1177 – Ma vie ne sera rien que ce que j’en fais !

Voir prose et illustrations

.

Certes, je ne peux pas tout faire,

Ni même savoir  tout faire,

Ni faire ce que je veux :

 Je fais ce que je peux.

Ma vie aurait pu être

Différente, divergente,

Avoir pris d’autres voies,

Tant le choix devient infini,

Du moins au début de sa vie

Car peu à peu il se rétrécit

Jusqu’à parfois devenir

Peau de chagrin.

.

Je suis, je vois,  j’entends, goûte, jusqu’à toucher :

Tout ce que je sens, ressens, nourrit mon cerveau,

Et me stimule assez pour  me donner des pensées,

Et j’imagine un possible en forgeant un nouveau

Projet qui me convient, me réalise,  me grandit.

.

Et, grandir, dans sa tête est loin d’être vain mot,

Car ce qui est dit, est fait ; ce qui est fait, est dit,

Ce qu’il en reste, n’est que plus  vrai, plus beau.

Émotion qui l’accompagne   est ce qui…motive,

La vie n’est que séries de  projets en définitive.

.

La mort n’en fait pas   partie, elle est accident,

De parcours et fin   d’énergie, pour poursuivre

Loin  et loin en core : qu’est-ce que cent ans !

 .

Une seconde, dans l’éternité du vaste monde,

Qui me paraitra devenir un infini d’être ivre

Et d’halluciner une vie parallèle, et  féconde,

Où temps, espace et mouvements, n’ont plus

De prise, d’emprise,  sur ma vie, condamnée,

À n’être que ce qu’elle est, mais : qu’y puis-je,

À part  m’en contenter,  attendre  un  prodige.

.

La vie est ce que j’en fais, sans retour en arrière

Possible et ma mort aussi à cette différence près

Qu’elle est un arrêt, sans projection  vers l’avant.

.

Lors ma vraie vie ne tiendrait que dans l’instant

Présent, qui contiendrait tout entier et en vrai,

Mon esprit d’illusion  mon  corps de poussière.

.

.

Extension

 .

Ma vie ne sera rien que ce que j’en fais !

Pas très optimiste ni très enchanteur !

Point, du tout, c’est  tout  le contraire !

.

Une fois la mort bravée regardée en face,

On l’a quelque part vaincu et laissé  de côté

Et le seul souci restant est : vivre et à fond et

Tous les instants autant le jour par des projets

Émouvants que, la nuit, par des rêves poignants.

.

Mais la vie des uns  ne sera pas  celle des autres :

Certains  brillent  tandis que  d’autres  s’étiolent ;

Certains transforment tandis qu’autres bricolent.

Mais heureusement  que nous sommes différents

Car tous semblables et à faire les mêmes choses.

.

Quel ennui, il n’y aura guère que les passionnés

Qui ne s’enfuiraient pas. L’ennui, c’est qu’il n’y

A guère de passionnés, en tous cas pas assez.

Si on a chance d’en faire partie c’est gagné.

.

Ma vie n’est autre que ce que j’en sais,

Ma vie n’est autre  que ce que  j’en fais,

Or vie n’est autre que ce que l’on y met !

Ces trois assertions, en vrai on les admet.

Petite ou grands, plus ou moins bien faite :

On voit que ce qui compte, est la proportion

C’est-à-dire l’équilibre entre soi et la nature !

.

Qu’est-ce que la vie, une fois presque finie :

À soixante-dix ans,  si je regarde en arrière:

Un laps de temps où il s’est passé des choses,

Que j’ai aimé, que j’ai regretté,  que j’ai raté.

.

Sa vie, on en ferait le bilan  tous les dix ans,

Un anniversaire chasse l’autre : les dizaines,

Marquent parfois, un tournant, croisement,

On se dit, c’est une chance jusqu’à centaine.

.

 Alors qu’il me reste encore un peu de temps

Que sera ma vie, dans vingt ans, c’est loin

Et en même temps, c’est peu, déclinant

Peur de me morfondre en mon coin.

.

.

1177 – Calligramme   

 .

Certes, je ne peux pas tout faire,

Ni même savoir  tout faire,

Ni faire ce que je veux :

 Je fais ce que je peux.

Ma vie aurait pu être

Différente, divergente,

Avoir pris d’autres voies,

Tant le choix devient infini,

Du moins au début de sa vie

Car peu à peu il se rétrécit

Jusqu’à parfois devenir

Peau de chagrin.

.

***************************

*********************************

.

Je suis, je vois,    M  j’entends, goûte, jusqu’à toucher :

Tout ce que je sens,     A     ressens, nourrit mon cerveau,

Et me stimule assez pour        *     me donner des pensées,

Et j’imagine un possible en for     V       geant un nouveau

Projet qui me convient, me réalise     I       me grandit.

                                                 E

Et, grandir, dans sa tête est loin d’être    *   vain mot,

Car ce qui est dit est fait, ce qui est   E   fait, est dit,

Ce qu’il en reste, n’est que plus    S    vrai, plus beau.

Émotion qui l’accompagne    T    est ce qui…motive,

La vie n’est que séries de    *    projets en définitive.

La mort n’en fait pas    C     partie, elle est accident,

De parcours et fin    E     d’énergie, pour poursuivre

Loin  et loin en    *      core : qu’est-ce que cent ans !

Q …………………….

Une seconde       U   dans l’éternité du vaste monde

Qui me paraitra    E     devenir un infini d’être ivre

Et d’halluciner une     *     vie parallèle, et féconde,

Où temps, espace et    J      mouvements n’ont plus

De prise, d’emprise,      ‘    sur ma vie, condamnée,

À n’être que ce qu’elle   E    est, mais : qu’y puis-je,

À part m’en contenter    N      attendre un prodige.

*

La vie est ce que j’en fais   F   sans retour en arrière

Possible et ma mort aussi  A   à cette différence près

Qu’elle est un arrêt, sans     I  projection  vers l’avant.

Lors ma vraie vie ne tien     S   drait que dans l’instant

Présent, qui contiendrait      !         tout entier et en vrai,

Mon esprit d’illusion     *    mon     *   corps de poussière.

 .

.

Forme

 .

 Réduction

.

.

Évocation

.

1177 4

.

Grand piédestal

Surmonté    d’une

statue d’un penseur

Qui serait cartésien

.

(P : forme pleine, = : rimes égales,

Y : le fond s’approche ici de forme)

.

Piédestal ne sert à rien lui-même,

il n’est qu’un support  pour statue,

qui peut être plus important qu’elle

et ainsi sa frome évoquera son fond

.

Un piédestal,   si grand soit-il,

Ne représente que ce que je fais,

Pas ou peu,   ce que je suis,  tant

 Échelle monte vers une absence.

.

Symbolique

 

Piédestal (n.m.)

  1. support assez élevé sur lequel

on place un objet décoratif.

 

  1. support sur lequel repose une

sculpture, une colonne, etc.

 

  1. mettre quelqu’un sur piédestal

lui vouer admiration.

 .

Tomber de son piédestal :

perdre tout prestige.

base, gaine, piédouche, plinthe,

socle, support, soubassement.

dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/PIEDESTAL/fr

.

.

Fond

 .

Évocation

.

1177 6

.

Un piédestal, si grand soit-il,

Ne représente que ce que je fais,

Cartésien, je pense, donc je suis mais

 Une pause évoquerait autant une absence.

.

Symbolique

 .

Dans le langage courant

«Etre cartésien », c’est être

 Logique, rigoureux,

Ne croire qu’en ce qui est rationnel.

Mais comment se fait-il alors que Descartes,

L’un des plus grands représentants

Du rationalisme, envisage les choses

Aussi folles que le fait qu’il ne soit

Peut-être pas assis auprès du feu

Qu’il voit à côté de lui ?

Que 2 et 2 aurait pu ne pas faire 4 ?

Que l’on peut démontrer que Dieu existe ?

Que nous n’avons peut-être pas réellement de corps ?

philosophia.fr/a-propos-du-je-pense-donc-je-suis-cartesien

 .

.

Corrélations

Fond/forme

 .

On voit bien  le maçon au pied du mur

Construisant un piédestal, pour autrui ;

Ce dernier, quoiqu’il arrive, pas pour lui.

Il faut quelqu’un qui ait pris de la hauteur,

Qui méritera après sa mort qu’il l’a conserve,

Ça ne peut être qu’un grand homme, même petit

L’histoire est semée de petits et grands dictateurs.

Rodin aurait rompu cette tradition avec son penseur

Il peut bien  être n’importe qui, penché sur la question.

 .

.

Du sarment au serment

 .

Scénario

 .

Une petite vie mais bien faite,

vaut mieux qu’une grande mais mal faite :

il faudrait trouver l’équilibre entre soi et la nature !

.

Voir prose et illustrations


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