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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- L’invisible est-il l’affaire d’écrivain, l’indicible est-il l’affaire de peintre : peindre des mots, hauts en couleurs ; écrire des formes, hauts en symboles. Dans l’invisible, il y a ce qui existe et que l’on ne perçoit pas, ou ne décode pas ; dans l’indicible, il y a ce qui est dit et que l’on n’entend pas ou ne comprend pas ! Si tout est matière, tout est énergie, ce que je peins égale ce que je dis, il n’y a que la manière qui change : l’indicible, l’invisible, autant, se pensent. Comment dire l’invisible ! Comment peindre l’indicible ! Si vous n’arrivez pas à le dire : chantez-le ! Et si vous n’arrivez pas à le peindre : jouez-le ! Mais cessez de geindre, et de toujours vous plaindre : il ne vous servira à rien de mentir et non plus de feindre. La vérité échappe aux plus perspicaces, aux savants, artistes ; pour dire côté obscur de destinée : nous sommes tous en piste. Si tout est matière ou bien énergie, ce qui est la même chose, comment âme échappera à cette loi physique qu’on impose. A moins de considérer autre monde, dimension cachée, un autre espace-temps avec autres lois quantiques. Mon esprit est fait de neurones et d’électricité qui m’ont tout appris et m’ont tout engrangé. Comment, alors, lire dans la boule de cristal, sauf à être taxé d’alchimiste ou de marginal ! Si c’est bien une matière biochimique de mon esprit, qui conditionne pleinement esprit de ma matière. Je me demande comment mon esprit pourrait survivre comme un programme logiciel sans machine à calculer. Peut-on imaginer qu’un ersatz de lui, tel morceau d’ADN nous survive, sous une forme inconnue, et pour l’Éternité ! Oui, non, peut-être ! En tous cas, impossible à démontrer, mon corps mort, mon esprit disparu, faute du moindre support. Est-ce question de science, de philosophie, de poésie, de religion : à chacun d’en décider. Je dirais plutôt de survie de notre humanité. Comme cette question nous passe, trépasse, et surtout nous dépasse, nous la considérons comme insoluble et, plus jamais, ne nous tracasse.
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Textuel extensions
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- Indicible et invisible sont deux réalités qu’on ne maitriserait pas très bien. Incompréhensible et inaccessible sont leurs plus proches voisins qui se conjuguent parfois pour rendre les idées ou les choses intransmissibles voire impossibles comme une langue étrangère dont on ne connaitrait ni la grammaire ni le vocabulaire. On ne connait bien que ce qui est au centre, un peu moins, en périphérie et plus loin, ça nous échappera totalement. Invisible en photo, dessin, peinture, indicible en paroles, gestes, écriture. Oui, d’accord, mais, invisible en dires, et indicible en graphismes et formes, cela n’a aucun sens, ou alors ambigu ! Je vous l’accorderai et bien volontiers, mais il faudra tout de même constater qu’un tableau de peinture dit autre chose que ce qu’il montre au premier degré. Dire l’indicible, peindre l’invisible, les choses sont remises à l’endroit, pour autant, ça ne les résout pas : et même en les passant au crible, ou en faisant appel à la virtualité, on est loin d’être près d’y arriver. Si l’on prend pour exemple, âme : la décrire, la peindre, impossible, on en aura aucun modèle tangible. Seule notre imaginaire l’enflamme : pour lui donner quelque chaleurs, pour lui prêter quelques couleurs.
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Textuel fragments
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- « L’essentiel est invisible pour les yeux » nous dit Saint Exupéry, Le Petit Prince. S’il a raison, c’est dommage pour nous ! Grâce à dieu, des auteurs parviendront à l’approcher, dévoiler en grande partie même si parfois faut lire entre les lignes. Les poètes sont les plus connus pour cela, utilisant nombre de figures, d’analogies, dépassant sens propre, figuré : universels. Les peintres, en cette voie, ont bien évolué en passant de l’art réaliste… au surréaliste et poursuivant même jusqu’à l’art abstrait. Jusqu’à ce que forme et fond, se répondent, se dissocient, se confondent ou se percutent, chacun voit dans tableau, message différent. La réalité disparait pour atteindre l’invisible et parfois, pour certains, reste imperceptible : capacité à décoder dépendrait niveau culture. On étendra ce phénomène à d’autres domaines : ce n’est pas lumière, ombre portée, qui compte, c’est juste les traverser pour atteindre le divin !
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Dire l’invisible entre deux êtres,
à distance, qui ont les yeux fermés.
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L’homme au chapeau melon : toujours imité, jamais égalé de Magritte
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Là, c’est sûr, c’est un clair-obscur :
il ne dit rien et on n’en voit rien !
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Dire l’invisible, peindre l’indicible :
mission du peintre et du poète !
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Textuels symboliques
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Identification
Symbolique de forme : Identification désigne l’action consistant à identifier, donner, attribuer un nom ou un code en propre à la chose ou à la personne ainsi reconnue comme un objet ou individu. L’identification peut aussi désigner, en psychologie, le fait de se reconnaître en caractéristique, ou en une personne toute extérieure à soi. Modifié, source : Wikipédia
Empreinte digitale
Symbolique de fond : L’empreinte digitale ou dactylogramme est le dessin formé par un doigt sur un support suffisamment lisse pour qu’y restent marqués des dermatoglyphes. Les empreintes digitales sont uniques à chacun et chaque doigt aura son empreinte propre. Lors la probabilité que deux personnes aient mêmes empreintes digitales, est infinitésimale : une chance sur 64 milliards. fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_digitale
Corrélations > chose, personne, confusion, mémoire, histoire
Liens fond/forme : Identification, d’accord mais s’identifier à qui, identification à quoi ? Voilà deux acceptions du même mot dont l’une porterait sur les choses et l’autre sur les personnes, d’où le trouble et la confusion lors d’identifier une chose et comment vous identifiez vous lors vous avez perdu la mémoire ou la vue de votre environnement, acceptez-vous que l’on vous dise : vous êtes bien «un tel ou un tel» prétendant n’avoir aucun lien, aucune histoire commune.
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