78 – Accueils en port canarien

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Textuels

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Textuel poème

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  • Il faut naviguer très souvent pour être paré aux éventualités d’atterrissage en un mouillage. Ça vous évitera un mauvais sort avant entrée port, où vent et marée vous aideront, vous desserviront. Un port pas fréquenté par vous, selon disponibilités pour l’accueil, ou l’amarrage, met en joie ou rage.  Aucun port ne se ressemble,  aucun, même tarif. Ici, accueillis ; là, ignorés, étrangers, captifs. Le premier contact avec une ile est primordial : il peut être sensible ou difficile tout comme cordial : quand on a peu d’informations, on a beaucoup de questions à formuler aux natifs résidents. C’est important car on s’attend à tout, à être jeté, à l’occasion. C’est le temps des supputations, des  paris lancés. C’est le temps des allégations infondées, vous donnant envie d’y aller et d’y rester. Les surprises sont au rendez-vous quand personne n’est là pour vous accueillir à l’arrivée. Aucun comité ne vient vous aider à vous placer parmi les voiliers. Quand on demande un renseignement, c’est le néant ou bien l’on s’empresse de vous les donner, le cœur content de pouvoir se rendre le plus utile pour leur île. Vous aurez une bonne impression pour le séjour chez eux selon que vous êtes bienvenus ou ignorés.

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Textuels extensions

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  • Une fois, dans un port huppé en Espagne, dont je tairai le nom et sans aucun accueil, nous avons dû nous contenter  d’un  ponton sans eau ni électricité, sans accès aux douches, aux commodités, avant qu’un prétendu membre du port nous réclame des frais au double du tarif affiché, jusqu’à ce qu’on menace d’appeler la police pour régler litige. Une autre fois, nous avons dû nous réfugier en un port réservé, exclusivement, aux pécheurs, sans qu’aucun d’entre eux ne demande ni réclame quoique ce soit. Cupidités commerciales et solidarités maritimes sont d’un port à l’autre selon des degrés divers et selon les services disponibles et rendus. Il faut savoir négocier si on reste plus d’une semaine, mois entier. Pour nous, un port est nécessité absolue pour prendre une douche, faire la lessive, les courses, ou passage pour eau et du fuel, le reste se fera sur une bouée ou sur une ancre. Un port n’a rien d’un parking pour voitures même pour bateaux à moteurs. Il est un lieu de vie, d’animation, de rencontres et de travaux de réparation. Il est un lieu de transition, ente la terre et la mer, entre la ville et la nature. Un port, c’est aussi : douches et courses assurées, et le plein d’eau, et de gas-oil ! Il y en a pour tous les goûts, et bourses, où les pontons vous accueillent au poil ! Certains s‘y ancrent, sans jamais sortir, par peur, ou par manque de courage. Certains font leur habitation, ventouse, accrochés. Pour ma part, un port est, à la fois, un lieu de passage et un lieu d’hivernage. L’accueil dans les ports et marinas est très diversifié autant sur terre qu’en mer si on vient vous guider, tout dépendra de sa capitainerie. Les prix seront variables en saison et ils dépendent aussi des services offerts : parfois il y a uniquement des douches, parfois une laverie, un magasin, un restau, un bar ! Certains vous aident à vous amarrer,  quand d’autres, laissés à vous-même. Par tempête, la nuit, seul : ça peut être  extrême, ça apprendra à bien manœuvrer ! Il y aurait beaucoup d’anecdotes à raconter, de part et d’autre, comme arrivé sans moteur et foutre une sacrée zone.

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Textuel fragments

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  • D’un port à l’autre, que ce soit aux Canaries ou ailleurs, c’est  la  même chose et parfois moyen, parfois meilleure quand la marina est pleine au moment et au niveau de l’accueil, quand il y a une porte à franchir avec la marée et un seuil et quand la capitainerie n’est pas en reste… pointilleuse en paperasses. Dieu merci, plupart du temps, un agent  vous  accueillera sur son zodiac de service, vous placera au ponton réservé  aux  visiteurs. Chaque ponton est comme une petite colonne vertébrale, reliée au cerveau central du quai où  l’on  trouvera  tous  les services nécessaires : douches, commerces, etc. Mais c’est peu de dire, qu’être à couple, ou en triple, n’est pas le meilleur choix,  comme bout de ponton d’un demi-km de long ou sans eau, ni électricité : en panne. et l’on se dit qu’on y reviendra, ou pas : pardi !

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Illustrations

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Visuels

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Nous avons fréquenté une grande

 marina en  cet archipel canarien,

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et aussi beaucoup de plus petites,

 accueillantes, presque villageoises

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quand ce n’est pas un simple abri

 côtier pour bateaux, pour voiliers :

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capitainerie du port de Las Palmas,

offre tous les services utiles.

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Scénario

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Fiction

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Textuels symboliques 

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Colonne vertébrale

  • Symbolique de forme : La colonne vertébrale est porteuse d’un symbolisme plurimillénaire. Les croyances les plus anciennes accordent des vertus surnaturelles aux os qui la composent, et un sens transcendant à sa verticalité. La tradition judéo-chrétienne, notamment, insiste sur sa valeur d’axe du monde, catalyseur des énergies.  la-vie-du-yoga/le-symbolisme- de-la-colonne-vertébrale

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Ponton

  • Symbolique de fond : Un pont joint les deux rives, qui, sans lui, se regarderaient en face à face,  sans pouvoir avoir de lien autre que visuel ou mobile, par quelque bateau ou un bac, voire un téléphérique. Un ponton ressemble  à un pont à son point d’ancrage et au début de son envol par-dessus toute eau mais avec cette énorme différence, c’est qu’il ne va, en vrai, nulle part. Il reste  inachevé, à  l’endroit jugé. Modifié, source : lisabethpoulain.com

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Corrélations > Voiliers amarrés, agrippés, capitainerie, quai

  • Liens fond/forme : On imagine des pontons accolés avec des voiliers amarrés, agrippés et des plus petits au plus grands et comme dans chaque marina, la Capitainerie au bout, sur quai, offrant ses services et  gestions aux résidents, visiteurs, se pointant à l’heure du souper.

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