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Ba
Teau
Qui va
Sur l’eau
De sa proue,
Jusqu’à sa poupe,
Il est distingué, beau.
Il se nomme Compagnon
Ar Kilé, bateau bleu de mer,
En aluminium voguant sur flots
Est grand, pratique, sûr, costaud.
Son capitaine le connaît et il en est fier :
Il investit tous les ans temps argent, idées,
Pour rendre à son goût, l’améliorer, peaufiner
Sa nouvelle jupe pour accueillir radeau de survie.
Une nouvelle capote pour se protéger de vents, pluies,
Et des nouveaux coussins beiges afin d’égailler le carré
Nouveau halebas rigide, pour souquer une bôme entoilée.
L’an passé, la descente, l’an prochain, un nouveau portique,
Le vernissage à l’intérieur et grand changement informatique,
La plomberie, la boiserie, l’électricité, repris, réparé de partout,
Si fait qu’il ne lui manque rien bien que loin d’avoir encore tout :
Un bateau pas neuf mais, partout, par son capitaine, bien rénové.
Son seul point faible serait sa vitesse qui laissera parfois, à désirer.
Trois nœuds au vent faible, cinq au vent moyen, huit au grand frais
Mais sa tranquillité déroutante, lui confère beau charme suranné,
De coque qui prendrait son temps, comme vous menant à pied !
Nuit et jour, sans faiblir, réglant, et régulant, seul, son allure,
Fière monture quand on lui donne et son cap et son amure.
Toujours prêt à abattre et, plus encore, à lofer ou à virer
De bord, sur commande, sauf, en cas d’empannage.
Quand il s’emmêle les voiles en ciseau devant,
Le vent, qui n’en a cure, le stoppe, ballant,
Le laissant pantois sur son faux nuage.
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Extension
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1.
C’est un bateau pour six marins,
Avec trois couchettes et trois banquettes,
Ni trop petit, trop grand, qui remonte en amont,
Les rivières, vous conduira jusqu’au large de l’océan.
Il s’échoue, sur une plage, en une crique ou une vasière.
On s’y plait, à faire de la cuisine, à se livrer à la lecture,
Ou écriture, lors sa radio vous abreuve de sa musique.
Voilier solide, sécurisant, unique, même fantastique
Qui s’occupe de nous autant qu’on s’occupe de lui.
2.
On s’attache un peu beaucoup parfois même passionnément,
Que ce soit pour une navigation hauturière, navigation côtière,
Quand ce n’est pas pour la sortie la journée, du week-end, en mer.
Il y a ceux, celles, qui ont le pied marin, sans parler l’estomac serein,
Ceux qui règlent les voiles, ceux qui font la cuisine, sinon farniente.
Ar-Kilé demeure, pour nous, merveilleux et solide compagnon,
Il ne nous a jamais inquiétés, fait douter en forte tempête.
3.
Notre voilier fait quarante-trois pieds
Il fait grand et c’est un investissement
Tant affectif, romantique que financier
Et l’on a navigué, avec lui, quinze ans !
Mais à vrai dire, ce n’est pas le mien,
Eh non, c’est juste celui d’un copain,
Qui m’aura pris pour être l’équipier,
Parfois par ma femme, accompagné.
Son voilier reste des plus chouettes,
Il nous transporte, nourrit, couche,
Cuisine, carré, cockpit, couchettes :
Ne lui manque juste que… la douche.
Ce n’est pas un « coursier des mers »,
En ne dépassant guère les cinq nœuds !
Il n’empêche que l’on en demeure… fiers
Par son programme tout comme on veut.
Et bien sûr il y aura des problèmes à régler
Si ce n’est de voiles, de boots, d’accastillages
Et parfois même, de moteur à régler, réparer,
Mais il demeurera bon compagnon de voyage.
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Épilogue
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Voilier, c’est quoi,
Une quille ou dérive ;
Une coque et un pont ;
Un cockpit et un carré ;
Un moteur et une barre ;
Un mât pour le gréement ;
Une bôme avec un génois ;
Une ancre et un grand spi.
.
Le nôtre est de 37 pieds :
En aluminium peinturluré,
Avec pilote et régulateur :
Vitesse moyenne, 5 nœuds,
Pour solide 4×4 des mers,
Avec le carré en bois blond
Un portique sympathique,
Et en avant …la musique.
.
Un bateau comme autre,
Singulier puisque nôtre,
Prêt à mettre les voiles,
Dès qu’envie se dévoile
Pour prendre le large
Seul ou à plusieurs,
À l’aise en tempête
Port ou mouillage.
.
Invitation voyage,
Voiles étarquées,
Prenant de la gite
Pour avancer vite,
Sa dérive, mobile,
Fait passe-partout,
En criques, rivières
Et sur plage de sable.
.
Hauturier… s’il en est,
Caboteur, à ses heures,
Sa superbe ligne bleue,
Avec son roof, lumineux
Abrite 3 cabines, double
Une cuisine, coin repas,
Atmosphère aventurière
Faisant courir les mers.
.
L’on s’y sent chez soi :
À bord, on est les rois,
Il est distingué et sain
Plus besoin … de rien
Que de vent portant
Très loin, devant :
Ar-Kilé … beau,
Notre bateau.
.
01 – Calligramme
.
Ba
Teau
Qui va
Sur l’eau
De sa proue,
Jusqu’à sa poupe,
Il est distingué, beau !
N
Il se nomme O Compagnon
Ar Kilé, bateau T bleu de mer,
En aluminium vo R guant sur flots
Est grand, pratique E sûr costaud.
*
Son capitaine le connaît V et en est fier :
Il investit tous les ans temps O argent, idées,
Pour rendre à son goût, l’améli I orer, peaufiner
Une nouvelle jupe pour accueillir L radeau de survie
I
Et nouvelle capote pour se protéger E de vents, pluies,
Et des nouveaux coussins beiges afin R d’égailler le carré
Nouveau halebas rigide, pour souquer * une bôme entoilée.
L’an passé, la descente, l’an prochain A nouveau portique,
R
Le vernissage à l’intérieur, et le change – ment informatique,
La plomberie et boiserie, électricité, repas K sé, réparé de partout
Si fait qu’il ne lui manquera rien même s’il I sera loin d’avoir tout,
Un bateau pas neuf mais partout, par son L capitaine, bien rénové.
É
Son seul point faible serait sa vitesse qui laisserait parfois à désirer.
Trois nœuds au vent faible, cinq au vent moyen, huit au grand frais
Mais sa tranquillité déroutante, lui confère beau charme suranné,
De coque qui prendrait son temps comme vous menant à pied.
Nuit et jour, sans faiblir, réglant, et régulant, seul, son allure,
Fière monture quand on lui donne et son cap et son amure.
Toujours prêt à abattre et plus encore à lofer ou à virer
De bord, sur commande, sauf, en cas d’empannage.
Quand il s’emmêle les voiles en ciseau devant,
Le vent, qui n’en a cure, le stoppe, ballant,
Le laissant pantois sur son faux nuage.
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Réduction
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Forme
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Évocation
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Une goutte d’eau bien chargée
Un voilier qui navigue au vent,
Un pendentif ou boucle d’oreille.
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Il s’agit ici d’un petit voilier de six mètres cinquante
Avec des flancs joufflus et un tableau arrière, large :
Ar-Kilé onze mètres de long, trois cinquante de large.
.
Un voilier, quel qu’il soit, peut beaucoup naviguer
Sur l’eau, de port en port, d’anse en anse, rivière.
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Symbolique
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Le
Voilier
Est un bateau,
Symbole plus général
Mais aussi complémentaire.
Mettre les voiles, est l’expression
Qui illustre le mieux le symbole.
La voile se gonfle avec besoin
De partir, elle est le reflet
Du départ bien imaginé.
Invitation à quitter ?
En se rappelant que
L’on ne quitte pas
Le port sur un
Coup de tête,
Qu’un nouveau voyage
Se prépare longuement.
signification-reves.fr/Voilier-voile
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Fond
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Évocation
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Et qui navigue avec le vent et voire
Contre lui, lors intempéries.
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Symbolique
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Navigation maritime concerne
Les activités humaines sur les mers.
On parle de navigation «hauturière»
Lorsque navire qu’il soit moteur ou voile
Navigue en haute mer, hors de vue terre,
Et de cabotage ou de navigation «côtière»
Lorsqu’il navigue toujours en vue des côtes.
Voilier, savoir, équipement, pour naviguer,
Notre voilier qui navigue, a l’avant pointu,
Et, pour ce qui est du milieu, bien ventru,
Bien qu’il soit petit ou grand, un voilier
Gardera les mêmes caractéristiques
Il sera plus ou moins longiligne,
Marin, voire parfois instable
Et tous, de ligne superbe.
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Corrélation
Fond/forme
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L’imaginaire de la navigation restera divers
Selon que l’on est seul ou qu’on est à plusieurs,
Selon qu’il s’agit d’un rafiot ou beau voilier.
Lors le nôtre est à la fois beau, costaud,
Nous n’avons rien à craindre des avis
Ni des tempêtes, ni des mouillages,
On irait presque partout avec lui !
Combien de propriétaires de voiliers
S’attacheront fortement à ces derniers,
Les entretenant, peaufinant chaque année.
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