426 – Amour ne serait-il pas fait d’autant de ruses !

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Visuels  scénario

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Je t’implore en te faisant tout un cinéma afin de t’infléchir,

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lors moi, j’impose ma main sur ta tête afin de t’influencer,

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et nos boutons contre nous se transforment en grand cœur.

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Textuel calligramme 

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  • Amour est ruse, amour m’abuse, amour s’use : trio qui fuse. Amour tourment, amour antiroman, amour repliement : trio consternant. Qui dit ruse, dit théâtre, pour paraitre, autrement ; qui dit tourment, dit qu’on ment à l’autre ou à soi-même !  Et si amour est muse, si amour t’amuse, je te sais confuse alors que tu perfuses. L’amour ne serait-il pas fait d’autant de ruses que de tourments ici-bas ou bien ne serait-il pas qu’il…m’abuse ! Je t’ai trouvée confuse, tes yeux ne sont-ils pas des joyaux qui refusent de partager leurs éclats. Maintenant, que tu uses ma patience envers toi, tu inventes ou t’excuses pour tromper mon émoi ! Supposes que je transfuse ma belle semence en toi : belle performance incluse sur toutes prochaines fois ! Si tu demeures recluse, je ne pourrai être ton roi : deviens plutôt ma muse, je ne peux vivre, sans toi. Mais, si cela ne t’amuse de m’aimer dans tes bras, deviens donc ma méduse, ta tête me repoussera. Dès lors, si je ne m’abuse, l’amour ne serait-il pas fait d’autant de ruses que de tourments ici-bas. Souffrir, pour n’être pas aimer, et de plus en plus, me fera choisir une ruse pour que tu fasses un choix. Tu me supplieras : « Ne m’abandonne pas, trop de tourments, je ressens, si l’amour fout le camp. »

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Textuel extension

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  • Les animaux n’utilisent-ils pas eux-mêmes des ruses pour parvenir à séduire et conquérir leurs partenaires et cela fonctionne dans la grande majorité des cas : les bijoux, les cadeaux, les fleurs, les mots d’amour… ne font-ils pas les mêmes choses chez les humains ? On peut tout autant utiliser des stratagèmes de ruses pour s’en éloigner, telles qu’oublier un anniversaire, choisir un cadeau horrible ou que sais-je encore. Tout ce que l’on dit, ou fait, peut être interprétée ou non, comme sincère ou trompeur. La ruse fait partie intégrante de la séduction, de la conquête et fonctionne un peu comme un effet « placebo » : même si on la devine, si on la connait, ça marche encore, à moins que l’on est assez, qu’on en soit saturé, distancié : « Je te vois venir, toi, avec tes gros sabots, tu crois m’avoir par la ruse mais la corde est usée.»  Ne pas en abuser : dont acte ! Ne pas en être prisonnier : contre-acte ! Ne pas, non plus ; le nier : détr-acte !  Intelligent, habile, rusé, sont des qualificatifs appliqués à l’humain ? Ils ne lui sont pas entièrement propres : seulement appliqués à tout ! C’est ce qui le distingue de la gent animale, et le rend, parfois, pervers ! Implorer et imposer en même temps peuvent constituer un bel oxymoron. Infléchir, ou influencer, pour arriver à ses fins, et ce de manière détournée. Est-ce que sait faire de mieux, un lobbyiste, un politicien mais un amoureux serait plus vite démuni dès qu’il est sous emprise totalitaire de son émotion.  Il n’y a aucune raison pour que la ruse n’ait pas un droit de cité dans l’amour au début, on peut croire qu’elle amuse, à la fin, belle sincérité pour toujours. La ruse n’est pas mensonge : séduction ; la ruse n’est pas un songe en réduction ; la ruse est un moyen de fendre l’armure plus que d’user de la déclaration la plus pure. Qu’on choisisse être un renard ou serpent, d’une flatterie prometteuse vous séduisant,  comme paon faisant roue : impressionnant, mais promettre n’est pas donner… juste attirant ! On parle aussi de ruse à propos de l’humour, jeux de mots, d’esprit, font rire : intéressant. La peur de s’ennuyer est un critère sélectionnant, pas trop quand-même : à voir au jour le jour. La poésie aussi est une ruse, élixir ou poison, elle sait réveiller l’âme, déclencher tentation, amour n’est pas son apanage, juste sa muse : elle ne la trompe pas, juste avec elle, s’amuse.

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Textuel épilogue

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  • On sait l’homme intelligent, rusé, malin, il empruntera tous moyens pour ses fins, il est un concentré de types de séduction, il usera tour à tour d’émotions et raisons.  Mais il sera loin d’être le seul, à produire : combien d’animaux en usent, en abusent, pour se nourrir, séduire, et se reproduire, la liste serait longue si les langues fusent. La lutte pour s’affirmer et pour s’enrichir, nécessite un minimum de ruse, stratégie : il ne tient qu’à vous de vous laisser duper, évitez toutes les fake-news, les arnaques. En matière d’amitié, d’amour, de relation, il en est de même, cultivez votre intuition : le regard délivre vraie, fausse information, ce n’est pas la ruse qui compte : l’intention. Le renard et le serpent seront animaux rusés, le renard est de nature des plus ambivalent, il a peur de tout mais est prêt à vous guider, une opportunité et proie dévorée par serpent. En tous les cas il s’agit de tromper, mystifier et c’est d’autant facile si l’on sait bien flatter mais l’on se tromperait, des fois, soi-même, quand on pousse son avantage à l’extrême. Toujours est-il que séduction et amour, divergent s’ils sont basés sur mensonge, débouchent sur comparaison, jalousie : quoiqu’il en soit, le ver est dans le fruit.

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Textuels symboliques 

 

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Renard

  • Symbolique de forme : « Indépendant mais satisfait de l’être ; actif, inventif mais en même temps …  destructeur ; audacieux mais craintif ; inquiet, rusé et pourtant désinvolte, il incarne les contradictions inhérentes À la nature humaine » (grip 52). Tout ce qui peut symboliser le renard, compère d’innombrables mythes, traditions et contes de par le monde, peut être développé à partir de ce portrait. Ambivalence de maître goupil. Guide des âmes dans la tradition celtique.

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Serpent

  • Symbolique de fond : Ruse serpent est forme d’intelligence qui mêle tactique avec esprit de finesse. Difficile à définir, elle se présente partout dans l’esprit  du stratège, ou, du chasseur, du bricoleur, avec une intelligence pratique du navigateur, du vannier, et du charpentier, du bûcheron, habileté du politique et du médecin. Pour chacun de ceux-là, la ruse consiste à traquer la circonstance favorable, et, sinon voire, à la créer. Modifié, source : Revue Sciences humaines

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Corrélations > Serpents, félinshumains, croyance, flatterie

  • Liens fond/forme : La ruse est attribuée à d’autres animaux que vipère. Elle est même vantée chez le renard et le chat, félins, y compris pour séduire, à jamais, futures partenaires mais chez les humains, c’est parfois plus compliqué. «Arrête, je te vois venir, ne joues pas au plus malin» Un serpent emblème de manipulation, ruse  rime  parfaitement  avec abuse : c’est un stratagème qui jamais ne s’use, n’étant fait que de croyance, non raison, tant et si bien que forme au fond  se confondent avec toute flatterie  ou toute exagération. Participant à toute tentative de séduction, le « parler vrai » authentique et sincère, n’est parfois autre que mensonge de misère. Il n’y a pas de ruses en poésie, il ne s’agit pas de tromper le lecteur, qu’il soit ami, ennemi, de lui suggérer d’autres visions, les siennes, et qu’il infère ou entrevoit entre les lignes.

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