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Textuel
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Une embouchure, delta, estuaire, sont lieux où
se rencontrent la rivière et la mer ; idem pour
bancs de sable, vases et flores, qui s’y
installent et que l’on déplore. Lors de marée
basse, on s’y échoue : on a l’air d’être dans les
choux ! Séville est le phare de l’Andalousie,
dont les marins rêvent, en jalousie, de la
pénétrer en tous ses méandres pour parvenir à
la «cœur fendre». Cette cité reine, nombre de
contes et légendes en ont vanté la noblesse,
l’énergie, la beauté. Le Guadalquivir, fleuve
tranquille de sérénité, contraste fort avec
capitale marchande. L’entrée est large, mais
peu profonde : entonnoir, anse, tournant à
angle droit. Le Guadalquivir résonne d’une vie
féconde vous surprenant à chaque fois. D’un
méandre à l’autre, en lisant les sondes, à
l’extérieur, si basses qu’on y échoit, le
Guadalquivir s’étale à la ronde bien que son lit
en devient, par endroits, plus étroit. Il exprime
sa totale liberté de creuser où bon lui semble
et au gré du courant. Mêlant sa fantaisie au
flux des marées, il finit par s’envaser tout en
s’évasant. Séville, Cité reine de la province
d’Andalousie, de fiers marins malades de
jalousie t’apportent leurs joyaux de leurs
bateaux pour tenter de te reconquérir par les
eaux. Quel que soit la langue, dialecte,
espéranto, les navigateurs le remontent au
plus haut, à sa première écluse, qui fait front à
un pont pour venir danser des sévillanas en
ses salons. Séville, bien avant de te connaître
et de te visiter, j’ai imaginé que tu étais une
grande cité à la hauteur du grand fleuve qui te
traverse, d’un abord chaleureux, sinueux,
voire l’inverse. D’un bon nœud est ton
courant, à chaque marée, au milieu de
paysages sauvages et fort variés où des milliers
d’échassiers, de leurs ailes graciles, avec leurs
becs et pieds, ont élu domicile. Il me tarde de
rejoindre Séville avec notre voilier. Il me tarde
de fouler son sol de mes pieds. Y étant allé, par
voie de terre, cinq années passés, cette fois j’y
pénètrerai par voie de mer et en plein été.
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Visuel
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Le fleuve du Guadalquivir s’étend
bien au-delà de Séville,
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mais nous, n’avons qu’une vue
partielle sur lui et ses rives,
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et il arrive qu’il soit envahi par une
végétation des plus vertes.
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ici, l’embouchure du Guadalquivir
s’ouvre en grand sur la mer.
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Poème
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Une embouchure un delta, estuaire,
Sont lieux de rencontre rivière, mer.
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Idem en bancs de sable, vases, flores,
Qui s’y installent ou que l’on déplore.
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Lors à marée basse, l’on s’y échoue,
L’on a l’air d’être dans les choux.
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Séville est un phare de l’Andalousie,
Dont marins rêvent comme jalousie
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De la pénétrer par tous méandres
Pour bien parvenir à la cœur fendre.
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Cité reine que tant de contes, légendes
Ont vanté la noblesse, l’énergie, beauté.
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Guadalquivir, fleuve tranquille, sérénité,
Contraste fort avec capitale marchande
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L’entrée est large, mais… peu profonde
Entonnoir anse tournant à angle droit,
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Guadalquivir sonne de sa vie féconde,
Qui vous surprendra et à chaque fois.
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D’un méandre à l’autre à lire la sonde
Si basse à l’extérieur que l’on y échoit,
Tant le Guadalquivir s’étale, à la ronde,
Son lit, devenu, par endroits, très étroit.
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Il exprime sa totale liberté de le creuser
Où bon lui semble et au gré du courant
Mêlant ses fantaisies au flux de marée
Il finit par s’envaser en … s’évasant.
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Cité reine de la province d’Andalousie,
Séville, fiers marins malades de jalousie
T’apportent leurs joyaux de leurs bateaux,
Pour tenter de te reconquérir par les eaux.
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Quel que soit langue : dialecte, espéranto :
Les navigateurs le remonteront plus haut,
À la première écluse, qui fait front au pont,
Pour danser ses sévillanas dans ses salons.
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Bien avant que de te connaître et te visiter,
J’ai imaginé, tu étais bien cette grande cité,
À la hauteur du grand fleuve qui te traverse
D’un abord chaleureux, sinueux ou l’inverse.
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D’un nœud serait ton courant à chaque marée,
Au milieu des paysages sauvages, et forts variés,
Où milliers d’échassiers, de leurs ailes graciles,
Avec leurs becs et pieds, ont élu leurs domiciles.
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Me tarde de rejoindre Séville avec notre voilier,
Me tarde autant de fouler son sol de mes pieds,
Y étant allé, par voie de terre, cinq ans, passés,
Cette fois y pénètre par voie de mer, plein été.
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Extension
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Ses cloches, à minuit, jour d’assomption,
Entonnent symphonie sonnant comme cornes
De brumes blafardes et de brouillards nocturnes.
Sans interruption célèbrent vierge en assomption,
Un quart d’heure durant, et puis, sont reprises
Par un très grand orchestre symphonique,
Qui entonne un hymne fort à sa gloire,
Au pied même de son haut fronton.
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Séville est ville d’importance, capitale Andalousie attachante
Avec ses bâtiments, monuments, églises qui nous enchantent.
Est à sept mètres de hauteur, rapport au zéro de l’embouchure
Du Guadalquivir, tranquille, coulant et roucoulant, lentement !
Par endroits, ses rives sont franches ; d’autres, plus hésitantes :
La raison que son chenal navigable soit borné par des bouées :
Séjournons un jour à Séville, faudrait la semaine, pour le tour.
Vous pensé flamenco, avons visité l’Alcazar, tour cathédrale !
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Un long fleuve tout de même : 657 kilomètres
Et qui prend sa source dans la Sierra de Cazorla
Se jette en Atlantique, à Sanlúcar de Barrameda.
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Son embouchure est large, quelque peu piégeuse,
Pour nombre de bateaux, aux forts tirants d’eaux
Il faut suivre son lit, bien canalisé par des bouées.
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Nous nous sommes arrêtés sur une rive à l’entrée,
Et avons découvert une grande aire marécageuse,
Où proliféraient des oiseaux, plantes aquatiques.
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Le Guadalquivir qui traverse Séville, reste le seul
Fleuve navigable d’Espagne, il a joué divers rôles
À de nombreux moments de l’histoire de la ville.
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Avons été surpris par ses méandres et courants,
Il a l’air d’un serpent paisible mais méfiez-vous
À défaut de vous avalez, vous laissera échouer.
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Aller jusqu’à Séville en voilier vaut le détour :
Avons accostés juste avant sa grande écluse
Et passer soirée puis journée à la revisiter.
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Jour de quinze aout : cloches à toute volée
Sans compter concerts et rues très animées
Un grand moment d’émotions et de félicités.
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Calligramme
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Une embouchure G un delta, estuaire,
Sont lieux de ren U contre rivière, mer.
Idem, bancs de A sable, vases, flores,
Qui s’y installent D ou qu’on déplore.
À marée basse, A l’on s’y échoue,
L’on a l’air d’être L dans les choux.
Séville est le phare Q de l’Andalousie,
Dont marins rêvent U comme jalousie
De la pénétrer par I tous méandres
Pour bien parvenir à V la cœur fendre.
Cité reine que tant de I contes, légendes
Ont vanté la noblesse R énergie, beauté.
Guadalquivir, fleuve * tranquille, sérénité,
Contraste fort avec * capitale marchande
L’entrée est large, D mais peu profonde
Entonnoir anse tour E nant à angle droit,
Guadalquivir sonne * de sa vie féconde,
Qui vous surprendra * à chaque fois.
D’un méandre à l’autre L à lire la sonde
Si basse à l’extérieur ‘ qu’on y échoit,
Tant le Guadalquivir E s’étale à la ronde,
Son lit devenu, par M endroits, très étroit.
Il exprime sa totale B liberté de le creuser
Où bon lui semble et O au gré du courant
Mêlant ses fantaisies U au flux de marée
Il finit par s’envaser C en s’évasant.
Cité reine de province H d’Andalousie,
Séville, fiers marins ma U lades de jalousie
T’apportent leurs joyaux R de leurs bateaux
Pour tenter de te recon E quérir par les eaux
Quel que soit langue, * dialecte, espéranto :
Les navigateurs le * remontent plus haut,
À première écluse J qui fait front au pont,
Pour danser ses U sévillanas dans ses salons.
Bien avant que S de te connaître et te visiter,
J’ai imaginé tu Q étais bien, cette grande cité,
À la hauteur du U grand fleuve qui te traverse
D’un abord chaleu E reux, sinueux, et l’inverse.
D’un bon nœud est * le courant à chaque marée,
Au milieu de paysages S sauvages et fort variés,
Où milliers d’échassiers, É de leurs ailes graciles,
Avec leurs becs et pieds ont V élu leurs domiciles.
Il me tarde de rejoindre Séville I avec le voilier,
Il me tarde autant, fouler son sol L de mes pieds,
Y étant allé, par voie de terre, cinq L ans, passés,
Cette fois y pénètre par voie de mer E plein été.
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Forme
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Évocation
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Fleuve tranquille, méandres,
Ver de terre qui se tortille,
Ruisseau qui serpente ?
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Méandre ici, méandre là, le fleuve
Suivra son lit selon dénivellation :
Il s’élargira ici … il se rétrécira là,
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Séville est une ville loin de l’embouchure,
Bien que bateaux y remontent :
Lors ils ont, largement, le temps d’admirer
Les rives de ce long et large fleuve
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Symbolique
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Le fleuve
Ou la rivière, le cours d’eau,
Est avant tout une ressource en eau :
Boisson, irrigation, énergie, navigation,
Mais aussi le cadre, le lieu de vie urbain.
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Mais la source, cours, lit, l’embouchure,
Évoque un ordonnancement du monde
Et une approche d’ordre cosmologique !
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Le temps qui passe, cataclysme de la crue,
Quiétude du lac, pureté naïve de la source
Voire les miasmes mortels de ses marais,
La vie et la mort, l’enfer et le paradis.
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En quoi l’inscription géographique
Du fleuve signifie-t-elle à l’homme
Sa place dans l’univers ?
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Descriptif
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19 – Guadalquivir, d’embouchure jusqu’à Séville
Alignement oblique / Titre méandre/ Thème Rivière
Forme courbe / Rimes égales / Fond associé à forme
Symbole de forme : Fleuve / Symbole du fond : Séville
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Fond
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Évocation
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Séville est une ville loin de l’embouchure,
Bien que bateaux y remontent :
Lors ils ont, largement, le temps d’admirer
Les rives de ce long et large fleuve
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Symbolique
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Séville est ville de fêtes profanes, sacrées.
Est marquée par une intense religiosité,
Elle célèbre, tout au long de l’année,
Divers saints patrons, dits locaux.
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La plus célèbre et plus importante
Festivité chrétienne est la fameuse
Semaine sainte, qui formera avec
La non moins renommée « Feria »
Avril : cycle Fiestas Primaverales,
Les plus populaires et fréquentées.
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C’est à cette période de l’année que
Les réjouissances battent leur plein.
Source : un site web de Wikipédia
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Fond/forme
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Ici la forme rejoint parfaitement le fond
En tous cas pour l’embouchure et les rives
Mais on n’entrevoit guère la ville de Séville
Le fleuve est long pour figurer sauf satellite.
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Nous avons mouillés, tout près, à l’intérieur,
Et avons visité les abords, très verts et boisés,
Embouchure d’un fleuve est souvent très large
Et ici, en particulier, c’était plus bien que cela !
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Épilogue
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Séville est pour nous comme pèlerinage :
Une fois par la terre, et cette fois par la mer
Nous avons retrouvé même endroit en partage
Visité mêmes lieux, respirer même atmosphère.
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Nous avons revisité sa majestueuse cathédrale,
Sans parler de monter au sommet de la Giralda,
Nous avons flâné dans le quartier de Santa Cruz,
Sur la place d’Espagne, dans le parc Maria Luisa.
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***
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Ses nombreux monuments s’inspirent du mixage
Entre une architecture européenne, et islamique,
Provoquant autant de différences et convergences
Et le palais de l’Alcazar en est le meilleur exemple.
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Nous y étions au 15 aout, fête Maritale, s’il en est,
Partout, des messes, concerts ou volées de cloches,
N’ont pas cessé de nous tenir éveillés toute la nuit,
Au petit matin sommes revenus au bateau en taxi.
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***
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Les flamencos, sévillanas, sont comme respirant
De gestes ancestraux d’intériorités, externalisés,
Musiques, chants cadencés, les accompagnants,
Reflètent et amplifient leurs énergies… fiertés.
Grande métropole provinciale d’Andalousie
Séville nous aura séduits, et aura conquis,
La prochaine fois y reviendrons en avion
Tous les moyens sont bons : aiguillons.
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