.
Le sens de la fête
Est proprement culturel,
Tout autant sinon plus encore,
Elle est d’ordre organisationnel,
L’occasion de sortir avec des amis,
Faire des déguisements pas permis.
Carnaval est un dernier vrai défouloir
De nos grandes déceptions annuelles
Faisant lors partie des temps forts
De nature énergie émotionnelle
Permet toutes sortes de jeux
Y compris ceux amoureux
Et ce du matin au soir.
.
Qui dit carnaval…dit bacchanal,
Où l’on troque bien pour le mal.
Lors on est enfant bien encadré
Tout carnaval joué reste enjoué
Dès lors qu’il enfreint un ordre
Et qu’il berne la maréchaussée.
.
Il permet de faire pas de côté,
À l’envers ou joyeux désordre.
Ici tout est permis, en théorie.
Ici, en tous cas, de tout l’on rit,
On rit encore plus de soi-même,
Et cela nous fait un bien extrême.
.
De la marina, l’on entend les sonos,
Tonnant et à fond, leurs airs gringos,
Rien à faire d’autre que participer,
Hormis de garder oreilles bouchées.
.
Ici, pas de chars, défilé programmé,
Que l’enterrement final de la sardine,
Prenant, sur elle, les maux de cette cité
Pour les mettre pour un an en sourdine.
.
Ici, un concert, avec chanteur populaire,
Là, un disc-jockey, avec l’air patibulaire,
Des centaines, des milliers de déguisés,
Sauf touristes, insuffisamment éméchés.
.
Au matin, rues sont jonchées de cadavres
De bouteilles et de déguisements usagés :
À midi, on aurait dit de ce lieu, un havre,
Comme si rien ne s’était réellement passé.
.
Et pour le reste de l’année, un tel carnaval
Permanent est celui de sirène de la Police,
Lors ce n’est ambulances, voire pompiers,
Qui de jour comme de nuit vous stressent.
.
Las Palmas fait une concurrence divine,
À Santa Cruz de Tenerife, proche voisine,
Les deux s’enchainent, pour la quinzaine,
Jusqu’à perdre ses repères lors fredaines.
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Extension
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Nul doute que leur sens de la fête est le ciment
Faisant, de ces iliens, un peuple très accueillant.
On pourrait croire à une attraction touristique
Mais, il faut savoir que, comme à Rio, au Brésil,
Les chars sont préparés durant une bonne partie
De l’année et que l’événement sera vécu comme
Une fête régionale, pour ne pas dire nationale.
.
Carnavals équivalents, il y en a un peu partout,
Populaires, élitistes, contestataires, ordinaires :
Il y en a même un sur mon ile en Bretagne nord,
À la mi-février, mardi gras, seul du département,
Et sans prétention à jouer dans la cour des grands
Mais qui attire cependant les foules de son canton.
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C’est pourquoi nous ne sommes, en rien dépaysés
Ici en dépit de barrières culturelles linguistiques
Sans parler us et coutumes, règles et pratiques.
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Le carnaval est comme une parenthèse, en la vie quotidienne de l’année :
Il a quelque chose d’enfance, d’insouciance, de désobéissance, d’outrance
Tant le déguisement est de grande importance,
Et que les chars ont tous même thème décliné
Dès lors il y règne comme une sorte d’égalité,
De compétition en vue de se faire remarquer,
Et s’en donner à cœur joie dans l’anonymat !
Le personnage, le masque, le travestissement, la séduction, le libertinage,
Sont autorisés voire encouragés tant qu’il n’y a pas de violence manifeste.
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Qui dit carnaval, dit chars et dit fanfares,
Sans parler défilés, déguisements, boissons
Il y a, dans l’air, une atmosphère de…couche-tard
Certains perdront leur lucidité, entrant en déraison.
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La reine trône sur son char, comme une déesse,
Entourée de sa suite de princes et de princesses
Enfants écarquillent leurs yeux vu d’aussi beau,
On ne reconnait plus personne sous oripeaux.
.
Pierrot le fou côtoie, en rues, Pierrot le sage,
Et Arlequin aura revêtu son habit mosaïque
Carmen et Esméralda dansent en musique
Le ciel est bleu sans même un seul nuage.
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52 – Calligramme
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Le sens de la fête
Est proprement culturel,
Tout autant sinon plus encore,
Elle est, d’ordre organisationnel.
L’occasion de sortir avec des amis,
Faire des déguisements pas permis.
Carnaval est un dernier vrai défouloir
De nos grandes déceptions annuelles
Faisant lors partie des temps forts
De nature énergie, émotionnelle
Permet toutes sortes de jeux
Y compris ceux amoureux
Et ce du matin au soir.
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Qui dit carnaval…dit bacchanal,
Où l’on troque bien pour le mal.
Lors est enfant L bien encadré
Tout carnaval E né est enjoué
Dès lors qu’il en * freint un ordre,
Et qu’il berne C maréchaussée.
Il permet de faire A pas de côté,
À l’envers ou joyeux R désordre.
Ici tout est permis, N en théorie.
Ici, en tous cas, A de tout l’on rit,
On rit encore V plus de soi-même,
Et cela nous A fait un bien extrême.
De la marina, L l’on entend les sonos,
Tonnant et à fond, leurs airs de gringos,
Rien à * faire d’autre que d’y participer,
Hormis de * garder oreilles bouchées.
Ici, pas de chars D défilé programmé,
Que l’enterrement final E de la sardine,
Prenant, sur elle, les maux * de cette cité
Pour les mettre pour un * an en sourdine.
Ici, un concert, avec L chanteur populaire,
Là, un disc-jockey, A avec l’air patibulaire,
Des centaines, S des milliers de déguisés,
Sauf touristes * insuffisamment éméchés.
Au matin, rues * sont jonchées de cadavres
De bouteilles et de P déguisements usagés :
À midi, on aurait dit A de ce lieu, un havre,
Comme si rien ne s’était L réellement passé.
Et pour le reste de l’année, M un tel carnaval
Permanent est celui de sirène A de la Police,
Lors ce n’est ambulances, voire S pompiers,
Qui de jour comme de nuit vous * stressent.
Las Palmas fait une concurrence * divine,
À Santa Cruz de Tenerife, proche * voisine,
Les deux s’enchainent, pour la * quinzaine,
Jusqu’à perdre ses repères * lors fredaines.
.
.
Forme
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Réduction
.
.
.
Évocation
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Un pion dans un jeu de société
Une sculpture moderne en bois,
Un visage assez carnavalesque
De déguisement en Pierrot ?
.
Une silhouette avec une tête
Et un corps en déguisement
Sur lesquels on se projette,
Comme pour un carnaval.
.
Un visage qui reflète assez bien une certaine
Expression de folie et de fête
Sans se prendre au sérieux, se fondre tout à fait
Dans un personnage de Pierrot.
.
Symbolique
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Le visage est un dévoilement
Incomplet, passager de la personne,
Comme dévoilement : jamais personne
N’aura vu directement son propre visage
Sauf dans un miroir, lors il n’est donc pas
Pour soi, mais est bien plutôt pour l’autre,
La partie la plus vivante et la plus sensible,
Avec cinq sens qu’on présente aux autres.
.
C’est le moi intime, partiellement dénudé,
Il sera plus révélateur que reste du corps.
Pour comprendre un visage, il vous faut
De la patience, de la lenteur, du respect
De l’amour. C’est avilir un visage que
L’analyser sans l’aimer. Si le visage
N’exprime plus aucune intérieure
Il n’est qu’un masque élastique.
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Descriptif
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51 – Le vieux centre de Las Palmas
Alignement central / Titre serpentin / Thème fête
Forme ovale / Rimes égales/ Fond accordé à forme
Symbole de forme : visage/ Symbole de fond : déguisement
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Fond
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Évocation
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Pierrot le fou, ou Arlequin, chacun endossera
Déguisement qui lui convient,
Le tout est de pouvoir se délurer et se distraire,
Se mettre le cœuret la tête en fête.
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Symbolique
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Le costume peut être un symbole
D’appartenance autant à un peuple,
Un pays, une confrérie, voire une secte,
Une religion ou d’autres types de groupe.
Il peut autant constituer un déguisement
Un costume de scène en costume d’Arlequin
Qui serait apparu au XVI siècle en Italie,
Est fait multiples losanges multicolores
Représentant les facettes d’Arlequin
Et sa pauvreté, sa naïveté.
Modifié, source : Wikipédia
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Corrélations
Fond/forme
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Un déguisement est comme second rôle,
Que l’on se choisit, qui ne nous est imposé
Par personne et encore moins, la société,
Et qui nous délivre du carcan quotidien
Et dans lequel nous sommes enfermés
S’il n’a plus signification cathartique
D’antan, il reste projection de soi.
.
Comme un visage humain imprécis,
Auquel l’on prêterait ses déguisements,
Afin que le fond puisse rimer avec la forme,
Et que le tout fusionne dans un personnage
Qui nous semble familier, du moins connu.
C’est dans ce jeu du dedans, et du dehors,
Qu’apparence se fait jour, fantomatique.
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Visuel
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Déguisées, légères et court vêtues
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