1200 – Une fois mort : que restera-t-il de moi !

Voir prose et illustrations 

.

Pendant un temps, les restes

De mon corps, s’il est enterré,

Pendant  un  temps : des traces

De mon  passage, en ma maison.

.

Pendant  un temps : des  souvenirs

Dans la tête  des familiers, des amis.

Pendant  un temps : belle inscription,

Sur ma tombe bien que rendu inconnu.

.

Et puis après, juste l’oubli dans un néant,

D’où je suis, un jour, parti  et juste revenu.

.

Quand je serai mort, que restera-t-il de moi :

Chair de mon corps que vite l’on enterrera :

Peau de chagrin   n’est pas chagrin de peau

Enveloppe,  ici,  se délite,   puis  se détruit.

.

Pour moi, en tous  cas, tout sera fini,

Et, pour  les autres,  voire à l’envie,

En mémoire, un temps,  restera,

Mon image, s’estompant déjà.

.

La mort n’est pas  une injustice

Mais est la loi de toutes les vies,

Humaine, animale, et végétale :

Le retour au néant,  est normal.

.

Demeurent : des photos, écrits,

Autant traces et autant effigies

Qui retardent d’autant, deuil,

En monde parallèle  au seuil.

.

Et  qui peux savoir où  l’on va,

L’on invente  ce que  l’on croit,

Lors  je serai mort, et, bien las,

Qu’importe ce monde d’ici-bas.

 .

Je ne suis que maillon, chaine

À son tour se perpétuant, vaine,

Mais  je le dis, le vis sans haine,

Hors histoire  amour, certaine.

.

Après  mort, pour moi, je dors,

À l’ombre de grand pin parasol,

Redeviens mélodie en sous-sol,

Avec ma mémoire dans formol.

.

Mort n’est ni entrée / sortie

Retour à autre forme de vie

Qu’on n’imagine, vu d’ici.  

.

.

Extension

.

 

Pourquoi faudrait-il d’ailleurs

Qu’il reste quelque chose !

Reste-t-il quelque chose

D’un arbre mort cent ans

Plus tard sauf s’il est fossilisé.

C’est ce qu’ont tenté de sauvegarder

Les Anciens Égyptiens par la momification,

C’est ce que tentent les nouveaux maitres

Du monde par la « cryogénisation » ;

Question de technologie plus que

De résultat probant,  fondé

Sur un futur incertain.

 .

Un journal, des photos, des objets, de l’argent

Tout le reste est comme  fondu en amas de débris

Un érudit qui meurt est une bibliothèque incendiée

Tout le savoir, connaissance, compétences, relations,

Comme s’ils n’avaient jamais ou bien si peu existés.

.

Une question posée : vaut-il mieux être

 Un chien vivant, qu’un homme …  mort !

.

Je ne saurais y répondre, quand je ne sais

Que ce chien mourra aussi mais en différé 

.

C’est bien ce que dira la sagesse populaire,

Proclamant «on ne peut être et avoir été».

.

Ce qui est vrai dans la vie l’est encore plus

Dans la mort ou mon être n’existera plus !

.

Pour finir, mort, ce qu’il restera  de moi,

Il appartiendra aux autres de le définir,

.

Appartient aux autres de l’entretenir,

Appartient autres de le … réécrire !

.

.

Épilogue

.

Cercueil, tombe, cérémonie, corps inhumé.

Lexique de la mort n’est pas pris en défaut.

Des mots pour accompagner la mort : trop.

Il faut dire : plus vieux rite  de l’humanité !

 

**

 

La mort en soi est une chose, représentation,

Les morts en sont une autre… tous incarnées,

Ma mort en sera une autre,  tant désespérée.

Cela dit, s’il n’y avait pas de mort, pas de vie.

 

***

 

Que resterait-il, après ma mort, sur  la Terre,

Rien, au bout d’un siècle, enterré, puis oublié,

Les souvenirs, gardés en tête des descendants,

Se transmettent parfois voire par généalogies.

 

****

 

D’accord, tout le monde se souvient de César

Et plus encore de Molière et de Shakespeare,

Si ce n’est de Mozart et de Léonard de Vinci,

Plus près de nous, Hugo, voire de Napoléon !

 

*****

 

Mais moi, mais vous, êtes-vous, en serez vous

J’en doute et c’est une quasi-certitude, et déjà

Que de mon vivant,  personne ne me connaitra,

Alors je suppute ce qu’il sera quand disparaitra

.

.

1200 – Calligramme

 

Pendant un temps, les restes

De mon corps, s’il est enterré,

Pendant  un  temps : des traces

De mon  passage, en ma maison.

Pendant  un temps : des  souvenirs

Dans la tête  des familiers, des amis.

Pendant  un temps : belle inscription,

Sur ma tombe bien que rendu inconnu.

Et puis après, juste l’oubli dans un néant,

D’où je suis, un jour, parti  et juste revenu.

.

Quand je serai mort, que restera-t-il de moi :

Chair de mon corps que vite l’on enterrera :

Peau de chagrin   n’est pas chagrin de peau

Enveloppe,  ici,  se délite,   puis  se détruit.

Pour moi, en tous    M    cas, tout sera fini,

Et, pour  les autres,      O    voire à l’envie,

En mémoire, un temps     R         restera,

Mon image, s’estompant      T        déjà.

                                     *

La mort n’est pas  une injus    Q      tice

Mais est la loi de toutes      U    les vies,

Humaine, animale, et     E    végétale :

Le retour au néant,       *    est normal.

Demeurent : des        R  photos, écrits,

Autant traces et     E    autant effigies

Qui retardent      S     d’autant, deuil,

En monde     T      parallèle  au seuil.

Et  qui      E  peux savoir où  l’on va,

L’on    R  invente  ce que  l’on croit,

Lors    A  je serai mort, et, bien las,

Qu’im  –  porte ce monde d’ici-bas.

T …………….…………

Je ne suis   –    que maillon chaine

À son tour    I    se perpétue vaine

Mais je le dis   L  le vis sans haine

Hors histoire    * amour certaine.

Après mort pour   D  moi je dors,

À l’ombre grand pin  E   parasol,

Redeviens mélodie,    * sous-sol,

Avec ma mémoire en M formol.

Mort n’est ni entrée   O   sortie

Retour à autre forme  I  de vie

Qu’on n’imagine, vu   ?  d’ici.  

.

 .

Forme

 .

 Réduction

.

.

 

Évocation

. 1200 4

.

Une forme de cercueil

Un peu macabre

Produit par l’imaginaire

D’esprit de tombe.

.

(S : forme stylisée = : rimes égales

Y : le fond s’approche ici de forme)

.

Cercueil et tombe vont ensemble

tout comme trou et espace/temps,

mon histoire s’arrête définitivement

si tant est que forme évoque le fond.

 .

 Un cercueil, une tête de mort 

Mais  que voulez-vous

Qu’il reste d’os de moi, une fois

 Enterré en une tombe !

.

Symbolique

 .

Les rêves où seront représentés des

Cercueils laissent un sentiment de malaise.

Mais ne sont pas des rêves prémonitoires

De la mort imminente d’un proche.

Et lors quand ils sont vides,

Semblables à des barques,

Ils symbolisent une notion

De passage et de voyage,

Il y a  une  confrontation

Avec  l’idée  de la  mort.

Mais  c’est  un  concept,

Celui de mort physique

Quand l’esprit subsiste.

tristan-moir.fr/cercueil

.

.

Fond

 .

Évocation

.

1200 6

.

Un cercueil, une tête de mort

Mais  que voulez-vous

Qu’il reste d’os de moi, une fois

Enterré en une tombe !

 .

Symbolique 

 .

Ce toit tranquille,

Où marchent des colombes

Entre les pins palpite,

Entre les tombes ;

Midi le juste y compose de feu

La mer, la mer,

Toujours recommencée !

Ô récompense après une pensée :

Qu’un long regard

Sur le calme des dieux ! :

Paul Valery

 .

 .

Corrélations

Fond/forme

 .

Une fois mort, il restera

De moi, le souvenir d’une

Personne qui n’est plus moi

Si on peut garder une identité

À un mort sur registre cimetière

Sa personnalité, son histoire,

 N’évolueront plus ou guère

Que dans l’esprit de celui,

Qui pense à son souvenir

Lors ce denier disparait

Nulle part je n’apparais 

Plus mort que… jamais !

 .

.

Un texte, poème en souvenir

 .

Scénario

 .

Le souvenir de quelqu’un parvenu au bout du rouleau,

des clichés, photos, à travers le temps, les évènements,

un journal de bord, des écrits censés raconter une vie ! 

.

Voir prose et illustrations 

 


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