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Un amas de roches colorées,
De natures basaltiques,
Sans rien tout autour,
Ni rien pour habiter,
Pourvu d’une seule anse
Pour bateaux …mouiller.
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L’on se croirait presque
Revenu aux anciens temps
Des toutes premières visions
Du grand Christophe Colomb,
Découvrant les Islas Désertas
Jusqu’ici, demeurées inconnues,
Plaisantes pour haltes bienvenues.
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Ici, il y a des gardiens permanents,
En protecteurs de sa flore terrestre,
Sans compter de sa faune marine,
Vous accueillant sur réservation,
En vous rappelant règlement.
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À vingt milles de Madère
Une longue ligne de terre,
Divisée en trois petites iles :
On y voit phoques ou baleines,
Trois heures de voile, y sommes :
Nous longeons des falaises énormes.
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Point de traces visibles de végétations,
Elles sont vierges depuis leur éruption.
Leurs eaux, claires calmes et profondes,
Donnent envie de plonger dans leurs ondes
Gouter à maints petits plaisirs, en solitaire,
En plein milieu mer comme en plein désert.
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Le gardien des iles nous accueille, à la bouée,
Il vient pour nous saluer pour nous informer,
Car seuls deux bateaux à la fois sont autorisés
À mouiller, à rester ou équipage à débarquer.
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Un clapot doux et agrémenté d’un vent léger,
Nous épargne d’être, tout le temps, secoués,
Ils nous permettent de préparer un repas,
Bien détendu, au pied de la falaise escarpée.
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Point de bruits, d’agitations le silence absolu
Le temps s’écoule sans qu’on s’en soit aperçu,
Et les quelques nuages voilant notre ciel bleuté
Nous font un peu d’ombre en un répit passager.
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Demain, nous irons marcher sur ce grand rocher,
D’ici là, il n’y a rien à faire d’autre que… farnienté,
Ou encore, d’observer les derniers phoques moines,
Se prélassant, en sortie de grotte, et que l’on soigne.
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Extension
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C’est un privilège de mouiller à cet endroit,
Privilège d’accoster l’ile pour marcher à pied,
Privilège de rencontrer les gardiens de la réserve,
Visiter les installations pour l’autonomie complète,
Parcourir leur grand jardin étant juste attenant.
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Plus sauvage, nature, comme on dit tu meurs :
L’on imagine une ile, perdue dans un océan,
Pour compagnons, les oiseaux et phoques.
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La civilisation n’est que lointain souvenir
Tant on demeure isolé… reste du monde.
Seul contrepoint : on entrevoit les côtes
De l’ile de Madère et de de Porto Santo.
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Une simple ligne de crête au-dessus de la mer d’archipel Madère
Dont il faut demander une autorisation spéciale pour s’y rendre.
Aucun résident permanent : des gardiens font un tour de garde !
Impossible d’y accoster sur une plage, de mouiller à plus de trois.
Une ile déserte si près d’une côte habitée : il y a de quoi en rêver.
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Les iles Desertas portent bin leur nom
Avec Madère, Porto Santo, elles forment
Comme sorte d’archipel, à trois branches,
Ou encore trois gardiens pour se surveiller.
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Mouiller aux Desertas : faut une autorisation
En bonne et due forme : l’endroit est préservé,
Réserve naturelle de phoques, oiseaux indigènes
Que nous aurons peut-être une chance d’observer.
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Son approche demeure plutôt fidèle à sa réputation,
Vrai éperon rocheux, tout en hauteur, et tout en long,
Qui ne laisse qu’un seul endroit où débarquer, mouiller
Qu’on ne distinguera puis confirmera qu’une fois arrivé.
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89 – Calligramme
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Un amas de roches colorées,
De natures basaltiques,
Sans rien tout autour,
Ni rien pour habiter,
Pourvu de N seule anse
Pour bateaux O mouiller.
L’on se croirait T presque
Revenu aux anciens R temps
Des toutes premières E visions
Du grand Christophe Colomb
Découvrant les Islas V Désertas
Jusqu’ici, demeurées I inconnues,
Plaisantes pour S haltes bienvenues.
Ici, il y a des I gardiens permanents,
En protecteurs T de sa flore terrestre,
Sans compter E de sa faune marine.
Vous accueillant sur réservation,
En vous rappelant règlement.
.
À vingt milles de Madère
Une longue ligne de terre,
Divisée en trois petites iles :
On y voit phoques ou baleines,
Trois heures de voile, y sommes :
Nous longeons des falaises énormes.
Point de traces * visibles végétations,
Elles sont vierges * depuis leur éruption.
Leurs eaux claires * calmes et profondes,
Donnent envie de A plonger leurs ondes
Gouter à maints pe U tits plaisirs, solitaires
En plein milieu mer X comme plein désert.
.
Le gardien des iles nous * accueille, à la bouée,
Il vient pour nous saluer I pour nous informer,
Car seuls deux bateaux à S la fois sont autorisés
À mouiller, à rester ou L équipage à débarquer.
Un clapot doux, agré A menté d’un vent léger,
Nous épargne d’être S tout le temps secoués,
Ils nous permettent de * préparer un repas,
Bien détendu au pied de D la falaise escarpée.
Point de bruits, d’agitations E le silence absolu
Le temps s’écoule sans qu’on S s’en soit aperçu,
Et les quelques nuages voilant R notre ciel bleuté
Nous font un peu d’ombre en un T répit passager.
Demain, nous irons marcher sur A ce grand rocher,
D’ici là, il n’y a rien à faire d’ S autre que farnienté,
Ou encore d’observer les * derniers phoques moines
Se prélassant, en sortie * de grotte, et que l’on soigne.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un réservoir avec un col,
Avec roulette pour réglage
Et un gros verre, translucide,
Une lampe Pigeon, pour l’ile.
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La forme rappelle une lampe, et un parcours,
Mais pas une visite dans les iles madériennes
Aussi le fond et la forme ne se confondent.
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Une ile déserte, avec un habitant,
Sans eau ni électricité :
On s’imagine dès lors qu’il s’éclaire
À la lampe à pétrole !
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Symbolique
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La lampe Pigeon,
C’est une star qui brûle
De tous ses feux !
A été progrès considérable.
«L’usage du pétrole se répand
De plus en plus pour l’éclairage
Domestique en se substituant
Presque complètement
À celui des bougies
Et des huiles.
Tant c’est le pétrole qui est
Encore de nos jours le plus
Communément répandu.
Tant il est souvent employé
Par le riche par le bourgeois
Et toujours par les pauvres !
lampe-a-petrole.com/La-lampe-Pigeon
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Descriptif
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89 – Notre visite aux Islas Desertas
Alignement central / Titre analogue/ Thème croisière
Forme ronde droite / Rimes libres / Fond approché de forme
Symbole de forme : lampe-pigeon / Symbole de fond : île
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Fond
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Évocation
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Une ile déserte, avec un habitant,
Sans eau, sans électricité
Autres que celles fournies par les
Installations d’autonomie
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Symbolique
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Ici, l’île ne serait pas le symbole du nomadisme.
De l’Odyssée aux récits en archipel de Rabelais,
L’île apparaît souvent comme le lieu de l’étape
Mais parfois lieu de l’errance, et du voyage !
À nos yeux, elle est surtout point d’ancrage
Ou rêve d’habitation exotique et paisible.
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Ici, l’île serait celle de la robinsonnade,
Et de l’imaginaire utopique qui en fait
Point édénique d’origine et stabilité.
L’île, déserte, n’existera qu’en tant
Qu’on l’arrachera à sa solitude.
journals.openedition.org
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Corrélations
Fond/forme
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L’ile Desertas porte bien son nom d’inhabitée
À une exception près par son gardien nommé
Pour la surveiller, la protéger et la conserver
Elle n’est rien d’autre qu’une langue de terre,
On ne sait par quel mystère, surgie de la mer
Elle dégage une telle atmosphère… sauvage
Que c’est un privilège de pouvoir l’accoster.
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Une ile serait comme une lampe
Une petite lumière dans l’immensité
Libre à tous vents de s’éclairer la nuit
Que ce soit en verre vide ou vers plein
Et si elle n’a guère de forme repérable
Elle a au moins charme définissable
Lueur totalement reconnaissable,
Par son phare qui la positionne
Bien avant qu’on la nomme !
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Visuels
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L’oiseau indigène nous accueille
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