04 – Camariñas : première halte

Textuels et illustrations >>

.

Originaux : poème,  extensions, fragments 

.

Poème

.

Pointe Espagne Finisterre,

Jumelle Camaret, Bretagne.

Pointe de France en Finistère,

Abrite, dans sa baie, intérieure,

Petit port de pêche  et plaisance,

Où trentaine de voiliers mouillés,

Égaieront  tous  les  plans  d’eaux,

Entourés  par  une  colline  boisée.

Avec   dix  éoliennes, tout  là-haut,

Des maisons  collées, près  du port

Ocre, blanc,  jaune,  bien  colorées.

Bateaux, bleu, jaune, de  pêcheurs

Passent  avec sept marins  à bord,

En rasant  notre ponton  visiteur :

Ils sont chez eux : les rois du port.

Langue, mise à part,  Camariñas,

Camaret, marin, n’a pas changé.

Les ports  restent tous, uniques

Comme les abris sont marins,

Ils sont solidaires,  éclairent

À la fois la terre et la mer.

.

Souvent à contre-courant de terriens,

Ils pêchent, en océan, flot de lumières,

Et reviennent  au petit matin, les filets,

Plein de poissons  ou  pleins de misères.

Réserves se raréfient  et marin, s’épuise,

Pêche désormais avec un goût plus amer.

C’est un comble, face à nombre réservoirs

Immenses, inépuisables, poissons, océans.

Un  équilibre  se  rompt   dans  une chaîne

Qui casse  un  maillon,  devenu  manquant,

Entrainant, avec lui, en chutes  en  abysses,

Nombreuses espèces, devenues  orphelines,

Qu’il  faut songer à sauvegarder, renouveler

Dans des parcs, des fermes, dites… marines.

.

Nuées de goélands en bandes ou sarabandes,

Volent tout autour  de nous  et des   bateaux.

On n’entend guère plus qu’eux,  lors gueulant

Sur les marins, à quai, pour nettoyer les filets

Sachant  qu’ils se gavent  de tout ce qui traine

Voire qu’on leur  jette,  comme à des  affamés,

Avant de retourner se percher sur mâts et toits

Pour mieux avaler, voire  digérer, les morceaux.

.

Et dès lors que midi arrive, sonne : plus un bruit,

C’est magique toutes les activités se sont arrêtées.

Il faut dire aussi que le soleil chauffe, brule si fort,

Qu’il évapore de l’humidité en cumulus cotonneux.

Aucun bateau pèche, plaisance, ne rentre ni ne sort

Du port,  béni  soit  pour nous,  telle pause-déjeuner

Et qui durerait, parfois, presque jusqu’à seize heures

Nous gratifiant d’une longue sieste pour bienheureux.

.

Extensions

.

Ce soir, nous irons manger la «paella-maison»

Chez Maria Carmen, la meilleure de Camariñas.

Nos ventres sont partants pour une telle incursion

Culinaire,  passage rituel, d’accueil, bienveillant.

La nuit, au  café, la vie  bat  son plein  jusqu’à

Une heure du matin … une heure à laquelle,

L’esprit vidé de tous grains et … chagrins,

Nous rentrons enfin dans une couchette

Pour dormir aussi bien que mouettes.

.

D’un port à l’autre, petit  ou  grand,

Tous se ressemblent  ou … presque

Bien qu’il y ait de quoi, en faire de

Certains, une véritable…  fresque.

Et puis il y a les ports qu’on aime,

Qui nous attire, et qui nous désire

Qui ne seront autres que des abris,

Des lieux de passage, lieux de repos

Les services  tels  douches,  marchés,

Les restaurants, comptent beaucoup,

Ainsi que l’animation sur les pontons,

Sur le quai des pécheurs, tout autant

Camarinas en est  l’exemple vivant

Comme  Perros ou Trébeurden.

.

Une arrivée dans un port inconnu

Suscite bon nombre d’interrogations :

Comment  l’aborder, accoster au ponton,

Y aurait-il de la place, voire en double file,

Ou faudra-t-il allez mouiller en l’avant-port

.

Figurez-vous qu’après bonne  semaine de croisière,

Les premières envies, considérés comme nécessités

Sont de se laver, vider les poubelles, tout nettoyer

Poser le pied sur terre, demande à se réadapter !

.

Et puis, il y a les contacts, si ce n’est rencontres

Entre voisin de bateaux, on se raconte la météo

Puis on narre les quelques péripéties ou ennuis

Et l’on finit par boire un verre, apéro ou restau.

.

Nombre de ports disposent d’un phare à l’entrée

Durant la nuit, son pinceau circulaire vous éclaire

Il sert comme vigile tant sur la mer que sur la terre

Il sert autant à vous guidez, que rassurer, protéger !

.

Certain ports sont mixtes : superbe marina d’un côté,

Nombreux bateaux de pêches, accostés  long de quais,

Une nuée d’oiseaux marins rodent autour des derniers,

Attendent qu’on fasse le tri de marée avant de plonger.

.

Première halte, en havre de paix, qu’est port Camarinas

Nous a fait un bien immense après le golfe de Gascogne :

Golfe qui porte bien son nom, tant il bouge et qu’il cogne,

Avons été rincé durant les trois jours avant notre arrivée.

.

Fragments

 .

Trois jours, H/24, au petit matin

Du quatrième, port et repos en vue,

On reste fatigués, tant physiquement

Que nerveusement lors sommeil agité.

.

Camarinas est avant tout port de pêche

Galicien, du côté de sa pointe espagnole,

Des voiliers y résident et peu y transitent,

Mais il y a de bonnes douches et services.

.

Bout de ponton, l’on observe les pêcheurs,

Revenir du large puis frôler  notre bateau.

Le poisson se fait rare, s’éloigne des côtes,

Les goélands  sont nombreux  et  affamés.

.

Le soleil, en canicule, est  au rendez-vous,

Notre voilier, en aluminium, surchauffe :

On vote pour une douche et bière au bar,

Fraicheur extérieure, intérieure nous va.

.

Le phare nous éclairera de son faisceau

En revenant de manger   paella restau.

Rendu automatique, plus de gardien.

Au-dessus, l’antenne relais, s’y tient.

.

Chacun sait : port est havre de paix,

Camarinas en est des plus protégés :

Vent, la nuit  ne viendrait perturber

Nos rêves de croisières, d’aventures.

.

Au final, nous  serons  restés  un jour

De plus que prévu : le temps de visite

De la ville, des environs  et de la baie,

Temps de remettre sa tête  à l’endroit.

.

Repartons dès le petit matin brumeux,

Presque même temps que les pêcheurs,

Continuons vers large  et puis longeons

La côte, direction  plein sud : Lisbonne.

.

Partir puis repartir : partir  à  l’aventure,

La mer nous attend,  nous quittons terre :

La liberté, pour marin, reste sacrée et pure,

Elle adoucit ses contraintes avec ses misères.

.

Graphiques : calligramme, forme et fond 

.

 Calligramme

.  

Pointe Espagne Finisterre,

Jumelle Camaret, Bretagne.

Pointe de France en Finistère,

Abrite, dans sa baie, intérieure,

Un petit port de pêche et de plaisance.

Où une trentaine de voiliers, mouillés,

Égaieront  tous les plans d’eaux,

Entourés par une colline boisée.

Avec dix éoliennes, tout là-haut,

Des maisons collées près du port

Ocre, blanc, jaune, bien colorées,

Bateaux, bleu, jaune de pêcheurs

Passent avec sept marins à bord,

En rasant notre ponton visiteur :

Ils sont chez eux les rois du port.

Langue, mise à part, Camariñas,

Camaret : marin, n’a pas changé.

Les ports sont uniques comme les abris sont marins

Ils sont solidaires et éclairent entre la terre et la mer

Souvent à contre-courant des terriens,

Ils pêchent, en océan, flot de lumières,

Et reviennent au petit matin, les filets,

Plein de poissons  ou pleins de misères.

Réserves se raréfient  et marin, s’épuise,

Il pêche désormais avec    C    goût amer.

C’est un comble face aux   A      réservoirs

Inépuisables, immenses     M des  océans.

Un équilibre se rompt en    A    chaîne qui

Casse un maillon, rendu      R    manquant,

Entrainent, en des  chutes   I      en abysse,

Ses nombreuses espèces     N    orphelines,

Qu’il  faut  sauvegarder       A     renouveler,

En parcs,  ou en fermes      S        ma-ri-nes 

Nuées de goélands en      *         sarabandes,

Volent tout autour        P         des   bateaux.

On n’entend plus      R           qu’eux gueulant

Sur les marins,      E           nettoyant les filets 

Lors ils se ga     M            vent de ce qui traine

Ou qu’on leur   I             jette,  comme  affamés

Avant de se       È          percher sur mâts et toits

Pour avaler,       R        ou digérer,  les morceaux.

Dès lors que        E        midi arrive :plus un bruit.

C’est magique       *         activités se sont arrêtées.

Faut dire, soleil       H           chauffe et brule, si fort,

Qu’il évapore              A               cumulus  cotonneux.

Aucun bateau,              L               ne rentre, ni ne sort,

Du port, béni                  T                 soit pause déjeuner

Qui dure jusqu’                E                         à seize heures :

En longue sieste                                      pour bienheureux.

.

Forme

.

.

Évocation

.

Une tour, ou  un donjon,

Une salière, une poivrière,

Un  phare de signalisation,

.

 .

Un phare, et  souvent de type balise,

Est présent à l’entrée de chaque port

Afin d’assure un bon, et vrai, repère,

Pour marin, de jour comme de nuit.

.

Symbolique 

Aujourd’hui,

Avec la technologie

(GPS, électronique de bord),

Les grands phares d’atterrissage

Ne sont plus indispensables.

Utilisés  pour  situer  la terre

Il y a encore quelques années,

Ils ont aujourd’hui plutôt une fonction

Patrimoniale mais servent, également,

De support antennes-relais pour

Les  réseaux  de  communications

Maritimes,  civils  ou  de  défense,

Notamment des centres régionaux

Opérationnels pour la surveillance

Et les sauvetages,  appelés  CROSS.

Une halte dans un port sera toujours la bienvenue,

Surtout après cinq, sept jours ou plus de navigation

Prendre une bonne douche, se ravitailler, se reposer

Sans parler laver vêtements, parler aux gens locaux.

Inspiré de : bateaux.com/article/22391/un-phare-c-quoi

.

.

Fond

.

Évocation

.

.

Port abrite petits et grands bateaux,

Son feu le signalera lors nuits sans Lune

Tel abri est le bienvenu après jours en mer

Histoire de se doucher, reposer, récupérer.

.

Symbolique  

 .

Un port peut remplir plusieurs fonctions,

Mais doit avant tout     permettre d’abriter

Les navires et en               particulier pendant

Toute opération                           de chargement

Tout autant de                               déchargement.

Il facilite aussi                                  les opérations

De ravitaillement                           de réparation.

Il est  un  lieu  de                           séjour durable.

L’opposé du moui                        llage ou havre

Consistant en une                     rade, protégée

Des vents dominants              et des vagues

Par la terre, un port res         tera protégé

Par une ou plusieurs digues     ou môles.

Modifié  et  mis  en  forme, de source  Wikipédia

 .

.

 Fond/forme 

 .

Qui dit port et marina, dit douche, café, restaurant,

Ce n’est pas tant qu’on ait bien soif  ni même faim,

Car sur notre voiler, il y aura de quoi se sustenter

Mais bien plutôt envie de changement de cadre

Sinon d’atmosphère, voire de service à table.

 .

Puis c’est marquer, d’une pierre, l’arrivée,

Surtout après une semaine passée en mer

Et la compagnie, le sourire de la serveuse,

Avec petit alcool, local, bien frappé… dosé.

 .

Un chenal d’entrée, signalé  par  des bouées,

Parfois, par un phare, qui en indique le môle

À viser, ou à contourner, au dernier moment,

Avant  d’amarrer  au ponton visiteur  ou place

De ports réservés, si on est attendu, où résident

Si tous phares sont, évidemment, tous différents,

 Leurs feux  indiqueront : où l’on est, et où l’on va !

 .

Textuels et illustrations  >>

 


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *