70 – Coupé de mon monde, Canaries

 Textuels et illustrations   >>

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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 Coupé, isolé et perdu sont trois degrés de solitude

Volontaire, accidentel et mortel vous remettront

Face à vous pour aller jusqu’à toucher le fond,

Avant de rebondir, avant de  vous  revivifier

Permettre l’essentiel, en vous,  de resurgir

 Qui hait solitude, ne connaitra de finalité,

Il ne ferait rien d’autre que de s’occuper,

Sans s’interroger sur sa  propre finitude.

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Être loin, permet de se  sentir plus près ;

Être  seul : apprécier  le temps qui passe,

Prendre  entière mesure  de projet de vie

Car  c’est  un  fait de  choisir  d’être  seul,

Et son sentiment  d’avoir  été, laissé  seul,

Sont deux états de consciences contraires,

Bien que  les apparences soient identiques.

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Me voici seul coupé du monde aux Canaries

Pour deux mois, sans nouvelles de mon pays

Comme en ma bulle où tout m’est indifférent

À ce que vivent chez moi ou ailleurs, les gens.

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Les heures, les jours, les nuits … les semaines,

S’écoulent hors de tout temps et s’enchainent,

En mouvement du corps ou pulsation d’esprit,

Qui tantôt m’énergisent, et tantôt, m’ennuient.

Ce lieu, rempli d’imaginaires et que j’entrouvre

En langue fait comme barrière que je découvre.

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Le fait de déplacer le corps, change  mon esprit,

Je reste partout le même, mais plus attentif, ici.

C’est  une occasion  de se voir, un jour, différent

Et, par la même occasion, d’être  vu, autrement,

Être  seul, ici, n’a rien  à voir avec : l’être, là-bas.

Là-bas, tout est préparé lors, ici, tout fait débat.

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D’être coupé du monde, est comme respirations,

Pour prendre du recul, pour mieux se retrouver,

Face à cet autre en étonnement, en fascination,

 Sont garantie sur un retour, sur votre destinée.

Je ne sais plus de quoi est faite ma vraie vie :

De contraintes, compromis pour ma survie

Ou de ces parenthèses pour m’en évader

Qui me permettent de bien souffler !

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Solitude a au moins ceci, de bon

Vous met à nu, et, sans façon,

Tous ceux … qui la fuient,

Sur lui … ne s’instruit,

Et qui… l’affronte,

Et… sans peur,

Apprendra

Tout.

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Extensions

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Je parle volontiers de solitude volontaire

Pour y être venu, par mes propres moyens

En choisissant librement cette destination.

Et puis je ne suis pas seul,  je suis bien

Avec compagne et un ami capitaine

Qui entretiennent la conversation

Comme le feu dans la cheminée,

Qui cuisinent bons petits plats

Pour compenser l’impossibilité

De faire quoique ce soit d’autre

Calfeutrés, confinés, en le carré,

Par suite du front de la tempête

Qui dure et dure encore, et ainsi

Et  presque une semaine entière.

Lors on est coupé  du monde réel,

On s’en construit un autre, virtuel.

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La solitude est plus supportable

Lors communion  avec la Nature.

Grande  ville : elle serait détestable,

Serait loin d’être une ressource pure.

Ce n’est pas que vous parle la Nature

Elle est muette, n’est pas la divinité,

Mais, en vous, son écho dure, dure,

Vous interpréterez ses intentions,

D’autant que pour elle passion.

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Seul au monde, le serait-on jamais !

Simplement une impression de… l’être

Même coupé de tout, le monde est en tête

Tellement il demeure formaté, câblé en nous

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Écrire un journal, un carnet de bord ou un récit

Est forcément s’isoler du contexte, environnement

La plume est l’instrument pour vagabond et solitaire,

Mais qui n’empêche pas de se sentir, autres, solidaire

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La balade, tout seul, sans rencontrer ni voir personne

Est une autre situation ou cheminent le corps, l’esprit

Je parle à la nature et de nature, au lieu de quelqu’un

Et de communier avec elle, intimité, me fait du bien.

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Fragments

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Une fois qu’on écrit, où qu’on soit, à quel moment,

On est seul au monde, on ne vous voit que de dos :

C’est en tous cas ce que disent nombre d’écrivains.

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On parle d’enfermement en une bulle ou le monde

Environnant, entourage personnel, n’existent plus

Pour autant ce n’est pas pour buller, au contraire.

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Déjà, s’isoler pour écrire est un choix de créativité

Il ne s’agit pas de manquer, refuser la convivialité

C’est juste un temps pour soi, comme respiration.

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Mais si, vu de l’extérieur, on parait être bien seul,

En fait on net nullement dès que l’on est écrivant :

On parle avec ses souvenirs, personnages, lectorat.

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Certains préfèrent le papier et le stylo, plus fluide

D’autres, le clavier, la souris, l’écran, imprimante

À chacun ses préférences, ses routines, exigences.

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Moi, je me contente de noircir un carnet de bord

Déjà pour me souvenir, garder trace d’impression

Mémoire est parfois volatile, absente, trompeuse.

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L’avantage du carnet : il est toujours à votre main

Dans votre poche, avec stylo accroché qui va bien

Premier jet qui compte, à trier, travailler ensuite.

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Et comme c’est en forgeant qu’on devient forgeron,

Et comme c’est au pied du mur qu’on voit le maçon

Je me dis qu’un jour, ce serait comme consécration.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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 Calligramme

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Coupé, isolé et perdu  S  sont trois degrés de solitude

Volontaire, accidentel   E   et mortel vous remettront

Face à vous pour aller     U    jusqu’à toucher le fond,

Avant de rebondir, avant     L        de  vous  revivifier

Permettre l’essentiel, en vous   *               de resurgir

 Qui hait solitude ne connaitra   A               de finalité,

Il ne ferait rien d’autre que        U          de s’occuper,

Sans s’interroger sur sa           X       propre finitude.

Être loin, permet de se          *          sentir plus près ;

Être  seul : apprécier          C        le temps qui passe,

Prendre  entière me         A       sure  de projet de vie

Car  c’est  un  fait          N         de choisir d’être seul,

Et son sentiment         A         d’avoir été, laissé  seul,

Sont deux états         R     de consciences contraires,

Bien que  les ap        I     parences soient identiques.

Me voici seul cou    E       pé du monde aux Canaries

Pour deux mois,    S       sans nouvelles de mon pays

Comme en ma      *    bulle où tout m’est indifférent

À ce que vivent     *     chez moi ou ailleurs, les gens.

Les heures, les jours, les nuits … les semaines,

S’écoulent hors de tout temps et s’enchainent,

En mouvement du corps ou pulsation d’esprit,

Qui tantôt m’énergisent, et tantôt, m’ennuient.

Ce lieu, rempli d’imaginaires et que j’entrouvre

En langue fait comme barrière que je découvre.

Le fait de déplacer le corps, change  mon esprit,

Je reste partout le même, mais plus attentif, ici.

C’est  une occasion  de se voir, un jour, différent

Et, par la même occasion, d’être  vu, autrement,

Être  seul, ici, n’a rien à voir avec : l’être, là-bas.

Là-bas, tout est préparé lors, ici, tout fait débat.

D’être coupé du monde, est comme respirations,

Pour prendre du recul, pour mieux se retrouver,

Face à cet autre en étonnement, en fascination,

 Sont garantie sur un retour, sur votre destinée.

Je ne sais plus de quoi est faite ma vraie vie :

De contraintes, compromis pour ma survie

Ou de ces parenthèses pour m’en évader

Qui me permettent de bien souffler !

Solitude a au moins ceci, de bon

Vous met à nu, et, sans façon,

Tous ceux … qui la fuient,

Sur lui … ne s’instruit,

Et qui… l’affronte,

Et… sans peur,

Apprendra

Tout.

COUPÉ DU MONDE

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Forme

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Évocation

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Coupé du monde, et seul, c’est bien pour écrire

Sur son carnet de bord et avec stylo plume,

Est à la fois un bonheur et forte contrainte !

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70 4

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Pour écrire, il faut un stylo plume à  encre,

Tel que ce dernier :

Et de l’inspiration aussi que l’on transcrira sur

Son carnet de bord.

Seul au monde avec moi-même,

Seul au monde, avec une plume,

Et un carnet pour définir ma vie.

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Symbolique

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Le stylo est comme prolongement

De ce que le corps a de plus noble,

À savoir, cette main de l’homme

Bien exaltée  par Paul Valéry.

Depuis  des siècles,  la plume

Serait  devenue  le symbole

Des beaux-arts, la pensée,

De l’intellect, et le stylo y

Ajoute  une permanence

Et une préciosité qu’elle

N’a que très rarement.

Il est  légendaire en ce

Qu’il exprime à la fois

L’activité   élevée

La  pensée  et

Personnalité

Spécifique

 Le style.

espaceecriture.canalblog.com

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Fond

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Évocation 

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Pour écrire, il faut un stylo plume à  encre,

Tel que ce dernier :

Et de l’inspiration aussi que l’on transcrira sur

Son carnet de bord.

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Symbolique  

 .

Carnet de bord d’apparence pratique,

Anodin prend le pouvoir sur ma vie !

Ma nouvelle tendance pour faire

De ma vie un bijou d’efficacité

N’est pas une appli …mais

Mon   journal   de   bord

Rempli  de  petites pages

D’écritures complétées par

Quelques croquis, photos, etc.

Et  de  le  remplir  tous  les  jours

Et de le transcrire, de le travailler,

Le rendre communicable, intéressant,

Constitue un vrai et long travail, en soi

Mais qui finalement, ne me déplaît pas.

Source : d’inspiration personnelle sur site .

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Fond/forme 

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La plume, le stylo, le clavier, etc. 

Mais ce ne sont là que des instruments

Pour exprimer ses pensées, inspirations.

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Poète, romancier, journaliste, scénaristes

S’en saisissent et comme autant d’artistes,

Transforment leurs mots en phrases, textes

La solitude  peut être  autant l’antichambre

D’un repli sur soi, qu’ouverture au Monde !

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Si l’on tient qu’elle rime aussi avec souvenir,

Il importera de noter  sur un carnet de bord,

Quelques réflexions et délires ou impressions,

Qui fourniront ensuite une base d’inspiration

Ou serviront tout au moins à revivre émotion

Je le sais pour m’être bien plié à cet exercice.

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 Textuels et illustrations   >> 


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