.
Hiver, disque du soleil
Pointe un nez embrumé,
Au-dessus, des pics, cols,
De ses sommets, enneigés.
Il éclaire la chaine d’Aravis,
En dispensant sa timide clarté
Peu à peu il impose sa lumière,
Ouatée, devenant crue, projetée.
.
Il trace le demi-cercle,
Non zénithal, diagonal,
Inonde le fond du salon,
Entrée, chambre à coucher.
Son rayon caresse vos joues,
Pour vous réveiller en douceur,
Il est temps de chausser ses skis,
Sur son versant, ensoleillé, royal.
.
Le voici il-lu-mi-nant
Et jusqu’au fond des vallées,
Vainqueur de tous nuages noirs.
C’est sans parler des épais brouillards.
Au point d’éblouir l’œil par réverbérations
Obligeant son regard à se plisser par des fentes,
Pour pouvoir percer blancs de neige les plus variés.
.
Contraste fort la froidure de l’air, en dessous de zéro,
Je me déshabille, rhabille selon l’ombre, l’exposition,
Midi, il s’est fixé sur la pointe du Mont Blanc, là-haut,
Le versant nord est, déjà la victime de son inclinaison.
.
En milieu d’après-midi, il joue avec les monts, les cols,
Il crée des ilots de lumière et, des forteresses d’ombres,
Plus l’heure passe, et plus son faisceau devient sombre,
Bientôt, il ne sera plus qu’une tache aplatie sur les sols.
.
Il s’éloigne en descendant vers l’ouest plein de mépris,
Derrière les collines, cachées, il fera déjà presque nuit,
Ce soir, du fond des vallées montent encore des lueurs
Avant qu’elles ne se transforment en ciels de couleurs.
.
Il n’y aura pas de rayon vert ni bleu, qui s’en détache,
En montagne le soleil ne s’enfonce pas dans des eaux
Autres que celles de sources mares, lacs…ruisseaux :
On ne le voit de la journée quand, frileux il se cache.
.
Ses jeux d’ombres et de lumières, lueurs et couleurs,
Je les garde intacts, dans mes yeux, tout en dévalant
La pente tantôt obsurcissante et tantôt éblouissante
Sans les lunettes de protection de ce soleil flambeur.
.
Il se fait tard, les formes géantes
D’un mont étouffent paysage devant
Chalet marron : lumière éclaire le village.
Soleil se couche sur une nuit, d’hiver éternel.
.
.
Extensions
.
Il est tard,
Les formes géantes,
Ramassées, d’un mont,
Étouffent son paysage devant
De notre chalet couleur marron.
.
Des lumières éclairent les villages
Des sapins de Noel et des lampes
Le soleil se couche sur une belle
Nuit d’hiver, éternel.
.
En montagne, au ski,
Le soleil n’est pas toujours
Fidèle heures de rendez-vous
Et pas souvent aussi facétieux,
Il y a aussi la pluie, la neige,
La brume qui vous cache
La piste et paysage.
.
Le soleil ne se lève, ni ne se couche et, pour autant,
Est-ce un abus, une erreur ou une faute de langage,
Apparence tient lieu de réalité en sachant contraire,
C’est toute la beauté, et la poésie, de ces événements
Qui l’emporte sur la vraie réalité, et, pour cela aussi,
Soleil mérite bien de se lever, comme de se coucher,
Et l’on aura jamais fini de les admirer, de les aimer.
.
Le soleil s e lèvera assez tard,
Se couchera tôt en montagne
Et non pas qu’il soit fainéant
Pas plus qu’il ne soit fatigué
Mais masqué par hauteurs,
Qu’il doit franchir le matin
Par lesquels, caché le soir.
.
Des journées assez courtes,
Où il faut se donner à fond,
Compensées nuits longues,
Où la fête battra…son plein,
Parfois, jusqu’au petit matin
En somnambules infatigables,
Dont je ne suis, merci : de rien.
.
.
318 – Calligramme
.
Hiver, disque du soleil
Pointe un nez embrumé,
Au-dessus, des pics, cols,
De ses sommets, enneigés.
Il éclaire la chaine d’Aravis,
En dispensant sa timide clarté
Peu à peu il impose sa lumière,
Ouatée, devenant crue, projetée.
.
Il trace le demi-cercle,
Non zénithal, diagonal,
Inonde le fond du salon,
Entrée, chambre à coucher.
Son rayon caresse vos joues,
Pour vous réveiller en douceur,
Il est temps de chausser ses skis,
Sur son versant, ensoleillé, royal.
.
Le voici L il-lu-mi-nant
Et jusqu’au E fond des vallées,
Vainqueur de V tous nuages noirs.
C’est sans parler E des épais brouillards.
Au point d’éblouir R l’œil par réverbérations
Obligeant son regard * à se plisser par des fentes,
Pour pouvoir percer bla C ncs de neige les plus variés.
O …
Contraste fort la froidure U de l’air en dessous de zéro,
Je me déshabille, rhabille C selon l’ombre, l’exposition,
Midi, il s’est fixé sur la poi H nte du Mont Blanc, là-haut,
Le versant nord est, déjà E la victime de son inclinaison.
R …
En milieu d’après-midi, il * joue avec les monts, les cols,
Il crée des ilots de lumière S et, des forteresses d’ombres,
Plus l’heure passe, et plus O son faisceau devient sombre,
Bientôt, il ne sera plus qu’ L une tache aplatie sur les sols.
E
Il s’éloigne en descendant I vers l’ouest plein de mépris,
Derrière collines cachées, L il fera déjà presque nuit,
Ce soir, du fond des vallées * montent encore des lueurs
Avant qu’elles ne se transfor E ment en ciels de couleurs.
N
Il n’y aura pas de rayon vert * ni bleu, qui s’en détache,
En montagne le soleil ne s’en M fonce pas dans des eaux
Autres que celles de sources O mares, lacs…ruisseaux :
On ne le voit de la journée N quand, frileux il se cache.
T
Ses jeux d’ombres et de lumiè A res, lueurs et couleurs,
Je les garde intacts, dans mes G yeux, tout en dévalant
La pente tantôt obsurcissante N et tantôt éblouissante
Sans les lunettes de protection E de ce soleil flambeur.
.
Il se fait tard, les formes géantes
D’un mont étouffent paysage devant
Chalet marron : lumière éclaire le village.
Soleil se couche sur une nuit, d’hiver éternel.
.
.
Forme
Réduction
.
.
Évocation
.
.
Une tour, un minaret, un cairn,
Ou une sorte de piston, ou ressort
Pas facile d’y voir sa forme précise
Nous dirons une lampe tempête !
.
Quoi de plus courant que lampe tempête
Dans un chalet pour faire face
En lumière à éventuelle coupure de courant
Tant au-dedans qu’au dehors.
.
Symbolique
.
La lampe-tempête
Est à pétrole et transportable,
Dont la flamme est protégée du vent.
Il en existe deux modèles, et améliorés,
Au cours du xxe siècle, à recyclage d’air,
Type ancien, à recirculation d’air chaud,
Aujourd’hui l e »plus souvent abandonné,
Modèle actuel, à recirculation d’air froid
Et qui s’avèrera nettement plus efficace.
Les deux modèles seront à mèche plate,
Et avec un verre plus ou moins bombé.
Modifié, source : Wikipédia
.
Descriptif
.
318 – Lever, coucher de soleil, montagne
Alignement central / Titre oblique / Thème ski
Forme droite / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : lampe / Symbole de fond : lumière
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Quoi de plus courant que lampe tempête
Dans un chalet pour faire face
En lumière à éventuelle coupure de courant
Tant au-dedans qu’au dehors.
.
Symbolique
.
Les frontières demeurent très indécises
Entre lumière symbole, lumière métaphore.
La lumière est mise en relation avec l’obscurité.
La lumière succède aux ténèbres. Si la lumière
Solaire meurt chaque soir, elle renaît chaque
Matin, assimilant le destin de l’homme à
Sa pérennité et sa puissance.
.
Les psychologues, analystes
Ont observé qu’à l’ascension
Sont liées des images lumineuses,
Accompagnées d’un sentiment d’euphorie,
Tandis qu’à la descente, images sombres,
À davantage de sentiments de crainte.
.
.
Corrélations
Fond/forme
.
Entre le lever et le coucher du soleil,
La lampe-tempête ne vous sert à rien !
Même entre chien et loup, comme on dit,
La luminosité reste suffisante pour guider
Vos pas et vous faire profiter des couleurs
D’un soleil moribond qui se couche vite,
Et se lève, parfois tard, entre monts :
Il est déjà ou encore là, mais caché
L’on ne voit que son reflet flouté.
.
.
Lever ou coucher de soleil ?
.
Scénario
.
Le lever de soleil est spectaculaire pas ses ombres, couleurs portées,
jusqu’à ce qu’il inonde, de lumière, vallée profonde, toute entière,
lorsqu’il se couchera, son reflet procurer une ambiance feutrée.
.