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Tant que l’on n’a pas frôlé la mort,
On n’a pas l’idée qu’elle viendra.
Lors on est rescapé d’accident,
Soudain, l’on en a conscience.
L’existence humaine n’a pas
De prix comme chacun sait
Mais elle aura un réel coût
Et calculé par l’assurance.
De reprendre goût à la vie
N’a rien à voir avec le coût
Si l’équation, personnelle,
Dépendant de soi ou tout.
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Combien de déprimés, mélancoliques
De gens noyant leur spleen, alcooliques,
De candidats aux suicides, de retenez-moi
N’ont frôlé, vraiment, la mort une seule fois.
Combien de jeunes en moto, trompe-la-mort
Se croient invincibles, éternels, bien à tort
De frôler, vraiment, la mort irréversiblement,
Les a ressuscités, leur a remis le mors aux dents.
Faut craquer avec, crocher dans, croquer la vie,
S’accrocher aux branches afin de ne pas faire le lit
De toute maudite sorcière qui nous promette la fin
De nos misères tout en nous faisant quitter la Terre.
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Nul n’en sait rien, de l’au-delà … nul n’en est revenu,
Ressuscité d’entre les morts, mis à part le Christ Jésus
L’esprit nous réjouit mais… met le corps en souffrance,
En aucun cas, notre mort ne pourra être une délivrance
Car seule espérance dont on profite, est celle de la vie,
Qui nous est donné : cadeau, fardeau lors de naissance,
Goût de vivre s’amplifie en nous, et bien plus, se bonifie
Plus l’on s’approche de la mort plus en incandescence !
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Paradoxe, que d’apprécier la mort, grâce à son contraire :
Espérance de vie lui donne son prix, son envie, par rareté,
De différer le vide d’une immortalité, fauchée, en plein été
Dont la moisson promise pourrait s’avérer extraordinaire.
Extraordinaire : la vie, quand on la bien prise, comprise,
Faite de rencontres subites, inédites, pleines de surprises,
Ce n’est pas l’espoir qui la meut, e t pas plus, ne l’émeut,
Mais, de croire que, c’est une chance, grâce à ses aïeux,
De pouvoir participer à une telle expérience dite unique
Même si sa fin, sa destinée, seront, forcément tragique,
Pour ses proches et les autres, bien plus que * pour soi !
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Or la fin de sa vie ne sera pas la Fin du monde, en soi.
Déprimés et mélancoliques et alcooliques et drogués
Gâchent leur vie, leur seule chance, leur seule veine
Il faut sentir que l’expérience de vie vaut la peine
Et que notre destin, entre nos mains, est pesé.
Je n’en dirai pas plus, je ne dirai plus rien,
Ceux qui l’ont compris, qui l’ont suivi,
Vivront mieux, et vivront bien !
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Extension
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La mort peut être évitée, écartée, reculée par les soins,
Tout autant que frôlée par un réflexe ou une précaution
J’ai failli tomber d’une falaise, l’arbuste m’a sauvé la vie,
J’ai failli mourir d’une attaque, d’une bronchite chronique.
Voilà qui donne un nouveau sens, plus que relatif, au destin,
J’aurais dû être mort et je vis encore comme si de rien n’était,
Je dirais même plus, je reprends, encore plus, de goût à la vie.
Avant elle m’était dû comme si c’était normal de mourir vieux
Maintenant je me sens plus vulnérable mais aussi plus joyeux.
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Comme en évitant l’accident, ma mort, frôlée,
Une imprudence, au bord de falaise, précipice,
Que sais-je encore, au cours de sport, d’activité,
Vie me semble après sous de meilleurs auspices.
«C’est que ce n’était pas ton heure, c’est juste ça»,
Me dit-on quand je raconte l’événement faucheux.
Ce qui veut dire, en somme, que quoique je fasse,
Si cela l’avait été, je n’aurais pas pu l’empêcher.
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1181 – Calligramme
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Tant que l’on n’a pas frôlé la mort,
On n’a pas l’idée qu’elle viendra.
Lors on est rescapé d’accident,
Soudain, l’on en a conscience.
L’existence humaine n’a pas
De prix comme chacun sait
Mais elle aura un réel coût
Et calculé par l’assurance.
De reprendre goût à la vie
N’a rien à voir avec le coût
Si l’équation, personnelle,
Dépendant de soi ou tout.
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Combien de déprimés, mélancoliques
De gens noyant leur spleen, alcooliques,
De candidats aux suicides, de retenez-moi
N’ont frôlé vrai M ment la mort une seule fois.
Combien de jeunes O en moto, trompe-la-mort
Se croient invincibles, R éternels, bien à tort
De frôler vraiment la mort T irréversiblement,
Les a ressuscités, leur a remis * le mors aux dents
Faut craquer avec, crocher dans, F croquer la vie,
S’accrocher aux branches afin de ne R pas faire le lit
De toute maudite sorcière, qui nous pro O mette la fin
De nos misères tout en nous faisant quitter L la Terre.
É
Nul n’en sait rien, de l’au-delà … nul n’en E est revenu,
Ressuscité d’entre les morts, mis à part le * Christ Jésus
L’esprit nous réjouit mais…met le corps V en souffrance,
En aucun cas, notre mort ne pourra être I une délivrance
Car seule espérance dont on profite, est E celle de la vie,
Qui nous est donné : cadeau, fardeau * lors de naissance,
Goût de vivre s’amplifie en nous, et R bien plus, se bonifie
Plus l’on s’approche de la mort E plus en incandescence !
P
Paradoxe, que d’apprécier la R mort, grâce à son contraire :
Espérance de vie lui donne son E prix, son envie, par rareté,
De différer le vide d’une immortalité, N fauchée, en plein été
Dont la moisson promise pourrait s’avé D rer extraordinaire.
Extraordinaire : la vie, quand on la bien * prise, comprise,
Faite de rencontres subites, inédites, pleines G de surprises,
Ce n’est pas l’espoir qui la meut, et pas plus, ne O l’émeut,
Mais, de croire que, c’est une chance, grâce à ses Û aïeux,
De pouvoir participer à une telle expérience dite T unique
Même si sa fin, sa destinée, seront, forcément ! tragique,
Pour ses proches et les autres, bien plus que * pour soi !
.
Or la fin de sa vie ne sera pas la Fin du monde, en soi.
Déprimés et mélancoliques et alcooliques et drogués
Gâchent leur vie, leur seule chance, leur seule veine
Il faut sentir que l’expérience de vie vaut la peine
Et que notre destin, entre nos mains, est pesé.
Je n’en dirai pas plus, je ne dirai plus rien,
Ceux qui l’ont compris, qui l’ont suivi,
Vivront mieux, et vivront bien !
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Bouteille contenant
Un liquide, énergétique
Mais avec quel goût
Et pour quel pain
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(P : forme pleine, = : rimes égales,
Z : le fond s’accorde ici à la forme)
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Le goût est lié aux solides,
Autant qu’aux liquides et gazeux :
Perdre le goût des bonnes choses
Est analogue à celui de vie !
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Symbolique
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L’ancrage du goût
Est confirmé par l’étymologie
En latin, sapere signifiant à la fois
Avoir du goût et savoir, comprendre,
Se connaître en quelque chose
Et le mot nourriture désigne,
Au départ, tout aussi bien
L’allaitement que l’éducation.
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Il semblerait bien que ces deux
Aspects du goût restent toujours liés.
Mais ce serait par l’acte de manger –
Cycle qui va de la faim jusqu’à satiété
Et jusqu’à la digestion et au sommeil
Qui s’ensuit que la nature réclame
Sur nous ses droits.
corinna-coulmas.eu/le-gout
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Fond
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Évocation
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Le goût est lié aux solides,
Autant qu’aux liquides et gazeux :
Perdre le goût des gens, choses
Est analogue à celui du pain de vie !
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Symbolique
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Depuis toujours, le pain joue
Un rôle important dans la vie
Des hommes et a valeur symbolique.
Le pain est le symbole de la nourriture
Et de la vie, et même d’un bonheur divin,
Du bien-être social, bien être individuel.
Depuis la naissance et jusqu’à la mort,
Représentée par une faucheuse à blé
Son absence ou sa pénurie seront
Toujours synonymes de famine,
de détresse et de misère.
painsuisse.ch/blog/mythes-
et-coutumes-autour-du-pain
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Corrélations
Fond/forme
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Il vous faudra reprendre «gout à la vie»
Vous dit-on après l’accident, mélancolie.
De croquer, à pleine dents, dans la vie,
Est autre expression de gout d’énergie
Des métaphores culinaires fleurissent
À propos de vos gouts, de vos appétits.
Il est certain que, d’avoir frôlé la mort,
Ne pourra que vous redonner du gout,
Pour ce qui en manquait auparavant,
En une vie qui vous semble terne, fade
Paradoxalement c’est le gout des autres
Non vos gouts personnels qui dominent.
Il nous faut croire que toute perte du lien
Augmente ou diminue la résilience de vie.
Toujours est-il que vos projets, abondent
Êtes content de voir le maximum de monde !
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Carnet de voyage : mort frôlée
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Scénario
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Une grosse opération chirurgicale à risque et on repart : réassuré !
Un coup de blues après un désespoir amoureux et on repart : gonflé !
Une longue maladie enfantine, une nouvelle vie de combat : décidée.
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