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Textuels
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Textuel poème
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- Le temps qui passe m’est compté, le temps qui passe, m’est raconté en ma mémoire, en mes souvenirs, occupant, mon cerveau, en ses spires, volumes, espaces, et jusqu’à n’en plus finir. Oui mais voilà : le temps est linéaire et ma mémoire ne l’est pas : elle confond, superpose et lors elle ose inventer, je ne m’y retrouve pas, sauf ses impressions me permettant de reconstruire l’action ! Chaque instant est insaisissable, file comme un grain de sable, un instant qui vous réjouit, au prochain s’évanouit : à peine a-t-il dit oui qu’il est déjà fini en innommable, en improbable. N’oubliez pas, de temps en temps, de fixer vos souvenirs fugitifs, sinon l’oubli deviendra définitif et il n’y aura plus rien d’avant qui ne soit que construit de mémoire infidèle qui vous reprend pour modèle. Toute réalité perçue ne deviendra autre qu’une succession d’images, sans cesse réactualisées, amendées, où différences entr’aperçues, ténues, seront mélangées ou superposées pour imposer des visions faussées d’une vérité toute nue livrée en partage à l’inconnu. Le monde bouge : le monde change, augmentant le temps d’échanges, avec les autres, avec le milieu, et allant au plus simple jeu de rôle ou air de maître, où il faut toujours apparaître différent mais jamais totalement présent. Le temps d’un rêve qui a mal tourné, au réveil qui sonne de se lever, provoque un cauchemar éveillé pour le reste de la journée : écoutez son cœur battre ses intimes pensées au lieu d’accroître sa belle sérénité.
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Textuels extensions
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- Le temps qui passe n’est jamais figé, le temps qui passe n’est jamais compté : s’écoule sans interruption du début à la fin de sa vie comme un marqueur de notre réalité de tous nos changements, états dans la journée, dans la semaine, le mois, l’année, et le calendrier et pour ce dernier, tant individuel qu’universel. Et si mon temps demeure, en général, linéaire, quelquefois, se ralentit, ou s’accélère, il se mémorise, et il se restitue en blocs entiers. À partir du moment où je n’ai plus de mémoire, le temps devient pour moi une valeur aléatoire : suis-je encore le matin, le midi, ou, déjà, le soir ! J’écris une page, demain, autre et ainsi de suite : comment puis-je revenir exactement à l’instant, contexte, dans lequel je l’ai écrit précédemment : impossible, car je ne le puis que partiellement, du fait que «cela m’a traversé l’esprit» il s’agit plus d’énergie créatrice que de temps consommé. Si personne ne peut certes maîtriser le temps objectif et qui passe, certains parviennent à maîtriser le leur, en organisant, choisissant, ce qu’ils veulent et peuvent faire, à quel moment, durant qu’elle durée et d’autres se laissent aller au gré du vent, de leurs envies, obligations. Quand j’ai du temps, je bâtis ce site Web, titre après titre, le reprenant. Le temps, on en a jamais trop mais de là à dire, qu’on n’en a pas assez pour n’en rien faire comme en ce sablier : il ne faut s’en prendre qu’à soi. Le temps, tel que nous le percevons, n’est jamais qu’un simple empilement d’instants qui se succèdent indéfiniment, et quand tout le monde dit qu’il s’écoule plus ou moins vite, plus ou moins lentement, la seule référence est nous-mêmes, sensation. La routine, la répétition du même, jour sans fin, occulte un peu l’impression temps agréable, utile, il est lié à la diversité des tâches, à leur nouveauté. Le temps, nous affirment les physiciens, n’existe pas ? Soit, mais plus on va loin dans l’espace, plus on remonte dans le temps : n’y aurait-il pas là comme contradiction.
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Textuel fragments
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- Le temps, comme chacun sait, n’existe pas, tant si l’on avance ou recule dans l’Espace, on le supprime ou on l’ajoute mais passé ! Ce qui est, existe, est des plus objectif, réel, est notre impression de pouvoir le mesurer, de même que le temps subjectif, l’apprécier. Le temps est pour nous, empilement de durées, il s’écoule indépendamment de nous : ignorés. Il n’est pas tout à fait même en autre dimension ! Le temps est représenté de manière contradictoire, à la fois d’une manière totalement droite et linéaire et cyclique comme mouvement perpétuel de la roue. Le temps rejoint l’espace dans le paradoxe de Xénon, prétendant que la flèche n’atteindrait jamais sa cible, il existe donc deux réalités, celle imaginée et mesurée. Mais je vous ennuie de mes théories fumeuses, erronées, vous savez bien que le temps vous compte et vous raconte : une fois mort, que deviendra le temps, votre temps vivant ! Maitriser le temps, même son temps, n’est pas chose facile, l’homme use de divers artifices pour y parvenir, au mieux : le chronomètre, l’horloge en jours, semaines, mois, années ! Il est vrai que nous serions perdus sans dates sur calendrier. Sans : comment se souvenir de son anniversaire de mariage, de la date de son premier amour et de ses suivants, à jour !
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Illustrations
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Visuels
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la roue tourne, tourne, tourne,
et moi avec, inexorablement,
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à ne rien faire, subjectivement,
le temps passe, objectivement,
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même en travaillant, mon réveil
s’arrêtera, un jour, définitivement :
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faut-il arrêter ou ralentir le temps :
temps subjectif, oui ; objectif, non !
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Textuels symboliques
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Empilements
- Symbolique de forme : L’être humain est un être qui se bat contre l’entropie, contre le nivellement et l’usure qui règne en tous systèmes physiques, il est bâtisseur, se bat contre le temps. La pierre est un des matériaux qui résiste le plus à l’usure. C’est pour ça que l’on ne retrouve qu’empilements de pierres des civilisations disparues. En les construisant, l’humain se révolte contre lois de la physique, comme symbole de la volonté de résister aux lois de l’univers et qui nous régissent! librenecessite.over-blog.com/article-empilements
Temps
- Symbolique de fond : Temps symbolisé par la Rosace, la Roue, mouvement tournant, et par les signes du Zodiaque. L’horlogerie contemporaine tente d’exorciser l’angoisse, l’éphémère, sans y parvenir. On dit que la dernière heure tue. Le temps est limité dans la durée, et la distinction la plus sentie d’avec le monde de l’Au-delà est celui d’éternel. Les fêtes, les orgies rituelles, les extases, sont comme des échappées hors du temps, mais qui demeurent dans la vie intérieure.
Corrélations > Empilement/temps, pulsation cyclique, linéaire
- Liens fond/forme : L’empilement correspond à la forme du poème et il est rimé par six strophes de huit vers et de longueur variable, en diminuant. Cependant l’empilement ne figure pas le temps de manière forte, suggère plutôt des pulsations cycliques, successives.
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