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Perdre sa mère est perdre un morceau de soi
C’est perdre le lien avec généalogie d’autrefois
Ayant connu grand-mère et arrière-grand-mère
Car la chaine se rompt, on est en première ligne
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C‘est pire sûr à cinq ans qu’à soixante-cinq ans
Bien qu’à cinq, on en gardera peu, le souvenir,
Lors, bien plus tard, on s’en est fabriqué plein,
À n’en savoir qu’en faire, désormais, en terre.
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Perdu comme enfant orphelin nous sommes,
Nos larmes et sanglots n’y changeront rien,
On le vit comme une injustice intolérable,
Nous ramène au statut humain misérable
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Mort nous prend par surprise,
Celle de sa mère bien comprise,
Doit m’aider à préparer la mienne
En perspective très Darwinienne !
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La disparation de sa propre mère
Est une épreuve, un vrai calvaire,
Comme si votre raison sombrait
Cœur pleure larme, chaude, vraie.
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Votre corps, plein de soubresauts,
Exprime toute sa peine sans mots :
À quoi vous servira un haut verbe
Lors la faucheuse a coupé l’herbe.
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Perdu comme un enfant, vous êtes,
Et abattu par émotions, vous faites,
Votre belle page d‘une vie se tourne,
Jamais la mort ne vous la retourne.
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Perdre sa mère est un morceau de soi
Couper le lien qui nous donnait la foi
En la vie en l’autre et en son amour,
Qui est parti, au loin, pour toujours !
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Extension
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Faire le difficile deuil de sa mère
Est une épreuve sans nom car elle
N’est pas seulement notre génitrice :
Avons vécu temps, grandi en sa matrice.
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Après quoi, il y a eu les regards et les soins,
Premières peurs et les angoisses du lendemain,
Les premiers pas, les premiers ceci, les premiers cela.
Et puis une histoire commune avec toute une famille,
Père, mère, frère, sœurs, etc. Qui a façonné et notre
Caractère et notre projet de vie ici, sur terre.
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«Plus tard, quand tu seras grand »
On peut comprendre cette injonction
Dans les deux sens courants du terme :
Grand par le corps et grand par l’esprit.
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Et puis, aujourd’hui, et bien qu’elle ne
Nous serve plus à rien, en apparence,
Notre mère a rompu tous ses liens
Et laisse un vide qui ne peut
Jamais … se remplir.
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Car une mère, dans sa vie,
On en a qu’une : c’est donc
Personne unique, irremplaçable.
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Sa mère fait partie des personnes les plus chères au Monde,
C’est une grand partie de soi qui s’en va, du moins réellement,
Tant virtuellement, elle reste ancrée et au plus profond de soi,
D’avoir été présent au moment de sa mort, aide à faire le deuil,
Sans sa dernière image, il n’y a que disparition, pas vraie mort.
Sa bougie s’est éteinte, sa fleur s’est fanée, son âme, évaporée :
Autant d’images, qui nous viennent, spontanément, à l’esprit.
Il faut laisser le temps au temps pour cicatriser plaie ouverte
Qu’elle laisse, derrière elle, lorsqu’on referme son tombeau.
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Une mère, on en aura qu’une
Même si, orphelin, infortune,
Ce sera pour nous, quelqu’une,
Qui en nous toujours s’exhume.
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Chance de l’avoir eu, vieillissante,
D’avoir veillé sur moi, bienveillante,
D’avoir échangé avec elle, très contente
De ses trois enfants en très bonne entente.
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On ne pourra, hélas, revenir … en arrière,
Sauf par des souvenirs et par des prières,
Qu’elle perçoit, qu’elle entend, peut-être,
Lors elle nous aide pour un mieux-être.
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1185 – Calligramme
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Perdre sa mère est perdre un morceau de soi
C’est perdre le lien avec L généalogie d’autrefois
Ayant connu grand-mère E et arrière-grand-mère
Car la chaine se rompt, * on est en première ligne
D
C‘est pire sûr à cinq ans I qu’à soixante-cinq ans
Bien qu’à cinq, on en gar F dera peu, le souvenir,
Lors bien plus tard, on F s’en est fabriqué plein,
À n’en savoir qu’en faire I désormais en terre.
C
Perdu comme enfant or I phelin nous sommes,
Nos larmes et sanglots L n’y changeront rien,
On le vit comme une E injustice intolérable,
Nous ramène au statut * humain misérable
D
Mort nous prend E par surprise,
Celle de sa mère U bien comprise,
Doit m’aider à pré I parer la mienne
En perspective très L Darwinienne !
*
La disparation de D sa propre mère
Est une épreuve, E un vrai calvaire,
Comme si votre * raison sombrait
Cœur pleure larme S me chaude vraie.
A
Votre corps plein * de soubresauts,
Exprime toute sa P peine sans mots :
À quoi vous servi R ra un haut verbe
Lors la faucheuse O a coupé l’herbe.
P
Perdu comme un R enfant, vous êtes,
Abattu par émo E tions, vous faites,
La belle page d‘ * une vie se tourne,
Jamais la mort ne M vous la retourne.
È
Perdre sa mère, est R un morceau de soi
Couper le lien qui E nous donnait la foi
En la vie en l’autre ! et en son amour,
Qui est parti, au loin, pour toujours !
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une forme de cercueil
Pour contenir le corps
Du défunt à enterrer
Pour sa séparation.
Cercueil et séparation vont de pair
Cercueil et séparation vont en terre
Si ce n’est parfois, en bateau, en mer
Si fait que la forme convient au fond.
Après sa mise dans le cercueil
On m’a dit qu’elle a été enterrée
Quel que soit la forme, l’utilité
De la boite, ça reste une boite !
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Symbolique
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Les rêves avec des
Cercueils laisseront
Un sentiment de malaise.
Ils ne sont en aucun cas des
Rêves prémonitoires de mort
Imminente d’un proche.
Quand ils sont vides,
Semblables à des barques,
Ils symbolisent une notion
De passage, de voyage,
De dernier voyage.
Il y a une confrontation
Avec l’idée même de la mort.
Mais cela reste un concept,
Celui de la mort physique
Quand l’esprit subsiste
tristan-moir.fr/cercueil
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Descriptif
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1185 – Le difficile deuil de sa propre mère !
Alignement central / Titre serpente / Thème mort
Forme rectangle /Rimes égales /Fond accordé à forme
Symbole de forme : cercueil / Symbole de fond : séparation
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Fond
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Évocation
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Après sa mise dans le cercueil,
On m’a dit qu’elle a été enterrée
Quel que soit la forme, l’utilité
De la boite, c’est séparation.
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Symbolique
Le cimetière, endroit physique,
Lieu d’imagination de repos de morts,
Est l’enjeu d’une construction symbolique.
Quand on parle de l’endroit
Où se trouve enterré un mort,
L’on ne parle, jamais, seulement
Localisation géographique du défunt
L’on met en récit ce qui ne se résume pas
Au lieu où le mort a été réellement inhumé.
Le lieu du cimetière oblige à toute séparation
D’avec ceux qui ne sont plus, et au remaniement
Des rapports avec ceux qui ne pourraient être
Considérés vraiment comme des disparus.
« Le cimetière, une symbolique du lieu »
Par Patrick Baudry
journals.openedition.org/essais/8403
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Corrélations
Fond/forme
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Se séparer de ce qui nous aura unis :
C’est d’autant plus vrai d’une mère
Qui nous a conçu, porté, enfanté,
Et aimé jusqu’à dernière heure
Jusqu’à sa dernière demeure,
Enterrée en un puits de solitude,
En dépit de toutes nos sollicitudes
À vouloir, auprès de nous la garder
Famille entière, autour d’elle, réunie !
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Cela en dit long sur son sort
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Scénario
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Une jeune fleur épanouie en harmonie avec la lumière,
devient une fleur qui flétrit, pétales tombant à terre,
comme ma mère, mourante en écoutant symphonie.
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