813 – Ecole : sujet sans fin d’inégalités

Textuels et illustrations   >>

.

Originaux : poème,  extensions, fragments 

.

Poème

.

École n’est point passage obligé :

Devoir citoyens, États, enfants.

.

L’école servirait à créer

Ou rattraper, des inégalités :

Certains en gardent le souvenir,

De réussite ; autres, d’échec :

Rejet complet, on la récuse.

.

Mais si de tous maux, on l’accuse,

Que serions-nous, sans elle, dictature :

Comble est école censée faire apprendre,

N’apprend pas, elle-même, ne s’adapte,

Alors l’élève découvrira, à l’extérieur,

Des méthodes, pour lui, meilleures.

.

L’école, la famille puis la société,

Dans ce triangle, infernal, on y met,

Tous ses espoirs, avec ses désillusions :

.

Quelle famille ne souhaite pas qu’enfant

Réussisse à s’y  épanouir en fixant bien

Son attention pour mieux apprendre !

.

Quelle école ne souhaite pas qu’enfants

S’appliquent à écouter, suivre le maitre

Puis à bien faire les devoirs prescrits,

Soit seuls à la maison, soit aidés !

.

Quel État n’attend pas que la force

D’éducation et de formation qu’elle engage,

Ne transforme un pays, l’adapte, pour le rendre

À la fois, plus compétitif sur le plan  économique,

Plus social et communautaire  sur le plan humain.

.

La réalité est tout autre parce que dans les faits,

Il y a les bons  parents, et il y a les bonnes écoles

Et il y a les bonnes aides, justes, données par État,

Or l’école demeure, souvent, lieu de vie déconnecté

De la réalité quotidienne, sociale, voire économique.

.

Un État dans l’État qu’il faut protéger dans une bulle,

Où l’on prépare les esprits  aux fonctions  de demain,

D’où un affrontement permanent  entre le Ministère,

Les syndicats et les associations des parents d’élèves,

Les professeurs, le rectorat,  chefs d’établissements.

.

L’école est sujet sans aucune fin sur les inégalités

Et aussi  un lieu  de passage  qu’il faut franchir,

Au fil d’années pour s’en débarrasser, passer

À autre chose plus en lien avec le monde,

La société  activité ou même le rêve. 

.

École se doit d’être passage obligé :

Devoir citoyens, États, enfants.

.

Extensions

.

Ainsi, les bons élèves sont ceux qui sont attentifs

Et qui se font, en plus, aidés par un cours particulier.

L’école reste ce lieu de vie déconnectée de la réalité

Quotidienne, sociale, économique du pays,

Un État dans l’État, qu’il faut protéger

Comme une bulle où l’on prépare

Les esprits aux fonctions de demain.

D’où des affrontements entre le Ministère,

Syndicats, les associations de parents et d’élèves,

Professeurs, rectorat, chefs d’établissements.

C’est une guerre d’influence permanente

Pour conserver ses privilèges ou la paix.

Lieu d’apprentissage de démocratie

Si les règles du jeu ne sont pas faussées :

On en parle beaucoup plus qu’on agit et ainsi

Réformes annuelles ne servent pas à grand-chose.

.

L’école, on y est tous, passé, on en a tous besoin

On en reste marqué comme trappe ou tremplin.

On veut, tous,  la réformer,  l’adapter,  la sauver,

Comme le socle de démocratie, d’égalité chance.

Si l’école est une vie,  la vie sera une école aussi :

Tout ne s’arrête, ne dépend du système scolaire :

Apprentissage est permanent, adaptation autant

Aussi on s’y colle, ou reste sur le bord du chemin.

L’inégalité consiste parfois à aimer ou pas l’école.

.

L’école publique est, en principe, faite pour

Réduire les inégalités, quelles qu’elles soient

Non pour les reproduire, en créer d’avantage

Sa mission échoue, par moment, par endroit,

Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain :

L’égalité des chances reste mission impossible

Mais rien n’empêche pour autant de renoncer.

.

La connaissance, la réflexion, le questionnement

S’acquiert lentement, méthodiquement, surement

On dit qu’elle se construit, solidifie, pierre par pierre,

Apprendre à apprendre, mieux qu’apprendre bêtement

Et on passerait mieux d’un métier à l’autre par transfert,

Avec des connaissances de bases  et méthodes communes,

Trois actes, apprendre, concourir  et se former toute la vie.

.

Pour certains, tout se joue ou presque dès la petite enfance,

Lors pour d’autres rien n’est joué quand on obtient diplôme

En réalité l’école n’est autre qu’un code de conduite réussi

Après, il reste à apprendre  à conduire  ses engagements

Si l’on ne sait pas bien lire, écrire, rédiger, et compter,

Aucune chance de percer dans aucun type de sociétés

L’école ne serait que le reflet de ce que nous sommes.

.

Fragments 

.

L’école réduit ou augmente les inégalités

Selon les lieux, les profs, écoles, moyens,

Autant  que  milieu, motivation, support,

Je le sais bien  pour être de la campagne.

.

                                     Cela dit, meilleur élève,  déclaré scolaire,

                                      Ne réussirait automatiquement, carrière,

                                     Il y a études supérieures, stages, métiers,

                                      Et surtout de belles bonnes opportunités.

.

            La mission  de « l’Éducation Nationale »

            Accompagner maximum d’élèves au bac,

             Alors qu’il n’est rien   que porte d’entrée,

           En écoles supérieures, ou en universités.

.

                                N’étant pas prof,   je ne m’y substituerai :

                                Bien que par trois fois, on m’a convaincu

                               Je ne parlerais, écrirais pas bien français,

                                Surtout pas études supérieures, doctorat.

.

                 C’est peut-être cela qui m’a donné la rage

                 De réussir bien que mal démarré, orienté,

                 Comme quoi une inégalité quel qu’elle soit

                 Avec de l’énergie de la chance : surmontée.

.

Ascenseur social  est comme tas de pierres :

Si sa base  n’est pas assez large, assez solide,

Le niveau supérieur se prend à brinquebaler,

Impossible d’en rajouter, équilibre est rompu.

.

Graphiques : calligramme, forme et fond 

.

 Calligramme

.

École, point

Passage obligé,

Un  devoir  pour

Citoyens, États

Pour enfants.

.

L’école sert à créer

À rattraper, inégalités.

Certains en gardent souvenir,

De réussite, autres, de l’échec

Rejet complet on la récuse.

.

Mais si de tous maux, on l’accuse,

Que serions-nous, sans elle : dictature

Comble est école censée faire apprendre

N’apprenant pas elle-même, ne s’adapte

Lors l’élève découvrira à l’extérieur,

Méthodes, pour lui, meilleures.

.

L’école, famille  L  *  S  puis la société,

Dans ce triangle,  ‘  in      A  fernal, on y met,

Tous ses espoirs,  É   avec     N   ses désillusions.

Quelle famille     C  ne souhaite    S    pas qu’enfant

Réussisse à      O      s’y   épanouir   *  en fixant bien

Son attention  L    pour mieux tout   F     apprendre.

  Quelle école    E    ne souhaitera pas   I    qu’enfants

S’appliquent à *    écouter, suivre  N  le maitre

Et à bien faire  E      les devoirs  *  prescrits,

Soit à la maison    S      *    D    seuls, aidés ?

Quel État n’attend   T     *     ‘   pas que la force

D’éducation et   *  de formation  I    qu’elle engage,

Ne transforme  U  un pays, l’adapte,  N  pour le rendre

À la fois, plus  N    compétitif  sur le plan   É   économique,

Plus social et  *    communautaire  sur le   G  plan humain.

La réalité est   S  tout autre parce que  A   dans les faits,

Il y a les bons    U    parents, et  les    L  bonnes écoles

Il y a les bonnes  J    aides justes   I données d’État.

L’école est un      E    lieu vie,   T     déconnectée

De  réalité quotidienne T *  É    sociale  économique.

.

Un État dans     * l’État qu’il faut protéger * en une bulle,

Où on prépare  *    les esprits aux fonctions  *    de demain,

D’où un affron    *    tement permanent entre *    le Ministère,

Les syndicats et   *    les associations des     * parents d’élèves,

Les professeurs,   *    le rectorat,  chefs   *  d’établissements.

L’école est sujet,   *   sans aucune fin  *  sur les inégalités,

Et aussi un lieu    *   de passage    *   qu’il faut franchir,

Au fil d’années    *    pour s’en   *  débarrasser, passer

À autre chose    *    plus en    *  lien avec le monde,

La société       *    activité   *   ou même le rêve.

.

Forme  

.

.

Évocation

 .

Un haut temple bouddhiste

Amoncellement  de  grandes

Ou petites choses ou pierres 

Ici, comme un ascenseur social !

.

813 4

 .

D’un tas de pierres ou pierres dispersées

On en fait des empilements

Les plus grandes en bas comme des bases

Les plus fines, en haut !

La forme se rapproche du fond dans la mesure

Où il y a, à la fois, une élévation et une finesse

Dans l’empilement de pierres et l’ascenseur,

 Analogie avec l’école, éducation, les savoirs.

 .

Symbolique 

 .

La pierre

Levée des celtes

Se retrouvera sous

Des  formes  actuelles

De clochers, empilements.

 

Pierre, comme élément de construction,

Est  liée à  la  sédentarisation des peuples

Et  à une sorte  de  cristallisation  cyclique.

 

La pierre cubique à  pointe est philosophale.

La pierre angulaire, voire pierre clé de voûte

Ou la pierre du faîte, est celle de l’achèvement.

.

.

Fond  

.

Évocation 

.

813 6

.

L’ascenseur social, vous connaissez,

Ça ressemblera un peu à ça :

On grimpe plus haut  vite et en valeurs,

En devenant moins nombreux !

 .

 Symbolique 

 .

Avoir le

Bon diplôme

Ne  ferait pas tout

Mais  il   resterait   le

Meilleur  point de départ

Puisqu’il est  et bien de loin,

Le  principal   moteur  de  tout

Ascenseur social,  en   France.

 

Le niveau  de  diplôme   expliquerait

Pour moitié, l’impact d’origine sociale

Sur  le  niveau de  vie, en général, selon 

Clément Dherbécourt et selon  une enquête

Qui repose sur une analyse du niveau de vie

De 80.000 personnes,  âgées  de 27 à 44 ans !

Modifié, source : D’après France Stratégie

 .

.

Fond/forme 

 .

Il est très courant de s’entendre dire qu’en

Démarrant de la base, l’on a peu de chance

De grimper tous les étages, arriver en haut

Lors si l’on débute au milieu, grand diplôme,

L’ascenseur poursuit plus vite sur sa lancée.

.

Le rapport entre une pile de pierres et un ascenseur

N’est pas direct, évident, sauf lors il est d’ordre social.

Les grosses pierres étant bloquées en bas, soubassement,

Éducation ; petites, juchées, en équilibre, en haut, pépites.

.

On dit qu’une compétence se construirait pierre par pierre

Ou que l’on ne pourrait s’élever que sur une base assez large

Ce qui rapproche de notre école lors tronc commun pour tous

Qui nous  éloigne  d’élitisme, performance, excellence, finesse !

.

Toute méritocratie, comme on l’appelle, est le contraire d’égalité

L’école est censée être un remède pour remédier à cette injustice

Le fait qu’elle y parvienne ou pas n’est, qu’en partie, de son fait,

Parfois c’est l’élève qui ne veut pas, la famille, la communauté. 

.

Textuels et illustrations   >>

 


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *