublier cette humeur
Vagabonde dont votre cœur
Restera, long temps, attaché.
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Enfin… rentrez dans mon ile,
Chocolat chaud, vous attend,
Comme un viatique reposant
D’une ballade très tranquille.
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Extensions
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Il arrive que le retour d’une randonnée
Offre un paysage différent de celui de l’aller
Ou des points de vue qu’on n’a pas découverts.
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Ile Grande, nombre de gens se disent surpris,
Agréablement, par les différences, et variétés,
De paysages, de panoramas et lumières selon
Qu’ils ont fait le tour dans un sens, et l’autre.
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Vous me direz, c’est une ile avec mer autour
Et ça, pour le moins, ça ne changera pas !
Eh, détrompez-vous, elle n’est pas même
Là où il y a des rochers ou du sable,
Là où il y a une baie ou un promontoire,
Là où il y a fort courant, où il n’y en a pas.
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Et puis du côté terre, c’est encore plus net,
La végétation, la couleur, la morphologie,
Changent sans cesse : sentier des douaniers,
Comme on l’appelle, et qui longe toute la côte,
Fourmille de merveilles, tant naturelles, culturelles
On peut le pratiquer dix fois, vingt fois, sans s’en lasser.
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Sous-bois est abrité, procure à la fois une atmosphère
De fraîcheur et un imaginaire propice à rêverie, rêveurs
Au printemps, le vert tendre domine et parfume canopée,
En automne, les couleurs flamboient, charment le regard,
En été, on joue à cache-cache avec le soleil parfois torride
En hiver, on voit tout à travers et on se préserve du froid,
Chaque saison à son attrait ainsi que chaque sous-bois.
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Disons-le : franchement, avouons-le, directement :
On ne se ballade longtemps pour se faire les pieds,
Bien plus souvent c’est le paysage, qui nous attire
D’autant qu’on ne le connait pas, on le découvre !
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Quel plaisir de pénétrer, en sous-bois ombragé,
De marcher sur un tapis de feuilles, desséchées,
Passer sous tunnel d’arbustes qui se rejoignent,
Marcher en chemin creux, à hauteur d’homme.
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Et puis après, le retour à la lumière, au paysage
Et suivre les pas de ceux qui ont créé ce passage,
En regardant un ciel complice et sans un nuage :
La Nature nous aura donné tout cela en héritage.
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Fragments
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Ah, les sous-bois, bois … bois … bois,
Ah, me voilà répondit, rebondit l’écho
Avec leurs chemins et avec leurs toits,
Que cela est intime, que cela est beau.
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On peut marcher seul, très rapidement,
Voire à deux en prenant tout son temps,
Côte à côte se tenant la main, amoureux,
En pensant, jour prochain, jour heureux.
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Plus on pénètre sous-bois, plus, s’enfonce,
Ne craignant ni les branches ni les ronces,
Jusqu’à se rouler, se coucher sur la mousse,
Puis conter fleurette, en se la coulant douce.
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Cheminez donc à pied petits poucets rêveurs
Laissez donc vagabonder vos belles pensées :
Si les pieds sont, autant, symbole de liberté,
Ce serait peut-être à cause de ce lien en fin
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Je marche en ma tête, marche avec pieds,
Je continue, je ne me sens jamais fatigué
Ma vie, elle-même, n’en est-elle pas une :
Cherchant en sous-bois ma belle fortune.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Étang, ruisseau, marais
Avant de pénétrer en l’ile,
Fort belle ballade que voilà
Joli parcours …. n’est-il pas !
Qui ne rêverait d’un sentier,
Aussi abrité et autant varié.
Une promenade de santé :
Fraiche nature, respirer.
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Il y a tant de choses à contempler
Qu’on ne s’arrêterait pas de s’arrêter
Ici, ou bien là, ou un peu, tout partout,
Pour être sûr de ne rien rater : c’est fou.
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Lors vous aurez deux heures de temps,
Vous entrerez dans ce grand sous-bois
Trouverez des champignons poussant
À l’ombre des grands chênes parfois.
Puis vous longerez deux longs étangs
Pleins de poissons, * tous, frétillants ;
Vous apprécierez P le calme de ce lieu
Seul, en pleine E nature et heureux
T
Vous suivrez le I cours de ruisseau
Vous le longerez T le long d’un pré,
Sur son sol vert E bien gorgé d’eau
Foulerez leurs * herbes mouillées.
R
Vous accosterez A village fermier,
Où les maisons N sont anciennes
Faites de pierres D et ardoisées,
Avec cour pavée O et en damier.
N
Traverserez le N marais marin,
Où des oiseaux É vont pécher,
Et savourerez E endroit divin,
Par soleil cou * chant, éclairé.
S
Tout y est : O non attendez,
J’allais oublier U cette humeur
Vagabonde S dont votre cœur
Restera, long – temps, attaché.
B
Enfin, rentrez O dans mon ile,
Chocolat chaud, I vous attend,
Comme un via S tique reposant
De votre ballade ………………………………………….. très tranquille.
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Forme
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Évocation
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La silhouette d’un marcheur
Avançant, tranquillement
Et bien à son rythme
Long chemin ?
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En voilà un marcheur qui a l’air de
Bien prendre le temps :
Petit chemin évoque une randonnée
Et des plus tranquilles.
Marcher met en exercice le bas du corps
Même si le reste y participe grandement
Marcher est un réflexe en partie contrôlé
La forme justifiera le parcours du fond !
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Symbolique
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Si les pieds sont autant symbole de liberté,
Ce serait peut-être enfin à cause du lien
Entre le marcheur et ses pensées,
Un lien dont étaient convaincus
Des personnages aussi divers
Qu’Aristote, Beatriz Padovan,
Nietzsche Jean-Jacques Rousseau.
Cheminez à pieds, petits poucets rêveurs,
Et laissez donc vagabonder vos belles pensées.
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Fond
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Évocation
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En voilà un marcheur qui a l’air de
Bien prendre le temps :
Petit chemin évoque une randonnée
Et des plus tranquilles.
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Symbolique
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Les schèmes sym-bo-li-ques
Qui manifes tent la marche
D’être humain vers l’autonomie
Peuvent se dé crypter derrière
Toute son expé rience spirituelle,
Que celle-ci soit d’ordre esthétique
Philo-so-phique gnostique, mystique.
Un tel symbole du chemin constitue
L’un des éléments de l’image archétype
Qu’être humain se formera de lui-même,
S’il lui révèlerait son ‘essence humaine
En tant qu’étant «être-en-recherche».
universalis.fr/encyclopedie/chemin-symbolisme
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Fond/forme
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Randonnée suppose un circuit balisé
Mais, parfois, un aller-retour, accepté
Vous procure autant surprise et plaisir,
Voire d’un très bon exercice, pour finir !
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Combien de fois ai-je fait le tour complet
D’Ile-Grande sans jamais un seul regret.
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On pourrait croire à certaine lassitude
La craindre mais le paysage change
Très souvent et lors on ne marche
Que rarement même paysage.
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