778 – Désirer un enfant, c’est regarder devant

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Visuels suggestion de scénario

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Combien de photos, tirées du portrait

pour se délecter du passé ?

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Combien de tentatives de monter

bien plus haut qu’il ne l’était ?

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Combien d’opportunités de le projeter

sur ce qu’il  deviendrait ?

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Textuels calligramme / extensions

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  • £  Désirer un enfant, on voudra, mais à partir de et jusqu’à quand et qui le décidera ! L’homme ne partage pas un tel souci car fécond il sera, de quinze à cent ans, en cas. La Femme le sera de quinze à cinquante, la moitié moins, parturiente : différence conséquente. Regarder devant est parfois regarder, derrière, le temps qu’il reste à regarder devant. Désirer un enfant, c’est regarder devant ; désirer un enfant, c’est être plus qu’amant ; désirer un enfant, c’est vivre en le procréant. Désirer un enfant afin d’en devenir ses parents, entre vingt et trente ans, on le fait, volontairement. C’est la période idéale pour un premier et les suivants, jusqu’au dernier. À seize ans, l’on tombe enceinte et, fort imprudemment, son  adolescence est quelque peu gâchée, même si elle peut paraître compensée par les soins et gratifications d’enfant. À quarante, sans la moindre feinte : plutôt par acharnement ! Il est plus que temps d’enfanter et le bébé sera le roi de la maisonnée, au point que la mère s’emploie à le surprotéger. Idée de faire autre chose à deux que se regarder le blanc des yeux : idée même d’avoir le ventre rond après en avoir  réjoui le tréfonds. Avant que son enfant ne paraisse que de projections de ses parents, avant que votre enfant vous laisse de moins en temps de temps. Tous les possibles sont permis : ce sera un garçon, non, une fille. De toutes façons, le bébé sera beau, il fera des envies, servira, à de futures mamans, de béquille. En attendant que leur tour vienne, ils en profitent pleinement. Une fois le bébé, né : la tranquillité, faut plus y compter ! Votre vie sera réorganisée autour de lui et plus angoissée. C’est sûr que vous vous adapterez rapidement mais plus rien ne sera plus comme avant.

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  • + Désirer un enfant pour soi et pour lui-même ne se superpose pas. Premier cas, lors l’enfant se détache de soi, le lien se distend, l’enfant devient quelqu’un d’autre. Second cas, le lien est permanent et cela quoi qu’il arrive !  En réalité, au début, on le fait un peu pour soi et en grandissant, en prenant plus d’autonomie, beaucoup pour lui. C’est la loi de la nature et aller contre, c’est le pénaliser, et il vous le fera payer, un jour ou l’autre, d’une façon ou d’une autre, avec personne ou avec une autre.

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  • & Longue vie …  longue vue, pour voir au loin, devant, se projeter dans l’avenir, et, tout mieux voir venir. L’enfant, c’est… bientôt, l’enfant, c’est trop tôt : c’est à chacun de voir.

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  • # On ne sait trop ce que son enfant deviendra, une fois grand, parti, mais un parent ne peut s’empêcher, de lui dresser un avenir, radieux ! A la question : que feras-tu plus tard ? L’enfant répond souvent par des clichés et si certains parents s’en préoccupent, c’est qu’ils pensent qu’il le fera vraiment. On est là dans une confusion des genres : mon projet, pour toi, est cela, pas cela : c’est à l’enfant, en grandissant, à choisir : lui imposer le sien, est le faire souffrir.

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Textuels symboliques et corrélations

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Jumelles

  • Symbolique de forme : La longue-vue connaît un succès  grandissant depuis  ces   dernières  années. Elle fait de l’ombre aux jumelles. Le fait de grossir ce que vous cherchez à voir est son point fort et vous permet d’admirer des détails précis et dont vous n’auriez pas eu connaissance sans longue-vue. Dans  la majorité des cas, elle permet de voir jusqu’à 200 mètres pour les modèles d’entrée.

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Perception

  • Symbolique de fond : La fonction symbolique doit toujours être en avance sur son objet et ne trouve le réel qu’en le devançant dans l’imaginaire »Merleau-Ponty, Signes, Paris, Gallimard, 1960. Le symbolisme primordial de la perception fait intervenir des anticipations imaginaires inaperçues, disons, des fantasmes d’unité qui préjugent de la nature de l’objet visé, cela sans pourtant faire obstacle à réalisation de la perception. Présupposition de la chose permet l’effectivité de la perspective. L’anticipation imaginaire inconsciente devient donc, à travers le symbolisme, la condition de la possibilité de l’expérience.  cairn.info/revue-philosophique-2008-4-page-443

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Anticipation > jumelles, enfant, différence, plaisir, être deux

  • Liens fond/forme : Il y aurait, parfois, besoin de jumelles pour  bien nommer les vraies jumelles, tant leurs ressemblances sont frappantes, dépendent du contexte et des circonstances. Il reste évident qu’entre avoir des jumelles, et pas d’enfant, il y a une grande différence. Si vous en attendiez un et qu’en voilà deux, ce ne sera pas non plus la fin du monde ! Les trois premières années seront dures, après, c’est presque  un plaisir que de les voir s’amuser et discuter à deux. Si on ne regarde pas devant eux, c’est burnout quotidiennement.

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