31 – Difficile sortie de la baie de Ceuta

Textuels et illustrations   >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Enclave espagnole, Ceuta dispose

De marina et magasins achalandés,

Qui n’envieront rien aux européens.

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Il n’y a rien de  monétique, là-dedans :

Que du géographique, et bien pourtant

Y regardant de plus près c’est la vitrine

D’un  libéralisme, capitalisme, clinquant !

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Nous la quitterons, en voilier, pour  Asilah,

Située, de l’autre côté et, bien après Tanger,

Qu’on peine à joindre,  en une seule journée.

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Quatre heures,  nous partons  avec  la marée

Quand la nuit se montre encore toute étoilée

Bientôt nous atteindrons la pointe du goulet

Faudra des heures …pour sortir  de sa baie.

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Scotchés, sur elle, trois heures  durant,

La belle baie de Ceuta, tant on la verra,

Éléments contraires du vent et courant

S’écoulent et paysagent ne défilent pas.

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Six heures, restés plantés en l’endroit,

Le moteur, poussant, les voiles, tirant,

Nous attrapons  le blues  un moment

Avançons à deux nœuds, sommes las.

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Sept heures, on   devrait  voir  Tanger,

Cette baie de Ceuta, faudrait la quitter

On met plus de moteur et de … voilure

Mais le voilier renâcle  à forcer l’allure.

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Huit heures, l’on  grignote  une pointe,

En dépit fort courant, vers trois nœuds,

L’on gagne gros, en  louvoyant  un peu,

Au large, vers la côte, en contrepointes.

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Neuf heures, on quitte la baie de Ceuta,

Le courant moins fort, devient sournois,

Le vent est plus fatigué  nous combattre,

Il change de sens et cesse de nous battre.

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Onze heures, la  baie  de  Tanger, soupir,

Ceuta n’est plus qu’un lointain souvenir,

Sept nœuds pour venir, deux pour sortir,

Jamais baie nous  aura fait  tant souffrir.

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Treize heures, virons  le  cap  d’Aspartel,

Fonçons, plein sud, vers le port d’Asilah,

La météo, le vent et les courants, sont là,

Nous mettent en totale confiance, nickel.

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Seize heures, nous franchissons la passe.

Quatre heures de nav sur place : ça lasse,

Mais que d’émotion pour ce départ, lutte

Contre trois milles de courant … chalutés.

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Extensions

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C’est le lot de navigateurs à la voile

Qu’avoir des vents, courants favorables

Ou contraires  jusqu’à doubler, tripler,

Temps de parcours par vent au près.

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Il faut choisir entre la  vitesse,

L’efficacité de son déplacement

Et plaisir, adversité de navigation.

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Déplacement pour cent milles nautiques

Est la journée vingt- quatre heures durant

Où tirer des bords à longueur de temps

S’avèrera des plus épuisants.

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Avez-vous déjà navigué un mille nautique à l’heure sur un voilier,

Peut-être lors sans vent et fort courant contraire mais trois heures,

C’est  long et démoralisant en voyant le même paysage vous scotcher,

Sans pouvoir rien y faire, comme si l’on était à l’ancre, au mouillage !

Puis  soudain, en passant la pointe et en s’éloignant plus de  la côte,

Aidé sans doute par l’inversion de la marée et un  vent qui adonne

Mais qui tourbillonne,  à nous donner le tournis dans les voiles,

Nous donne l’espoir d’atteindre Asilah avant la nuit tombée.

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Ceuta : enclave espagnole, face à Gibraltar

Est comme parfum d’Europe pour le Maroc

Place idéale  pour commerce avec l’Afrique,

Autres échanges tant culturels et politiques.

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Fortifications rappellent points stratégiques

Pour défendre une baie en croissant de lune,

Où nous avons accostés en marina moderne,

Et visité la ville comme si on était espagnols.

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Après une excursion  pour la ville de Tétouan,

Nous avons quitté le port et avons pris le large

Mais le vent et le courant, étaient contre nous,

Nous avons mis des plombes pour … en sortir.

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Fragments   

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L’enclave espagnole de Ceuta

Est comme une molaire plantée

En bouche du territoire marocain,

En miroir, Gibraltar anglais, en face.

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Avec celle de Melilla, deux protectorats

Lors  datant du début  du XIXème siècle,

Véritable sas d’entrée migration en Europe

Et autant de commerces, sinon d’influences.

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Contraste est bien plus fort, établi qu’à Tanger,

Rien qu’à voir  maisons, magasins, européanisés.

Nous avons visité les fortifications  en balustrade :

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Lignes de défense, fossés, barrages en épi, galeries.

Un système défensif datant de l’époque médiévale

Dont subsistent les bastions de la Coraza Alta,

De la Bandera et des Mallorquinas.

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La marina, accessible, moderne,

Au standard européen et suréquipée

Change radicalement de celle de Tanger :

Matière de place, service, confort, propreté.

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Et  si nous avons mis  des heures  à la quitter,

C’est bien que cette baie est un piège à marée :

 Face aux vents  et  courants contraires, que faire

D’autre que ronger son frein, attendant avancer.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

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Enclave espagnole ———————————————————-S

  Ceuta dispose aussi ——————————————————–O

     D’une marina moderne ————————————————–R

         Et de magasins achalandés, ——————————————T

            N’enviant rien  aux européens. ————————————I

                 Y  a  rien  de  monétique, là-dedans : ————————-E

                   Que du géographique, et bien pourtant ——————– *

                       Y regardant de plus près c’est la vitrine ——————V

                          D’un  libéralisme, capitalisme, clinquant ! ————-O

                           Et nous la quittons, en voilier, pour  Asilah, ———-I

                               Située, de l’autre côté et, bien après Tanger, ——-L

                               Qu’on peine à joindre, en une seule journée. ——I

                                  Quatre heures, nous partons avec la marée —E

                                    Quand la nuit se montre encore toute étoilée — R

                                      Bientôt nous atteindrons la pointe du goulet– *

                                        Faudra des heures …pour sortir  de sa baie—*

                                         Scotchés, sur elle, et trois heures   durant —D

                                          La belle baie de Ceuta, tant, on la verra —–I

                                           Éléments contraires du vent et courant —- F

                                           S’écoulent et paysagent ne défilent pas.—- F

                                          Six heures, rester, plantés en l’endroit,—- I

                                          Le moteur, poussant, les voiles, tirant, ——C

                                         Nous attrapons le blues en un moment —– I

                                         Avançons à deux nœuds, sommes las. ——- L

                                        Sept heures, on devrait voir Tanger, ——- E

                                       Cette baie de Ceuta, faudrait la quitter ——-*

                                     On met plus de moteur et de … voilure———*

                                     Mais le voilier renâcle à forcer l’allure. ———D

                                    Huit heures, l’on grignote une pointe, ——– E

                                   En dépit fort courant, vers trois nœuds, ———*

                                  L’on gagne gros, en louvoyant  un peu, ———–L

                                Au large, vers la côte, en contrepointes. ———- A

                              Neuf heures, on quitte baie de Ceuta, ————*

                             Le courant moins fort, devient sournois, ————B

                           Le vent est plus fatigué  nous combattre, ————-A

                         Il change de sens et cesse de nous battre. ————- I

                       Onze heures, la baie de Tanger, soupir, —————-E

                     Ceuta n’est plus qu’un lointain souvenir, ——————-*

                   Sept nœuds pour venir, deux pour sortir, ——————-D

               Jamais baie nous aura fait tant souffrir ! ———————-E

             Treize heures, virons le cap d’Aspartel, ————————*

         Fonçons, plein sud, vers le port d’Asilah, —————————C

      La météo, le vent et les courants, sont là, —————————–E

   Nous mettent en totale confiance, nickel. ——————————U

Seize heures, nous franchissons la passe ———————————T

Quatre heures de nav sur place : ça lasse, ——————————–A

Mais que d’émotion pour ce départ, lutte ———————————–

Contre trois milles de courant, chalute. ————————————-

 .

Forme

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Évocation

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Piédestal pour un vase ou statue

Un premier  croissant de Lune,

Une courbe en baie épousant trait

De l’enclave espagnole de Ceuta.

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31 4

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Baie de Ceuta, enclave espagnole,

Au Maroc  en forme croissant de lune

Contrastant le reste de sa côte, mais

Comme tête de pont de l’Europe !

Croissant, enclave : ces formes rejoignent le fond

Ville, croissant, enclave, baie, tout serait parfait.

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Symbolique 

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                          Au XIIe siècle le croissant

                            A été adopté par l’ensemble des Turcs,

                               Souvent accompagné d’étoile, en référence

                                  Au titre l’étoile porté par la sourate 53 du Coran.

                                    Ce n’est pourtant que tardivement, et, sans doute pas

                                    Avant le xixe siècle, qu’il est le principal symbole Islam.

                                   Le croissant, symboliserait l’aspect re-naissance ou de

                                  Régénération de la Lune, symbole puissance féminine

                                Ou de la nature de la femme tout comme dans

                             Traditions païennes de l’Ouest a toujours

                           Été un des symboles et des motifs

                        Importants du Tantrisme.

                       wikipedia.org/wiki/ Croissant

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Fond

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Évocation 

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Baie de Ceuta, enclave espagnole,

Au Maroc  en forme croissant de lune

Contrastant le reste de sa côte, mais

Comme tête de pont de l’Europe !

 .

Symbolique 

 .

Une enclave                 est un territoire,

Entouré par         autre entité         territoriale

On dit aussi,         en termes             géographe,

Qu’une ville          une région           est enclavée

Quand elle           reste isolée           et éloignée

Mais  axe          important         transports,

On l’évoque      aussi      pour la Corse,

Vallée alpestre ou pyrénéenne.

Modifié, mis en forme : Wikipédia.

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Fond/forme 

 .

Si sortir de cette enclave, semble très simple

Mais vent rime aussi avec marée et compliqué,

Et la baie est si grande  qu’on y perd  ses repères

Au bout d’une heure, i mpression de pas avancer.

 

Ca donne le temps de l’admirer et de s’en souvenir,

Bercé par le clapot, réveillé c  hangements de bord,

C’est cela aussi naviguer    faire     face aux éléments

Elle  a une forme      rappelant      croissant  de lune.

 

Une courbe évoquerait             une baie,  ici,  à Ceuta,

Largement ouverte                     avec  un  grand  port,

Cette enclave reste                       convoitée par Maroc

Comme il se doit :                        un État  dans   ’État.

 

Politique, commerce               demeureront   parfois

Contraire au point           d’en être contradictoire

Les fortifications      restent  impressionnantes,

La baie est difficile   à remonter  au courant,

Navigation à voile : attention vent, marée.

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Textuels et illustrations   >> 


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