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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Contacts,
Avec lieux, gens,
Seront annonciateurs
De leurs propres valeurs !
L’archipel offre nombre ports,
Abrités de tous vents, aux voileux,
Et, là, nous sommes bien des leurs,
Tant, cette heure, et, tant, cet endroit,
Est au pur repos car nous en avons assez
De voir la mer, toujours, au raz de l’eau.
Depuis qu’on espère voir apparaitre,
N’importe laquelle étrange Terre.
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Après cette inconnue d’erre.
Lors soudain, nuée d’oiseaux
Volant puis nous survolant,
Nous font fête, devant nous.
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Notre premier matin s’est avéré divin,
Après nuit, près des côtes, mouillage forain,
À l’arrivée, nous n’avions vu que des ombres,
Formant l’Ile Graciosa et Lanzarote sombres.
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Pointons le nez pour faire un tour d’horizon,
Le port de Graciosa, alors nous découvrons,
Derrière nous la haute falaise de Lanzarote,
Accrochée à des nuages, percée de grottes.
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Autour de notre voilier, une eau très limpide,
De couleur entre verte et bleue et transparente,
Bien plus chaude que Bretagne, plus engageante
À se baigner nu sans que la peau devienne livide.
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Notre petit-déjeuner en cockpit pris en terrasse,
Nous permet d’admirer de nouveaux paysages,
Espaces qui nous évoquent peu à peu l’image,
D’un paradis terrien pour des enfants sages.
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Pour être sûr d’y accéder, et de le mériter,
Il est recommandé de venir avec son voilier,
Ce n’est qu’au terme de treize jours entiers
De navigation que nous voilà récompensés.
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Passerons sept semaines en ce coin que déjà,
Y projetons une vingtaine tant son air de vie
Pour moitié civilisé et pour moitié sauvage,
Nous convient comme destination voyage.
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Partage nature culture différent de nôtre,
Avec sept iles qui se révéleront originales
Qui se revendiquent comme identitaire,
Graciosa nous a déjà bien attiré, choyé,
Et lors, nous serons ses fidèles apôtres.
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Extensions
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Nous ne savons rien encore
De ce qui nous attend à terre,
Tant nous n’avons forgé en nous
Que sommes d’impressions futiles,
Fugaces à vérifier lors de rencontres
Qui seront au-delà de nos projections
N’ayant rien lu ou, pratiquement, rien
Sur Canaries, je m’attends à découvrir,
Un monde totalement différent du mien.
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La plage, les monts, les barques,
Les dragonniers, avec les palmiers,
Sans parler du soleil, de l’eau chaude
On est bien dans le sud.
Il règne atmosphère pleine chaleur, d’été,
Que notre plaisir n’essaye pas de bouder !
D’un côté, que plages de sable ou presque
De l’autre, des hautes falaises, découpées,
Un beau port tout près à nous accueillir.
S’il nous aura fallu sept jours de mer,
Avec notre voiler, pour y parvenir
En avion : trois heures, deux
En haute atmosphère.
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Après sept jours en mer, on a perdu nos repères
Plus de contacts avec personne et routine de nav :
Le silence s’est installé comme une seconde nature
Immensité de l’océan nous pousse à la méditation.
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Notre première envie n’est pas de boire une bière,
Ni de manger un bon repas en un bon restaurant,
Mais bien de prendre une douche, laver vêtement,
De se reposer sans être de quart, une nuit entière.
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Bateaux entassés le long des pontons ou des quais,
Des gens qui s’activent, autres qui se promènent,
La vie sociale reprend ainsi que les commissions
La civilisation reprend son cours et ses raisons.
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Fragments
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Douze jours en mer sans une douche
De l’eau tout autour mais pas sur soi,
À peine le droit d’une toilette de chat :
Pas de manque eau à boire, en bouche.
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Douches portables : pulvés ou besaces,
Pleine d’une eau qu’on chauffe au soleil,
Feraient l’affaire, prise en fond du cockpit,
Notre réserve d’eau douce ne le permettait.
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On peut toujours stopper le voilier un temps
Et plonger dans l’eau de mer bien que fraiche
Mais elle ne nettoie guère la peau sans savon,
Comme chacun sait savon et eau mer divorce.
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Alors on passe son temps à naviguer, à pêcher,
À faire les quarts, à bricoler, dormir, à manger,
On garde un peu la peur d’une panne électrique,
Sans instruments de bord : pas même musique.
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Le capitaine, qui est un ancien pilote, sait manier
Le sextant, demeure pour moi plus que rassurant,
Il m’a beaucoup appris à naviguer de jour et nuit :
Un marin doit toujours savoir où il est et où il va !
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Contacts,
Avec lieux, gens,
Seront annonciateurs
De leurs propres valeurs !
L’archipel offre nombre ports,
Abrités de tous vents, aux voileux,
Et, là, nous sommes bien des leurs,
Tant, cette heure, et, tant, cet endroit,
Est au pur repos car nous en avons assez
De voir la mer, toujours, au raz de l’eau.
Depuis qu’on espère voir apparaitre,
N’importe laquelle étrange Terre.
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Après cette inconnue C d’erre.
Lors soudain, nuée O d’oiseaux
Volant puis nous N survolant,
Nous font fête, devant T nous.
Notre premier matin s’est avéré A divin,
Après nuit, près des côtes, mouillage C forain,
À l’arrivée, nous n’avions vu que des T ombres
Formant l’Ile Graciosa et Lanzarote ¤ sombres.
Pointons le nez pour faire un tour A d’horizon,
Le port de Graciosa, alors nous V découvrons,
Derrière nous la haute falaise E de Lanzarote,
Accrochée à des nuages, C percée de grottes.
Autour de notre voilier ¤ une eau très limpide
De couleur entre verte L et bleue et transparente,
Bien plus chaude que E Bretagne, plus engageante
À se baigner nu sans S que la peau devienne livide.
Notre petit-déjeuner ¤ en cockpit, pris en terrasse,
Nous permet d’admirer C de nouveaux paysages,
Espaces qui nous évoquent A peu à peu l’image
D’un paradis terrien pour des N enfants sages.
Pour être sûr d’y accéder et de A le mériter,
Il est recommandé d’y venir avec R son voilier,
Ce n’est qu’au terme de treize I jours entiers
Navigation que nous voilà E récompensés.
S
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Passerons sept semaines en ce coin que déjà,
Y projetons une vingtaine tant son air de vie
Pour moitié civilisé et pour moitié sauvage,
Nous convient comme destination voyage.
Partage nature culture différent de nôtre,
Avec sept iles qui se révéleront originales
Qui se revendiquent comme identitaire,
Graciosa nous a déjà bien attiré, choyé,
Et lors, nous serons ses fidèles apôtres.
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Forme
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Évocation
Un flacon crème de soins,
Du genre douche relaxant,
Et bien posé sur son socle :
Douche après navigation !
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Un massage douche douceur et relaxation
Et toutes traces de la fatigue s’estompent,
En tous cas, en surface pas apparence.
Après une très longue navigation.
La forme rejoint le fond sur la navigation
Et le bain pris aux alentours du voilier,
Sans toutefois couvrir tout le poème
Comme élixir douceur, relaxant.
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Symbolique
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La salle de bain
Est endroit agréable
Pour prendre bonne douche,
Se détendre et se débarrasser
Des impuretés et de la saleté
Des journées, elle nous rend
Plus confortable, plus joyeux.
C’est un lieu de joie et de détente,
Où l’on pourra passer des moments
En éliminant tous les stress accumulés
En cours croisière on pourrait en prendre
Sinon problème coexistence interpersonnelle.
Inspiré et modifié de : interpretationreve.com/douche
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Fond
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Évocation
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La navigation serait un art consommé
Pour un loup de mer
Néanmoins, peut être sujet stress, fatigue
En cours de tempêtes.
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Symbolique
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Histoire navigation est liée
À l’histoire de toutes les civilisations
Depuis les dra kkars pour les vikings
Ou depuis les felouques pour arabes,
Les jonques et sampans, des chinois,
Prao polynésiens, pirogues africains.
Pour faire sa route, les cartes, une règle,
Un compas à pointes sèches, rapporteur
Pour suivre son cap, disposer compas.
Faire le point, compas de relèvement,
Un sextant, concordances de tables
Logarithme, radiophare, Decca
Et maintenant un G.P.S
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Fond/forme
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Navigation rime avec atterrissage
Mais pas avec un flacon de parfum,
Et, même s’il met du baume au cœur,
Contact se fait : à coups, opportunités,
On s’ignore, on se fait face, s’accorde,
Chaque rencontre est une découverte
Si barrière de langue ne l’empêche.
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Naviguer en l’océan est un art consommé
Avec des savoirs, des calculs et instruments :
Naviguer, parmi les humains, en est un autre,
Pour lequel il n’y aura pas que des procédures,
Ni que des processus : adaptations seulement,
À l’autre, aux autres, au monde environnant.
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Autrement dit, ce ne sont les moyens qui font
Qui font communication, ce sont intentions
En particulier, accueil écoute, tolérance !
Qui dit navigation dit prendre des risques ;
Qui dit navigation dit prendre des décisions ;
Qui dit navigation dit se plier aux adaptations ;
Qui dit navigation dit recalculer trajet destination.
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