.
On sait que l’âme, même si elle ne dépend
Pas entièrement du corps, y est attachée,
Sans savoir si elle survit après sa mort.
Lors, si la vie est chevillée au corps,
Et si l’âme est chevillée à la mort,
Chacun tire fort de son côté.
Le corps lutte pour la vie ;
L’âme lutte pour partir
Et ne plus revenir,
En autre corps.
.
Avec la mort dans l’âme,
La vie chevillée au corps
Notre sort serait infâme
Jusqu’à perdre le nord.
.
Le corps, face à la mort,
Résiste encore et encore,
De peur de perdre son âme
En je ne sais quelle flamme
.
Mort dans l’âme : fin espoir,
Vie chevillée au corps : poire,
Pour la faim, pour la soif à venir
Si l’on s’acharne à ne pas mourir.
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Contraire : mort chevillée en l’âme
Résonne comme non-sens pour finir,
Notre âme n’est pas faite pour mourir
Elle ne subit pas d’un corps, son drame.
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Notre vie, chevillée, en âme d’un corps,
Nous rappelle tout le temps notre sort
Qui nous échappe, folie ou raison,
Nous rachète de contrefaçon.
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Contrefaçon d’une image
Innocente d’enfant sage
Alors que l’on enrage
D’être en plein nuage
Pour comprendre la vie
Que nous menons sur terre,
Pleine de délires, de mystères,
Que jamais on assouvit, souscrit.
.
Croyant notre âme autour de nous,
Avons-nous tout faux ou pas du tout,
Elle se sera construite avec des liens,
Nous reliant tous sur notre prochain !
Et quand la mort un jour … survient,
Ces liens disparait ront, et, à jamais,
Sauf en forme spirituelle désormais
La seule à vrai dire qui nous tient
De croire, mort est la fin de tout
Monde où l’on vivait à genoux,
Car vie dans l’âme compense
La mort chevillée corps.
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Extension
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La mort est un combat,
Dernier pour celui qui meurt
D’une maladie ou de mort naturelle
Tant lutte pour rester en vie, ne serait-
Ce que par un simple réflexe de survie.
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La mort est douce pour celui qui s’en va,
Endormi en son sommeil et n’a pas
Conscience de sa fin, a simplement oublié
De respirer, et voilà qu’un moment,
Il est passé de l’autre côté, sans la moindre
Frayeur ni douleur. Nous ne sommes
Pas égaux, ni devant la vie, ni la mort !
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On ne saurait si c’est la vie qui s’en va
En même temps, avant ou après l’âme
Si elle reste au-dessus du corps, mort,
Planant comme dans pure lévitation
Certains en auront fait l’expérience
De cette sortie extracorporelle
Dont ils sont revenus sonnés.
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Que restera-t-il de moi lors mort :
Un corps ou une urne des cendres,
Et descendance qui se souviendra,
Voire mon âme qui se réincarnera
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Réincarnation contre résurrection
Mon âme ne voudrait pas mourir,
Mon âme ne pourrait pas mourir,
Mon âme serait Adn de mémoire.
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On a tant dit sur existence d’âme
Sans pouvoir le vérifier nulle part
Certains prétendent l’avoir vendu
Au Diable : double imagination !
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1199 – Calligramme
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On sait que l’âme, même si elle ne dépend
Pas entièrement du corps, y est attachée,
Sans savoir si elle survit après sa mort.
Lors, si la vie est chevillée au corps,
Et si l’âme est chevillée à la mort,
Chacun tire fort de son côté.
Le corps lutte pour la vie ;
L’âme lutte pour partir
Et ne plus revenir,
En autre corps.
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Avec la mort … dans l’âme,
La vie che L villée au corps
Notre sort A serait infâme
Jusqu’à per * dre le nord.
Le corps, face M à la mort,
Résiste encore O et encore,
De peur de perdre R son âme
En je ne sais quelle T flamme.
Mort dans l’âme : fin * espoir,
Vie chevillée au corps : D poire,
Pour la faim, pour la soif A à venir
Si l’on s’acharne à ne pas N mourir.
Contraire : mort chevillée S en l’âme
Résonne comme non-sens, * pour finir,
Notre âme n’est pas faite L pour mourir
Elle ne subit pas d’un cor ‘ ps, son drame.
Notre vie, chevillée en  âme d’un corps,
Nous rappelle tout le M temps notre sort
Qui nous échappe, E folie ou raison,
Nous rachète de * contrefaçon.
.
Contrefaçon V d’une image
Innocente I enfant sage
Alors que E l’on enrage
D’être en * plein nuage
Pour comp C rendre la vie
Que nous me H nons sur terre,
Pleine de déli E res, de mystères,
Que jamais on V assouvit, souscrit.
Croyant notre â I me autour de nous,
Avons-nous tout L faux ou pas du tout,
Elle se sera const L ruite avec des liens,
Nous reliant tous É sur notre prochain !
Et quand la mort E un jour … survient,
Ces liens disparait * ront, et, à jamais,
Sauf en forme spi C rituelle désormais
La seule à vrai di O re qui nous tient
De croire, mort R est la fin de tout
Monde où l’on P vivait à genoux,
Car vie dans l’ S âme compense
La mort che * villée corps.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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L’âme, figurée en haut,
Avec le corps, lui, réel,
Bien réel, et en bas,
Comme dédoublée.
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(S : forme stylisée = : rimes égales
Y : le fond s’approche ici de forme)
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L’âme est par nature immatérielle,
elle aurait même à voir avec le ciel
si on ne la trouve au fond d’un vase
elle est évoquée en forme et en fond.
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Notre âme serait prisonnière
Ou bien alors héritière d’un corps
La mort les séparera, lorsqu’elle
Les dissocie, définitivement !
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Symbolique
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Qui croit encore à l’âme ?
L’idée qu’il existerait une entité
Séparée du corps, sublime, immortelle,
Nous paraît aujourd’hui des plus démodées.
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Les progrès des sciences et de la médecine,
L’essor de la société de consommation
Ont vu triompher le corps.
Soigné, entretenu, dévoilé,
Désiré, glorifié, il occupe
Désormais toute la place.
Source : philomag.com/les-idees
/dossiers/lame-et-le-corps-3673
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Fond
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Évocation
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L’âme, figurée en haut,
Avec le corps, lui, réel,
Bien réel, et en bas,
Comme dédoublée.
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Symbolique
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Le mot âme évoque
Un pouvoir invisible :
Être distinct, partie d’un vivant,
Principe de vie, d’organisation, d’action.
Par son pouvoir mystérieux, elle suggère
Une force supranaturelle, un esprit,
Un centre énergétique. Affirmée
Par la religion, rejetée par
La science (l’âme est imposture :
Aucune ’âme au bout d’un scalpel),
Elle est acceptée comme évocatrice
D’une invisible puissance et provocatrice
D’un savoir, d’une croyance ou d’un rejet.
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Corrélations
Fond/forme
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L’âme n’existerait pas, mais sa sœur existe
La preuve est que je me mets à sa recherche
Que je finis même, des fois, par la trouver !
De trouver la mienne, çà je n’y compte pas,
Et pourtant je suis prêt ç donner la mienne
À la femme de ma vie, adorée, toute nue
Et jusqu’à me damner au diable d’enfer,
Pour revoir Eurydice la dernière fois.
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Mort sous lame d’une faux !
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Scénario
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Mort dans l’âme de quelqu’un à qui on annonce maladie incurable,
et se mettre à vivre en joie, luttant contre et ce jusqu’au dernier jour,
jusqu’à : « comme endormie, ayant cessé de respirer simplement »
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