1188 – Ma vie a rencontré un horizon vertical

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Textuels : poème, extensions, fragments

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Textuel poème

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  • Un horizon vertical est un oxymoron, horizon est plat et vertical, haut : horizon un cercle, vertical, une ligne. Et une fois rencontré, inutile de combattre, ni même de se rabattre : rien d’autre que d’abdiquer. C’est pourquoi on l’appelle : mort fulgurante, mort brutale. Ma vie a rencontré soudain un horizon vertical et n’a pas su l’éviter. Cette brisure aujourd’hui / demain a été fatale pour moi en flot de vécu à couler, quand, au bout de mes mains, en veines d’animal entr’aperçu de noyé. Mon sort, des plus incertains hors horizon normal, rendu poids mort, a plongé, en la mort qui ne prévient, qui advient, quand on ne s’attend pas, en faux pas. Plusieurs fois, le cours de la vie vient me titiller jusqu’à ce qu’elle finisse par me terrasser : me lamenter, sur elle, en vain, ne servirait à rien, si elle me parvient aujourd’hui.

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Textuel extensions

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  • La mort brutale et inattendue, comme un coup du sort, la morsure du destin est la pire et la meilleure qui soir, la pire parce qu’elle arrêt la vie de quelqu’un en plein vol, la meilleure parce qu’il n’a pas le temps de souffrir ni de s’en rendre compte. Cela dit, il paraitrait que, comme c’est le cas des suicidés, leur âme n’ayant pas eu le temps de ses préparer à un tel événement, continueraient encore à roder un certain temps sur Terre avant de s’apaiser et de s’en aller…  Dieu sait où ! Un horizon vertical relève par définition non seulement d’une métaphore mais autant d’un oxymore. Soit dit, en passant, on peut dévier ce dernier de son sens premier, coexistence de contraires, par sa phonétique nous donnant «occis » et « mort ». Affreux jeu de mot s’il en est, que vous me pardonnez. Toujours est-il qu’on peut passer de vie à trépas en moins d’une seconde, on n’a pas le temps de dire qu’on est mort qu’on l’est déjà et le seul, le nouvel horizon qu’on a sera le ciel, directement à la verticale, et jusqu’au plus haut des cieux.  Peut-on envier cette façon de partir : certains le souhaite de leur vœu, d’autres le craignent à mort, si je puis dire. « Il s’est éteint doucement dans son lit à cent ans » Un rêve inatteignable que l’on caresse tout en le repoussant. Un horizon vertical ressemble à un mur ou une falaise : quel que soit le choc avec lui, on se sent très mal à l’aise, et il arrive parfois qu’on ne s’en remet pas, qu’on meurt, et l’on vient orner un autre mur qui devient hors d’heure. Mort subite, soudaine, sans préparation ni  anticipation : l’on est monté en chutant, au septième ciel ou vers l’enfer, l’on aura mis fin à ses tourments, pour aller en autre air. Généralement sauf accidents,  la vie s’achève en pente douce, il n’y aura rien qui brutalement vers nul cimetière, nous pousse.  Un horizon sert pour voir loin, et vertical sert pour voir haut, et pour voir les deux, regarder de biais autant dire de travers. Lors on horizon n’ira donc pas jusqu’à l’infini ni même moitié, il s’arrêtera  là où il est destiné à s’arrêter et puis à grimper.

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 Textuel fragments

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  • Une échelle, qui monte au ciel, on pense  au songe  de Jacob, dans la Bible, illustrant bien le pont entre la Terre et les Cieux ! Un horizon, et par définition, ne pourra être qu’horizontal : en direction d’un autre Monde, rien ne l’empêche d’être vertical.  Je change totalement de paradigme, principes, théories, méthodes, valeurs, en passant de la Terre aux lieux Célestes par une échelle dont ne percevrait le bout.  Même si je ne suis pas un ange, je le deviendrai, et par cette même échelle, sur Terre reviendrai. La question est pourquoi faire : apporter message, encore faut-il qu’il soit bien entendu, bien compris. Je peux l’utiliser, de mon vivant pour passer de l’ombre, dans lequel je vis au quotidien et qui me rendrait sombre, à la lumière qui me ferait comprendre bien des… mystères et qui me garderais à jamais en un plein état de… béatitudes.

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Illustrations : visuels, scénario et fiction

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Visuels

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1188 1

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Un horizon longitudinal

se profilait jusque-là devant moi

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1188 2

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mais soudain, ma vie a basculé :

ma tête a cogné à terre

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1188 3

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et j’ai rencontré l’horizon

vertical d’un columbarium !

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Échelle d’arc-en-ciel, en ciel,

qu’enfants rêve de grimper !

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Textuels symboliques

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Échelle

Symbolique de forme : Symbole des rapports entre la terre et le ciel, d’ascension et de communication à double sens et de la hauteur  et la dimension d’un être vu de l’extérieur, et voire  de  la profondeur, vue de l’intérieur, l’arc-en-ciel conduit généralement à l’idée d’échelle et dans la  psychanalyse, l’escalade, l’escalier, l’échelle, tiennent une place importante. En rêve, l’échelle, moyen d’ascension, engendre la peur, l’angoisse ou la joie et la sérénité mais avec cette crainte que l’échelle ne se renverse.

Ciel

Symbolique de fond : « [Jacob] eut  un  songe : voilà qu’une échelle était dressée sur la Terre et que son sommet atteignait le ciel, et des anges de Dieu y montaient et descendaient » (Genèse, 28, 12). Dans la tradition chrétienne, on considère, généralement, qu’un passage  biblique pourrait  contenir une pluralité de sens. Passage sur l’échelle des niveaux de sens lors symboliquement elle représente son âme : la base représenterait la sensation ; le dernier échelon, l’intellect pur ;  les autres échelons   les différents degrés de la contemplation. polymathe.over-blog.com/article-16223748

Corrélations > Horizontal/vertical

Liens fond/forme : En réalité il n’y aura ni échelle verticale, ni échelle horizontale, mais quelque chose entre les deux comme pour le fameux arc-en-ciel, qui monte au  et qui descend du ciel, l’idée, ici, est que nous sommes terriens, et que, brutalement, devenons célestes parce que notre parcours sur  la Terre se serait, et  brusquement, terminée.

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