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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- On fait ce que l’on est, on est ce que l’on fait : ce serait trop évident si tout était comme ça on devrait toujours se poser la question : suis-je autre chose que ce que je fais ! L’important est-il ce que je suis ou fais ! D’avancer l’un ou l’autre, les deux, tout et son contraire est un débat des plus faciles, des plus stériles, des plus arbitraires. On est que ce qu’on est, que ce qu’on fait et on le sait ! On le sait, je pense donc je suis, dépense et consomme, c’est par mon rôle, fonction, métier, qu’on me nomme : hier j’étais scolaire, apprenti, étudiant, jeune diplômé ; demain, j’émargerai en tant que retraité dans la même société. Dans la société, dans l’entreprise, la fonction publique, on ne m’a pas demandé d’être content, mais énergique : on m’a payé pour jouer un rôle de compétence acquise : pensées, réflexions me sont en partie, soumises de l’extérieur, parlant d’entreprise citoyenne de développement durable, métiers précaires, instables : faut-il hurler avec loups, faut-il restez dans la moyenne pour ne pas perdre votre job avec vos idées contestables. Contestables bien que réalistes, parfois criantes de vérité, pour être libre d’en parler, il faut bien assurer son métier. Jeunes, apprenti, débutant : s’abstenir, il faut en convenir, faut l’emploi stable pour plaire à son banquier, l’enrichir. Enrichir les bourses, et assurances, attendant au tournant, le métier vous prend votre temps, la banque, votre argent. Ainsi veaux, vaches, cochons, couvées, sont mieux gardés selon eux si votre métier leur assurera une belle destinée. Destinée des salaires, bontés de patrons, des percepteurs : on me reconnaît, on me prête, je nage en pleines valeurs. En contrepartie, je dois toujours faire plus et être flexible : nouvelle fonction dit nouvelle performance exigible. Exigible n’est pas un retraité de rôles, fonctions, métiers : plus personne pour vous commander, pour vous évaluer. La liberté de ne rien faire quand tout s’agite autour de soi. Retraité, on ne le sera qu’une fois après travailler cent fois. Cent fois, de nouvelles cadences, activités vous prennent. De fil en aiguille, nouveaux rôles, fonctions s’enchainent : pour ne pas devenir inutile et, du progrès, rester à la traine, on y consacre tous ses jours. L’essentiel est ce pourquoi nous sommes nés, dont on a rêvé.
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Textuel extensions
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Ce que je suis, ce que je fuis, sont-ils en évidence, en concordance, avec ce que je sais, avec ce que je fais ? Une question à cent balles, set voire à mille, mais que chacun se doit de répondre lucidement ou de résoudre personnellement et à son niveau, mental, familial, sociétal par rapport à l’écart constaté entre son rêve d’existence et indications de présence. Si l’important était ce que je fais, si je ne fais rien, je ne serai rien. Si l’important est ce que j’en fais, d’écrire et de publier une œuvre, au moins fera de moi, quelqu’un, pas forcément de connu, reconnu, mais tout comme le facteur Cheval, qui aura laissé une trace derrière lui. Peut-on être réduit à ce que l’on fait ou ce que l’on fait n’est que ce que l’on est ! Cela voudrait dire que : si on ne fait rien, c’est qu’on est rien, qu’on n’existe pas bien. C’est là une vision factuelle et utilitariste tant il faut de tout pour faire un Monde. En ce moment, je fais œuvre d’écrivain : cela ne veut pas dire que je suis bien un. On fait des enfants mais on ne l’est pas : on ne peut être, avoir été, même temps.
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Textuel fragments
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- Pour certains, l’important est ce qu’on est, ce qu’on fait ne le traduirait pas forcément. La preuve, on change de métier, on évolue sans cesse, et en fonction de ce qu’on sait : vous êtes sur un parcours, une trajectoire, d’où l’importance du bon CV, enrichissant. Pour d’autres, on se définit par ce qu’on fait, on ne ferait d’autre ce qu’on est réellement. La preuve, lors d’un entretien d’embauche, personne ne vous demandera qui vous êtes, mais bien ce que vous êtes capable de faire : le reste est du domaine familial, social, privé. On est ce qu’on est et c’est une certitude ; on est ce qu’on fait, est une probabilité ; on fait ce qu’on est, est un presquitude, on fait ce qu’on fait, est une imbécilité. Voilà qui s’appelle résumer sa pensée, en la poussant loin, et de tous côtés. Ce qu’on est, est imagé, est représenté par sa statue et son statut : ce qu’on fait, par piédestal, hauteur, grandeur proportionnelle. Si un jour, l’on m’érige une statue, ce sera pour ce que j’étais, j’ai fait : les deux deviendront inséparables, je l’aurai fait par ce que … j’étais !
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Suis-je ce que je suis !
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Suis-je ce que je fais !
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Ce que je fais
pour ce que je suis ?
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On fait ce qu’on est,
on est ce qu’on fait!
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Textuels symboliques
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Piédestal
Symbolique de fond : Ces piédestaux soutiennent les statues de marbre. Le piédestal correspond à un trône symbolique, le socle d’une statue, tel qu’on le conçoit dans : « Mettre sur un piédestal, tomber de son piédestal » Il s’agit de faire perdre son prestige au Créateur, idolâtré par les hommes, pour son image, sa célébrité. Selon Victor Hugo : « les grands hommes font leur propre piédestal, l’avenir se charge de leur statue. »
phalese.fr/Maldoror/index.php/Piédestal
Statue de la Liberté
Symbolique de fond Le but de la statue de la Liberté était de sceller l’amitié entre la France et les États-Unis, à une époque où le premier pays redevenait tout juste républicain. De nos jours, c’est devenu un symbole qui tend à disparaître, dans les moments où les deux pays ont une divergence politique. D’ailleurs bon nombre d’américains ignorent l’origine de la statue et ne voient, en elle, qu’une démonstration des prouesses techniques dont est capable leur pays. Cela aura fait bien rire les Français, étant les constructeurs de la statue.
Corrélations > Certitude / probabilité / presquitude
Liens fond/forme : On est ce qu’on est ; c’est une certitude. On est ce qu’on fait, est une probabilité. On fait ce qu’on est, est un presquitude. On fait ce qu’on fait, est une imbécilité. Voilà qui s’appelle résumer sa pensée, en la poussant loin, et, de tous côtés ! Nombreux sont ceux qui n’étaient rien à leur naissance et sont morts célèbres, jusqu’à avoir leur statue sur un piédestal sans que personne n’y voit, là rien de mal ! Pour ma part, je fais ce que j’ai envie de devenir tant si je fais ce que je suis, je ferais ce que j’étais !
Vous me suivez : je crée, pour dépasser mon passé !