818 – Rester soi-même à l’étranger ?

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Exotisme de l’étranger, avez-vous dit

Pour changer d’air ou d’atmosphère,

Pour  vous vider, réellement, l’esprit,

Le remplir  d’autre   chose,  d’autrui.

.

Barrière de la    langue,  est obstacle,

Bien  que  celle   de la culture attire !

Ce  n’est  pas  tant,   que l’on se sente

Étranger,  mais  touriste … d’ailleurs.

.

Il y a un fond commun entre humains

Mais chacun  s’en distingue : normal !

On n’est pas tous forgés sur un modèle

Adaptés  à tous lieux, climats, régimes.

.

À l’étranger, je ne suis, connu, reconnu,

Incognito : ne suis important  personne,

C’est à la fois une liberté, une restriction

Si je parle anglais, sait-on d’où je viens !

.

Est-on, vraiment, soi-même à l’étranger

Loin  de chez soi,  son travail,  ses soucis,

Après un bon mois d’absence à se reposer

Sans se considérer comme habitant d’ici.

.

Nul doute qu’une rupture des habitudes,

Nous ferait poser  mille et une questions,

Rencontrant autre couple, autre attitude

Après avoir tout largué lors de navigation.

.

Sans parler  des gens locaux et des ports,

Anglais, allemands  ou d’autres  origines :

Autant de nouveaux mondes autant sorts,

Aux destinées  bien remplies d’adrénaline.

.

Tant et si bien que tout à la fin questionne

Ce que l’on est : on est, souvent, personne,

Assujettie à la société et voire à sa culture,

Ou purs conditionnements hors de nature.

.

Monotone, ou répétitive, vie lasse, souvent.

Travailler, changer, voyager,  consommer :

Si chaque opportunité nous passe un tour,

On n’a plus  de temps  pour se  renouveler.

J’entends  dire, qu’en Laponie, mon voisin

A les mêmes soucis, que moi, d’infortunes.

.

Au-delà de, langues, races, us  et  coutumes,

Nous sommes tous, mêmes, frères humains

Car si, ici, chez moi  et  dans ma vieille rue,

Je fais partie des personnages bien connus,

Comment endosser : autre rôle, autre habit

Par-delà les frontières qui se joueront aussi.

.

Je peux être quelqu’un d’autre  ou  personne,

Et même me mentir,  dès que l’on me nomme,

Mais mon identité française,  en moi, résonne,

Car je suis bien conditionné par mes neurones.

.

.

Extension

.

Changer de lieu, habitude, environnement, climat,

Ne suffirait pas à changer ma personnalité… profonde :

Seulement en surface, comme de mettre de nouveaux habits

Ou de jouer de nouveaux personnages, ne changeront pas

Pour autant ma vie,  je reste moi-même à l’étranger,

Et ce aux variations, de mes comportements prés,

Sauf si j’y reste longtemps, épouse la culture,

Si je m’y installe avec femme et enfants !

Et cela va dans le sens d’un enrichissement

Jusqu’à un ré-enracinement en nouvelle patrie.

.

Être soi-même, conserver sa propre identité : superposables ?

En partie peut-être ; en partie, sans doute, mais cela, jusqu’où ?

Changer du tout au tout intérieurement  en demeurant identique

Est un pari qui ne tiendrait pas la route, ne franchirait l’obstacle !

À l’étranger je peux me croire quelqu’un autre, jouer personnage

Au retour, je retrouverai ma personne, avec tous ses problèmes,

Sauf un peut-être celui d’avoir pris du recul et de la relativité.

.

L’on dresse, parfois de soi, un portrait

Que l’on assimile à une identité sociale

Si l’on n’aurait d’occasion le confronter

Aux représentations de nombre d’autres

On pense qu’il est ainsi partout toujours.

.

Or, quand  on voyage, le paysage change,

Autant que son identité, aspect et visage,

Aux yeux étrangers qui nous catégorisent

Projetant, sur  nous, traits  socioculturels,

Comme autant  d’archétypes, stéréotypes.

.

Chez nous, c’est pas comme ci, comme ça,

L’air de dire : c’est mieux, ou plus logique,

Normal, mais sans trop savoir… pourquoi.

Vérité en deca, erreur au-delà : Montaigne

Cela reste toujours vrai, mieux vaut savoir.

.

Une des choses que nous enseigne voyages,

Est la relativité de toutes choses, attitudes,

C’est ainsi que l’on s’intègre ailleurs ou pas

En faisant l’effort de s’y adapter sans juger.

.

Moi, pour avoir beaucoup sillonné l’Europe

Je me garderai bien de porter un jugement,

Sur les us et coutumes, y compris minorités,

Tant manières de vivres sont diverses, égales.

.

À la question reste-t-on soi-même à l’étranger

La réponse est oui, en grande partie, tant il est

Impossible de tout effacer et de repartir à zéro,

On s’adapte, s’acculture et, par-là, on s’enrichit.

.

.

Épilogue

.

À l’étranger : reste à savoir

Où il commence et où il finit !

Pas en Belgique, pas en Suisse

En fait nulle part en Europe.

.

L’étranger est celui qui n’est

De la même nation que vous.

C’est vrai au plan juridique

Mais pas psychologique.

.

Voisin français peut m’être

Complétement étranger

Un autre, expatrié,

Un grand ami.

.

La langue pratiquée,

Notre langue maternelle

Constituerait un obstacle,

Pour mieux communiquer.

.

Et ainsi va la vie et les choses

Que chacun peut être étranger,

Pour quelqu’un d’autre, inconnu

Si ce n’est étranger à … lui-même.

.

Alors rester soi-même à l’étranger,

Reste à redéfinir complétement.

Il s’agira plus d’ouverture

Que de distanciation.

.

Si l’étranger est celui

Qui n’est pas comme nous

Nous indiffère voire nous irrite,

Alors le monde humain est absurde.

.

C’est bien le message d’Albert Camus

Dans l’Étranger : on peut être insensible

À tout, dans son pays, communauté, famille

Rester soi-même suppose de rester à l’écoute.

.

Non pour critiquer le mode des vie des autres,

Mais pour le comprendre, l’intégrer, s’enrichir

Ce qui ne veut pas signifier renoncer au sien

Simplement s’adapter à tous lieux, gens.

.

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818 – Calligramme

.

Exotisme de l’étranger, avez-vous dit

Pour changer d’air ou d’atmosphère,

Pour vous vider, réellement, l’esprit,

Le remplir  d’autre   chose,  d’autrui.

Barrière de la    langue,  est obstacle,

Bien  que  celle   de la culture attire !

Ce  n’est  pas  tant,   que  l’on  e sente

Étranger,  mais   touriste,   d’ailleurs.

Il y a  fond  commun   entre  humains

Mais  chacun se   distingue : normal !

On n’est pas tous forgés sur un modèle

Adaptés  à tous lieux, climats, régimes.

À l’étranger, je ne suis, connu, reconnu,

Incognito : ne suis important  personne,

C’est à la fois, une liberté, une restriction,

Et si je parle anglais, sait-on d’où je viens !

.

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¤¤¤¤      Est-on vraiment soi-même      R     à l’étranger !       ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Loin de chez soi, son travail    E        ses soucis,        ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Après bon mois d’absence       S      à se reposer       ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Sans se considérer comme      T   habitant d’ici.      ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Nul doute qu’une rupture        E  des habitudes,      ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Nous fait poser  mille et une              questions,      ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Rencontrant, autres couples     T      en attitudes      ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Après avoir tout largué lors             navigation !      ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Sans parler  des gens locaux     O      et des ports,     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Anglais, allemands ou autres    N          origines :     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Autant de nouveaux mondes      *     autant sorts,     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤      Aux destinées  bien remplies     S    d’adrénaline.     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤     Tant et si bien que tout à la fin  O       questionne     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤     Ce que l’on est : on est souvent,   I           personne,    ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤     Assujettie à la société, et voire           à sa culture,    ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤     Ou purs conditionnements         M   hors  nature !     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤     Monotone, ou répétitive, vie       Ê   lasse, souvent.     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤     Travailler, changer, voyager       M    consommer :     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤     Si chaque opportunité, nous       E   passe un tour,     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤     On n’a plus de temps pour se       *        renouveler.     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤    J’entends  dire,  qu’en Laponie    À        mon voisin     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤    A les mêmes soucis que moi         *      d’infortunes !    ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤    Au-delà de, langues, races, us       L    et coutumes,      ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤    Nous sommes tous, mêmes,          ‘   frères humains.    ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤    Car si, ici, chez moi et dans          É    ma vieille rue,    ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤    Je fais partie des personnages      T      bien connus,     ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤    Comment endosser autre rôle      R           autre habit   ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤   Par-delà les frontières qui se        A    joueront aussi.    ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤  Je peux être quelqu’un d’autre      N         ou personne,   ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤  Et même  me mentir,  dès que      G     l’on me nomme,  ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤  Mais  mon identité française,       E     en moi, résonne,  ¤¤¤¤¤

¤¤¤¤  Car je suis bien conditionné         R   par mes neurones. ¤¤¤¤¤

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 .

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Forme  

.

Réduction

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818 4

.

Évocation

 .

Ça peut être une porte avec imposte

Ou en bas, cadre avec son portrait,

Que l’on connait, ou qu’on reconnait,

Ou qu’on prendra pour un étranger ?

 .

Pour sûr, le portrait n’est pas ressemblant

Mais n’est pas non plus d’un extra-terrestre

On a fixé le cadre dans lequel on l’aura peint,

Chacun peut y projeter personne de son choix.

Cet homme  a  l’air d’un étranger dans la foule,

Devant glace, ne se reconnait pas son portrait.

Symbolique

 .

Le portrait

Est genre graphique

Avec but de représenter,

De façon bien ressemblante,

Une personne : au-delà  de la

Représentation   de l’apparence

D’un être humain, lors le portrait

Répond à  la volonté  de transcrire

Le  vrai  caractère  d’une  personne,

Et  voire  sa façon d’être. Le portrait

Pourrait révéler, tout aussi bien, une

Image que s’en ferait   le portraitiste,

D’une personne,  par  l’intermédiaire

De l’idée, ses sentiments, envers elle.

Aspect pouvant amener à s’éloigner

D’apparence physique du modèle.

Wikipédia : portrait

.

Descriptif

.

818 – Reste-t-on soi-même à l’étranger ?

Alignement central / Titre  droit / Thème  identité

Forme oblique/ Rimes libres / Fond approché de forme

Symbole forme : portrait/ Symbole fond : étranger

.

.

Fond  

.

Évocation 

.

818 6.

Pour sûr, cette personne n’est pas française

Peut-être japonaise, chinoise

En tous cas un étranger, ou une étrangère

Attendant quelqu’un du pays.

 .

Symbolique 

 .

Le monde familier a disparu,

Il me paraît flou, voire étranger,

Autant que toute mon identité passée.

Je n’ai plus de « moi » auquel m’identifier.

.

Personnes concernées se perçoivent différentes

D’elles-mêmes se sentent détachées d’individualité.

.

Mais quand cette intensité des signes cliniques,

Est trop importante, l’on parlera alors de

Troubles de la dépersonnalisation.

Source : Magazine Cerveau et Psycho

 .

.

Corrélations

Fond/forme 

 .

L’étranger est une personne d’autre pays.

Cela est certes la définition la plus commune,

Car on peut être étranger en son propre pays,

Si l’on est pas connu, et encore, moins reconnu.

.

L’étranger en un pays frère est celui qui ne parle

Pas la langue, ne pratique pas toutes les coutumes.

On ne serait toujours l’étranger de quelqu’un d’autre

Avant d’avoir présenté des points communs d’identité.

.

Étrange étranger, ne se reconnaissant, en portrait :

L’étranger rimant bien avec différence et indifférence

Et ses vers ne s’accorderont ni au fond ni à la forme,

Et pourtant ils sonnent pour lui comme sublimation

Lors deux étrangers se font face, incompréhension,

Se lit sur leur visage, ils se rejettent mutuellement.

.

Leur faudrait juste se trouver un destin commun.

Reste-t-on soi-même  à l’étranger : sûr que oui,

En ayant l’impression d’être quelqu’un d’autre,

Qui doit s’adapter, qui doit faire plus attention

À ce qu’il doit, fait, à ce qui est permis ou non.

 .

Visuel

.

.

Où commence et finit l’étranger

.

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