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Textuel
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C’est vrai que nous sommes en plein goulet de
Gibraltar, non loin de Trafalgar ! Mais c’est
mal nous connaître, nous, marins sans filets,
en vents, contre-courants ou, sans vents ni
courants. On avance, on s’accroche, on
bataille, on repart et l’on arrive à bon port,
fourbus mais en fiers combattants. C’est le jeu
permanent du chat et de la souris : quand le
vent adonne, viens donc voir ici ; quand le
vent abandonne, il nous apostrophe, tant et si
bien, que l’on part au lof et qu’au final, l’on se
dit « bof » chaque fois qu’il nous force à un
grand écart de barre, pour prendre de la
vitesse et tenir le cap : c’est une vraie bagarre !
Démarrés vent de travers, nous finissions au
près, tandis que celui-ci forcissait au grand
frais. Nous naviguions en sus à contre-courant
au point qu’il nous a pris deux nœuds,
Soudain, plus de courant, plus de vent, mer
étale, pétole molle : on est mort, on est foutu !
La voile flape et le gouvernail ne répond plus.
Nous désespérons de finir la traversée quand,
doucettement, le vent se rend incertain
d’allure, tour à tour forcissant, mollissant,
Tourbillonnant. Lors on réduit, on augmente,
on règle la voilure et on attend, inquiets, qu’il
adonne. Courage matelot, au prochain port,
une femme t’attend, ne mollit pas, donne fort,
si tant est qu’un mât de voiler masculin tire
une coque au dessin féminin. Que dire encore
de la force du courant, que dire de plus de
l’instabilité du vent : le premier tient de
l’homme, le second imite parfois la femme.
Trafalgar ou non, goulet de Gibraltar, son
courant vous démonte, tandis que son vent
vous remonte : il tentera de vous faire
sombrer, tôt ou tard.
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Visuel
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Lors on observe une carte marine
de ce fameux détroit de Gibraltar,
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l’on comprend mieux les problèmes
de frontières qu’il y a entre continents
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et que le rocher de Gibraltar restera
sa très bonne sentinelle, anglaise.
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Fameuse Colonne Nelson à Londres
en souvenir de cette bataille.
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Poème
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Vrai, nous sommes, plein goulet
Gibraltar, non loin de Trafalgar.
Mais, c’est mal nous connaître,
Nous, purs marins, sans filets !
En vents et en contre-courants,
Où, sans vents, sans courants,
On avance, et on s’accroche.
On bataille, puis on repart,
Et l’on arrive à bon port,
Fourbus et combattants
C’est un jeu permanent
Du chat et de la souris,
Quand le vent adonne,
Viens donc me voir ici.
Quand vent abandonne,
Nous apostrophe autant.
Si bien que l’on part au lof,
Qu’au final, l’on se dit : «bof»
Chaque fois qu’il nous force à un
Grand écart de barre pour prendre
De la vitesse, et tenir le cap : bagarre.
Démarrés, vent de travers, finis, au près,
Tandis que celui-ci forcit et au grand frais,
Naviguons, complètement, à contre-courant,
Au point que deux nœuds et vite, il nous prend
Et puis, soudain, plus de courant, plus de vent,
La mer étale devient pétole molle, on est foutu
La voile flape et le gouvernail ne répond plus.
Nous désespérons de finir la traversée quand,
Doucettement, ce vent fort, et incertaine allure,
Tour à tour, forcit puis mollit puis tourbillonne.
On réduit, puis on augmente, on accorde la voilure
On attend en scrutant le vent, inquiet, qu’il adonne.
Courage matelot s’il est vrai que dans prochain port
Ne mollit pas, une belle femme t’attend, donne fort
Si tant est qu’un mât de voiler est bien masculin
Tire une coque aux traits, dessins très féminins.
Que dire encore, de cette force du courant,
Que dire, autant, de l’instabilité du vent :
Que tout premier tiendrait de l’homme
Ou que second imitera la femme.
Trafalgar ou non, goulet Gibraltar,
Par son courant, vous démonte,
Et par son vent vous remonte,
Vous sombre … tôt ou tard.
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Extension
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Vents et courants cherchent-ils vraiment
À nous sombrer en ses flots, avec nos désirs,
Nos joies, nos combats, nos folies, tôt ou tard ?
Ici, nous n’avons : ni guerre, ni flotte de matelots,
Nous ne sommes pas en plein conflit avec des anglais,
Seulement avec la mer et parfois avec nous-mêmes !
Il existe des voiliers aux voilures qui se déhalent
Facilement, au vent léger, mais, c’est loin d’être
Le cas pour notre bateau en aluminium lourd.
Il a besoin, au minimum, vent de force deux
Pour enfin commencer à se bouger… un peu.
Nous n’utilisons le moteur qu’en cas de retard
Pour un rendez-vous ou de fermeture de porte
Du port ou en cas d’une météo calamiteuse.
Le moteur ne nous sert qu’en secours,
En recours, lors manque de vent.
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La Porte de la Méditerranée est dotée du fort de Gibraltar, d’un coté,
De fortifications maritimes de l’autre, enclave espagnole de Ceuta
Tout autant couloir reliant, par bateaux, immenses continents,
Y a l’histoire connue de tous, de bataille symbole de Trafalgar
Puis autres naufrages de cargos, dus aux tempêtes, accostages.
On imagine la force du courant, qui entre et sort, entre ces mers,
Le trafic des bateaux, dans deux sens qui se croisent en permanence..
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Les anglais se souviendront encore longtemps
De la fameuse bataille de Trafalgar avec Nelson
Dont la colonne s’érige plein centre de Londres
Et dans d’autres grandes villes comme Montréal
Une histoire de sautes de vent, de fautes de vent
La marine française, acculée en un fond de baie,
Malgré supériorité en nombre aura dû se rendre
Événement et tactique auront inversés conquête.
Il ne reste rien aujourd’hui, le rocher de Gibraltar
Demeure et pointe sa silhouette de chien de garde
Au plus étroit du goulet, assure présence anglaise.
Lors, en face, Ceuta, assure sa présence espagnole.
Monde à l’envers, s’il est, l’errance d’une Histoire,
Ça ne fait pas problème, nous battons contre vent,
Qui tantôt nous adonne et tantôt nous abandonne
Serons-nous contraint de fuir, de finir, au moteur.
Il n’y aurait pas que Trafalgar qui serait un piège,
Tout le détroit en est, par son courant et son vent,
Plus fort, puis instable puis tournant, puis absent.
On aurait bien besoin d’une fiole de poison violent
Pour calmer les ardeurs sinon fureurs de Neptune
Tanger en en vue, or avons dérivé avec le courant,
Il faut désormais le remonter, pour atteindre port
Ce n’est pas mince affaire, à la voile, et aux bords !
Espérons trouver une place au fond du vieux port
On nous a prévenus, faut négocier avec diplomatie,
Ça dépendra d’humeur du maitre de la capitainerie.
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Calligramme
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Vrai, nous sommes, plein goulet
Gibraltar, non loin de Trafalgar.
Mais, c’est mal nous connaître,
Nous, purs marins, sans filets !
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En vents et en contre-courants,
Où, sans vents, sans courants,
On avance, et on s’accroche.
On bataille, puis on repart,
Et l’on arrive à bon port,
Fourbus et combattants
C’est un jeu permanent
Du chat et de la souris,
Quand le vent adonne,
Viens donc me voir ici.
.
Quand vent abandonne,
Nous apostrophe autant.
Si bien que l’on part au lof,
Qu’au final, l’on se dit : «bof»
Chaque fois qu’il nous force à un
Grand écart de barre pour prendre
De la vitesse, et tenir le cap : bagarre.
Démarrés, vent de travers, finis, au près,
Tandis que celui-ci forcit et au grand frais,
Naviguons, complètement, à contre-courant,
Au point que deux nœuds et vite, il nous prend
Et puis, soudain : plus de courant, plus de vent !
La mer étale devient pé G tole molle on est foutu
La voile flape et le gouver O nail ne répond plus.
Nous désespérons C de finir U la traversée quand,
Doucettement O ce vent fort, et L incertaine allure,
Tour à tour, U forcit puis mollit puis E tourbillonne.
On réduit P puis on augmente et règle T la voilure
On attend * en le scrutant, inquiet qu’il * adonne.
Courage D matelot, si vrai que au pro D chain port
Ne mollit E pas, belle femme t’attend, E donne fort
Si tant est * qu’un mât de voiler, bien * masculin
Tire une T coque : trait, dessin très G féminin.
Que dire R encore, de la force, du I courant,
Que dire A autant, de l’instabilité B du vent.
Que tout F premier tiendrait de R l’homme
Ou que A second imitera A la femme.
Trafalgar L ou non, goulet L Gibraltar,
Par son G courant vous T démonte,
Par son A vent vous A remonte,
Som R bre, tôt R ou tard.
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Forme
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Évocation
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Flacon de quelque chose datant
Du Moyen-âge, piège de poison,
Qui ressemblerait bien à une fiole
Destinée à terrasser son ennemi.
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Pour sûr, ce flacon de poison désignée « fiole »
Pour les besoins de la cause
Était parfois utilisé en vue terrasser l’ennemi
Sans qu’il le sache, à son insu.
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La forme ne correspond en rien ici au fond
S’agissant de bateaux, et de bataille navale,
Cela bien que le symbole de la tête de mort,
Figure sur le drapeau des pirates des mers.
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Symbolique
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Flacon toxique. Le symbole
De la tête de mort sur tibias croisés
Le produit présente un danger d’empoisonnement.
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Lécher, manger, boire ou respirer une substance marquée
De ce symbole pourrait vous rendre très malade
Ou même entraîner la mort.
centreantipoisonontario.ca
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Descriptif
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27 – Coup de Trafalgar, goulet de Gibraltar
Alignement central / Titre en ovale / Thème Bateau
Forme courbe / Rimes égales / Fond éloigné de la forme
Symbole de forme : Flacon / Symbole du fond : Piège
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Fond
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Évocation
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Qui ne sait qu’un coup de Trafalgar
Serait un piège tendu
À l’ennemi alors qu’il paraissait
Beaucoup trop sûr de lui !
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Symbolique
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Dans son sens courant, un piège est
Un dispositif qui sera destiné à attraper
Par surprise pour tuer, blesser, capturer
Ou seulement tromper selon Wikipédia.
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Si fait parmi les nombreux synonymes
On trouve lors le plus fréquemment :
Traquenard, embûche embuscade,
Guêpier, souricière, sinon leurre
Chausse-trape, filet, appeau,
Artifice, ruse, guet-apens :
C’est à vous de choisir
Le plus … pertinent !
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Fond/forme
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Un flacon rond avec un bouchon long
Il en faudrait bien plus pour tuer anglais,
L’ennemi héréditaire, surnombre français,
Étaient sûrs de victoire or le vent et sa force
Aura tendu un piège à qui croyait le tendre.
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Ça rime à quoi d’attendre, à l’ancre, à l’abri,
Dans un face à face où le plus rapide gagne.
On dit parfois qu’une course ou une bataille
À la voile est gagnée au départ en mobilité
Piège étant de se trouver coincé, ralentir
À en constituer belle proie, bien facile.
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Trois expressions : le vent s’est levé
Le vent a tourné, et, le vent a forci,
Sont à méditer en toutes occasions,
Pour ne pas se trouver pris au piège.
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Épilogue
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Si Trafalgar est une prise de la flotte anglaise
Aux Français, englués sans bouger en sa baie,
Le rocher de Gibraltar, reste colonie anglaise,
Cédée par espagnols au goulet du même nom
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On ne refera pas ici l’histoire et ses arcanes
Car l’autre côté, bord des côtes marocaines,
On y trouve toujours les enclaves espagnoles
De Ceuta et Mélissa, comme porte d’entrée.
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Issu d’un piège peut-on dire c’est un poison
Et que la coupe est pleine à s’en débarrasser
De tels empoisonnements dans tels flacons :
Lors ils serviront à tout commerce, échangé.
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Mon souvenir de Trafalgar, et de Gibraltar,
N’est pas celui de Nelson, même de personne,
C’est celui du vent qui s’éteint, refuse, adonne
Qu’il faut vaincre ou être rendez-vous, retard.
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Voilà bien histoire transposée, personnalisée
Que telle bataille contre le vent, ami, ennemi
Avec ses pièges, ses surprises et ses dangers,
En traversée qui se sera au final bien passée.
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