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Naitre, et apparaitre,
Et finalement… disparaitre :
Trois petits tours, et s’en vont,
Voilà le lot de tous les humains :
C’est aussi, c’est autant, le mien !
En cela nous sommes tous égaux
Naitre serait une réelle chance,
À part cette fatalité… imposée,
Vivant nos folles expériences
Qu’on n’aurait pas vécu
Si l’on n’était
Jamais … né.
.
J’ai pas demandé à naître
Ma vie, l’on me l’a imposée
Par souci de parent peut-être
Pour se reproduire, s’occuper.
.
Pressentant le jour où je suis né
Un sort fatal pour ma destinée
En criant, me suis senti extirpé
Du trou noir dont je suis tombé
.
Me repaître de biens je le peux
Boire et faire fortune si je veux
Face à tout possédant et méritant
Je préférerais n’être que méditant.
.
Avant disparaître aimerais savoir
Si l’humanité va et court à sa perte
Autant que moi en son grand soir
De fin de la planète bleue et verte.
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Paraître, n’être rien, trois fois rien
Est le privilège que je veux garder,
Si Terre est le Néant de l’Humanité,
En poussière aussi je deviendrais.
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Quel maître, nous aurait créés,
Pour, après, nous abandonner
Radeau de la Méduse, océan,
Des galaxies : fin des temps.
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Extensions
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Naître, apparaître, puis disparaître,
Comme si l’on n’avait pas existé ou avec
De vagues traces qu’on a quand même été,
Tel est sort commun de totalité des humains,
Dont je fais partie.
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Certains disparaissent, à peine né, et d’autres,
Enfants, quelque temps plus tard, autres, jeunes
Entre vingt et quarante ans, mais, la plupart, entre
Soixante et quatre-vingt ans.
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Il est des jeunes comme Rimbaud ou d’autres artistes
Qui sont morts jeunes mais qui sont toujours présents
Dans nos esprits, et d’autres, qui mourront plus que
Centenaires et seront vite oubliés.
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Il est même de certains personnages, nés de l’esprit
Des auteurs qui continueraient à vivre, et dont on
Demande des nouvelles, quand ils ont disparu
En quel cimetière ils ont été enterrés.
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Faut avouer : c’est tout de même le monde
À l’envers d’oublier le nom d’un auteur
Mais pas de ses personnages.
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Né sans savoir d’où je viens,
Mort sans savoir où je vais :
Tel est notre destin, humain.
Il faut avec … dans la mesure
Où nous n’avons autre choix :
Né incarné, notre corps vieillit
Et au bout du compte, pourrit,
Mais se renouvelle-t-il ailleurs,
Ou autrement, nul ne le saura.
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Naitre, apparaitre, disparaitre,
Le lot de notre condition humaine,
Que l’on peut retarder, non modifier,
Et qui marque au cœur, notre fragilité.
Certains ont peu d’impression d’apparaitre
Tant on les ignore, les met de côté : ostracisés,
Tandis que d’autres, disparaissent de leur vivant,
Soit physiquement, socialement, intellectuellement.
Enfin, il y a ceux qui tentent, et parfois réussissent,
À laisser une trace durable d’eux par leurs œuvres
Comme s’ils n’avaient existé que pour faire cela
Pour se payer tel plaisir, ersatz d’éternité.
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1167 – Calligramme
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Naitre, et apparaitre,
Et finalement… disparaitre :
Trois petits tours, et s’en vont,
Voilà lot Ô des Ô humains :
C’est aussi, c’est //autant, le mien !
En cela nous // sommes tous égaux
Naitre se //rait une réelle chance,
Pas fatalité ===== imposée
Vivant nos folles expériences
Qu’on n’aurait pas vécu
Si l’on n’était
Jamais … né.
N
J’ai pas demandé A à naître
Ma vie, l’on me l’a Î imposée
Par souci de parent T peut-être
Pour se reproduire, E s’occuper.
*
Pressentant le jour A où je suis né
Un sort fatal pour P ma destinée
En criant, me suis P senti extirpé
Du trou noir dont je A suis tombé ….
R
Me repaître de biens A je le peux …
Boire et faire fortune R si je veux .….
Face à tout possédant A et méritant …..
Je préférerai n’être que Î un méditant ……
T
Avant disparaître R aimerais savoir …..
Si l’humanité va E court à sa perte .…
Autant que moi en * son grand soir …
De fin de la planète D bleue et verte. ..
I
Paraître n’être rien S trois fois rien
Est privilège que je P veux garder.
Si Terre est Néant A d’Humanité,
En poussière aussi R deviendrait.
A
Quel maître, nous Î aurait créés,
Pour, après, nous T abandonner
Radeau de la Mé R duse, océan,
Des galaxies : fin E des temps.
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Image de statue
D’une jeune femme,
Immortalisée à cette age
Printanier, exquis, séduisante.
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(S : forme stylisée, = : rimes égales,
Y : le fond s’approche ici de forme)
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Statue de femme sera faite pour
apparaitre mais non disparaitre
lors figurant une sorte d’éternité
et ainsi la forme évoque le fond
.
Une statue aura beau représenter
Une femme même identifiée :
Il n’empêche qu’elle n’est qu’un objet,
Qu’elle ne sera pas la personne.
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Symbolique
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Auguste Rodin, sculpteur
Ayant abordé le néobaroque,
Le symbolisme et le réalisme,
Est considéré comme l’inventeur
De sculpture statue moderne.
Avec son Monument à Balzac,
Il expose son manifeste de
La modernité en sculpture
Et provoque un scandale
Lors de sa présentation
Publique mais ses disciples
Camille Claudel, Antoine Bourdel
Assureront la transition vers le xxe siècle.
Wikipédia Sculpture moderne
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Fond
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Évocation
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Une statue aura beau représenter
Une femme même identifiée :
Il n’empêche qu’elle n’est qu’un objet,
Qu’elle ne sera pas la personne.
.
Symbolique
.
Hommage féminin
S’intègre bien dans les
Rituels dits républicains,
Dont il faut de déceler
Le rôle public et politique,
Soit qu’il montre invariablement
La femme en sa spécificité genrée,
Par exemple en tant que mère
Génitrice fort utile à la société,
Soit annonçant conformément
Au modèle universel français,
La reconnaissance de la femme
Comme citoyenne à part entière.
Tout en rendant compte des valeurs
Libératrices normatives ayant guidé
Ces femmes, exceptionnelles, l’étude
De la représentation, formes statues,
Permet d’évaluer degré d’objectivation
Qu’elles ont pu subir, a pu les assujettir !
cairn.info/revue-societes-et-representations-2008-2-page-153
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Corrélations
Fond/forme
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Rares sont les statues de femmes
Qui sont des symboles du pouvoir
Et bien plus de grâces et de désirs
Comme si leur forme l’emportait
Sur leur personnalité intérieure
Mais il n’en restera pas moins
Qu’elle influe sur notre idée
De la beauté de la nature.
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juliettebourdier.net/2020/01/21/201-revision-passe-compose
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Scénario
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Né puis mort : deux mots suffisent pour borner une vie, la résumer.
Deux fleurs, rouge coquelicot, qui se ressemblent, s’attirent en herbe.
Des personnages naissent, meurent sous la lumière de leurs auteurs
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