.
Textuel
.
Tanger donne l’impression de grand
grouillement de vies, d’échanges entre des
gens qui vont et viennent entre la plage et la
médina, si ce n’est, entre le port, la ville et la
casbah ! Son port est en zone franche où il faut
montrer patte blanche. Il fait office de tampon
entre Europe et Afrique où l’on sent différence
de fric, assiste aux tentatives vaines
d’immigration d’adolescents ! Lors ces deux
mondes s’affrontent, se répondent, leurs échos
peuvent être rapides ou lents ! La liberté à un
prix à payer pour celui dont toute circulation
n’est assurée ni garantie nulle part : privilège
consensuel qu’on croit naturel lors
socioculturel. Accrochés, à couple, à un voilier
du ponton visiteurs, nous y avons passé cinq
jours à respirer l’odeur de vase sur eaux
recouvertes de détritus. Nous découvrons au
matin, un paysage indescriptible de pollution.
Attenant le contrôle permanent de
chargements des camions en partance pour
l’Espagne, ou pour la France, voire ailleurs,
fond du port, la noria de bateaux de pêches
pour poissons, accouplés les uns aux autres,
s’accrochent là : un vrai tas ! Un bateau-
poubelle, lui-même poubelle-bateau,
s’applique à repêcher les objets qui
l’intéressent pendant la journée. Dès le
lendemain, il y en a autant, voire plus, et à
gogo. Des claques de bruits de moteurs de
pêcheurs viennent y ajouter leurs chœurs.
Fortunément, notre séjour nous a été rendu
agréable par des gens aimables, par des visites
inoubliables. En dépit d’un vent d’est, chaud,
sec, permanent, nous avons apprécié notre
place dans ce port tangent. Nombre
d’employés et policiers, gendarmes, douaniers,
œuvrent pour tout contrôler ! Français sont les
bienvenus ; immigrés et natifs, moins.
Difficile, de nous fondre en foule ! Notre
départ libère la place disponible au ponton :
le nouvel arrivant devra s’en contenter,
chanceux, étonné de pouvoir s’amarrer, en
cette mare, nasse, offrant en échange, une
porte directe au centre de Tanger. Échoppes
des commerçants fourmillent.
.
.
Visuel
.
.
L’entrée du Port de Tanger,
entre ses deux grandes digues,
.
.
nous dévoile son port de pêche,
rempli de ses bateaux entassés
.
.
tout au fond et amarrés face à face
et pour un meilleur gain de place !
.
.
Une peinture sur la baie de Tanger,
exposant ses animations et activités.
.
.
Poème
.
Tanger me donne un sentiment
De grands grouillements de vie,
D’échanges entre diverses gens
Qui vont et puis qui viennent,
Entre la plage … et la médina,
Si ce n’est … tout simplement,
Entre le port, la ville, casbah !
.
Le port est une zone franche,
Il faut montrer patte blanche :
De fait, il fait office de tampon,
Entre continent Europe Afrique
Où l’on sent la différence de fric,
L’on assiste aux tentatives vaines,
D’immigration, adulte, adolescent.
.
Mondes s’affrontent, se répondent
Échos sont très rapides ou très lents,
Liberté aura un prix à payer pour qui
Dont la circulation ne sera, nulle part,
Ni garantie, assurée, même protégée !
La liberté reste un privilège consensuel,
Même si on pourrait la croire naturelle,
Elle ne serait, de fait, que socioculturelle.
.
Accrochés à couple au dernier voilier du seul ponton visiteurs,
Nous y avons passé cinq jours, en respirant forte odeur de vase,
Sur eaux, recouvertes de détritus, comme d’autant d’emphases,
Chaque matin, découvrons paysage d’indescriptibles pollutions.
.
Attenant le contrôle, permanent des chargements des camions,
En partance pour l’Espagne ou pour la France et voire ailleurs,
Au fond du port, la noria de bateaux de pêches pour poissons,
Accouplés, les uns contre les autres, forment comme un tas.
.
Bateau-poubelle et lui-même poubelle-bateau, s’applique
À repêcher des objets l’intéressant, durant toute journée,
Le lendemain, il y en a autant voire plus à gogo, clique,
Moteurs de bateaux de pêcheurs ajoutent leur chœur.
.
Fortunément notre séjour nous a été rendu agréable
Par des gens aimables, par des visites inoubliables :
En dépit d’un vent d’est, chaud, sec, et permanent,
Avons apprécié notre place dans ce port tangent.
.
Étonnamment, bon nombre d’employés policiers,
Gendarmes, douaniers œuvrent pour contrôler,
Français sont les bienvenus, immigrés ou natifs,
Difficile pour eux, nous, de se fondre en la foule.
.
Notre départ, la place disponible au ponton, libère
Un nouvel arrivant devra s’en contenter, chanceux,
Étonné de pouvoir s’amarrer, en cette mare et nasse,
Offrant en échange, porte directe au Centre de Tanger.
Des échoppes de commerçants grouillent et fourmillent,
Où l’on pourra encore faire des affaires, en marchandant.
.
.
Extensions
.
Entre centre et périphérie,
Autant de visages dévoilés,
Ici, les souks, là, boutiques,
Et plus loin, supermarchés.
Tanger, où tout s’éparpille,
Tanger où temps se gaspille :
Pressés : prenez un taxi bleu,
À sept dirhams chaque course,
Cela ne grève pas votre bourse !
.
Un port multifonctions, pour industrie de la pêche et tourisme,
Pour courrier et fret, vers l’Espagne, nombre d’autres destinations,
D’où ces cloisonnements entre plage, ville, port cargo terminal ferry.
Nous avons eu de la chance d’accoster dans sa petite marina, chargée.
Possible que la capitainerie ait apprécié notre voilier 4×4 des mers !
Ce port fait cohabiter de façon harmonieuse, tradition modernité
Parce porte reliant le nord du continent Africain à Europe sud.
.
Chance, nous avons une place au port en triple
Le maitre des lieux a été sensible à notre bateau
Il voudrait le même et il s’empressera à le visiter
Il n’y a qu’à lui offrir un cadeau et le tour est joué.
.
En face de nous à une trentaine de mètres à peine
Bateaux de pêche s’entassent comme en grappes
Entre deux, sorte de radeau ramasse des ordures
Qui vont et qui reviennent, fonction de la marée.
.
.
.
28 – Calligramme
.
Tanger me donne un sentiment
De grands grouillements de vie,
D’échanges entre diverses gens
Qui vont et puis qui viennent,
Entre la plage … et la médina,
Si ce n’est … tout simplement,
Entre le port, ville, et casbah !
Le port est une zone franche :
Il faut montrer patte blanche !
De fait, il fait office de tampon,
Entre continent Europe Afrique
Où l’on sent la différence de fric,
On assiste aux tentatives vaines,
Immigration, adulte, adolescent.
Mondes s’affrontent / se répondent
Échos sont très rapides / très lents.
Liberté a un prix à T payer pour celui
Dont la circulation A ne sera nulle part
Ni garantie, ni ass N urée, ni protégée !
La liberté est un pri G vilège consensuel,
Bien qu’on pourrait E la croire naturelle,
Elle ne sera, en fait, R que socioculturelle.
*
Accrochés à couple au dernier voilier P du seul ponton visiteurs,
Nous y avons passé cinq jours en resp O pirant de l’odeur de vase,
Sur eaux, recouvertes de détritus, com R me d’autant d’emphases,
Chaque matin, découvrons paysages T d’indescriptible pollution.
Attenant le contrôle, permanent * des chargements des camions,
En partance pour l’Espagne D ou, pour la France, voire ailleurs,
Au fond du port, noria É de bateaux de pêches pour poissons,
Accouplés, les uns B contre les autres, forment comme tas.
Bateau-poubelle O lui-même poubelle-bateau, s’applique
À repêcher les R objets l’intéressant, pendant la journée
Le lendemain D il y en a autant voire plus, à gogo, clique
Des moteurs A de bateaux pêcheurs ajoutent un chœur.
Fortunément N notre séjour nous a été rendu agréable
Par des gens T aimables, ou des visites inoubliables,
En dépit d’un * vent d’est chaud, sec et permanent,
Avons apprécié D notre place dans ce port tangent.
Étonnamment, bon E nombre d’employés, policiers,
Gendarmes, douaniers * œuvrent pour contrôler :
Français sont les bienvenus V immigrés ou natifs,
Difficile pour eux, nous, de se I fondre en la foule.
Notre départ la place disponible au T ponton libère
Un nouvel arrivant devra s’en contenter A chanceux,
Étonné de pouvoir s’amarrer, en cette mare L et nasse,
Offrant en échange, porte directe au Centre I de Tanger.
Échoppes des commerçants grouillent et T fourmillent,
Où l’on pourra encore faire des affaires É en marchandant.
.
.
Forme
.
.
Évocation
.
Au cap d’Aspartel près de Tanger.
Fort et phare qui se superposent
Vase avec son bouquet de tulipes :
.
.
L’on dirait une fort de garde
Son fort dessous, tout est carré,
Ô combien rassurant et solide :
Ce n’est rien autre qu’un phare.
.
La forme, pour sûr, n’évoque pas Tanger
Mais phare et fort sont bien des symboles
Lui correspondant, pour une grande part
On s’attend à trouver ce genre d’édifices
Pour protéger et éclairer, port, et ville !
.
Symbolique
.
C’est un bâtiment solide,
Bien gardé et surtout difficile d’accès.
C’est la sécurité qui prime pour fort maritime,
Plus que pour la maison ou le manoir, château.
.
C’est un symbole de protection, et qui ira au-delà
De celui de la maison privée, est d’ordre national.
.
Protection exacerbée, allant provoquer isolement
Pas comme en un phare ou il n’y a qu’un gardien,
Alors qu’en fort, parfois, une garnison entière.
.
Descriptif
.
28 – Tanger, un port débordant de vitalité
Alignement central / Titre méandre / Thème édifice
Forme droite / Rimes variées / Fond approché de la forme
Symbole de forme : Fort / Symbole du fond : Phare
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Un phare schématisé ici avec sa tour
Sa plateforme, sa lanterne tournante,
Au sens figuré, Tanger serait un phare
Pour le Maroc voire au-delà, l’Afrique.
.
Symbolique
.
L’image du phare garde son importance
Dans notre univers purement symbolique :
Sa verticalité en fait un symbole phallique,
Un signe de force génératrice et de vigilance.
.
Son élévation dépasse la condition humaine,
Elle s’érige de la mer, considérée comme lieu
Des naissances, et voire, des transformations,
Et le phare assure aussi sa source de lumière
Rassurante, protectrice, près des dangers.
source : d’inspiration personnelle sur site
.
Fond/forme
.
Un phare reste un phare mais ici on voit
Qu’il signale l’entrée d’un Port de Tanger,
Étant loin d’être goulet, pas plus que rade
Lors nous y sommes entrés, jusqu’au fond,
Pour nous accrocher au … ponton visiteur.
.
Quoi de plus commun, de plus connu qu’un phare
Et pourtant il n’y en aura pas deux qui se ressemble
Chacun aura ses particularités voire sa personnalité
Et il en serait de même, pour chaque ville, port, cité,
Exemple, Tanger, à la fois africaine, occidentalisée
Une véritable plaque tournante pour passagers
Tout autant que pour marchandises et visas.
.
Tentatives d’embarquements clandestins
Repoussées sous nos yeux par policier.
Tanger est une ville frontière sans l’être
Géographiquement, mais par son trafic
Tant de passagers que de marchandises
Est considéré comme porte de l’Afrique.
.
.
Épilogue
.
Tanger est une ville, un port, une porte
Entre deux continents, européen, africain,
Importante, essentielle, mais, pour le moins,
Contrastée pour ne pas dire paradoxe cohorte
.
Ce n’est la ville la plus représentative du Maroc,
Tant, entre le nord et sud, se fait sentir, vrai choc
Tant on y sent comme un parfum de dépaysement
Parfumé odeurs de thé, épices d’assaisonnements.
.
Nous avons pratiqué, en premier, un restaurant,
Pour sûr, le tajine est un plat des plus succulent
Mitonné de curcuma, cannelle Ras el Hanout,
Lors le coucous, de coriandre, piment doux,
Sans oublier : cumin, piment, harissa,
Donnant du piquant à un tel plat !
.
En second avons visité la Médina,
Et flâné dans les souks en bordel
D’étals toutes sortes de modèles
Dont nous avons fait grand cas.
.
Pour finir, nous voilà sur plage
Maillot bain, européen, féminin
Bikini contre burkini … l’on dit !
Transparence, opacité, de quel côté ?
.
À notre bateau, en fin du jour, revenant
Les yeux pleins d’images et de sensations :
Impressions d’être à la fois proches/distants
Des marocains que, la première fois, visitions.
.