832 – Le bonheur est accessible, repérable, palpable

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Visuels scénario

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Un bonheur, tout simple,

se lit sur la figure de tout enfant,

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qu’il rapporte et ou qu’il pointe,

le plus souvent, par un smiley,

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à croire il suffit de le dire, l’écrire,

montrer, pour le croire arrivé !

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Textuel calligramme 

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  • Le bonheur, tout le monde le désire, tout le monde, après lui, soupire. Certains sont proches du délire, d’autres consistent à éviter le pire ! Réalité subjective, au point que de le qualifier, aucun dictionnaire, fiable, ne s’aventure à le borner. Le mien, le tien, le nôtre : quel bonheur, collectif, peut satisfaire chacun, en pain, amour, argent : ce n’est que plaisir, moment, qui ne dure qu’espace d’instant, sans assurance de renouvellement ! En parlant de bonheur, il y en a tant de différents qu’il est impossible de le qualifier pour tout un chacun, car chacun a le sien, qu’il s’est défini lui-même ultime état à atteindre, conserver le plus longtemps possible. On en distingue deux contraires : le bonheur « être allongé sur une plage au soleil avec une belle créature à mon côté », n’a rien de commun avec : « me sentir libéré du poids des contraintes de mon corps et laisser dériver mon âme au grand jour ». Bonheur extérieur et bonheur intérieur sont état de circonstance et état de conscience. Les philosophes, psychologues, romanciers, poètes, ont chacun disserté sur le bonheur et son accession. Aucun économiste, sociologue, politicien ne vous le promet car il est hors de leur portée. Tout juste s’ils avancent un bien-être physique dans un confort matériel constituant une sorte de normalité dans un type de société moderne. Points communs, repérables : tous admettent que le bonheur est de nature subjective et ne dure pas dans le temps. C’est une sorte de point d’équilibre entre état intérieur et action extérieure qui nous convient et nous ravit, sans trop savoir si c’est bien de lui qu’il s’agit : souvent, une fois repéré, c’est par son absence et son manque ambiant qu’il se fait jour. En de rares occasions, ce dernier se rend palpable en provoquant une sorte de mélancolie de l’âme amorçant sa venue, persistant sa retenue, inquiétant sa mise à nu. On est sur un nuage, comme si le bonheur était une élévation, une contemplation d’ordre mystique.

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Textuel extension

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  • Qui peut prétendre que l’homme seul connait des instants de bonheur. Les animaux n’y ont-ils pas droit parce qu’ils n’en ont pas conscience ! Le bonheur, c’est quand on accepte ce que l’on est, qu’on fait taire tous les désirs parasites qui nous encombrent pour se focaliser sur ce qui compte pour nous. Pour certaines sociétés, le bonheur est déviation d’esprit privilégiant l’ego aux dépens de la communauté. Il est banni, on ne peut que l’acquérir seul et le cacher. A bien observer, le bonheur se lit sur le visage des gens. Il est difficile de le masquer chez les occidentaux affichant davantage que les asiatiques la profondeur et la qualité de leurs états émotionnels. Le regard, le sourire et la posture du corps constituent autant de signes simples et rapides à décoder. Le bonheur, on le sait quand il est parti et cela beaucoup plus que quand il arrive. Il survient, discret, avec supplément d’âme : lors soudain, il n’est plus là, il crée un manque, on cherche en vain à le reproduire, faire revenir !  Si le bonheur se crée par autostimulation,  voire autosuggestion, cela se saurait et tout le monde, toujours, les pratiquerait : ça ne marche ainsi, faut se faire à la raison. La raison serait qu’on ne pourra le maitriser, comme la météo, en dépit de toutes prévisions. Il s’en va et il s’en vient, personne ne le retient : on le cherche sans le trouver, on le trouve sans le chercher ! Il paraitrait que certains seraient jugés inaptes au bonheur, on a beau les combler de tout, par tous : rien n’y fait, le malheur est chevillé à leur corps comme une double peau, à peine sentent-ils le parfum du bonheur qu’il s’est déjà évanoui !   Pourtant les enfants ont leur lot de petits bonheurs, accessibles, repérables, palpables, en sus adorables. Certains disent que l’enfance  devrait durer leur vie entière : n’est pas Peter Pan qui veut et puis la  société y veillerait, de toute façon.

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Textuel épilogue

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  • Disserter sur le bonheur,  disserter sur son accessibilité, disserter sur son observation externe, ne sont rien autre pour certains : temps perdu.  Le bonheur, tout comme l’amour, comme la liberté, n’appartient à personne et en même temps à chacun : le bonheur parce que je le vaux bien reste à acquérir, le bonheur parce que je le mérite bien reste à chérir. Bien des gens confondent souvent bonheur et chance, gagner au Loto leur procurerait le bonheur suprême lors on s’aperçoit qu’il me durera pas très longtemps : l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue un peu.  Vous pouvez emporter avec vous l’argent sur une ile, si elle est déserte et non reliée, ne vous servira à rien et, pas davantage, emporter un gramme de bonheur, il faudra en  construire un autre sur place, différent : c’est ce que disent ermites, explorateurs impénitents. Quoiqu’il en soit, il ne se vit qu’au moment présent, tant il est susceptible de disparaitre à tout instant : quand il survient, profitez-en, comme le beau temps. Certains affirment qu’on n’en prendrait conscience que par le bruit qu’il produit en fermant sa porte. Disserter sur le bonheur, c’est ce que je fais, cela ne l’attire ni ne l’empêche nullement, je me prépare à l’accueillir pleinement : suivez ou pas conseil, je ne fais exprès.

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Textuels symboliques 

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Vase

  • Symbolique de forme : Dans la littérature médiévale, le vase possède le sens de trésor. S’emparer  d’un vase, c’est conquérir un trésor ; briser un vase, c’est anéantir, par le mépris, le trésor qu’il représente. Le vase alchimique, le vase hermétique, signifient toujours le lieu en lequel les merveilles s’opèrent : c’est le sein maternel, l’utérus dans lequel une nouvelle vie se forme. D’où cette croyance que le vase contient le secret des métamorphoses.

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Bonheur (porte)

  • Symbolique de fond : Le fer  à cheval  est considéré comme un objet  ayant vertu de   porte-bonheur. Cette vertu légendaire vient sans doute du fait qu’un fer à cheval égaré, était revendu au  forgeron et permettait ainsi d’en récolter quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Source : Wikipédia

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Corrélations > Bijoux, colliers, talismans, liberté, subjectivité

  • Liens fond/forme   Il y en a d’autres avec tous les bijoux, colliers, talismans mais notre bonheur nous vient plus souvent de l’intérieur et il ne dure que quelques instants, se diluera dans le temps. Quant à savoir qui est heureux et qui ne l’est pas, au visage : des fois, celui qui est heureux ne le sait même pas ou que ferait-il pour l’exprimer au monde à son insu ! Le bonheur, on aimerait bien l’enfermer dans un vase, histoire  qu’il dure  un peu, de le garder  auprès de soi, mais il ne peut se rimer de manière contrainte. Le fait qu’il demeure libre nous empêcherait de le fixer. Le bonheur est alors le fond qui échappe à toute forme qu’on pourrait définir et tenir personnel ou universel. Il y a au moins dix, voire plus, définitions du bonheur, plutôt que de chercher à le traquer et voire l’enfermer, il suffit de le vivre, lors il est là, simplement !

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