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Textuels
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Textuel poème
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- Quatre heures de marche sans s’arrêter : je comprends mieux qu’il n’y ait pas foule pour aller visiter un tel coin, bien que magique et lunaire, qui, sur notre carte routière, nous parait des plus extraordinaires. Reste à aller vérifier sur place si l’on n’aura pas été trompé ni enfumé par un simple discours d’atmosphère. En chaleur caniculaire, c’est un calvaire que d’arpenter un chemin aride, tortueux, saturnin, pour visiter ce qui relève de la curiosité des cieux ! Mais nous ne serons pas déçus, nous serons même émus, au point que nous y demeurerons plus longtemps que prévu. Notre dépaysement est tel qu’il nous laisse sans voix, comme si nous étions seuls, bien lunaires, pour cette fois. Cette randonnée n’est pas donnée et dès lors il faut bien la mériter. D’autant qu’ici, la montagne, il faut la monter, il faut souffrir jusqu’au sommet pour y arriver. La première heure est celle de chauffe, mise en jambes, second souffle à trouver ; la seconde, promenade de santé sauf si cœur ou muscles sont trop fatigués ; la troisième, celle qui nous réchauffe, sommes en chemin pour la terminer ; la dernière, celle d’un début de surchauffe, nous peinons le ventre creux, affamés. Midi, Vilaflor, nous marchons en plein soleil, en des panoramas à nuls autres pareils ! De rejoindre ce fameux site, prétendu lunaire, en seront-nous charmés, ou le contraire ! Nous sommes trois à nous encourager : le premier attend le dernier pour soutenir son moral. Un raidillon, soudain, pourrait nous être fatal : l’envie nous prend de faire demi-tour, exténués. Marre de porter les sacs à dos, réserves d’eau pour le déjeuner, salades et desserts, là-haut. Encore un dernier effort, on y est presque, on y est : repas, sieste et vision dantesque. Ce paysage lunaire, par ses teintes, nous console de nos efforts pour l’atteindre.
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Textuels extensions
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- Si on n’a pas idée de ce qu’on va trouver au bout d’une longue randonnée, on se demande avec insistance si cela en vaut la peine. Pour sûr, il reste le plaisir de marcher ensemble, de déjeuner en pleine nature, de profiter de l’air pur et d’un soleil qui nous réchauffe à la fois le corps et l’esprit mais l’objectif passe en premier et il n’a de sens que s’il est à la hauteur de l’effort consenti, comme ici. Comment peut-on qualifier de lunaire un site de sable, entouré d’arbres : marcher sur la Lune, n’a de comparaison avec randonner sur Terre ! Dans notre imaginaire, nous aimerions que la Lune épouse un tel paysage, et que les demoiselles coiffées soient autant de géantes, oubliées, esseulées. Tout cc si cette illusion prenait, dans notre tête, le pas contre toute réalité. Il est vrai que le spectacle offert, mais mérité, se prête, assez bien, à délirer. On a tous, plus ou moins, pratiqué un paysage de désert, personne ne le prend paysage lunaire : mis à part des photos, vidéos, on ne peut que l’imaginer, mis à part deux astronautes américains qui y ont posé le pied. Je me souviens, petit, voyant la Lune dans un seau d’eau, je demandais à mon père comment faire pour la prendre : voyant mon insistance, insatisfaction, colère lorsqu’ il refuse de s’exécuter, il a trouvé opportun de me verser le seau sur la tête. Raison pour laquelle, de temps en temps, je deviens lunatique bien que marcher ici, me donne vrai sens pratique. Contempler paysage magique qui me ressemble, me récompense de tous mes efforts et de tous mes délires !
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Textuel fragments
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- Les Demoiselles coiffées, sont situées entre Vilaflor et les contreforts du Teide. Garés à Vilaflor, nous débutons le sentier : quatre heures de marche pour des rochers. Le jeu en vaut-il la chandelle : nous avons les mêmes au sud de la France, dans le Roussillon. Comment soutenir la moindre comparaison sans y avoir été, avec sa tête, avec ses pieds ! Il est midi, et nous sommes sous forte chaleur, peu de forêts à traverser, terrains pentus, arides : elles se méritent, ces demoiselles haut-perchées, trônant, soit disant, en paysage, prétendu lunaire. Lunaire, je ne sais guère, mais lunatique surement, lors je ne sais plus si, ce sont elles ou moi qui le suis. Dieu merci, nous sommes en plein jour, donc la Lune ne nous influence, de quelque manière qui soit. Nous l’atteignons enfin après notre courte pause-déjeuner : fatigué, exténués, et comme souvent, voire toujours, la récompense du panorama nous gratifie dix fois. Elles sont bien là, alignées comme à en parade au milieu d’un paysage qui nous porte à rêver qu’extraterrestres les ont façonnées. Il n’en est rien : que le vent ! On parle érosion, sable volatil, subtil. Nous sommes restés un temps suspendu, son mystère nous a retenu : sommes descendus à toute vitesse à Vilaflor où nous attend notre voiture, comme convenu.
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Illustrations
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Visuels
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Nous randonnons dans un paysage lunaire
à Vilaflor, Tenerife,
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il nous faut trois heures pour atteindre
les demoiselles coiffées,
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et pouvoir enfin les admirer de très près :
merveille de Nature.
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puis le village de Vilaflor en Tenerife :
départ, arrivée, randonnée.
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Scénario
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Fiction
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Textuels symboliques
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Rocher
- Symbolique de forme : Le rocher désigne une très grosse pierre. Il symbolise la solidité, avec l’éternité et l’élévation. En la Bible, le rocher émergé des eaux représente la Terre dans l’étendue céleste. Il évoque une île sur laquelle les hommes vivent, se reproduisent, et meurent. Mais dans la mythologie grecque le rocher serait associé à Sisyphe : selon la légende, Zeus le condamna à faire rouler éternellement jusqu’en haut d’une colline, un gros rocher qui en redescendait à chaque fois avant de parvenir au sommet pour condition humaine. 1001symboles.net/symbole/sens-de-rocher.
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Paysage lunaire
- Symbolique de fond : Ce paysage lunaire est formé de nombreuses formes coniques à l’aspect stylisé, et qui, en vue d’ensemble peuvent s’assimiler à une cathédrale …moderniste. Pendant des milliers d’années, l’érosion les a progressivement parfaites sur un versant de mille couches, inclinées de cendres volcaniques beiges. Le résultat est un spectacle étonnant qui semblera être une autre planète, d’où son nom. Source : salutilescanaries.com
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Corrélations > Cheminées, formes géantes, paysages, Lune
- Liens fond/forme: Ces formes de cheminées, accolées, représenteraient, pour nous, des êtres géants qui rimeraient, avec le fond, parfaitement, à quelques vers près, évidemment, le tout correspondant, merveilleusement, surtout quand on s’y promène dedans ! En dehors de tout faux paysage lunaire qui exerce sur nous un pouvoir d’attraction, d’avoir au bout de chacune des randonnées, un spectacle à découvrir, et puis, à admirer, comme un panorama ou bien une curiosité, nous motiverait à poursuivre quel que soit notre état interne ou conditions externes. N’ayant jamais été marcher sur la Lune, on imagine pourtant un paysage lunaire de ce type, et cela, presque naturellement.
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