.
Originaux : poème, extensions, fragments
.
Poème
.
Pointe Espagne Finisterre,
Jumelle Camaret, Bretagne.
Pointe de France en Finistère,
Abrite, dans sa baie, intérieure,
Petit port de pêche et plaisance,
Où trentaine de voiliers mouillés,
Égaieront tous les plans d’eaux,
Entourés par une colline boisée.
Avec dix éoliennes, tout là-haut,
Des maisons collées, près du port
Ocre, blanc, jaune, bien colorées.
Bateaux, bleu, jaune, de pêcheurs
Passent avec sept marins à bord,
En rasant notre ponton visiteur :
Ils sont chez eux : les rois du port.
Langue, mise à part, Camariñas,
Camaret, marin, n’a pas changé.
Les ports restent tous, uniques
Comme les abris sont marins,
Ils sont solidaires, éclairent
À la fois la terre et la mer.
.
Souvent à contre-courant de terriens,
Ils pêchent, en océan, flot de lumières,
Et reviennent au petit matin, les filets,
Plein de poissons ou pleins de misères.
Réserves se raréfient et marin, s’épuise,
Pêche désormais avec un goût plus amer.
C’est un comble, face à nombre réservoirs
Immenses, inépuisables, poissons, océans.
Un équilibre se rompt dans une chaîne
Qui casse un maillon, devenu manquant,
Entrainant, avec lui, en chutes en abysses,
Nombreuses espèces, devenues orphelines,
Qu’il faut songer à sauvegarder, renouveler
Dans des parcs, des fermes, dites… marines.
.
Nuées de goélands en bandes ou sarabandes,
Volent tout autour de nous et des bateaux.
On n’entend guère plus qu’eux, lors gueulant
Sur les marins, à quai, pour nettoyer les filets
Sachant qu’ils se gavent de tout ce qui traine
Voire qu’on leur jette, comme à des affamés,
Avant de retourner se percher sur mâts et toits
Pour mieux avaler, voire digérer, les morceaux.
.
Et dès lors que midi arrive, sonne : plus un bruit,
C’est magique toutes les activités se sont arrêtées.
Il faut dire aussi que le soleil chauffe, brule si fort,
Qu’il évapore de l’humidité en cumulus cotonneux.
Aucun bateau pèche, plaisance, ne rentre ni ne sort
Du port, béni soit pour nous, telle pause-déjeuner
Et qui durerait, parfois, presque jusqu’à seize heures
Nous gratifiant d’une longue sieste pour bienheureux.
.
Extensions
.
Ce soir, nous irons manger la «paella-maison»
Chez Maria Carmen, la meilleure de Camariñas.
Nos ventres sont partants pour une telle incursion
Culinaire, passage rituel, d’accueil, bienveillant.
La nuit, au café, la vie bat son plein jusqu’à
Une heure du matin … une heure à laquelle,
L’esprit vidé de tous grains et … chagrins,
Nous rentrons enfin dans une couchette
Pour dormir aussi bien que mouettes.
.
D’un port à l’autre, petit ou grand,
Tous se ressemblent ou … presque
Bien qu’il y ait de quoi, en faire de
Certains, une véritable… fresque.
Et puis il y a les ports qu’on aime,
Qui nous attire, et qui nous désire
Qui ne seront autres que des abris,
Des lieux de passage, lieux de repos
Les services tels douches, marchés,
Les restaurants, comptent beaucoup,
Ainsi que l’animation sur les pontons,
Sur le quai des pécheurs, tout autant
Camarinas en est l’exemple vivant
Comme Perros ou Trébeurden.
.
Une arrivée dans un port inconnu
Suscite bon nombre d’interrogations :
Comment l’aborder, accoster au ponton,
Y aurait-il de la place, voire en double file,
Ou faudra-t-il allez mouiller en l’avant-port
.
Figurez-vous qu’après bonne semaine de croisière,
Les premières envies, considérés comme nécessités
Sont de se laver, vider les poubelles, tout nettoyer
Poser le pied sur terre, demande à se réadapter !
.
Et puis, il y a les contacts, si ce n’est rencontres
Entre voisin de bateaux, on se raconte la météo
Puis on narre les quelques péripéties ou ennuis
Et l’on finit par boire un verre, apéro ou restau.
.
Nombre de ports disposent d’un phare à l’entrée
Durant la nuit, son pinceau circulaire vous éclaire
Il sert comme vigile tant sur la mer que sur la terre
Il sert autant à vous guidez, que rassurer, protéger !
.
Certain ports sont mixtes : superbe marina d’un côté,
Nombreux bateaux de pêches, accostés long de quais,
Une nuée d’oiseaux marins rodent autour des derniers,
Attendent qu’on fasse le tri de marée avant de plonger.
.
Première halte, en havre de paix, qu’est port Camarinas
Nous a fait un bien immense après le golfe de Gascogne :
Golfe qui porte bien son nom, tant il bouge et qu’il cogne,
Avons été rincé durant les trois jours avant notre arrivée.
.
Fragments
.
Trois jours, H/24, au petit matin
Du quatrième, port et repos en vue,
On reste fatigués, tant physiquement
Que nerveusement lors sommeil agité.
.
Camarinas est avant tout port de pêche
Galicien, du côté de sa pointe espagnole,
Des voiliers y résident et peu y transitent,
Mais il y a de bonnes douches et services.
.
Bout de ponton, l’on observe les pêcheurs,
Revenir du large puis frôler notre bateau.
Le poisson se fait rare, s’éloigne des côtes,
Les goélands sont nombreux et affamés.
.
Le soleil, en canicule, est au rendez-vous,
Notre voilier, en aluminium, surchauffe :
On vote pour une douche et bière au bar,
Fraicheur extérieure, intérieure nous va.
.
Le phare nous éclairera de son faisceau
En revenant de manger paella restau.
Rendu automatique, plus de gardien.
Au-dessus, l’antenne relais, s’y tient.
.
Chacun sait : port est havre de paix,
Camarinas en est des plus protégés :
Vent, la nuit ne viendrait perturber
Nos rêves de croisières, d’aventures.
.
Au final, nous serons restés un jour
De plus que prévu : le temps de visite
De la ville, des environs et de la baie,
Temps de remettre sa tête à l’endroit.
.
Repartons dès le petit matin brumeux,
Presque même temps que les pêcheurs,
Continuons vers large et puis longeons
La côte, direction plein sud : Lisbonne.
.
Partir puis repartir : partir à l’aventure,
La mer nous attend, nous quittons terre :
La liberté, pour marin, reste sacrée et pure,
Elle adoucit ses contraintes avec ses misères.
.
Graphiques : calligramme, forme et fond
.
Calligramme
.
Pointe Espagne Finisterre,
Jumelle Camaret, Bretagne.
Pointe de France en Finistère,
Abrite, dans sa baie, intérieure,
Un petit port de pêche et de plaisance.
Où une trentaine de voiliers, mouillés,
Égaieront tous les plans d’eaux,
Entourés par une colline boisée.
Avec dix éoliennes, tout là-haut,
Des maisons collées près du port
Ocre, blanc, jaune, bien colorées,
Bateaux, bleu, jaune de pêcheurs
Passent avec sept marins à bord,
En rasant notre ponton visiteur :
Ils sont chez eux les rois du port.
Langue, mise à part, Camariñas,
Camaret : marin, n’a pas changé.
Les ports sont uniques comme les abris sont marins
Ils sont solidaires et éclairent entre la terre et la mer
Souvent à contre-courant des terriens,
Ils pêchent, en océan, flot de lumières,
Et reviennent au petit matin, les filets,
Plein de poissons ou pleins de misères.
Réserves se raréfient et marin, s’épuise,
Il pêche désormais avec C goût amer.
C’est un comble face aux A réservoirs
Inépuisables, immenses M des océans.
Un équilibre se rompt en A chaîne qui
Casse un maillon, rendu R manquant,
Entrainent, en des chutes I en abysse,
Ses nombreuses espèces N orphelines,
Qu’il faut sauvegarder A renouveler,
En parcs, ou en fermes S ma-ri-nes
Nuées de goélands en * sarabandes,
Volent tout autour P des bateaux.
On n’entend plus R qu’eux gueulant
Sur les marins, E nettoyant les filets
Lors ils se ga M vent de ce qui traine
Ou qu’on leur I jette, comme affamés
Avant de se È percher sur mâts et toits
Pour avaler, R ou digérer, les morceaux.
Dès lors que E midi arrive :plus un bruit.
C’est magique * activités se sont arrêtées.
Faut dire, soleil H chauffe et brule, si fort,
Qu’il évapore A cumulus cotonneux.
Aucun bateau, L ne rentre, ni ne sort,
Du port, béni T soit pause déjeuner
Qui dure jusqu’ E à seize heures :
En longue sieste pour bienheureux.
.
Forme
.
.
Évocation
.
Une tour, ou un donjon,
Une salière, une poivrière,
Un phare de signalisation,
.
.
Un phare, et souvent de type balise,
Est présent à l’entrée de chaque port
Afin d’assure un bon, et vrai, repère,
Pour marin, de jour comme de nuit.
.
Symbolique
.
Aujourd’hui,
Avec la technologie
(GPS, électronique de bord),
Les grands phares d’atterrissage
Ne sont plus indispensables.
Utilisés pour situer la terre
Il y a encore quelques années,
Ils ont aujourd’hui plutôt une fonction
Patrimoniale mais servent, également,
De support antennes-relais pour
Les réseaux de communications
Maritimes, civils ou de défense,
Notamment des centres régionaux
Opérationnels pour la surveillance
Et les sauvetages, appelés CROSS.
Une halte dans un port sera toujours la bienvenue,
Surtout après cinq, sept jours ou plus de navigation
Prendre une bonne douche, se ravitailler, se reposer
Sans parler laver vêtements, parler aux gens locaux.
Inspiré de : bateaux.com/article/22391/un-phare-c-quoi
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Port abrite petits et grands bateaux,
Son feu le signalera lors nuits sans Lune
Tel abri est le bienvenu après jours en mer
Histoire de se doucher, reposer, récupérer.
.
Symbolique
.
Un port peut remplir plusieurs fonctions,
Mais doit avant tout permettre d’abriter
Les navires et en particulier pendant
Toute opération de chargement
Tout autant de déchargement.
Il facilite aussi les opérations
De ravitaillement de réparation.
Il est un lieu de séjour durable.
L’opposé du moui llage ou havre
Consistant en une rade, protégée
Des vents dominants et des vagues
Par la terre, un port res tera protégé
Par une ou plusieurs digues ou môles.
Modifié et mis en forme, de source Wikipédia
.
.
Fond/forme
.
Qui dit port et marina, dit douche, café, restaurant,
Ce n’est pas tant qu’on ait bien soif ni même faim,
Car sur notre voiler, il y aura de quoi se sustenter
Mais bien plutôt envie de changement de cadre
Sinon d’atmosphère, voire de service à table.
.
Puis c’est marquer, d’une pierre, l’arrivée,
Surtout après une semaine passée en mer
Et la compagnie, le sourire de la serveuse,
Avec petit alcool, local, bien frappé… dosé.
.
Un chenal d’entrée, signalé par des bouées,
Parfois, par un phare, qui en indique le môle
À viser, ou à contourner, au dernier moment,
Avant d’amarrer au ponton visiteur ou place
De ports réservés, si on est attendu, où résident
Si tous phares sont, évidemment, tous différents,
Leurs feux indiqueront : où l’on est, et où l’on va !
.