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J’imagine qu’il en est ainsi
Pour tous ceux qui voyagent,
Le premier jour sur un nuage,
Et puis soudain revient l’ennui
De ne plus avoir tout près de soi
Ceux qui n’ont pour seul souci,
Que penser chaque jour à soi.
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Je suis ici, puis je vais là,
Là où mon esprit me traine,
Lors tous les départs entrainent,
Que les gens, que l’on aime,
On les oublie derrière soi.
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Partir à plusieurs est déjà
Fabriquer souvenirs communs
Pour, bien plus tard, les échanger,
Pour se créer une communauté
À laquelle on se sent soudé.
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Je suis ici puis je suis là,
Là où mon esprit m’en traine,
Je t’en prie : viens, et rejoins-moi :
Et ta compagnie, me sera reine,
Voyage mène autre part !
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Voyage, nouveau départ,
Et en moi-même : tôt ou tard,
Mais faut-il encore bien se le dire
Poussant un profond soupir :
Partir c’est renaitre en lire.
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Renaitre un peu nouveau
Faire bouger les lignes, choses
Sans pour autant changer de peau,
Être ailleurs tout soir, matin,
Faire le vide, faire le plein.
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Deux/trois mois, en l’année,
Et en tous points remarquables
Feront comme durée bien marquée
De joie, de surprise, ineffables
Et surtout, bien durables.
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Extensions
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On se déplace pour des raisons
Professionnelles ou pour raisons privées,
Quand ce n’est pas un mixte des deux consistant
À profiter d’une opportunité professionnelle
Pour prendre quelques jours de congés
Sur place pour visiter les lieux,
Aller à la rencontre d’amis,
Faire du shopping,
Tisser de nouveaux liens,
Repérer des locations pour ses
Prochaines vacances familiales.
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Combien de villes européennes ai-je
Visité avec ma famille pour y être allé
Auparavant en mission professionnelle !
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Voyager donne l’envie et le goût du voyage
À ceux étant curieux de tout, c’est toujours
Un plaisir que de faire découvrir aux autres
Des lieux et des gens que l’on a fort apprécié.
Et puis on ramène des photos qu’on a prises
À l’improviste, raconte histoires de voyages,
De rencontres, de musées que sais-je encore
Les enfants qui ont beaucoup voyagé, sont
Toujours partant, bien d’autres le font,
Plus tard, mais contraints et forcés.
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On bouge vers le haut, vers le bas comme en un ascenseur
Ou on marche droit comme dans un couloir, dans une rue :
Qu’on s’arrête ou avance, on est à toujours un endroit précis,
Matérialisé par notre propre corps, bien qu’yeux voient loin.
Yeux, c’est plus nous, même si Issy, c’est là : on est partout
Et l’on n’est nulle part à la fois par projection imaginaire
Et l’on peut même rembobiner pour revenir en arrière.
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Quoiqu’on fasse on est toujours à un endroit
Donné de la planète du fait de notre corps
Dont nous ne pourrons nous départir.
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Être ici ou être là, c’est quelque part,
La police vous demande où vous étiez,
Vous ne pouvez répondre : nulle part,
Qu’éventuellement : «je ne sais pas».
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Il n’y a même pas le Chat de Schrödinger,
Pour autant qu’il est à la fois vivant et mort.
Il restera encore et toujours dans la même boite :
La mécanique quantique confond onde et corpuscule.
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Épilogue
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Je suis ici puis je vais là :
Je ne compte pas mes pas
Ce qui m’émeut, me meut,
Je fais que ce que je veux !
***
L’important est de changer
L’immobilité, c’est l’ennui :
Il faut penser à se recycler,
Sinon, déjà, tout est… fini !
***
Quoique je fasse … me déplace
Il me faudra souvent faire face
À de nouveaux défis, excitants,
Et j’en aurai pour mon argent !
***
La seule chose qui ne change pas,
Dans un monde qui accélère, profite,
Est le changement, de plus en plus vite
Et lors si l’on ne bouge, on ne le suit pas.
***
Changer pour changer, n’aurait pas de sens !
C’est pourtant le leitmotiv commerce publicité
Changer pour quelque chose d’une autre valeur,
En aurait un, à condition de le faire avec entrain.
***
Le mot «recycler» ne fait plus peur : adaptation,
Lors le mot «mobilité», pas d’avantage : meilleur !
Être ici ou bien être là serait de peu d’importance,
L’essentiel est d’être au bon endroit en bon métier.
***
À certains, ce qu’on fait prend le pas sur où on est
C’est souvent le cas pour les artistes, les écrivains.
Que je sois ici ou ailleurs, m’importe bien moins
Que si je ne pourrai pas faire ce à quoi, je tiens.
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391 – Calligramme
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JE SUIS
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J’imagine qu’il en est ainsi
Pour tous ceux qui voyagent,
Le premier jour sur un nuage,
Et puis soudain revient l’ennui
De ne plus avoir tout près de soi
Ceux qui n’ont pour seul souci,
Que penser chaque jour à soi.
.
BIEN ICI,
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Je suis ici, puis je vais là,
Là où mon esprit me traine,
Lors tous les départs entrainent,
Que les gens, que l’on aime,
On les oublie derrière soi.
.
Partir à plusieurs est déjà
Fabriquer souvenirs communs
Pour, bien plus tard, les échanger,
Pour se créer une communauté
À laquelle on se sent soudé.
ET PUIS …
.
Je suis ici puis je suis là,
Là où mon esprit m’en traine,
Je t’en prie : viens, et rejoins-moi :
Et ta compagnie, me sera reine,
Voyage mène autre part !
.
Voyage, nouveau départ,
Et en moi-même : tôt ou tard,
Mais faut-il encore bien se le dire
Poussant un profond soupir :
Partir c’est renaitre en lire.
.
JE VAIS LÀ !
.
Renaitre un peu nouveau
Faire bouger les lignes, choses
Sans pour autant changer de peau,
Être ailleurs tout soir, matin,
Faire le vide, faire le plein.
.
Deux/trois mois, en l’année,
Et en tous points remarquables
Feront comme durée bien marquée
De joie, de surprise, ineffables
Et surtout, bien durables.
.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Une sorte de collier
Anneaux de recyclage
Pour des changements
Selon ses envies, besoins !
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Même si je crois être dans la répétition,
Je change fatalement.
Par boucles enlacées, ma vie se déroule,
Se recycle, se prolonge.
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Symbolique
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Pour beaucoup de personnes,
Le changement est difficile à accepter.
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Nous avons tendance à vouloir conserver
L’acquis et ce que nous pensons maitriser.
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Mais aujourd’hui, tout change tout le temps.
Le changement est même devenu le moteur
Alimentant la machine et cela va accélérer.
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Osons ! Un autre regard sur l’innovation,
Alain Conrard propose cadre de pensée.
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Dans une approche ambitieuse, il dit,
Que la seule chose stable sur laquelle
On peut compter, est le changement
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Paradoxal, le changement devient
Ainsi le symbole de la permanence.
osonslinnovation.com le-changement-
comme-symbole-immuable-de-la-permanence
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Descriptif
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391 – Je suis bien ici, et puis … je vais là !
Alignement central / Titre intercalé / Thème voyage
Forme ronde / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : changement / Symbole de fond : recyclage
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Fond
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Évocation
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Par boucles enlacées ma vie se déroule,
Se recycle, se prolonge :
Bien que croyant être en répétitions,
Je change fatalement.
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Symbolique
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Le symbole de recyclage
Est un pictogramme, identifiant
Produit potentiellement recyclable ;
Le triman signifiera, pour sa part, que
Le produit reste totalement recyclable.
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Il consistera en un dessin, représentant
Trois flèches, dont chacune d’elles pointe
Vers l’empennage d’une des deux autres,
De manière à former un ruban de Möbius
En forme de triangle,
Éventuellement de couleur verte.
wikipedia.org/wiki/Symbole_du_recyclage
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Corrélations
Fond/forme
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On ne recycle pas les objets
Comme les sujets humains,
Même si on leur remplace,
Ajoute quelques morceaux
Pour objets, les composants
Seront redistribués ici ou là
Nouveaux pour réparations,
Si bien qu’un second marché
Qu’un second usage survient.
Utiliser objet de seconde main
Ferait changer les mentalités.
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Ici et là, j’émigre, j’immigre
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Scénario
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Ça peut être plus haut, plus bas, mieux ou pire, autorisé ou interdit :
toujours est-il que l’indication du lieu est indiqué, ici, par un signe,
mais là, c’est las : on appelle cela, jouer sur les mots, la phonétique.
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