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Le suicide est un acte extrême,
La mort étant la décision suprême,
Prise par les autres et en requiem,
Et bien plus rarement en soi-même.
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Car on laisse son entourage sidéré
Par une incompréhension totale
Même pour certains culpabilisés
Par un manque d’empathie fatale.
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Ne parlons pas courage, lâcheté,
Le suicide est en deçà des mots,
Le suicide est au-delà des maux,
En tous cas, un geste désespéré.
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Douze suicidés sous les trains
Un triste bilan, d’un week-end,
De la Pentecôte, où des apôtres
Douze langues de feu, sur têtes,
Viennent apporter Esprit Saint.
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Langue de feu est autre nature,
Que celle de rail qui tronçonnera,
En deux, toute belle personne,
En plein marasme «no futur»
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Quelle cause à un tel acte,
Acte des plus désespérés !
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Nul ne le sait nul vraiment
Hormis traces de cet impact
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Sur voyageurs tous retardés,
Sur employés émoti-on-nés,
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Et sur médias en amplifiés,
Donnant grains forts, méditer
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Dix mille par an de suicidés,
Une petite ville en éradiquée,
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Sans parler ceux qui se ratent,
Sans parler ceux qu’on rattrape.
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Extension
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J’imagine mal, pour moi, ce scénario
Où je m’allongerais sur les rails et je verrais
Le train approcher de moi à toute vitesse, sans
Possibilité de freiner à temps sans pouvoir me relever,
M’éclipser, tant déjà mort je serais dans ma tête n’espérant
Que plus rien de bien ne peut m’arriver, qu’il faut donc en finir.
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Peut-on parler, d’inconscience ou de courage ou au contraire
De lucidité ou lâcheté ? Ce n’est pas à moi de le déterminer
Mais si chacun dispose de son corps, de sa vie, son âme
Comme il l’entend, son suicide, mis en scène ainsi,
Déchiqueté, porte quelque part atteinte société
Et par là à son empathie et sa responsabilité.
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Il y a plus discret, avec ou sans lettre
D’explication, d’excuse, voire de pardon,
Il y a plus spectaculaire comme l’immolation,
En Place publique, par le feu. Il existe des ouvrages
Qui montrent cent façons de mettre fin à ses jours.
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Et idem il y a cent raisons et aucune de passer
À l’acte et le réussir tant nombre tentatives
«Appel au secours» ou «ratages» seront
Parait-il, dix fois plus nombreuses.
Encore faut-il intervenir à temps
Et avant qu’il ne soit trop tard.
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Suicide sous un train : aucune chance se rater,
Chance de s’éparpiller déchiqueté en morceaux
Et ce ne sera guère mieux en voiture qu’à pied !
Pourquoi en arriver là, sans accident imprévu :
Sans doute parce qu’une pression sur le cerveau
Donne à penser que, la vie, la sienne, est foutue,
Le train et l’auto et le piéton déraillent ensemble.
En outre, une publicité de son suicide est assurée,
D’avantage que s’empoisonner ou se défenestrer.
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De mettre, soi-même, fin à ses jours,
Est événement des plus dramatiques,
Sous un train : dimension médiatique,
Questionne courage, lâcheté, toujours !
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Si vrai qu’un suicide, prenant du temps,
Peut être pire sur le plan psychologique,
L’absence de parole conduit à l’errement
D’en finir avec l’absence de voie oblique
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Sans parler du trauma d’un conducteur
Voyant une forme humaine entre rails
Mais ne pouvant s’arrêter à temps,
Pour empêcher geste désespéré.
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Épilogue
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Tous les suicides … sous des trains,
Sont comme des vies qui déraillent,
Ils ne savent plus où ils veulent aller
N’ont envie aller nulle part : en finir.
***
Mort atroce …. Parce que démembré,
Mort spectaculaire … bien en public,
Mort brutale… en un grand désespoir,
Mort retarde train, suspend le temps !
***
On imagine l’horreur que de voir un train
Arriver en pleine vitesse, ne pas vous rater,
Plus de corps entier pour célébrer son deuil,
Article dans les journaux : à quand le suivant.
***
Douze suicides dans le week-end de la Pentecôte :
Douze vies sous forme de renoncement à toute vie :
Quand d’autres se jettent d’une fenêtre ou d’un pont,
Est-ce bien le plus court chemin pour joindre paradis.
***
L’on aurait beaucoup parlé, écrit, scénarisé les suicides,
Or tous ceux qui en ont été candidats, n’en ont eu cure,
D’autres formes de suicides ratés sont appels au secours,
Mais il ne faut trop crier au loup, au risque de se louper !
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1194 – Calligramme
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D
Le suicide est O un acte extrême,
La mort étant la U décision suprême,
Prise par les aut Z res et en requiem,
Et bien plus rare E ment en soi-même.
Car on laisse son * entourage sidéré
Par une incom S préhension totale
Même pour cer U tains culpabilisés
Par un manque I d’empathie fatale
Ne parlons pas, C courage, lâcheté,
Le suicide est I en deçà des mots
Le suicide est D au-delà de maux,
En tous cas, un É geste désespéré.
Douze suicidés S sous les trains
Un triste bilan, * d’un week-end,
De la Pentecôte, S où des apôtres
Douze langues U de feu, sur têtes,
Viennent appor R ter Esprit Saint.
Langue de feu * est autre nature,
Que celle de rail R qui tronçonnera,
En deux, toute A belle personne,
En plein maras I me «no futur»
L
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Quelle cause .…. W…… à un tel acte,
Acte des plus …… E ..…. déses-pérés !
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Nul ne le sait …… E ..……nul vraiment
Hormis traces …… K ..…. de cet impact
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Sur voyageurs ……. E …..… tous retardés,
Sur employés ……… N …….. émoti-on-nés,
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Et sur médias ………. * ..……… en amplifiés,
Donnant grains …….. B .………. forts, méditer
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Dix mille par an …….. L …………. de suicidés,
Une petite ville ………. A ….…..…. en éradiquée,
N
Sans parler ceux ….….. * ……..…… qui se ratent,
Sans parler ceux ………………….. qu’on rattrape.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une forme de wagon
Roulant …rapidement,
Sur les rails d’un train,
Qui pourrait vous suicider
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(S : forme stylisée, = : rimes égales,
Z : le fond s’accorde ici à la forme)
.
Les rails et le train vont de pair
il n’y a que l’homme qui déraille
quand il veut se jeter dessous
et ainsi fond écrase forme
.
Un train, des rails, danger de mort,
Quasi-certitude :
Qui en réchapperait, lors le corps est
Mutilé, démembré.
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Symbolique
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Train a pris
Dans les dessins
Et les rêves d’enfant,
Tout comme des adultes,
Importance égale à celle cheval
Et de la diligence des siècles passés.
Dans l’expérience et l’analyse des rêves,
Le train s’inscrit parmi symboles d’évolution,
Le train des rêves est l’image de la vie collective,
Du destin qui nous emporte. Arriver en retard,
Manquer le train ou monter dans le train,
À la dernière seconde, autant de rêve
Qui indiquent que nous avons
Laissé passer l’occasion.
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Fond
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Évocation
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Un train, des rails, danger de mort,
Quasi-certitude :
Qui en réchapperait, lors le corps est
Mutilé, démembré.
.
Symbolique
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Indissociables du symbolisme des trains,
Les rails représentent les chemins fixes de la vie.
Ces chemins sont toujours des chemins importants,
Des voies déjà dessinées, tracées ou établies que nous
Devons emprunter à un moment de notre vie. Lors on
Est sur les rails, il est très difficile de s’égarer, s’écarter
De sa route. Quand on s’engage sur des rails, c’est une
Voie sûre que nous prenons, un schéma de vie qui doit
Nous amener à progresser, à avancer dans un sens.
Source : tristan-moir.fr/rails
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Corrélations
Fond/forme
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Se jeter sur les rails pour se faire écraser,
Quelque chose déraille et c’est pas le train
Il s’arrête en serrant, et à mort, les freins
Et je ne vous dirai pas l’état du… suicidé !
Vous êtes bon pour deux heures de retard
Le temps que tout soit contrôlé et dégagé
On ne vous dit rien de cette victimation,
Dont personne ne connait varie raison,
Vous pensez qu’il y a d’autres endroits,
Pour venir finir votre vie, hors d’effroi
D’être disloqué, broyé : chair à pâté,
Avec reste corps difficile à identifier.
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Faire face au choix de son destin ?
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Scénario
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On se doute bien en regardant cette image, qu’il y a eu un drame,
là, un autre suicide, dans une station de Métro, et en pleine ville,
là, c’est une voiture qui s’est faite percutée au passage à niveau !
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