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Quand on évoque voyage
On pense un déplacement
Mais il peut être immobile
En sa tête, par des images,
Qui laissent, à penser, rêver
Tout comme si l’on y était !
Toute la vie, on peut voyager
Ainsi sans bouger de chez soi
Traverser l’espace et le temps
Et pour finir, un jour, terrassé
Par la mort, ou, par un néant,
Qui nous a englouti … vivant !
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La vie ne serait autre qu’un
Long voyage et avec une fin,
Que l’on attend pour demain
Mais que l’on souhaite divin !
Bien qu’on naisse de parents bien
Qu’avant un an, ne souvient de rien.
Parents rédigent pour nous parchemin
Qui fera date pour suite de notre destin.
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Puis, les étapes se succèdent et, à ce train,
Se rajoutent wagons de joies et de chagrins.
Pour certains à cinq, dix ans, vingt ans, la fin,
À peine le temps de rire à la vie et … plus rien.
Douze ans d’enfance est voyage extraordinaire
Surtout si on bouge, histoire de changer d’air,
Métier, conjoint, famille …captent, exaspèrent
Vacances, au sud, pour vivre tout le contraire.
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Bien que marre de tout, aller jusqu’au bout
Du voyage qui court, trop vite, vers sa fin,
Près des siens, du jour au lendemain,
Tirer sa révérence un point c’est tout.
Vie, voyage, dont on connait la fin,
Dont l’important est le chemin
Nous prenant notre temps
Notre temps d’amant.
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Extensions
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Toute chose qui se tient,
Devrait … on le sait bien,
Pour être … plus cohérent,
Devrait commencer par la fin.
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C’est souvent ainsi que romanciers
Commencent, leurs polars à suspense.
Mais il s’agit là d’une vie imaginée,
De vie écrite, rêvée, cauchemardée.
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La vie réelle ne suit un tel chemin,
Se déroule, linéairement, et même
Si l’on peut, tous, projeter notre fin,
Nous ne maitrisons pas son moment
Par arrêt brutal ou accidentellement.
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Nombre de vies ne font que prolonger
Leur enfance pour ne jamais y renoncer
Nombre d’autres, la transformer, renier,
Pour ne jamais, dans leur vie, y retourner.
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Ceux qui disent ne pas en avoir eu, parce
Qu’elle a été sacrifié sont les plus à plaindre
Restent en prison, à l’intérieur d’eux-mêmes
Sans jamais pouvoir ni la revivre, la liquider.
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Une seule certitude, en ce Monde, c’est qu’un jour
Notre horloge interne s’arrête, et, ne repart plus !
Aucune assurance vie ne nous protège de la mort.
D’ailleurs, elle ne s’adresse à nous : descendants !
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage
Nous clame Joachin du Bellay, au XVI éme siècle.
Et combien l’auront dit et redit avant lui et après.
Voyage est perçu si long qu’on n’en voit pas la fin :
Il est pourtant bien là, à chaque détour du chemin.
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Nous n’entrevoyant pas le début de notre vie,
Tant notre naissance est affaire de nos parents.
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Ce qui est bien loin d’être le cas, pour notre fin :
Entre temps, parents nous auront mis au parfum
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Et si nous ne savons ni où, ni quand, ni pourquoi,
Nous savons bien tous que personne n’y échappera
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Ce n’est pas que la vie soit voyage pour s’y préparer,
Que pour en profiter tant qu’elle dure, jusqu’à la fin.
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387 – Calligramme
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Quand on évoque voyage
On pense un déplacement
Mais il peut être immobile
En sa tête, par des images,
Qui laissent, à penser, rêver
Tout comme si l’on y était !
Toute la vie, on peut voyager
Ainsi sans bouger de chez soi
Traverser l’espace et le temps
Et pour finir, un jour, terrassé
Par la mort, ou, par un néant,
Qui nous a englouti … vivant !
.
La vie ne serait L autre qu’un
Long voyage et A avec une fin,
Que l’on attend * pour demain,
Mais que l’on V souhaite divin !
Bien qu’on naisse I de parents bien
Qu’avant un an, ne E souvient de rien.
Parents rédigent pour * nous parchemin
Qui fera date pour suite V de notre destin.
O
Puis, les étapes se succèdent Y et, à ce train,
Se rajoutent wagons de joies et A de chagrins.
Pour certains à cinq, dix ans, vingt G ans, la fin,
À peine le temps de rire à la vie et E plus rien.
Douze ans d’enfance est voyage extra * ordinaire
Surtout si on bouge, histoire chan A ger d’air,
Métier, conjoint, famille, captent V exaspèrent
Vacances, au sud, pour vivre E le contraire.
C
Bien que marre de tout, aller * jusqu’au bout
Du voyage qui court, trop U vite, vers sa fin,
Près des siens, du jour N au lendemain,
Tirer sa révérence un E point c’est tout.
Vie, voyage dont on * connait la fin,
Dont l’important F est le chemin
Nous prenant I notre temps
Notre temps N d’amant.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Un vase, une bouteille
Et voire une horloge
Avec son balancier,
Son tic-tac, heure.
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L’heure s’entend bien avec l’horloge
par son tic- tac, balancier, nous éveille
plus au temps qu’il est, temps qu’il fait !
tant et si bien que la frome épouse le fond
L’horloge reste le symbole du temps
Qui passe, qui est mesuré :
Qu’on voyage ou pas, ultima necat :
La dernière heure tue.
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Symbolique
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Le symbolisme
De l’horloge est lié à la
Notion d’écoulement du temps
Et de fuite qui sont irréversibles,
À rapprocher du nombre douze.
Cadran ferait cycles répétitifs.
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Les rêves d’horloge seront
Souvent révélateurs
D’un sentiment d’angoisse,
Mais ils peuvent aussi symboliser
Une mécanique psychique impeccable.
Modifié, source : tristan-moir.fr/horloge
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Descriptif
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387 – La vie est un voyage avec une fin !
Alignement central / Titre serpente / Thème voyage
Forme en ovale / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : horloge / Symbole de fond : heure
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Fond
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Évocation
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L’horloge reste le symbole du temps
Qui passe, qui est mesuré :
Qu’on voyage ou pas, ultima necat :
La dernière heure tue.
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Symbolique
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Vulnerant omnes ultima necat.
Toutes blessent dernière heure tue.
Cet adage latin, inscrit au fronton
De certaines horloges publiques,
Contient plusieurs des leitmotivs
De ce premier tome du Journal
Intime de Philippe Muray.
La question de la morale
Et l’angoisse de la mort.
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Lorsqu’il commence ses notes,
L’auteur de L’Empire du Bien
Ou d’Après l’Histoire a 33 ans,
La postface de sa compagne,
Anne Sefrioui, traite avec
Beaucoup de respect des limites
Inhérentes d’un journal… intime.
unidivers.fr/philippe-muray-ultima-necat
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Corrélations
Fond/forme
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Étant humain, donc durée de vie limitée,
Notre fin s’annoncera dès notre naissance.
Même si nos jours nous seront bien comptés,
Ce n’est pas la fin de tout, du Monde ni de nous
Nous restons vivants par nos enfants, mémoires,
Un certain temps, sachant que lui n’a pas de… fin.
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On dit souvent que la fin n’est que le commencement
De quelque chose d’autre et la mort ne dit pas de quoi.
Elle nous laisse l’imaginer sans apporter d’information
C’est alors nous projetons de rester vivant quelque part,
Ainsi on invente et paradis/enfer, et aussi matière/néant.
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Le voyage s’arrête, c’est la fin
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Scénario
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Un voyage dans la vie, le voyage d’une vie, une aventure familiale,
puis, soudain, plus de chapeau sur la tête pour se couvrir, protéger,
en fin, plus rien, l’extinction de feux, la fin du jour pour toujours !
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