Naître, apparaître et puis disparaître !

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Naître, apparaître, puis disparaître : trois petits tours et puis s’en vont, c’est le lot  de tous les humains, et c’est aussi et autant le mien, en cela nous sommes tous égaux. Naître est une réelle chance et non la fatalité imposée, lors vivant une expérience, qu’on n’aurait pas vécu si l’on n’était pas né. Reste à savoir si l’Humanité survivra ou finira !

 

Je n’ai pas demandé à naître, ma vie, on me l’a imposée, par souci de mes parents, peut-être, pour se reproduire, pour s’occuper, passer leur expérience à quelqu’un d’autre. Pressentant peut-être, le jour où je suis né, un sort fatal pour ma destinée, c’est en criant très fort que je me suis senti extirpé du trou noir dont je suis tombé. Me repaître de mes biens, je le peux sans compter boire et faire fortune si je veux : mais face aux possédants et aux méritants, je préfère n’être et ne rester qu’un méditant. Toutefois, avant disparaître complètement, j’aimerais savoir si l’humanité va courant sa perte autant que moi dans le grand soir de fin de notre planète Terre, bleue et verte. Paraître n’être rien mais trois fois rien est un privilège que je veux garder : si Terre est néant de l’Humanité : poussière, elle aussi, devient autant que moi, que nous, que vous. Quel maître nous aurait créé, pour après, nous abandonner, comme un Radeau de la Méduse dans son océan de galaxies et ce jusqu’à la fin des temps : autant dire l’Eternité !

 

+ Naître, apparaître, puis disparaître, comme si on n’avait pas existé, avec de vagues traces qu’on a quand même été : tel est sort commun de totalité des humains, dont je fais partie. Certains disparaissent, à peine né, d’autres, enfants, quelque temps plus tard, d’autres, jeunes entre vingt et quarante ans mais la plupart entre soixante et quatre-vingt ans. Il est des jeunes comme Rimbaud et d’autres artistes qui sont morts jeunes et sont toujours présents dans nos esprits et d’autres qui meurent plus que centenaires et sont oubliés. Il est même des personnages, nés de l’esprit des auteurs qui continuent à vivre et dont on demande des nouvelles, quand ils ont disparu et dans quel cimetière ils ont été enterrés. Il faut avouer que c’est tout de même le monde à l’envers d’oublier le nom d’un auteur mais pas de ses personnages.   

 

& Né sans savoir d’où je viens, mort sans savoir où je vais : tel est notre destin, humain ! Faut faire avec dans la mesure ù nous n’aurons autre choix : né, incarné, notre corps vieillit et, au bout du compte, pourrit, mais, se renouvelle–t-il ailleurs ou autrement ; nul ne le sait, nul ne le saura !

 

 

 

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Né, mort : deux mots suffisent pour borner une vie, à défaut de la résumer !

 

 

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Deux fleurs, rouge coquelicot, qui se ressemblent et qui s’attirent en herbes

 

 

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Des personnages naissent et meurent sous les projecteurs de leurs auteurs !

 

 &

Né sans savoir d’où je viens,

Mort sans savoir où je vais :

Tel est notre destin, humain !

Il faut avec … dans la mesure

Où nous n’avons autre choix :

Né incarné, notre corps vieillit

Et, au bout du compte, pourrit,

Mais, se renouvelle–t-il ailleurs

Ou autrement ; nul ne le saura !