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La valeur n’attend pas le nombre
Des années, dixit le Cid de Corneille.
La mort non plus, hélas… trop pressée :
La mort d’enfant prometteur est malheur.
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Cela dit, celle d’un sénescent, l’est autant,
Bien que, d’une toute autre manière, vivant,
Jusque-là nombre de projets réels passionnant
Et dont le fruit sera légué aux enfants, suivants.
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Enfant n’aura même pas connu d’état amoureux,
Dont on dit qu’il est le summum de ferment de vie,
Lors sénescent aura épuisé tous ses arcanes, fruits :
Espérant que leur éternité en aura d’aussi savoureux.
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Qu’y a-t-il de différent
Entre mort d’un enfant
Et celle d’un sénescent :
Age, intervalle de temps.
Avoir connu feu d’amour,
Jaillissements, évanescents,
Avoir vécu. .. Au fil des jours,
Épuisement, corps vieillissant.
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L’enfant ne connaît pas son sort,
Vieillard ne se sait pas déjà mort,
Enfant, la question ne se pose pas,
Vieux, elle ne se pose plus : trépas !
Entre les deux, mort fait problème :
On la résout, on l’ignore, on l’esquive,
On vit, serein, ou bien, sur le qui-vive :
On devient cartésien ou bien… bohème !
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L’enfant n’aura vécu qu’amour de parent
L’enfant n’aura pas fait d’accouplements,
L’enfant n’a pas, encore, ses descendants,
L’enfant, à l’emprise du temps, ferait face.
Lors le vieux aura épuisé tous ses talents.
Mais il s’en moque, désormais … mourant
Il s’en ira, seul le jour de son enterrement.
Promesses, contributions, monde en face,
Les vieux retournent dans l’enfance, dit-on,
Ils ne la retrouveront jamais, mais, sur fond
Des premiers souvenirs, tourneront, en rond !
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Le vieux est comme enfant qui meurt en terre,
Vieux se remémore ce qu’il a fait, jeune, guerre,
Alors qu’enfant imagine… Ce qu’il aurait pu faire,
Victime d’injustices, de manque de temps et d’aire.
Quoiqu’il en soit, mieux vaut mourir vieux que jeune,
Quoique certains préfèrent vivre intensément, brûlant,
Plutôt qu’en s’économisant pour durer… plus longtemps.
Autres : pas de conjoints, ni d’enfants, fonctionnaire étant,
Tant qu’ils ont la santé, le reste, ils s’en contentent : vivants !
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Différence enfant/vieux est dans la tête plus que dans le temps.
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Extension
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La mort d’un enfant représente le drame absolu,
C’est la vie d’un petit être qui n’a pas encore vécu,
Il n’était que promesses et il est devenu détresses :
Comment peut-on s’en remettre, même avec messe.
La mort d’un vieillard est toujours une perte à subir,
Mais c’est parfois de lui-même qu’il demande à partir
De la vie, il en aura tiré toute sa substantifique moelle,
La mort devient délivrance, pour son corps, en rouelle :
L’un n’aura pas encore vécu, autre dira avoir trop vécu.
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Celui-ci nait et celui-là n’est plus :
Grande différence, l’on ne peut plus,
N’ont pas même destinée, au surplus,
Quoique qu’il en soit, ne vous déplusse.
Voilà bien qui serait joué sur les mots,
Alors qu’il ne s’agit des mêmes maux,
Regretter un vieillard, on a tout faux
Lors pleurer un enfant, il nous faut.
Un enfant n’aurait que peu vécu,
On pourrait dire : pas souvenir.
Vieillard, trop, n’en peut plus :
Il est temps pour lui de finir.
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1186 – Calligramme
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LA MORT D’UN ENFANT
La valeur n’attend pas le nombre
Des années, dixit le Cid de Corneille.
La mort non plus, hélas… trop pressée :
La mort d’enfant prometteur est malheur
Cela dit, celle d’un sénescent, l’est autant,
Bien que, d’une toute autre manière, vivant,
Jusque-là nombre de projets réels passionnant
Et dont le fruit sera légué aux enfants, suivants.
Enfant n’aura même pas connu d’état amoureux,
Dont on dit qu’il est le summum de ferment de vie,
Lors sénescent aura épuisé tous ses arcanes, fruits :
Espérant que leur éternité en aura d’aussi savoureux.
N’EST PAS CELLE D’UN SÉNESCENT !
.
Qu’y a-t-il de différent
Entre mort d’un enfant
Et celle d’un sénescent :
Age, intervalle de temps.
Avoir connu feu d’amour,
Jaillissements, évanescents,
Avoir vécu. .. Au fil des jours,
Épuisement, corps vieillissant.
L’enfant ne connaît pas son sort,
Vieillard ne se sait pas déjà mort,
Enfant, la question ne se pose pas,
Vieux, elle ne se pose plus : trépas !
Entre les deux, mort fait problème :
On la résout, on l’ignore, on l’esquive,
On vit, serein, ou bien, sur le qui-vive :
On devient cartésien ou bien… bohème !
L’enfant n’aura vécu qu’amour de parent
L’enfant n’aura pas fait d’accouplements,
L’enfant n’a pas, encore, ses descendants,
L’enfant, à l’emprise du temps, ferait face.
Lors le vieux aura épuisé tous ses talents.
Mais il s’en moque, désormais … mourant
Il s’en ira, seul le jour de son enterrement.
Promesses, contributions, monde en face,
Les vieux retournent dans l’enfance, dit-on,
Ils ne la retrouveront jamais, mais, sur fond
Des premiers souvenirs, tourneront, en rond !
Le vieux est comme enfant qui meurt en terre,
Vieux se remémore ce qu’il a fait, jeune, guerre,
Alors qu’enfant imagine… Ce qu’il aurait pu faire,
Victime d’injustices, de manque de temps et d’aire.
Quoiqu’il en soit, mieux vaut mourir vieux que jeune,
Quoique certains préfèrent vivre intensément, brûlant,
Plutôt qu’en s’économisant pour durer… plus longtemps.
Autres : pas de conjoints, ni d’enfants, fonctionnaire étant,
Tant qu’ils ont la santé, le reste, ils s’en contentent : vivants !
Différence enfant/vieux est dans la tête plus que dans le temps.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une petite cloche
Et sinon voire même
Une grande cloche,
Pour un paradis ?
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(P : forme pleine, = : rimes égales,
Y : le fond s’approche ici de forme)
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Cloche, pour autant rien ne cloche
chacun a son propre son de cloche,
de mon trou entend son écho de fond
ce qui fait que forme sonne bien fond.
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À la naissance d’un enfant,
La cloche sonne à toute volée :
Mais à la mort d’un sénescent,
La cloche résonne, en tocsinnée !
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Symbolique
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La cloche est
Un symbole religieux
Qui occupe une fonction
Importante en christianisme.
Les cloches des églises accompagnent
Toujours les rites chrétiens, que ce
Soit pour les fêtes patronales,
Baptême, mariage, funérailles.
Elle rassemblera tout peuple.
Et en ce sens, elle symbolisera
La communication et l’appel.
1001symboles.net/symbole/sens-de-cloche
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Fond
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Évocation
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À la naissance d’un enfant,
La cloche sonne à toute volée
Mais à la mort d’un sénescent,
La cloche résonne, en tocsinnée !
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Symbolique
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Une cloche
Est un objet simple
Destiné à l’émission d’un son.
Sa forme est un tambour ouvert
Et évidé d’une seule pièce qui résonne
Après avoir été frappé. Partie frappante
Le corps de la cloche est, soit un battant,
Sorte de langue suspendue en la cloche,
Soit une petite sphère libre comprise
Dans le corps de la cloche, soit un
Maillet ou un battant (tronc bois
Suspendu par cordes) et séparé
Frappant cloche de l’extérieur.
Modifié, Wikipédia
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Corrélation
Fond/forme
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La mort de son enfant, comme chacun le sent,
Est pour la mère le pire des drames advenant.
Aucune cloche, ni aucun glas, ne sonnera tant
Qu’il couvrira les cris, les pleurs, des parents
Tandis qu’un vieillard dépressif, s’en allant,
On dirait presque que l’on en est «content»
Pourtant les liens ont eu à peine le temps
De se tisser pour enfant alors que pour
Sénescent, longue histoire racontant.
Il n’y aurait pas de justice, sur terre
Rien que des destins… différents !
Et dieu dans tout cela, où est-il :
On dit n’y est pour rien, facile.
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Sculpture : mort de son enfant
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Scénario
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La mort de son enfant : y a-t-il une chose d’autre plus dramatique ?
La mort d’un arrière-grand-père : y-a-t-il une chose plus naturelle ?
Mort personnifiée est cynique : y a-t-il un mythe aussi destructeur ?
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