.
Je suis né… d’un hasard,
D’un arbitraire statistique
Et d’un désir paroxystique,
Que j’ai compris, sur le tard !
.
Délire que cela, d’inconscience :
Responsabilité à mettre au monde
Un enfant en le condamnant à vivre,
N’est justifié que par nécessité : durer.
.
Est-ce que cela aide à vivre ou à mourir,
C’est une équation personnelle à résoudre,
Comportant autant de raison que de délire,
Nous donnant, longtemps, du grain à moudre.
.
Et si je n’étais que le fruit d’un … profond délire,
De mes parents me concevant en profond soupir
L’un pour l’autre, pour ne plus, jamais … se retenir.
.
Dans une succession généalogique ou désordonnée,
Née du hasard plus que de volonté pour une destinée,
Je n’ai d’autre choix en ma vie que poursuivre à hériter.
.
Ce que je suis devenu… l’aurais-je, pour partie … désiré :
Ou y suis-je parvenu, grâce à d’autres, jusqu’à me hisser
Au plus haut de l’échelle, pour mieux … me faire tomber.
.
Ma vie entière est, pour moitié … motivée par des raisons
Qui ont mis le nécessaire avant l’arbitraire de mes passions :
Si j’avais voulu être autre, j’aurais avancé autre choix d’action.
.
La vie ne m’a pas laissé le choix, j’ai dû faire avec ce que j’ai eu,
Mais mes choix m’ont laissé la vie et je n’ai eu que ce que j’ai fait
Lors fausses opportunités me sont apparue, n’ai pas sauté dessus.
.
Dans un délire constituant un parcours pour le moins erratique,
La seule chose qui m’aura guidée est exercice du sens critique
Traversant, le politique, scientifique, mystique et poétique.
.
Mes délires en valent bien d’autres : sans les justifier,
J’en suis fier aujourd’hui et je suis prêt à continuer
Sur chemin d’égaré n’allant pas sur chemin tracé.
.
Si m’en croyez, regardez, examiner votre vécu,
Pour droit, il vous parait : il est, aussi tordu,
Que calcul savant, pour joindre l’inconnu.
.
Je ne suis que fruit d’un profond délire
Que d’autres ont inventé pour se dire
Qu’ils seront moins seuls à le haïr !
.
Lire, délire, pour vite remplir tirelire,
Vie bien remplie et ordonnée, pour finir,
Se moquera de vous-même tout à en mourir.
.
.
Extension
.
Et comment trouver une logique
Quelconque à un délire dès lorsque
Par définition la psychologie affirme
Qu’il n’y en a guère ou qu’il n’y en a plus.
.
Un « délire léger », comme rapporté ici
Même est plus une analogie maitrisée
Qu’une phraséologie, toute insensée.
.
Les délires de naissance ou de destinée,
D’amour sont, à la fois, logiques et illogiques
Mais conduisent rarement au délire des psychoses.
.
Le délire, comme chacun sait, est sans limites,
Dès lors qu’il serait le fruit de mon imaginaire
Il peut partir de n’importe quoi, pour arriver
À n’importe quoi d’autre par des associations
Et ainsi de passer d’un couple de grenouilles,
À un couple d’humain, prétendus amoureux
Et se terminer sur bouteille de champagne !
Ça peut paraitre délirant, première lecture,
Mais les associations resteraient crédibles.
.
Je ne fais rien d’autre que cela :
Me lire et me relire et me délire
Et personne pour me contredire,
Pas même pour me dire si ça va.
.
Sans le regard, jugement d’autrui
De quoi, et de qui, suis-je le fruit :
D’une muse, allons donc, sur épaule
Perchée comme chat… ou chouette.
.
Et si je donne des formes poétiques,
À nombre textes qui n’en avaient pas
Qui me dira : non mais là, ça va pas,
On a jamais vu une telle gymnastique
.
On pourrait croire que c’est difficile :
Eh bien non : il suffirait de s’y mettre.
On pourrait croire, c’est fantastique :
Eh bien oui, c’est moi qui vous le dis !
.
.
1149 – Calligramme
.
SI JE N’ÉTAIS QUE :
Je suis né … d’un hasard,
D’un arbitraire statistique
Et d’un désir paroxystique,
Que j’ai compris, sur le tard !
Délire que cela, d’inconscience :
Responsabilité à mettre au monde
Un enfant en le condamnant à vivre,
N’est justifié que par nécessité : durer.
Est-ce que cela aide à vivre ou à mourir,
C’est une équation personnelle à résoudre,
Comportant autant de raison que de délire,
Nous donnant, longtemps, du grain à moudre.
.
Et si je n’étais F que le fruit d’un profond délire,
De mes parents R me concevant en profond soupir
L’un pour l’autre, U pour ne plus jamais se retenir.
Dans une succession I généalogique, désordonnée,
Née du hasard plus que T volonté pour une destinée,
N’ai autre choix en ma vie * que poursuivre à hériter.
Ce que je suis devenu, l’aurais-je D en partie, désiré :
Ou, suis-je parvenu grâce à d’autres E jusqu’à me hisser
Au plus haut de l’échelle, pour mieux me * faire tomber.
Ma vie entière est, pour moitié… motivée par P des raisons
Qui ont mis le nécessaire avant l’arbitraire de mes R passions :
Si j’avais voulu être autre j’aurais avancé autre choix O d’action.
La vie ne m’a pas laissé le choix, j’ai dû faire avec F ce que j’ai eu,
Mais mes choix m’ont laissé la vie et je n’ai eu O que ce que j’ai fait
Lors fausses opportunités me sont apparues N n’ai pas sauté dessus.
Dans un délire constituant un parcours D pour le moins erratique,
La seule chose qui m’aura guidée * est exercice du sens critique
Traversant, le politique, scienti D fique, mystique et poétique.
Mes délires en valent bien É d’autres : sans les justifier,
J’en suis fier aujourd’ L hui et je suis prêt à continuer
Sur chemin d’égaré I n’allant pas sur chemin tracé.
Si m’en croyez, R regardez, examiner votre vécu,
Pour droit, il E vous parait : il est, aussi tordu,
Que calcul * savant, pour joindre l’inconnu.
.
Je ne suis que fruit d’un profond délire
Que d’autres ont inventé pour se dire
Qu’ils seront moins seuls à le haïr !
Lire, délire, pour vite remplir tirelire,
Vie bien remplie et ordonnée, pour finir,
Se moquera de vous-même tout à en mourir.
.
.
Forme
.
Réduction
.
.
Évocation
.
.
Lampe d’ambiance
Au visage artificiel
Changeant de couleurs
Comme en un pur délire.
.
(S : forme stylisée, = : rimes égales,
X : le fond s’éloigne ici de la forme)
.
Un délire artificiel avec lumière
qui aurait comme visage humain
ne peut que créer une pure illusion
si ce n’est même, une hallucination.
.
Deux yeux, un front, une bouche,
On est dans un vrai délire :
Et la lumière verte ajoute encore
À l’objet, de l’artificialité.
.
Symbolique
.
Un délire (du latin delirium
« Délire, transport au cerveau »)
Ou idée délirante est, dans le domaine
De la psychologie, une perturbation globale,
Parfois aiguë et réversible, parfois chronique,
Du fonctionnement de la pensée. Comme pathologie,
Il se distingue d’une croyance fondée sur une
Information fausse, incomplète, dogme,
Faible mémoire, illusion ou autres
Effets de perception.
wikipedia.org/wiki/Délire
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Deux yeux, un front, une bouche,
On est dans un vrai délire :
Et la lumière verte ajoute encore
À l’objet, de l’artificialité.
.
Symbolique
.
Artificiel ou produit par
Acte ou travail de l’homme,
Et non par la nature, et qui
Ressemble à des paysages
Ou à des objets naturels :
Comme un lac artificiel,
Des fleurs artificielles,
Ou des lampes artificielles.
Si on se tient au sens suivant :
«Qui n’est pas naturel, qui a été
Créé ou inventé par l’Homme.»,
Il est à noter que ce terme n’a de sens
Que tant que l’on fait une distinction
Entre l’Homme et la nature.
Modifié, source : Wikipédia
.
.
Corrélations
Fond/forme
.
Artificiel et naturel en principe s’oppose
En un monde où, rien n’est plus naturel,
C’est-à-dire, non modifié par l’humanité
Tout deviendra de plus en plus artificiel
Que pourrait être une langue naturelle,
D’apprentissage, mimétisme maternel,
Voire même propre naissance naturelle,
Tant assistée de toutes parts, médicalisée.
Chassez le naturel et il reviendra au galop
J’ai peur qu’il s’agisse de dicton de galopin :
Au final, c’est nous et non la Nature elle-même,
Qui aurions fait cette distinction, n’existant pas !
.
.
Délire mineur en mode majeur
.
Scénario
Deux grenouilles s’aimaient d’amour tendre mais comment …
C’est une chanson, un spectacle, une intention, ou la réalité ?
Une bouteille de champagne rouge pour cœurs amoureux.
.
.