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La naissance n’est pas sinécure
Ni pour la mère ni pour l’enfant,
Tant l’enfant sortira en criant,
Sa mère, souffrance, puis joie.
.
À l’autre bout, et, vers la fin,
Sont telles, nos souffrances
L’on aspire à délivrance,
Et de mort, envie, on rit
.
Car, si premier souffle
Fait mal au poumon
Le dernier souffle,
Au corps entier.
.
Mourir de rire,
Point encore,
Et, pleurer,
Non mort
Pas sort.
.
Lorsqu’on nait, on pleure,
On ressent parfois douleurs
Alors que tout autour la joie
S’exprime partout à la fois.
.
Lorsque l’on meurt, l’on rit,
On entre dans toute autre vie
Tandis qu’autour, les pleurs,
Font résonnance du malheur.
.
Naissance, à l’endroit, l’envers
Et l’existence, toute apparence,
Disparaissent juste devant vous
Comme avant de devenir nous.
.
Avant, n’est pas après être né,
Après, n’est pas avant d’être né,
De l’inconnu, il faut se contenter,
Tant notre raison n’est pas invitée
Deux passages voire des deux côtés.
.
Un seul voyage nous sera accordé,
Or vrai que, si je n’avais pas existé,
Je n’aurais pas envie de regretter
Alors il faut s’y faire en bon vivant.
.
Raison d’en profiter énormément
Et si possible en nous aimant ou
Sinon la mort nous rendrait fou.
.
Naitre est le début d’angoisse,
Alors que mourir fin de toutes.
De l’innocence ou l’indécence
Quelle est votre préférence !
.
.
Extension
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Lors je nais, je pleure
Et lors je meurs, je rie :
Je parle bien de moi, car
Entourage fait le contraire.
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L’instant où je nais : je crie,
Je n’arrête pas de braire et fort,
Lors prenant mon premier souffle.
.
Lors je meurs, je rie, j’arrête de parler,
Rendant mon dernier souffle.
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Mort de rire, dit une expression qui ne croit
Pas si bien dire que de rire
De la mort finit par la vexer et elle finit par arriver.
On est loin drame, cauchemar
Autant de fantômes, squelettes, autre représentation
De la Mort qui nous punirait.
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Celui qui nait n’aura pas encore conscience de sa vie
Meurt, aura perdu la sienne.
Perdre conscience est une expérience de la mort,
Retrouver, expérience vie.
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Enfant naissant, pleure et crie pour prendre l’air, le bon
Adulte mourant porte le masque du sourire, une fois mort.
On aurait pu voir et croire le contraire : un nouveau-né riant,
Ou un adulte faisant sa mauvaise, et dernière, tête d’enterrement
Lors un masque mortuaire qui rit, est quand même une belle ironie.
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Crier, pleurer à la naissance,
De bonheur, joie, exubérance,
Est de l’ordre reconnaissance !
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Rire, plaisanter, à l’enterrement,
Se souvenant des bons moments,
Est de l’ordre du bon sentiment !
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L’enfant pousse son cri héréditaire
Pour rentrer en son nouvel univers,
Message : me voilà enfin sur Terre !
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Le vieillard se terre dans son silence
Ouvrant toutes portes de l’absence,
Laissant derrière lui, une béance.
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1193 – Calligramme
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La naissance n’est pas sinécure
Ni pour la mère ni pour l’enfant,
Tant l’enfant sortira en criant,
Sa mère, souffrance, puis joie.
À l’autre bout, et, vers la fin,
Sont telles, nos souffrances
L’on aspire à délivrance,
Et de mort, envie, on rit
Car, si premier souffle
Fait mal au poumon
Le dernier souffle,
Au corps entier.
Mourir de rire,
Point encore,
Et, pleurer,
Non mort
Pas sort.
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Lorsqu’on nait, on pleure,
On ressent parfois douleurs
Alors que tout autour la joie
S’exprime O partout à la fois.
Lorsque l’on N meurt, l’on rit,
On entre dans * toute autre vie
Tandis qu’autour, N les pleurs,
Font résonnance du A malheur.
Naissance, à l’endroit I l’envers
Et l’existence, toute T apparence,
Disparaissent juste * devant vous
Comme avant de C devenir nous.
Avant, n’est pas R après être né,
Après, n’est pas I avant d’être né.
De l’inconnu, E il faut se contenter,
Tant notre rai ; son n’est pas invitée
Deux passages M voire des deux côtés.
Un seul voya E ge nous sera accordé,
Or vrai que U si je n’avais pas existé,
Je n’aurais R pas envie de regretter
Alors, il faut T s’y faire en bon vivant :
Raison d’en * profiter énormément
Et si possible R en nous aimant ou
Sinon la mort I nous rendrait fous.
Naitre est le T début d’angoisse,
Alors que mourir : fin de toutes.
De l’innocence ou l’indécence :
Quelle est votre préférence !
.
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Forme
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Réduction
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.Évocation
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Boire un grand verre
D’humour au mort, en bas
Et un petit verre, à l’avenir,
D’alcool pour s’en remettre
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(P : forme pleine, = : rimes égales,
Z : le fond s’accorde ici à la forme)
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Verre et alcool vont bien ensemble
pour marquer la naissance ou mort
à condition de ne pas se noyer dedans
et ainsi la forme remplit et vide le fond
.
On trinque un verre à la santé du mort
Comme on dit parfois !
Et l’on plaisanterait même en sourdine,
Disant qu’il levait bien le sien.
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Symbolique
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Le verre, la coupe, le gobelet, la tasse,
Ne sont en réalité qu’un seul et même
Objet, à quelques variantes près.
Comme nombre de réceptacles,
Symbole des plus féminins,
C’est pourquoi, le verre
Vu en songe figurerait
Une femme jouant un rôle
Qui sera déterminant dans sa vie.
Modifié, source : wikireve.fr/dir/211-verre
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Fond
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Évocation
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On trinque un verre à la santé du mort
Comme on dit parfois !
Et l’on plaisanterait même en sourdine,
Alcoolique, il levait bien le sien.
Symbolique
Pour bon nombre de médecins,
La maladie alcoolique est des
Pires maladies à traiter.
La dépendance alcoolique s’apparente,
En effet, à une spirale infernale de laquelle
Il est difficile de sortir. Par le biais du co-alcoolisme,
L’entourage contribue souvent, sans en avoir conscience,
À maintenir l’alcoolo-dépendant dans son état.
Quand on parle d’alcool et de la dépendance
Qui peut découler de l’abus qui est fait
Des «boissons enivrantes», tirées
Du fruit de la terre et
Du travail des hommes.
Il n’est pas inutile de rappeler
Que la consommation d’alcool,
Si elle existe depuis la nuit des temps,
A longtemps été porteuse d’un sens sacré
Mais qui se serait perdu tout au fil des siècles.
educationsante.be/mieux-comprendre-lalcoolisme
Corrélations
Fond/forme
Il y a des naissances un peu tristounettes
Comme j’ai connu des funérailles joyeuses.
On trinque à la santé nouveau-né : normal !
Si on se saoule à la santé du mort : étrange !
Vous me direz : cela ne les dérangera en rien,
Mais quand même : larmes de joie ou peine !
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Naitre en pleurant, mourir en riant !
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Scénario
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Visage en pleurs d’un enfant qui vient de naitre.
La mort qui rit : cynisme, ironie, ou autre chose ?
Masque de morte, semblant rire, intérieurement !
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