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Chaque deuil
Proche ou parent
Réveille en nous,
Un effroi … latent,
Rappelle que nous
Sommes … mortels
Chaque jour nous
Rapproche ciel.
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L’inconnu sans nous laisser indifférent
On pense, à lui, jusque sur le moment :
Un ami laissera un vide, un trou béant,
Qui ne se comblera qu’avec le temps.
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De l’ami, une fois mort, on ne retient
Que ce qu’il a fait, de beau et de bien
Le reste est comme enterré avant lui,
Ça ne l’empêcher pas entrer paradis.
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Un des nôtres, membre famille, copain,
Collègue, relation, voire même un voisin,
S’en est allé pour de bon, nous a quitté,
Pour d’autres cieux, pour une autre cité,
Malgré une ambiance, triste à en mourir
Car après tout, pour quoi lui, à choisir.
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Je vais lui rendre la visite impromptue,
Polie, qui sera la première, bien venue,
Je ne sais trop s’il s’en trouvera ravi,
De tout ce monde pensant bien à lui.
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Et là, j’entends dire tout le bien
Qu’il aurait fait en vrai chrétien,
On n’aura retenu que ses qualités,
Ses défauts, avec lui, sont enterrés.
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La cérémonie est intense moment,
Avec les pleurs et recueillements :
Il est heureux au ciel, à présent,
Annonce cérémonieux officiant.
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Il est surtout enfermé, en terre :
Ou dispersé en cendres, en l’air,
Chacun pleure son propre sort,
À venir, en sa prochaine mort.
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Extensions
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Un des nôtres, famille ou copain, s’en est allé,
En laissant, derrière lui, comme un grand vide,
Par mort brutale, happé : pourquoi lui, à choisir !
Personne ne sait, ne dira, tout le monde conviendra.
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Bien trop tôt pour partir.
C’est l’occasion de se retrouver, de se réunir, se solidariser
Contre ce fléau qui nous met tous en lice pour l’inéluctable.
Et son amour dans tout cela : parti avec lui en fumée ou bien
Il restera présent, dans nos mémoires et jusqu’en nos pensées !
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Mais bien difficile de l’attester
Car le temps fait son œuvre de sape et d’oubli, inexorablement
Et quel que soit sa proximité avec lui : on a pas eu le temps,
On n’a pas pris le temps de bien, de mieux le connaitre,
L’apprécier, l’aimer, on entend lors regrets, remords.
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Commencer à exister vraiment.
Pour les autres quand on est mort, c’est beaucoup
Trop tard, et inutile donc, sauf pour le regretter.
S’il a épouse, et enfants, en bas âge, c’est à eux
Qu’on pense plus qu’à lui, qui n’en peut mais.
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Qui est parti et pour toujours.
Et ce sont eux pour qui on éprouve compassion,
Il y a ce qu’il était et ce qu’il laisse derrière lui :
Femme enfants, autant qu’œuvres matérielles,
Et intellectuelles, dispersées aux quatre vents !
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Celui qui s’en va aurait moins de chagrin
Que celui qui le conservera au lendemain
De sa mort tout en pleurant sur la sienne
À venir, sans tarder ou presque et triste,
Tout autant pour les autres que pour lui
Ne croyez pas que ma mort m’indiffère,
Mais je la préfère à celle, sœur ou frère.
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Mort est représentation implacable,
D’une disparition, dite irrémédiable,
De quelqu’un de cher, irremplaçable.
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Quelqu’un des siens est comme cela,
Tant c’est un peu de soi qui s’en va :
L’inconnu, pour nous, ne meurt pas.
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Si le vide, qu’il laissera derrière lui,
Peu à peu, avec le temps, se remplit,
Se résorbe lors on ne pense plus à lui.
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Épilogue
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La mort nous touche tous, et profondément
Celle de tout autre et surtout de nos parents
Certains pleurent sur la leur à l’enterrement
Et d’autres sur le manque qui s’avère béant !
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La mort est celle du corps et celle de l’esprit :
C’est surtout celle des liens avec elle, avec lui :
Si souvenirs marquants ne sont pas suffisants,
Il nous restera sa vie dans l’au-delà, la croyant.
***
Mais en quoi, consisterait-elle : si nul ne le sait,
On en est réduit à l’imaginer comme conte de fée
On entend dire que médium, avec morts, parlant,
Aucun ne nous révèlera ce qui s’y passe vraiment.
***
Si la question de mort nous hante toute notre vie,
C’est parce que nous en avons peur : saut inconnu,
Il importe donc de la traiter, résoudre, avant la fin,
Afin qu’angoisse nous quitte, qu’on finisse en paix.
***
Quand on pense à une survie, on pense à son esprit
Mais pour exister, il aurait besoin d’une substance,
C’est pourquoi, l’âme n’en ayant pas, on a compris,
Qu’elle seule nous unit en grand tout de conscience.
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762 – Calligramme
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Chaque deuil
Proche ou parent
Réveille en nous,
Un effroi … latent,
Rappelle que nous
Sommes … mortels
Chaque jour nous
Rapproche ciel.
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L’inconnu sans nous laisser indifférent
On pense, à lui, jusque sur le moment :
Un ami laissera un vide, un trou béant,
Et qui ne se comblera qu’avec le temps.
U
De l’ami, une fois N mort, on ne retient
Que ce qu’il a fait, * de beau et de bien
Le reste est comme D enterré avant lui :
Ça ne l’empêchera E pas entrer paradis.
S
Un des nôtres, mem * bre famille copain,
Collègue, relation N ou voire un voisin,
S’en est allé pour de Ô bon, nous a quitté,
Pour d’autres cieux T pour une autre cité
Malgré l’ambiance R triste à en mourir
Car après tout, pour E quoi lui à choisir.
.
Je vais lui rendre ma visite impromptue,
Polie, qui sera la première, bien venue,
Je ne sais trop s’il s’en trouvera ravi,
De tout ce monde, pensant bien à lui.
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Là, j’entends S dire tout le bien
Qu’il aura fait ‘ en vrai chrétien,
On ne retient E que ses qualités,
Défauts, avec N lui, sont enterrés.
* ….
La cérémonie E intense… instant
Avec les pleurs S et recueillement.
Il est heureux T au ciel à présent,
Annonce céré * monieux officiant.
* …
Il est surtout en A fermé, en terre :
Ou dispersé en L cendres en l’air,
Chacun pleure L son propre sort,
À venir, en sa É prochaine mort.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Silhouette d’homme
Fauché par un accident,
Une mort stupide, s’il en est
nous privant de son esprit.
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Mort, esprit se conjuguent ensemble
l’esprit ne survivrait pas au corps :
qu’on ait raison ou qu’on n’ait tort
la forme convergera vers le fond.
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Esprit difficile à remplacer,
Et plus encore, à oublier :
La mort, elle, s’en moque, nous
Impose sa peine et volonté.
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Symbolique
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Si l’être humain
Se distingue animaux,
Selon Cassirer, ce n’est pas
En vertu d’un atout substantiel
Que les bêtes ne partageraient pas avec lui
Par exemple la possession d’une « âme immortelle»,
Mais bien par la fonction caractéristique de son esprit
C’est qu’il vit dans une autre dimension de la réalité,
Pour ainsi dire : une dimension symbolique.
fredericbaylot /ernst_cassirer
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Descriptif
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762 – L’un des nôtres, mort, s’en est allé
Alignement central / Titre droit / Thème mort
Forme anthropo /Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : esprit / Symbole de fond : mort
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Fond
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Évocation
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Esprit difficile à remplacer,
Et plus encore, à oublier :
La mort, elle, s’en moque, nous
Impose sa peine et volonté !
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Symbolique
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La mort est une chose que les gens
Ont toujours redoutée depuis la nuit des temps.
Ils se posent d’innombrables questions sur la vie dans l’au-delà.
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Beaucoup de signes et de symboles rappellent constamment
Que la mort est inévitable : elle est souvent représentée
Par un fantôme armée de faux qui vient arracher
Les âmes aux corps vivants humains.
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Selon les régions et les traditions,
Le dessin d’un crâne sur deux tibias croisés
Est synonyme de danger qui pourrait
Amener une personne à la mort.
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Corrélations
Fond/forme
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La mort du corps est celle du cœur,
Lors celle de l’esprit est du cerveau
Quatre mots suffisent à qualifier
La disparition de quel qu’humain.
Certains la pensent programmée
Autres, qu’elle est notre destinée,
Et le reste, qu’elle est accidentelle.
Le résultat ne demeurera le même :
On ne peut de toute façon y échapper
Ce n’est qu’égalité et à la fois, injustice.
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Mort de l’ami : Cocto
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Scénario
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C’est l’heure de mourir, ne vous échappez pas, il n’y a rien à faire,
la bougie d’énergie qui l’illuminait, se sera brusquement éteinte,
et ne reste à l’autre que le chagrin d’avoir perdu l’un des siens.
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