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Textuels : poème, extensions, fragments
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Textuel poème
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- Naitre, apparaitre, puis disparaitre : trois petits tours et puis s’en vont, c’est le lot de tous les humains, et c’est aussi et autant le mien, en cela nous sommes tous égaux. Naitre est une réelle chance et non la fatalité imposée, lors vivant une expérience, qu’on n’aurait pas vécu si l’on n’était pas né. Reste à savoir si l’Humanité survivra ou finira ! Je n’ai pas demandé à naître, ma vie, on me l’a imposée, par souci de mes parents, peut-être, pour se reproduire, pour s’occuper, passer leur expérience à quelqu’un d’autre. Pressentant peut-être, le jour où je suis né, un sort fatal pour ma destinée, c’est en criant très fort que je me suis senti extirpé du trou noir dont je suis tombé. Me repaître de mes biens, je le peux sans compter boire et faire fortune si je veux : mais face aux possédants et aux méritants, je préfère n’être et ne rester qu’un méditant. Toutefois, avant disparaître complètement, j’aimerais savoir si l’humanité va courant sa perte autant que moi dans le grand soir de fin de notre planète Terre, bleue et verte. Paraître n’être rien mais trois fois rien est un privilège que je veux garder : si Terre est néant de l’Humanité : poussière, elle aussi, devient autant que moi, que nous, que vous. Quel maître nous aurait créé, pour après, nous abandonner, comme un Radeau de la Méduse dans son océan de galaxies et ce jusqu’à la fin des temps : autant dire l’Éternité !
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Textuel extensions
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- Naître, apparaître, puis disparaître, comme si on n’avait pas existé, avec de vagues traces qu’on a quand même été : tel est sort commun de totalité des humains, dont je fais partie. Certains disparaissent, à peine né, d’autres, enfants, quelque temps plus tard, d’autres, jeunes entre vingt et quarante ans mais la plupart entre soixante et quatre-vingt ans. Il est des jeunes comme Rimbaud et d’autres artistes qui sont morts jeunes et sont toujours présents dans nos esprits et d’autres qui meurent plus que centenaires et sont oubliés. Il est même des personnages, nés de l’esprit des auteurs qui continuent à vivre et dont on demande des nouvelles, quand ils ont disparu et dans quel cimetière ils ont été enterrés. Il faut avouer que c’est tout de même le monde à l’envers d’oublier le nom d’un auteur mais pas de ses personnages. Né sans savoir d’où je viens, mort sans savoir où je vais : tel est notre destin, humain ! Il faut avec, dans la mesure où nous n’avons autre choix : né incarné, notre corps vieillit et, au bout du compte, pourrit, mais, se renouvelle-t-il ailleurs, autrement ? Nul ne le saura ! Naitre, apparaitre, disparaitre, le lot de notre condition humaine, que l’on peut retarder, non modifier, et qui marque au cœur, notre fragilité. Certains ont peu d’impression d’apparaitre, tant on les ignore, les met de côté : ostracisés, tandis que d’autres, disparaissent de leur vivant, soit physiquement, socialement, intellectuellement. Enfin, il y a ceux qui tentent et parfois réussissent, à laisser une trace durable d’eux par leurs œuvres, comme s’ils n’avaient existé que pour faire cela, pour se payer tel plaisir, ersatz d’éternité.
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Textuel fragments
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- Statue de femme sera faite pour apparaitre mais non disparaitre, lors figurant une sorte d’éternité et ainsi la forme évoquera le fond. Être se résume à quoi, en trois mots : naître, apparaître et puis… disparaître. Naitre demeurerait le plus incertain : bien que né d’union d’un père et d’une mère, je ne suis qu’un des milliards spermatozoïdes, des milliers de fois en situations fertilité. Apparaitre requiert une éduction et une instruction et des efforts pour me faire une place au soleil : 20 ans d’études, 40, de métier, 30, de retraite, en supposant que je vive jusqu’à mes 90 ans ! Disparaitre le jour de ma mort et sinon avant, victime d’Alzheimer, d’autre maladies, de cancer, plus encore après, oubli souvenir, au cimetière : mon éternité sur Terre n’aura duré qu’un bref instant. Et au mieux, pour bien représenter ce que j’étais, il se pourrait que je me fasse, un jour, statufier : si j’étais un homme pour ma gloire, mon pouvoir, si j’étais une femme : pour ma beauté, ma grâce ! Mais cela changerait quoi si, pour me connaitre, il faudrait lire à son pied, le nom que j’ai porté !
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Illustrations : visuels, scénario et fiction
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Visuels
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Né, mort : deux mots suffisent pour borner
une vie, à défaut de la résumer !
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Deux fleurs, rouge coquelicot, qui se ressemblent
et qui s’attirent en herbes.
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Des personnages naissent et meurent
sous les projecteurs de leurs auteurs !
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juliettebourdier.net/2020/01/21/201-
revision-passe-compose
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Textuels symboliques
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Statue moderne
Symbolique de forme : Auguste Rodin, sculpteur ayant abordé le néobaroque, le symbolisme et le réalisme, est considéré comme l’inventeur de sculpture de la statue moderne. Avec son Monument à Balzac, il expose son manifeste de la modernité en sculpture et provoque un scandale lors de sa présentation publique mais ses disciples Camille Claudel, Antoine Bourdel assureront la transition vers le xxe siècle. Wikipédia Sculpture moderne
Statue
Symbolique de fond : L’hommage féminin s’intègre bien dans les rituels républicains, dont il faut de déceler le rôle public et politique, soit qu’il montre invariablement la femme en sa spécificité genrée, en tant que mère génitrice fort utile à la société, soit annonçant conformément au modèle universel français, la reconnaissance de la femme comme citoyenne à part entière. Rendant compte des valeurs libératrices normatives ayant guidé ces femmes exceptionnelles, l’étude de la représentation, sous formes statues, permet d’évaluer le degré d’objectivation qu’elles ont pu subir, qui a pu les assujettir ! cairn.info/revue-societes-et-representations-2008-2-page-153
Corrélations > Apparaitre,
Liens fond/forme : Rares sont les statues de femmes qui sont des symboles du pouvoir et bien plus de grâces et de désirs comme si leur forme l’emportait sur leur personnalité intérieure mais il n’en restera pas moins qu’elle influe sur notre idée de la beauté de la nature.
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