1151 – Chaque jour que mon destin me donne

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Textuels : poème, extensions, fragments

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Textuel poème  

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  • Chaque jour que je vis est un cadeau du ciel, ce sont les malades qui disent cela, car les bien-portants n’en sont pas conscients : la vie continue pour eux, sans soucis. Quand on peint, ou qu’on écrit, on n’est pas malade pour autant : pourtant, le temps vous est compté, en sus, vous n’êtes pas sûr s’y arriver. Peut-être que tout cela ne servira à rien, mais on ne le saura, même après sa fin. Ce jour de plus est accordé par mon destin. Chaque jour que mon destin me donne, mon cœur rayonne et mon esprit raisonne, et c’est peu de dire que mes frères de somme, sont dans le même état que moi, bien qu’hommes. Chaque jour que mon corps se redresse en sursis, mon énergie consomme mon grand appétit de vie pour faire ce qui m’échoit, ce que je vois et ce que je dois, avec toute l’ardeur qui me sied et le gain que j’entrevois ! Chaque jour que mon esprit communique et s’informe, j’entends, j’apprends, je réagis, j’acquiesce, me rebelle : une idée chasse l’autre, une décision s’impose, nouvelle, il me faut réinventer ma vie, sinon, elle deviendra informe. Chaque jour que mon âme soupire vers l’idéal, vers l’infini, je m’échine à la rendre plus divine pour la sauver de paradis artificiel que l’on me promet, avec monts et merveilles,  ici, alors que consommer l’art ne rapporte qu’au financier nanti. En l’art, dernier refuge de l’âme, il n’y a plus que transfuges qui s’en servent comme valeur dont ils sont les seuls juges. Chaque jour où j’écris de la poésie, je perds mes illusions, ça n’intéresse presque personne : ça ne se vend pas en actions. Actions, réactions, affections, désaffections mais pas un gramme, soupçon de vraie contemplation. Mondialisation aura fait que la Culture ne sera qu’un ersatz de l’humain, perdu en déraison. Car c’est le monde qui ne tourne pas rond et les humains qui deviennent abscons ! Comment trouver le chemin, le bon, dans ce puits d’argent sans fond ou tout est comptable ou tout doit être profitable.

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Textuel extensions

  • Chaque jour que mon destin me donne, je pense, je réfléchis, je raisonne. Il y a des milliers qui sont et pensent comme moi, mais qui ne sont pas connectés, qui ne sont pas solidarisés par un projet. J’ai un destin personnel au sein d’un destin commun. Si je délaisse ce dernier, il peut se produire des conséquences fâcheuses pour le mien.  Les jours se suivent et se ressemblent ! Cela en rassure certains, il me semble, qui ont peur du moindre changement. Les jours se suivent en étant différents, mais cela réjouit ceux qui s’aventurent, à profiter d’autres opportunités offertes, en explorant leurs potentialités ouvertes. Chaque jour que le destin me donne devient un cadeau du temps pour en jouir et profiter.  Le destin est défini  comme une suite d’événements composant trame d’une vie humaine, communauté, semblant prédéfinie, comme commandée par une puissance supérieure ou immanente à l’Univers alors, sur le plan individuel d’une vie humaine , il figure les circonstances heureuses ou malheureuses  qui se produisent, dans une issue totalement ou partiellement indépendante de la volonté. Mais plusieurs conceptions se dessinent. La plus forte, le fatalisme : on ne peut rien changer, même pas la peine d’essayer : « si Dieu le veut » disent les musulmans. La moins forte : le Nietzschéisme avance  que l’homme ne devrait pas accepter  destin, ne pas se résigner au fatalisme  mais accueillir le cours des évènements.

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Textuel fragments

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  • Chaque jour, que mon destin  me  donne, chaque jour que mon calendrier résonne de ces milles et un projets, qui étonnent mon imaginaire, qui en fait des tonnes. Je ne sais pas de quoi, demain, sera fait mais tant que mon corps, et mon esprit, fonctionnent au bon niveau qui me plait, c’est toujours un plaisir et autant de pris. Je me dis que demain, peut-être, fini : ce sera ce que je fais, je dis, j’écris, aura disparu. Mais aucune épée de Damoclès  ne m’empêchera d’’être créatif, tenace, et un peu ingénu. Fini le rythme métro, boulot, dodo, en retraite, on n’a plus de comptes à rendre à personne. Pour autant,  il faut se créer nouveau destin, sinon retraite passe  et l’on en aura rien fait. Avant de mourir comme un idiot  que je suis, que nous sommes toutes et tous, selon divers degrés, j’aimerais laisser, au Monde,  mon  empreinte, tant que mon destin me le permet, avant sa fin.

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Illustrations : visuels, scénario et fiction

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Visuels

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1151 1

On commence par un bon café

pour bien débuter la journée,

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1151 2

ensuite on va au boulot, puis

on en revient puis il continue :

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1151 3

y a qu’à la plage, quand elle est

déserte, qu’on est tranquille !

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Pas un jour, sans un destin :

chacun le sien, différent, humain

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Textuels symboliques

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Vase

Symbolique de forme : Le vase possède le sens du Trésor. S’emparer d’un vase, c’est conquérir un trésor. Briser un vase, c’est anéantir, par le mépris, le trésor qu’il représente. Les scènes d’offrandes de l’Égypte, du temps des pharaons, un symbole revient souvent : il s’agit de vases ronds à vin. Il n’est pas certain que l’offrande soit constituée de vin, les vases représentant types d’offrandes.  expatmosaïque.fr/le-symbole-de-la-semaine-le-vase

 

Vases peints

Symbolique de fond : Les vases peints étaient principalement  utilisés dans la vie quotidienne des familles les plus aisées, voire  aristocratiques,  pour le banquet ou pour la toilette et certains étaient choisis pour honorer les dieux ou les morts. Les céramiques peintes constituent la part la plus importante de peintures de la Grèce antique actuellement conservée.

fr.wikipedia.org/wiki/Ceramique_grecque_antique

 

Corrélations > Routine, métro, boulot, dodo, destin, publicité,

Liens fond/forme : Métro, boulot, dodo ! Et quel destin héroïque que de tenir sans panique, et sans se plaindre d’un mot et le temps de cerveau libéré, se devra d’être occupé plutôt par publicité à consommer avant de mourir comme idiot. Si certains s’en accommodent, d’autres pensent être esclaves d’un destin, fatal, immuable : une vie de chien, pour rien.

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