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Visuel scénario
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Ce remarquable éperon rocheux
de l’île de La Gomera, Canaries.
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Un contraste fort avec une vallée
des plus profondes et encaissées.
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Un passage, plus plat, vers la mer,
entre belles roches, belles lumières.
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Textuel calligramme
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- Pour la nature et pour la culture, toute beauté se mérite ! Nous marchons, en peinant, vers le vieux cratère du volcan. Nous prenons le temps qu’il faut pour nous préparer à ce spectacle imaginé mais qui restera, en nous, impressionné ! Il parait que les souvenirs rentrent par les pieds, est-ce la raison pour composer une poésie avec des pieds pairs, ou impairs, ou variés ! Les difficultés s’ajoutent en relevant un tel défi mais le désir est tel que je souffre en silence jusqu’à ce que, enfin, récompense… compense. Combien de vallées, de ravins, de canyons comptent l’île volcanique de La Gomera ! Qu’importe : ce sont tous des raidillons. Que ce soit, les montant, les descendant, faciles d’accès, à pratiquer, l’on vous dira, on y aura laissé sa sueur, on y aura remué son sang. Parfois pistes, en terres, en pierres, pavées, accompagnent des monts, flancs de parois. Parfois, des sentiers en sous-bois, bien fléchés, nous procurent un peu de fraîcheur, comme nuages. Parfois sentiers de chèvres piquent droit sur fond de canyon, vallée, vers village. Bonjour l’équilibre des genoux et des pieds : les canyons et les cirques sont à vos risques et périls. Vous pouvez vous égarer, ne pas vous retrouvez : une carte, avec de bons repères, vous sera utile sinon vous perdez des heures à rebrousser chemin. C’est pourquoi il faut partir le plus tôt, au petit matin. Pour sûr ce n’est pas la forêt équatoriale, amazonienne, mais partir sans carte, ni météo, comporte un risque fort. Les orages et précipitations étant, ici, très violents, sortir du sentier balisé, c’est déjà avoir tort, bien que le plaisir d’être en la nature, sans traces des humains, soit un moment d’émotion rare, de communion avec un univers où les arbres verts sont des superstars, où la mousse pousse fort !
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Textuel extension
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- Peu de paysages d’origine volcanique ne sont torturés de tous côtés ; on cherche des endroits plats, on n’en trouve pas. Sans l’emprise de la forêt et de la végétation, l’ile n’aurait rien d’autre à offrir, à la vue et à la vie, qu’un désert de désolation sans coin d’ombre pour s’abriter, source d’eau pour se rafraichir. C’est à se demander, face à cette terre aride, surtout l’été, de quoi vivent les habitants ! Sont-ils auto-suffisants ! L’ont-ils jamais été ! Ile de survie pendant longtemps, le tourisme l’a sauvé de dégradation progressive de démographie. Un paysage volcanique est fait de pics et de criques : celui de La Gomera en est un exemple frappant, tant nombreux sont les vallées et les à-pics et dont le résultat reste époustouflant. A chaque randonnée sur le flanc, on a le cœur qui palpite et l’esprit content : canyon habite, géant. Canyons, criques, creux, cirques, gorges, ravins : y a pas que monts, vallées, qui attirent le regard car il s’engouffre tout autant dans le vide terrien jusqu’à se perdre dans les verticales des falaises. Lexique et sémantique des plaines et campagnes, différeront, totalement, de ceux des montagnes : rien n’est plat, tout est en pente, vers haut ou bas tandis qu’en plaine l’horizon à l’infini se profilera. Pour les canyons, on croirait bien que toupie, folle, est passée par là en creusant longuement son sillon, en suivant le cours d’un torrent et de ses méandres, lors il ne s’agit que force de l’eau, du vent, érosion !
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Textuel épilogue
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- Gorge étroite et profonde creusée par un cours d’eau, tout canyon suscite des fantasmes, et des émotions : certains comportent une succession de cascades, d’autres seront à sec mais toutes autant abruptes. C’est bien sur les vestiges volcaniques, les Roques, que se pratique l’escalade, en divers points de l’île, ce qui fait apprécier la Gomera tout en grimpant. Le site plus spectaculaire est proche Vallehermoso, Roque Cano avec dix voies pour tous les niveaux. Site dArguayoda, en secteur du village d’Alajero : vingt voies d’une hauteur de 40 mètres environ. Ailleurs, autour de l’ile de nombreuses criques de galets ou de sable noir, volcanique, abritent des plages sauvages, accessibles par des sentiers en pleine nature voire par la route pour certaines. Nous avons profité d’une plage près de San Sebastian, non loin de la Marina et ensuite celle de Valle Gran Rey, suite à une randonnée qui sous avait bien fatigués rincés et il est vrai que ce bain nous aura fait le plus grand bien !
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Textuels symboliques
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Toupie
- Symbolique de forme : Le Monde tourne comme une toupie. Pour certains, la toupie symbolise l’axe du monde sur lequel tourne le globe terrestre. Le mouvement rotatif évoque l’équilibre dans un univers en mouvement. Comme la vie d’un homme, La toupie, lancée, cherche son équilibre sur son axe, tourbillonne avec brio, semble avoir l’éternité devant elle, avant de perdre, petit à petit, sa vitesse, s’épuiser et s’arrêter au sol, terrassée par sa course folle contre des forces physiques qui régissent notre Univers » toupie-shop.com/informations-toupie
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Canyon
- Symbolique de fond : Des paysages à vous couper le souffle, tels que les monuments naturels de «los Roques» piton phonolitiques se détachant forêt du Garajonay, le Roque Cano de Vallehermoso, le Canyon d’El Cabrito, le Canyon de Guarimiar, le parc rural de Valle Gran Rey, caractérisé par des cultures en terrasses coincées dans une vallée aux hautes parois de 1000m ou encore le parc naturel de Majona !
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Corrélations > forêt, laves, cirques, cirques, cratères, marmites
- Liens fond/forme : Un paysage aussi rude et tourmenté, composé de cirques, terrasses, crevasses et canyons, colonisé, habité, par des gens, de tempérament, aura fini par procurer une âme de passion à ce qui n’était, avant, qu’un désert désolé. On dit souvent que l’humain spolie la nature. Ici, c’est tout contraire, il la préserve, allant jusqu’à en faire une réserve en forêt primaire et en air pur ! Canyon, crique, cirque, cratère, marmite : cinq mots adressant tous, soit l’érosion, soit une rupture de sol, soit un jet de laves. Le point commun étant un creux, comme rime, qui lui sied, au mieux, et qui fonctionne, ici, parfaitement et si le fond n’épouse pas en tout la forme, il peut l’épouser, à l’occasion !
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