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On imagine une vie de souffrance :
Et que la, mort, comme délivrance.
Pas souffrir est minimum humain
Selon le point de vue des médecins.
Au moins, il ne souffre plus : apaisé,
Disent les familiers, à l’enterrement.
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Sans espoir de guérir, est souffrance,
Allonger la vie : serait-ce délivrance !
J’ai dans l’idée que si vie est souffrance,
Et que la mort serait ma seule délivrance,
Toute ma vie durant, inquiet de l’existence,
J’attendrais cet instant, le redoutant en silence.
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Dès que l’on nait à la vie, on hérite, de mort.
Est-ce que mes parents ont eu raison, ou tort,
De me l’infliger comme bombe à retar-dement,
Se sont-ils eux-mêmes posé la question enfant !
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Étant privé d’immortalité l’homme devient savant,
Sur ce qu’il n’est pas, et espère devenir étonnamment
Il lui faut une foi, une religion, au moins une croyance
Pour ne pas s’avouer qu’il est sur la terre, en pénitence.
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Le vrai drame de l’homme, c’est qu’il sait bien d’avance
Qu’il est déjà mort, qu’il ne fera que passer son existence,
À chercher d’autres issues, qui lui échappent, par essence,
Mais c’est aussi sa force, et il a du temps avant l’échéance.
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Pour se construire un monde à lui, qui le remplit, le ravit,
Pour découvrir autres rameurs qui rament autant que lui,
Pour apporter une contribution réelle à toute l’humanité
Bien qu’obscurs et sans gloires par leurs générosités.
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La vie serait délivrance, la mort serait souffrance
Autant que l’inverse, paradoxe coexistence,
Tant que je vis, suis présent au monde
Et réciproquement, une fois en onde,
Je ne parle, agis, par aucun moyen.
Ma vie n’aurait donc d’au tre fin,
Que celle que je me suis donné.
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Le reste, je peux ou non l’espérer
Ou me raconter, bien des histoires
Bien vaines, pour me sortir du noir,
Que je meurs demain vive longtemps
J’accomplis ma vie, lègue aux enfants
Mes biens présents, souvenirs à venir.
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S’ils profitent du premier, un moment,
Ils m’oublieront sûr, au bout du temps,
Rien d’autre qu’une loi du genre, connue.
Avant je n’étais rien, alors après, non plus,
Ça ne m’empêche pas entre temps d’advenir.
Advenir, à moi-même, à force de me construire,
J’aurais pu être quelqu’un d’autre que chercheur né
Ce qui compte, avant tout, c’est d’être, non d’avoir été !
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Extension
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Que quelqu’un qui souffre le martyr, en permanence,
Ne puisse plus penser qu’à mettre fin à son existence,
On peut comprendre, sans pour autant l’euthanasier !
Là où médicaments n’agissent plus et ne soulage plus
Sa vie n’a plus aucune saveur ni aucune importance !
Comme dit un fou qui se taperait la tête contre le mur
Je fais souvent parce ça fait du bien quand ça s’arrête.
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Comment imaginer une vie en souffrance,
On l’imagine plutôt en fin de vie incurable,
Sinon autant finir une vie, trop détestable,
Qui n’apporte désirs, plaisirs, accointances.
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Souffrance physiologique, morale, psychique,
Avec affliction, calvaire, chagrin, déchirement,
Désespoir, épreuve, misère, peines, tourments :
La liste est longue comme un jour asthmatique.
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Génétique nous rend plus ou moins sensibles
À la douleur et aux expériences douloureuses
Que nous subissons tout au long de notre vie
L’échelle va de un à dix … subjectivement !
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1176 – Calligramme
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On imagine une vie de souffrance :
Et que la, mort, comme délivrance.
Pas souffrir est minimum humain
Selon le point de vue des médecins.
Au moins, il ne souffre plus : apaisé,
Disent les familiers, à l’enterrement.
Sans espoir de guérir, est souffrance,
Allonger la vie : serait-ce délivrance !
J’ai dans l’idée que si vie est souffrance,
Et que la mort serait ma seule délivrance,
Toute ma vie durant, inquiet de l’existence,
J’attendrais cet instant, le redoutant en silence.
.
Dès que l’on nait à la vie, on hérite, automatiquement V de mort.
Est-ce que mes parents ont eu raison, ou I tort,
De me l’infliger comme bombe à retar- E dement,
Se sont-ils eux-mêmes posé la ques- * tion enfant !
Étant privé d’immortalité l’homme S devient savant,
Sur ce qu’il n’est pas, et espère O devenir étonnamment
Il lui faut une foi, une religion, U au moins une croyance
Pour ne pas s’avouer qu’il est F sur la terre, en pénitence.
Le vrai drame de l’homme, F c’est qu’il sait bien d’avance
Qu’il est déjà mort, qu’il ne R fera que passer son existence,
À chercher d’autres issues, E qui lui échappent, par essence,
Mais c’est aussi sa force, et * il a du temps avant l’échéance.
Pour se construire un monde M à lui, qui le remplit, le ravit,
Pour découvrir autres rameurs O qui rament autant que lui,
Pour apporter une contribution R réelle à toute l’humanité
Bien qu’obscurs et sans gloires T par leurs générosités.
La vie serait délivrance, la mort * serait souffrance
Autant que l’inverse, paradoxe D coexistence,
Tant que je vis, suis présent au É monde
Et réciproquement, une fois en L onde,
Je ne parle, agis, par aucun I moyen.
Ma vie n’aurait donc d’au V tre fin,
Que celle que je me suis R donné.
Le reste, je peux ou non E l’espérer
Ou me raconter, bien des * histoires
Bien vaines, pour me sortir du noir,
Que je meurs demain vive longtemps
J’accomplis ma vie, lègue aux enfants
Mes biens présents, souvenirs à venir.
S’ils profitent du premier, un moment,
Ils m’oublieront sûr, au bout du temps,
Rien d’autre qu’une loi du genre, connue.
Avant je n’étais rien, alors après, non plus,
Ça ne m’empêche pas entre temps d’advenir.
Advenir, à moi-même, à force de me construire,
J’aurais pu être quelqu’un d’autre que chercheur né
Ce qui compte, avant tout, c’est d’être, non d’avoir été !
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Forme
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Réduction
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Évocation
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On dirait bien
Une des formes
De la coupe du Graal
Pour la vie … éternelle !
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C : (forme creuse, = : rimes égales,
X : le fond s’éloigne ici de la forme)
Boire à la coupe de la vie est bon,
Mais, parfois, ce serait poison :
On souffre de maux digestion,
Creuse tombe avec ses dents
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Symbolique
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La coupe du Graal
Est apparu au Moyen Age,
En 1155, plus exactement,
Avec l’ordre Celtique et
Légendaire des Chevaliers
De la « Table Ronde » au
Service du roi Arthur.
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Taillé dans une émeraude,
Gemme associé troisième œil,
Tombée du front de l’archange
« Porteur de Lumière », Lucifer,
Lors de sa chute, le Graal était
Censé avoir servi à recueillir
Le sang du Christ : le sang,
Principe de vie, et le breuvage
D’immortalité sont compatibles.
Le Graal, contenant le sang, sera
L’équivalent du cœur et du centre.
sciencetradition.forumactif.com/t229
-le-symbole-de-la-coupe-et-du-graal
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Fond
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Évocation
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Boire à la coupe de la vie est bon,
Mais, parfois, ce serait poison :
On souffre de maux digestion,
Creuse tombe avec ses dents
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Symbolique
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Les poisons sont, en biologie,
Des substances qui provoquent des blessures,
Des maladies ou la mort d’organismes
Par une réaction chimique, à l’échelle moléculaire.
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Cette définition exclut les agents physiques,
Même de petite taille (un caillot,
Une bulle d’air dans le sang,
Un courant électrique, une radiation, etc.).
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On différencie la pénétration volontaire
De substances toxiques dites poisons (intoxication),
De la production interne de toxines (intoxination)
Mais la distinction entre ces deux termes
N’est pas toujours observée, même parmi les scientifiques.
fr.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:Accueil_principal
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Corrélations
Fond/forme
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Que vient faire la quête du Graal
Lorsque sa vie n’est que souffrances,
Lorsque mort perçue comme délivrance.
Rien à première vue, en première instance
Et pourtant, la recherche du bonheur, calme
Et tranquille, naturel en somme, reste un désir.
La satisfaction du désir, si petit, si grand soit-il,
Serait constitutif de la pulsion de vie, d’Éros,
Son abandon : pulsion de mort, Thanatos
L’immortalité, dans tel cas d’inversion,
Serait semblable au retour d’avant
Sa naissance : paix éternelle !
Le Graal représente autant
Bonheur absolu sur Terre
Promesse immortalité
Et joie en l’éternité.
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Mots pour souffrance/mort
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Scénario
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Si vie est souffrance,
la mort est une délivrance,
oui mais pour quelle espérance ?
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