06 – Lagos : arrivée trois équipières

Visuels et textuels  >> 

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Le vent nous aura poussés

Jusqu’au  cap  Saint Vincent

Arrivés  aux  roches  de Lagos

Trop fatigué,  il s’en serait allé.

Chance : prenons notre temps,

De voguer le long  des falaises,

De grottes à en être émerveillé

De nombre criques, cavernes,

En attendant nos équipières.

Nombre de temples, ocres ou terres,

Où des oiseaux survolent atmosphères

Des plus fantastiques pour les touristes,

Dans des barques, mues par des moteurs,

Ou, sous  voiles, qui sont, parfois, auriques.

Le soir, la marina  allumera ses  feux de nuit,

La fête battra son plein et les restaurants aussi,

Et  nous, nous attendrons équipières  qui roulent

Sur autoroute en voiture avec bruits qui saoulent.

La fatigue  et le sommeil et la nuit, et la faim

Les minent depuis, bientôt, trentaine d’heures.

Les voilà, arrivant enfin à deux heures du matin

Avec plus de deux milles kilomètres au compteur.

Alors on s’embrasse,  on se raconte,  on décharge,

On tente de tout ranger, dans le  bateau : bagages.

Impossible, fatigués, lors demain, l’on y verra clair

Nous les entassons, fermant nos yeux, nos misères.

Partant à trois au départ, nous aurons fini le voyage

À deux, nous voilà six, dans le carré bateau, heureux.

Et bientôt chacun prendra son petit déjeuner à Lagos

Où l’on peut languir, jours entiers, sans être amarinés

D’autant que fort soleil vous tape à quarante  degrés,

D’autant  qu’en embarquant, l’on est vanné … sonné,

D’autant  qu’en emporte le vent, on n’est pas pressé,

D’autant qu’en vacances, farnienté complet, sacré.

Sommes entrés, port, par son pont levant,

Où nous  prenons une belle place au ponton.

Front de restaurants, boutiques, cafés animés,

Laverie, sèche-linge et fer à vapeur : la vie rêvée !

Sa vieille ville parait à demi ceinturée par remparts,

Elle nous fait face par les ruelles de son vieux quartier

On s’y promène, on s’y fourvoie, parfois même, s’y perd,

De place en place, de musée en musée voire face à la mer.

Ou encore là sur sa belle plage de trois kilomètres… de long,

Se mélangent le soleil et l’eau, sur beau, grand, banc de sable,

Où des nuées de plagistes, roux, bruns, blonds, bronzent, bullent

En tranquillité ou convivialité…  ce qui convient à nos équipières.

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Extension

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Sacrément osé pour une seule conductrice

De rouler autant de kilomètres en voiture

Avec une courte nuit dans un camping

Du nord Portugal où on avait en sus

Au début, refusé de les accepter,

Pour cause  d’horaire  tardif

Lors ils n’avaient qu’une

Petite tente à monter.

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Être deux hommes, deux amis, deux navigateurs,

À bord, cela est fort bien.

À la longue, on ne trouve plus grand-chose à se dire,

 Même à se contredire

Trois femmes d’un coup, même novices, ça vous change

Du tout au tout !

N’allez pas croire qu’il s’agit d’une aventure un peu mâle,

Douteuse

Ma femme, et ma fille, et une nièce, du même âge,  comme

Sa sœur

Naviguer en famille, est encore ce qui se fait, qui s’apprécie,

Le mieux

Et vous, l’avez-vous déjà fait, en rêvez-vous, ou pas du tout ?

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Après Lisbonne, port, restaurant, émotionnés,

Nous avons visé Lagos avec une marina huppée

Avons rendez-vous  avec  trois  jeunes équipières,

Les accueillir sur notre voilier : en sommes fiers !

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Au point se mettre  à le laver, de fond en comble,

Pour faire mentir le désordre masculin  … marin,

Ce qui nous a pris une bonne partie de la journée

Trouvant place pour des valises supplémentaires.

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Elles se seront arrêtées en route pour récupérer :

Parties trop tard, elles sont arrivées tôt, le matin,

Mais qu’importe, elles ont huit jours à se reposer,

L’équipage est en joie de les voir, saines et sauves.

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Et ainsi, la nuit se prolonge de trois heures à midi,

Il fait trente-cinq degrés,  ça commence à chauffer,

Petite tenue obligée, elles explorent tout le quartier

Soir en fête : ne manqueront de se faire remarquer.

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Sous un nouveau jour notre bateau se pare d’atours

Exhale et exhume d’un parfum de jeunesse féminine

Des deux cousines en particulier comme des jumelles

La troisième s’avérant être ma moitié de longue date.

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Nous avons visité Lagos,  à l’architecture portugaise,

Avec deux demoiselles de dix-sept ans, émoustillées,

Par leurs découvertes, vêtues de parures décolletées,

Demain le voilier prend la mer, elles seront bien aise

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À l’avant du bateau pour bronzer, pour se chamailler

Admirant les falaises et découpages ocres des rochers,

Embruns, vent léger, leur procureront hâle peau dorée

Lors nous en cockpit profiterons de l’apéro bien frappé.

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Épilogue

 .

Lagos, plein sud, début côte d’Algarve,

Aura les allures d’une station balnéaire,

Ce qui nous y conduit sont roches et port

Bien plus que sa plage en eaux tempérées.

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Impressionnant canal d’arrivée à marina

Où l’on nous assigne notre place au fond,

Nous y attendons membres de la famille,

Qui viennent, en voiture, de la Bretagne.

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Lors aurons mis dix jours, afin d’être là,

Elles, deux jours, pour 1200 kilomètres,

Campant nord Portugal, traversant feu,

Arrivant tard, nuit : fatiguées, vannées.

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***

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Retrouvailles, grand moment émotion,

On s’embrasse, on se restaure et dodo,

Bruits de la ville, nous n’en avons cure

Sommes six à bord et sommes replets.

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Lendemain matin, on vide les valises :

On sent un parfum de femmes à bord,

Le carré prend des couleurs et odeurs,

Apéro repas de midi est de bienvenue.

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***

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Équipier évoque aide supplémentaire,

Pour la navigation comme un mousse

Nos trois équipières   sont passagères,

Elles sont là pour se reposer, et pouce.

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Deux de quinze ans, pensent à profiter,

Pontons les attirent, pour bien draguer,

Mais elles ne rechignent pas pour aider :

L’ambiance reste festive  et décontractée.

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Être nombreux impose plus de tracasseries

Si grand soit le bateau… toujours trop petit,

Il y a comme atmosphère, intimité garantie,

Mais de si riches échanges, en contreparties.

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06 – Calligramme

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Le vent nous a poussés

Jusqu’au  cap  Saint Vincent

Arrivés   Ô   roches   Ô  de Lagos

Trop fatigué   //       il s’en sera allé.

Chance, pre  //    nons notre temps,

De voguer  //   le long  des falaises,

De grottes à == être émerveillé

De nombre criques, cavernes,

En attendant équipières.

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Nombre de temples, ocres ou terres,

Où des oiseaux survolent atmosphères

Des plus fantastiques pour les touristes,

Dans des barques mues par des moteurs,

Ou, sous  voiles, qui sont, parfois, auriques.

Le soir, la marina   allume ses    feux de nuit,

La fête bat son   plein, et  les  restaurants aussi

Et  nous,  nous  attendons équipières   qui roulent

Sur autoroute     en voiture : bruits les     *    saoulent.

La fatigue      *    et le sommeil et la nuit      *     et la faim

Les minent  L      depuis, bientôt, trentaine       É     d’heures.

Les voilà     A      arrivant enfin à deux heures       Q     du matin

Avec plus    G        de deux milles kilomètres au         U   compteur.

Et alors      O          on s’embrasse,  se raconte,  on         I    décharge,

On tente     S          de tout  ranger, dans  le  bateau,        P     bagages.

 Impossible :            durant la nuit, et demain, l’on  y           I   verra clair

Lors nous  A             les  entassons, fermant nos yeux           È      mières.

Partant à   R            trois au départ,  nous aurons fini           R    le voyage

À deux      R            et, nous voilà six, dans le carré, et         E    heureux.

Bientôt     I           chacun prendras on petit déjeuner       S     à Lagos

Où l’on     V         peut languir jours entiers sans être    *  amarinés

D’autant  É     que fort soleil vous tape à quarante   B     degrés

D’autant E    qu’en embarquant, l’on est vanné   O    sonnés,

D’autant  *  qu’en emporte le vent on n’est pas  R   pressé,

D’autant  * qu’en vacances farnienté complet  D sacré.

Nous entrons en port par son pont levant,

Où nous  prendrons  notre place  au ponton

Front de restaurants, boutiques, cafés animés,

Laverie, sèche-linge et fer à vapeur : la vie rêvée !

Sa vieille ville parait à demi ceinturée par remparts

Elle nous fait face par les ruelles de son vieux quartier

On s’y promène, on s’y fourvoie, lors même, on s’y perd,

De place en place, de musée en musée voire face à la mer.

Ou encore là sur sa belle plage de trois kilomètres… de long,

Se mélangent le soleil et l’eau,  sur beau, grand, bancs de sable,

Où, des nuées de plagistes, roux, bruns, blonds, bronzent, bullent

En tranquillité ou convivialité  …  ce qui convient à nos équipières.

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Réduction

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Forme

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Évocation

 .

Une lampe tempête … en secours

Peut-être, sans doute, équipière

Sinon une éolienne à axe vertical.

 .

Équipière, les mains sur les hanches,

prête à embarquer pour son plaisir

 en savourant cet instant de joie

pour croisière en cabotière

 .

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Symbolique 

 .

Faire du voilier

N’est pas toujours simple

Et paradisiaque mais avec de

La motivation et plus de l’envie,

La navigation  pourra  très  bien

Se passer même sans expérience.

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Pour devenir  un  bon équipier,

Il ne sera pas nécessaire d’avoir

De l’expérience : des capitaines

Accepteront  de vous prendre

Mieux encore, vous former.

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Mais par ailleurs, devenir

Équipier   c’est accepter

De préparer les repas,

De faire la vaisselle,

Prendre  part  aux

Quarts navigation

comment-devenir-equipier-voilier

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Descriptif

 .

Alignement central / Titre dédoublé / Thème femme

Forme étroite/ Rimes variées / Fond assorti à la forme

Symbole forme : Équipière / Symbole fond : Rencontre

M C > touche féminine, mâle vagabond, paradis, voilier

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Fond

Évocation

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06 6

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Un embarquement sur un grand voilier

Est une aventure assurée,

Comme on peut y loger six  ou sept équipiers

Les tâches sont partagées.

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Symbolique 

 .

Avez-vous

Déjà  projeté  de

Lors de votre courte vie

D’embarquer sur un voilier ?

.

Sur paquebots sillonnant les mers

Et les côtes, de croisière en croisière

Oui, c’est sûr, mais non encore des

Voiliers faisant quelques mètres.

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Ar-Kilé ne mesure que 37 pieds

Mais dispose étant double !

Lors, deux des équipières

Occuperont celle avant,

Une celle de l’arrière.

 .

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Corrélations

Fond/forme 

 .

Charme d’une présence d’équipières,

Ajoutant touches féminines à ce bateau,

Connu pour être antre mâles vagabonds,

Sillonnant  la mer, de marina en marina,

Parfois il n’y a pas besoin d’être en voilier

Pour être  en galère  ou  sous une tempête,

Voiture sous un soleil de plomb, sans clim,

Et sur 1200 kilomètres, s’avère être enfer,

Et dès lors à l’arrivée, les pieds dans l’eau

Ou  presque, ce serait presque  le paradis,

Et  d’avoir  à ne rien faire, sinon à siroter,

Une boisson fraiche et là, les doigts de pieds

En éventail et en chaise longue : embarqués !

Ici, il ne s’agira pas femmes, voyageuses, à bord

Mais de regroupement d’une famille avec épouse

Et fille, sa cousine, du même âge, et son copain

Rien de plus naturel et ordinaire, en somme.

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Visuel 

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Trois équipières sur voilier

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