1183 – Réplique deuil et réplique tremblement

Textuels et illustrations   >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments 

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Poème

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 Tout deuil est une épreuve, pour sûr,

Ce d’autant qu’après…l’enterrement

Il revient vous revisiter, remémorer

Pour vous les faire revivre, encore.

L’annonce du deuil serait parfois

Comme  tremblement  de terre :

Y a plus rien, à espérer, à faire :

Faut l’accepter, veiller, célébrer.

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Tout le travail du deuil, s’effectuera en plusieurs temps

Un temps fort, brutal, décisionnel  déclenchant la sidération

Quelques temps, plus faibles, mais bien secouants, de réplication

Un plus long temps, prémisse d’oubli, de  résilience, d’acceptation.

Enterrement, réplique tremblement, foule se presse en long cortège,

 Pour dire un dernier adieu au défunt, nul doute cette fois c’est la fin.

Enfin dernière réplique, souvenir s’estompe peu à peu en mémoire

Pierre tombale, ne tremble pas  et traumatisme se guérit !

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Jour funérailles, affluence, au comble,

Où les souvenirs affluent en trombe,

Une âme s’en va blanche colombe,

Son corps  se délite, catacombe.

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Funérailles épaississent l’ombre

Foule en cortège  se  dénombre,

Son apparence  se  fait tombe :

Sous terre émotion, retombe.

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Pour autant,  souvenir    vit,

Car sans frapper,  resurgit

Quinze jours au plus tard,

Et chaque an sans hasard.

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Ainsi l’absence s’es-tom-pe,

Et temps efface  décombres,

De vouloir ignorer ce séisme,

Sera juste retarder sa réplique.

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Tant  celle-ci reste  automatique,

Car rien n’échappera  à son prisme

Même si cercueil n’est rien  que boite,

Il reste, pour tous, demeure, inadéquate.

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Extensions

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Le travail du deuil, selon les

Psychologues et  psychiatres

Suite à la perte d’un  être cher,

Que ce soit par accident ou décès

Ou par rupture, ou par disparition,

Suscite trois phases distinctes, à savoir

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« Les effets de la perte d’un être cher ont été

Classés, artificiellement, en plusieurs étapes.

Ils sont observés chez la plupart des personnes,

Dans des circonstances toujours dramatiques,

Mais   pas  nécessairement   traumatiques.

L’état de choc qui suit l’annonce du deuil

Est, particulièrement, spectaculaire.

 .

Il  laisse  bientôt   la  place  à   une

Phase  douloureuse,  mais  active,

D’élaboration de la perte, à la fin,

La phase, dite dépressive, se solde

Par possibilité de réinvestissement

Affectif, intellectuel et voire social. »

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Analyse psychologique du travail du deuil.

Selon Marie-Frédérique Bacqué, Michel Hanus.

Ces étapes constitueront un processus pour aboutir

À l’acceptation  de la réalité de la mort  de l’autre  en

La mentalisation  par intériorisation,  ou  maturation,

Qui permettra de com­prendre l’adaptation consciente

Au changement en général. Perte est cas particulier

D’un cas plus général, un changement important

Conduisant à faire le deuil d’un état antérieur.

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Le sacrement, la cérémonie, le rite, la commémoration, etc.

Sont moments de recueillement et souvenir, la croix, repère !

La mort est irrémédiable et la perte de l’aimé est irremplaçable

Comme chacun sait, mais cela n’enlève rien  à l’émotion suscitée,

Ni au sentiment fort que, la prochaine fois, ce sera peut-être moi,

Avec faste en moins d’enterrement national, mais ça change quoi.

Vouloir ignorer la mort d’un être est inutile, son fantôme revient.

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Cyclone, tsunami, tremblement de terre

Qu’importe l’analogie voire la métaphore,

Le choc est, toujours, violent, voire délétère,

Nombre de répliques feront que l’on ne dort.

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Même si c’est un soulagement ou espérance

Trop de souffrance ou trop de malveillance,

N’empêche que  c’est aussi, autant, sur soi,

Que l’on pleure et qu’on mesure son effroi.

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Fragments

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Le deuil de qu’un que l’on aimait beaucoup,

Qui occupait une place importante en sa vie,

Ne se fait pas en un jour, une semaine, mois,

Prend du temps, au moins un an, voire deux.

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Le deuil ébranle le corps, l’esprit, son rapport

Aux autres et au monde… Un bouleversement

Pour ne pas dire un … tremblement de terre,

Avec ses répliques, tous ses re-tremblements.

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S’il s’agit vraiment d’expérience universelle,

Deuil est unique : le mort est irremplaçable

Même  s’il n’était, et de loin, indispensable,

N’était, pour la communauté, que parcelle.

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Puis il y a les morts,  victimes de la guerre,

Qui n’ont que croix avec au pied leur nom,

Et dont mes corps  ne seront pas présents,

Réduits en cendre comme soldat inconnu.

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Si l’on ne retrouve pas, disparu, le corps,

Il sera plus difficile d’en faire son deuil, 

Il est comme, à la fois, vivant  et mort,

Tel mystérieux chat  de Schroeninger

Dont on ne peut honorer son  sort !

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Une croix discrète portée au cou

Pourra être  un symbole de deuil,

Et surtout si elle est bien… noire :

Si fait que forme convient au fond.

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Graphiques : calligramme, forme et fond 

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Calligramme

 .

Tout deuil est une épreuve, pour sûr,

Ce d’autant qu’après…l’enterrement

Il revient vous revisiter, remémorer

Pour vous les faire revivre, encore.

L’annonce du deuil serait parfois

Comme  tremblement  de terre :

Y a plus rien, à espérer, à faire :

Faut l’accepter, veiller, célébrer.

.

Tout le travail du deuil, s’effectuera en plusieurs temps

Un temps fort, brutal, décisionnel  déclenchant la sidération

Quelques temps, plus faibles, mais bien secouants, de réplication

Un plus long temps, prémisse d’oubli, de  résilience, d’acceptation.

Enterrement, réplique tremblement, foule se presse en long cortège,

 Pour dire un dernier adieu au défunt, nul doute cette fois c’est la fin.

Enfin dernière réplique, souvenir s’estompe peu à peu en mémoire

Pierre tombale, ne tremble pas  et traumatisme se guérit !

.

Jour funérailles,     affluence, au comble,

Où les souvenirs    *   affluent en trombe,

Une âme s’en va     R    blanche colombe,

Son corps  se dé      É      lite, catacombe.

Funérailles épai      L       ssissent l’ombre

Foule en cortège      I        se    dénombre,

Son apparence        Q        se  fait tombe :

Sous terre émo        U         tion, retombe.

E

Pour autant,            *         souvenir    vit,

Car sans frap          D           per,  resurgit

Quinze jours,           ‘             au plus tard,

Et chaque an          U            sans hasard.

N

Ainsi l’absence        *             s’es-tom-pe,

Et temps efface       D           dé-com-bres,

De vouloir igno        E           rer ce séisme,

Sera juste retar       U       der sa réplique.

I

Car celle-ci est         L          automatique,

Car rien n’échap       *    pera  à son prisme

Même si cercueil       *  n’est rien  que boite,

Il reste,  pour tous,      demeure, inadéquate.

 .

R É P L I Q U E   T R E M B L E M E N T 

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Forme

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Évocation

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Une croix en cimetière

Quoi de plus commun 

Pour  des  chrétiens,

Symbole de deuil.

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1183 4

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La mort est personnifiée, personnalisée,

Par le christ en croix :

Porter le deuil est comme porter sa croix

Et résilience est résurrection.

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Symbolique

 .

L’image    de

La croix est

An-té-rieu-re

De plusieurs siècles à Jésus

De Nazareth. Julien Ries rappelle son

Caractère universel, on la retrouve entre autres

 Dans des civilisations, mésopotamiennes, élamites

Ou amérindiennes. Elle n’a pas forcément fonction

 Religieuse. Aujourd’hui encore, la croix peut servir

De signature à des illettrés.. Dès l’époque de

Tertullien, le fait de tracer

Le signe de croix

Au front en guise

De    protection,

Sinon     en signe

D’appar-tenance  

À la communauté

 Chrétienne,    garde

Encore, aujourd’hui,

 Une    valeur  rituelle.

Source : wikipedia.org

/wiki/Croix_(christianisme)

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Fond

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Évocation

 

1183 6

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La mort est personnifiée, personnalisée,

Par le christ en croix :

Porter le deuil est comme porter sa croix

Et résilience est résurrection.

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Symbolique   

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Le deuil ébranle le corps, l’esprit,

Le rapport aux autres et au monde…

S’il s’agit d’une expérience universelle,

Chaque deuil est unique.

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«Le deuil est une réaction affective

À un événement majeur de la vie

Chez la personne qui vit la perte d’un être cher.

Le processus d’oubli, de retour à la normale,

S’appelle «le travail du deuil».

 .

Elle provoque diverses réactions physiques,

Psychologiques et sociales, et sa durée est variable. »

Selon  Margot Phaneuf, infirmière docteure spécialiste

De la relation soignant-soigné :

fr.inmemori.com/deuil/etapes-du-deuil

 .

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Fond/forme

 .

De porter le deuil de quelqu’un

Sous forme de croix ou couleur

Est un rite social, ou religieux,

Qui durera  un certain temps,

Selon si choix  ou obligation !

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Si on ne retrouve pas le corps

Difficile d’en faire  son deuil :

Il est comme vivant  et mort,

Tel un chat  de Schroeninger,

Dont on ne peut changer sort

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Textuels et illustrations   >> 

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