.
Originaux : poème, extensions, fragments
.
Textuel poème
.
- Hier, six en le cockpit assis autour de bon repas, seul, aujourd’hui, sonne glas, de belle agitation jouvencelle, frénésie intergénérationnelle d’authentique convivialité. Et tout cela est retombé : nos jeunes, évaporées. Comme les vents vont, puis viennent, mais jamais ne tiennent, nos désirs nous emportent vers de nouvelles portes prometteuses d’autant de petits bonheurs à toute heure. Les mots : rire et mot joie et mot rencontre, évoquent une période de congé et de sérénité, surfant sur la vague, celle d’un temps arrêté, et ce, jusqu’à ce que, les autres vous manquent, ou que, vie quotidienne, contraintes reprennent. C’est fini, elles ne sont plus là, elles sont reparties, nos trois jeunes ramenées par adultes, à l’aéroport, d’où elles vont voler vers d’autres aventures, d’autres ports jusqu’à ce que l’on se retrouve, de nouveau, réunis ! Je me retrouve seul, comme ahuri, guetté par ennui, j’attends la suite, ne trouve rien, la page est tournée : ceux qui s’en vont paraissent, souvent, mieux lotis, laissant les autres, au bord de la route : anéantis ! Rire, joie, rencontre, sorties : parenthèses, à y voir espoir d’un lendemain chantant rime en chœur. On s’ennuie toujours plus, seul, qu’à plusieurs. Seul avec soi-même, angoisses, idées noires, les jeunes se chargent de nous les évader, rires et sourires, nous les font évacuer. Les mots : venir, séjourner, partir, évoquent projets de voyage, voyage vers autres lieux, autres gens, paysages. Paysages, réunissant, en un laps de temps, des êtres … familiers. Originaux…étrangers, en autant de pointillés d’une vie, en continuité. Ailleurs, c’est l’événement, souvenirs des faits marquants, pour lors nous vivons autrement.
.
Textuel extensions
.
- Les joies du bateau, tant au port qu’en mer, se partagent à plusieurs, comme toutes les autres, car le solitaire, quel que soit son bonheur, ne sait trop qu’en faire, n’ayant personne pour s’en distraire ni pour s’en satisfaire. Ces éclats d’existence ponctuent notre vie et lui donne un sens par sa sensibilité aux autres et à la nature qui augmentent en nous votre confiance sinon agissent pour le moins comme une délivrance, comme un repos, comme des vacances. Une semaine, c’est court, même quand on navigue en cabotant, en voilier. Arrive vite le moment où il faut débarquer, et puis prendre avion, rentrer. Ce n’est pas que la mélancolie, le blues me prend, m’assaille, me chagrine mais quitter trois perles de l’océan, comme autant d’équipières sublimes et auxquelles je suis le plus attaché au Monde me rend l’âme … chagrine. C’est sûr je m’en remettrai d’autant que je les reverrai mais, sur l’instant, je boirai deux bières fraiches plutôt qu’’une pour trois manques à aimer. Retour à Lagos où notre voiture stationne, air de départ, des deux cousines, résonne. Elles vont troquer port pour aéroport, poursuivre leur périple à travers l’Europe. Elles se sont bien adaptées, amarinées, prennent au sérieux, l’apprêt du bateau pour accoster, boots, défenses en mains : on les aurait presque crues, vrais marins ! Un dernier repas, trinquons à leur départ : elles ne sont plus là pour parader en proue, pour des messes basses en couchette avant, matin, réveillés : bruits de cuillères en bols. Faute de place dans la voiture, je reste seul à veiller sur voilier et mon humeur, chagrin, bien des cris de joie, des gestes ou postures s’évanouissent comme parfum jouvencelles. Lors pour conjurer le fait d’un mauvais sort, je me surprends à l’écrire en journal de bord. il y aura une trace durable, il n’y a pas photo pour cette croisière éphémère en ce bateau !
.
Textuel fragments
.
- Être trois plus trois, puis à nouveau trois, ça vous change l’ambiance et programme : rien ne remplacera présence famille, amis, à bord d’un voilier où l’on demeure seuls ! Après au-revoir vous arrachant une larme, votre humeur tombe, ennui vous désarme, les souvenirs vous remontent en mémoire : une page se tourne, et un vide se fait noir. Avec autres, c’est bien mieux de partager, Moments de joie, de bonheur, plénitude, vouloir les garder pour soi, est l’attitude, qui vous éloigne, et vous enferme : isolé. Une semaine, c’est très long et bien court, les jours se passent et sans aucun recours, ils s’en viennent, s’en vont comme amours. On tenterait de les prolonger au maximum : lever tôt, debout sur pont, et coucher tard, rien n’y fait : faut vivre moments présents. Pour adoucir sa peine : juste dernier verre, suivi d’un second puis d’un troisième, etc. la dernière soirée aura été des plus arrosée. Trinquer à l’amitié, au soleil, aux festivités, sujet, occasion, prétexte ne manquent pas, le verre est plein ou vide, ne reste à moitié. Photos par ci, photos par-là, on se téléphone, je me prends à écrire… pour m’en souvenir pour m’y replonger dix à vingt ans plus tard.
.
Illustrations : visuels, scénario et fiction
.
Visuels
.
.
Nous rejoignons le canal d’entrée
de la marina de Lagos, pleine ville,
.
.
et que nous empruntons, en nous
préparant à accoster, au mieux,
.
.
jusqu’à ce que notre bateau soit bien
arrimé pour pouvoir enfin débarquer,
.
.
pour visiter son centre-ville, très animé,
avec nombre d’échoppes des plus colorées.
.
Scénario
.
Fiction
.
Textuels symboliques
.
.
Verre de bière
- Symbolique de forme : La consommation, festive, d’alcool, semble poser parfois des problèmes. Les verres s’enchaînent, sans qu’on ne s’en rende, toujours, compte ! Comportements psychologiques, si l’on en croit des chercheurs Anglais de l’Université de Bristol. Et, même s’ils reconnaissent que l’explication ne justifie pas tout, ils viennent de montrer que la forme du verre de bière peut modifier notre façon de la consommer ! futura-sciences.com/sante/actualites/ biologie-science-forme-verre-biere-
.
Trinquer
- Symbolique de fond : diverses sources font remonter cette pratique à l’antiquité tant « la coutume de boire à la « santé » des vivants, provient, probablement, du rite antique de boire en l’honneur des dieux, des morts». En Europe on trinque avec un verre de bière, de vin, de cidre, de vodka mais on pourrait le faire avec un verre non alcoolisé. Wikipédia
.
Corrélations > se quitter, souvenir, aventure, bronzage, desséché
- Liens fond/forme : Le verre, celui de l’amitié, en toute fin qu’il soit de bière, de soda ou de vin, avant de se quitter, sera consacré, à fixer les souvenirs émerveillés. Trinquer rime avec aventure, la plus nature la plus pure, après un bronzage réglé, sans s’être desséchés. Sur le voilier il existe une voile trinquette qui n’a rien à voir avec action trinquer : elle permet au bateau secoué partout en pleine tempête, d’avancer droit, c’est tout le contraire de trinquer qui à force, marche de travers. Être bourré, sur un bateau, garantit une tombée à l’eau. Adieux, quels qu’ils soient, sont souvent émouvants et bien plus quand il s’agit, d’ami, famille, enfant. Le dernier verre est pour sûr un rite socioculturel mais il n’en garde pas moins souvenir fraternel !
.
.