.
Certes, je ne peux pas tout faire,
Ni même savoir tout faire,
Ni faire ce que je veux :
Je fais ce que je peux.
Ma vie aurait pu être
Différente, divergente,
Avoir pris d’autres voies,
Tant le choix devient infini,
Du moins au début de sa vie
Car peu à peu il se rétrécit
Jusqu’à parfois devenir
Peau de chagrin.
.
Je suis, je vois, j’entends, goûte, jusqu’à toucher :
Tout ce que je sens, ressens, nourrit mon cerveau,
Et me stimule assez pour me donner des pensées,
Et j’imagine un possible en forgeant un nouveau
Projet qui me convient, me réalise, me grandit.
.
Et, grandir, dans sa tête est loin d’être vain mot,
Car ce qui est dit, est fait ; ce qui est fait, est dit,
Ce qu’il en reste, n’est que plus vrai, plus beau.
Émotion qui l’accompagne est ce qui…motive,
La vie n’est que séries de projets en définitive.
.
La mort n’en fait pas partie, elle est accident,
De parcours et fin d’énergie, pour poursuivre
Loin et loin en core : qu’est-ce que cent ans !
.
Une seconde, dans l’éternité du vaste monde,
Qui me paraitra devenir un infini d’être ivre
Et d’halluciner une vie parallèle, et féconde,
Où temps, espace et mouvements, n’ont plus
De prise, d’emprise, sur ma vie, condamnée,
À n’être que ce qu’elle est, mais : qu’y puis-je,
À part m’en contenter, attendre un prodige.
.
La vie est ce que j’en fais, sans retour en arrière
Possible et ma mort aussi à cette différence près
Qu’elle est un arrêt, sans projection vers l’avant.
.
Lors ma vraie vie ne tiendrait que dans l’instant
Présent, qui contiendrait tout entier et en vrai,
Mon esprit d’illusion mon corps de poussière.
.
.
Extension
.
Ma vie ne sera rien que ce que j’en fais !
Pas très optimiste ni très enchanteur !
Point, du tout, c’est tout le contraire !
.
Une fois la mort bravée regardée en face,
On l’a quelque part vaincu et laissé de côté
Et le seul souci restant est : vivre et à fond et
Tous les instants autant le jour par des projets
Émouvants que, la nuit, par des rêves poignants.
.
Mais la vie des uns ne sera pas celle des autres :
Certains brillent tandis que d’autres s’étiolent ;
Certains transforment tandis qu’autres bricolent.
Mais heureusement que nous sommes différents
Car tous semblables et à faire les mêmes choses.
.
Quel ennui, il n’y aura guère que les passionnés
Qui ne s’enfuiraient pas. L’ennui, c’est qu’il n’y
A guère de passionnés, en tous cas pas assez.
Si on a chance d’en faire partie c’est gagné.
.
Ma vie n’est autre que ce que j’en sais,
Ma vie n’est autre que ce que j’en fais,
Or vie n’est autre que ce que l’on y met !
Ces trois assertions, en vrai on les admet.
Petite ou grands, plus ou moins bien faite :
On voit que ce qui compte, est la proportion
C’est-à-dire l’équilibre entre soi et la nature !
.
Qu’est-ce que la vie, une fois presque finie :
À soixante-dix ans, si je regarde en arrière:
Un laps de temps où il s’est passé des choses,
Que j’ai aimé, que j’ai regretté, que j’ai raté.
.
Sa vie, on en ferait le bilan tous les dix ans,
Un anniversaire chasse l’autre : les dizaines,
Marquent parfois, un tournant, croisement,
On se dit, c’est une chance jusqu’à centaine.
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Alors qu’il me reste encore un peu de temps
Que sera ma vie, dans vingt ans, c’est loin
Et en même temps, c’est peu, déclinant
Peur de me morfondre en mon coin.
.
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1177 – Calligramme
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Certes, je ne peux pas tout faire,
Ni même savoir tout faire,
Ni faire ce que je veux :
Je fais ce que je peux.
Ma vie aurait pu être
Différente, divergente,
Avoir pris d’autres voies,
Tant le choix devient infini,
Du moins au début de sa vie
Car peu à peu il se rétrécit
Jusqu’à parfois devenir
Peau de chagrin.
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Je suis, je vois, M j’entends, goûte, jusqu’à toucher :
Tout ce que je sens, A ressens, nourrit mon cerveau,
Et me stimule assez pour * me donner des pensées,
Et j’imagine un possible en for V geant un nouveau
Projet qui me convient, me réalise I me grandit.
E
Et, grandir, dans sa tête est loin d’être * vain mot,
Car ce qui est dit est fait, ce qui est E fait, est dit,
Ce qu’il en reste, n’est que plus S vrai, plus beau.
Émotion qui l’accompagne T est ce qui…motive,
La vie n’est que séries de * projets en définitive.
La mort n’en fait pas C partie, elle est accident,
De parcours et fin E d’énergie, pour poursuivre
Loin et loin en * core : qu’est-ce que cent ans !
Q …………………….
Une seconde U dans l’éternité du vaste monde
Qui me paraitra E devenir un infini d’être ivre
Et d’halluciner une * vie parallèle, et féconde,
Où temps, espace et J mouvements n’ont plus
De prise, d’emprise, ‘ sur ma vie, condamnée,
À n’être que ce qu’elle E est, mais : qu’y puis-je,
À part m’en contenter N attendre un prodige.
*
La vie est ce que j’en fais F sans retour en arrière
Possible et ma mort aussi A à cette différence près
Qu’elle est un arrêt, sans I projection vers l’avant.
Lors ma vraie vie ne tien S drait que dans l’instant
Présent, qui contiendrait ! tout entier et en vrai,
Mon esprit d’illusion * mon * corps de poussière.
.
.
Forme
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Réduction
.
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Évocation
.
.
Grand piédestal
Surmonté d’une
statue d’un penseur
Qui serait cartésien
.
(P : forme pleine, = : rimes égales,
Y : le fond s’approche ici de forme)
.
Piédestal ne sert à rien lui-même,
il n’est qu’un support pour statue,
qui peut être plus important qu’elle
et ainsi sa frome évoquera son fond
.
Un piédestal, si grand soit-il,
Ne représente que ce que je fais,
Pas ou peu, ce que je suis, tant
Échelle monte vers une absence.
.
Symbolique
Piédestal (n.m.)
- support assez élevé sur lequel
on place un objet décoratif.
- support sur lequel repose une
sculpture, une colonne, etc.
- mettre quelqu’un sur piédestal
lui vouer admiration.
.
Tomber de son piédestal :
perdre tout prestige.
base, gaine, piédouche, plinthe,
socle, support, soubassement.
dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/PIEDESTAL/fr
.
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Fond
.
Évocation
.
.
Un piédestal, si grand soit-il,
Ne représente que ce que je fais,
Cartésien, je pense, donc je suis mais
Une pause évoquerait autant une absence.
.
Symbolique
.
Dans le langage courant
«Etre cartésien », c’est être
Logique, rigoureux,
Ne croire qu’en ce qui est rationnel.
Mais comment se fait-il alors que Descartes,
L’un des plus grands représentants
Du rationalisme, envisage les choses
Aussi folles que le fait qu’il ne soit
Peut-être pas assis auprès du feu
Qu’il voit à côté de lui ?
Que 2 et 2 aurait pu ne pas faire 4 ?
Que l’on peut démontrer que Dieu existe ?
Que nous n’avons peut-être pas réellement de corps ?
philosophia.fr/a-propos-du-je-pense-donc-je-suis-cartesien
.
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Corrélations
Fond/forme
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On voit bien le maçon au pied du mur
Construisant un piédestal, pour autrui ;
Ce dernier, quoiqu’il arrive, pas pour lui.
Il faut quelqu’un qui ait pris de la hauteur,
Qui méritera après sa mort qu’il l’a conserve,
Ça ne peut être qu’un grand homme, même petit
L’histoire est semée de petits et grands dictateurs.
Rodin aurait rompu cette tradition avec son penseur
Il peut bien être n’importe qui, penché sur la question.
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Du sarment au serment
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Scénario
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Une petite vie mais bien faite,
vaut mieux qu’une grande mais mal faite :
il faudrait trouver l’équilibre entre soi et la nature !
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