485 – Qu’importe flacon pourvu ivresse !

 Textuels et illustrations   >>

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Originaux : poème,  extensions, fragments 

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Poème

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 L’ivresse peut provenir de différents flacons

Même si, l’un, plus beau, que d’autres, attire

Ou au premier regard parait plus prometteur

Il n’est pas dit  qu’un autre, ne soit meilleur.

Quelques défauts, ici, et là, ne nuisent pas,

À consommation d’un breuvage  douceur

Qui nous mène, directement, aux cieux,

Bien qu’en, premier lieu : pas joyeux !

Qu’importe, le flacon, voire sa façon,

L’essentiel sera ce qu’on en retire,

En termes de… profonds soupirs

Qui nous laisseront moribonds.

Ce flacon-ci voire ce flacon-là,

C’est lors, en le consommant,

Que viendra l’ivresse ou non

Qui me décidera à y revenir,

Sinon apparence fait mentir.

 .

Qu’importe l’ivresse

Pourvu qu’on ait le flacon !

Mais duquel est-il, ici, question :

N’importe quel avaloir  où l’on laisse

Son spleen se répandre au  plus profond,

Ou bien,  la vue d’une forme,  plus altesse,

Qui remplira nos yeux d’une forte émotion,

Car la vraie beauté est une vraie délicatesse,

Fait tourner la tête, et  le regard, tout rond,

Au point qu’on la  revoit, en princesse.

 .

Ivresse du flacon, flacon d’ivresse,

Il y en a deux, dix et cent façons

Pour sentir, en  soi, leur caresse,

Pour souscrire  à leur abandon

Lors j’ai le cœur en détresse,

Manque l’image  ou le son,

Bouteille, saute  bouchon,

Qui donne à  mon vers :

Profondeur  livresque.

 .

Qu’importe  le  flacon,

Pourvu qu’on  ait l’ivresse !

Mais de laquelle est-il question

De celle donnant  liesse, bourdon,

De celle qui se résume à paire de fesses

Car le plus souvent, ce dicton fait allusion

Au vin et à l’alcool ou au sexe, ses prouesses,

Ils sont ce qui fait de nous des dieux ou cochons

Tout en évoquant bon parfum d’une beauté, déesse,

Aux seins bien ronds, aux creux des reins, en flacons.

 .

Qu’importe le flacon, qu’importe le  breuvage, l’ivresse,

Le flacon, c’est le corps, quand  le breuvage, est l’esprit,

Lors l’ivresse, chacun le sait bien que c’est une émotion

Lors j’ai le cœur en détresse il me   manque image et son

D’une bouteille, qui me ferait l’effet d’un saute-bouchon.

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 Ou : peu importe l’édition pourvu qu’on soit livresque !

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Extensions

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Qu’importe le flacon, chacun a sa façon

De trouver qu’il est beau, de se déclarer

Qu’il est bon ou génial, bien qu’abscons !

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Cette métaphore, si appliquée à la femme,

Pèche par son côté violent d’obscurantisme

Ou méconnaissance  tant on y trouve autant

Ce qu’on y apporte que ce qu’on consomme.

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Voilà  la vérité, tant au fond, ce n’est plus

Ce que je vois, qui compte, c’est ce que

J’entrevois, si ce n’est, y projette !

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Peu importe… pourvu que… une formule qui va droit au but :

Qui va à l’essentiel, qu’il s’agisse de vin, de parfum ou de pute

Qu’il s’adresse aux pieds, au coccyx, au ventre ou à l’occiput,

Quelque chose apportant beaucoup de plaisir qui ne rebute

Comme ce  flacon apparaissant en face à face, entre sexes.

Le plus souvent, quand on parle d’ivresse, s’agit d’alcool,

Ou de substances, de drogues, de musiques délirantes.

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Ah le beau flacon dit-on d’une femme désirée

Avant même de l’avoir bien consommé ;

Ah la belle ivresse, dirait-on, comblé,

Par belle illusion d’avoir été aimé.

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Attention : il y a cruche et flacon,

Comme il y a sensation, émotion,

Corps et sexe peuvent se dire ravis

Tandis que cœur et esprit : contrits.

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Et puis de toute façon si tous les flacons

Sont interchangeables, leur parfum, lui, non

Un flacon qui vous parait commun, voire jetable

Peut receler un parfum subtil, attachant, durable.

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Fragments

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Peu importe le flacon,

Il faut le dire très vite,

La forme influe le fond

Je ne dis pas contraire

En éclats  d’existences 

Et même que la forme,

Équivaut bien au fond.

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Ivresse, parfois, livresque

Lors on en jouit ou presque,

À ce point de ne pas s’arrêter,

Avant voir suspense se dénouer

L’on est en droit de se demander

Si les supports papiers  ou écrans,

Ne change rien à l’ivresse de lecture.

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En matière de flacon, il y a les matières,

Les corps d’abord mais aussi, vêtements,

Une robe peut être considérée comme tel,

Pour peu qu’elle embellirait toutes formes,

Flacon en forme de robe si ce n’est inverse

Moi je préférerais robe en forme de flacon

Surtout lorsque je serai en état d’ivresse !

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Des flacons, il y en a des cents, des milles

Et des formes humaines, jeunes et jolies

Pas plus d’une centaine, une fois à nu :

Idée même anthropomorphiser flacon,

Est d’établir un espace de projections

Pour mieux favoriser  sa possession,

Créer un lien dépendance affection.

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Graphiques : calligramme, forme et fond 

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 Calligramme 

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 L’ivresse peut provenir de différents flacons

Même si, l’un, plus beau, que d’autres, attire

Ou au premier regard parait plus prometteur

Il n’est pas dit  qu’un autre, ne soit meilleur.

Quelques défauts, ici, et là, ne nuisent pas,

À consommation d’un breuvage  douceur

Qui nous mène, directement, aux cieux,

Bien qu’en, premier lieu : pas joyeux !

Qu’importe, le flacon, voire sa façon,

L’essentiel sera ce qu’on en retire,

En termes de… profonds soupirs

Qui nous laisseront moribonds.

Ce flacon-ci voire ce flacon-là,

C’est lors, en le consommant,

Que viendra l’ivresse ou non

Qui me décidera à y revenir,

Sinon apparence fait mentir.

QU’IMPORTE

Qu’importe                    l’ivresse

Pourvu qu’on             ait le flacon !

Mais duquel est-il,        ici, question :

N’importe quel avaloir     où l’on laisse

Son spleen se répandre au  plus profond,

Ou bien,  la vue d’une forme,  plus altesse,

Qui remplira nos yeux d’une forte émotion,

Car la vraie beauté est une vraie délicatesse,

Fait tourner la tête, et     le regard, tout rond,

Au point qu’on la ¤¤¤¤¤¤ revoit, en princesse.

LE FLACON

Ivresse du flacon,  ¤¤¤¤¤¤¤¤  flacon d’ivresse,

Il y en a deux, ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  dix et cent façons

Pour sentir, en  ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  soi, leur caresse,

Pour souscrire  ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ à leur abandon

Lors j’ai le cœur ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  en détresse,

Manque l’image  ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  ou le son,

Bouteille, saute  ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  bouchon,

Qui donne à  ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ mon vers :

Profondeur  ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  livresque.

POURVU

Qu’importe  ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  le  flacon,

Pourvu qu’on  ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ ait l’ivresse !

Mais de laquelle ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤   est-il question

De celle donnant  ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  liesse, bourdon,

De celle qui se résume ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  à paire de fesses

Car le plus souvent, ce ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤dicton fait allusion

Au vin et à l’alcool ou au ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  sexe, ses prouesses,

Ils sont ce qui fait de nous ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ des dieux ou cochons

Tout en évoquant bon parfum ¤¤¤¤¤¤¤¤ d’une beauté, déesse,

Aux seins bien ronds, aux creux ¤¤¤¤¤¤¤¤ des reins, en flacons.

L’IVRESSE !

Qu’importe le flacon, qu’importe ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ le  breuvage, l’ivresse,

Le flacon, c’est le corps, quand  le ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ breuvage, est l’esprit,

Lors l’ivresse, chacun le sait bien ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ que c’est une émotion

Lors j’ai le cœur en détresse il me   ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  manque image et son

D’une bouteille, qui me ferait l’effet ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤d’un saute-bouchon.

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Forme

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Évocation

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Pour  un  flacon,

C’est un  beau flacon :

On dira presque une robe 

Quelle femme en a l’ivresse !

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L’on a peine à croire qu’il s’agit

Bien d’un  flacon  de parfum :

L’ivresse arrivera à confondre

 Un flacon avec une telle robe !

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Symbolique    

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Le flacon importe

Autant qu’ivresse :

Lors chaque année,

 Pour  grandes fêtes,

Parfumeurs éditent,

 Lors en petit nombre

Flacons d’exception,

 

 Et  ils se collectionnent

Se    contemplent   comme

De      vraies    œuvres d’art !

 

C’est Lalique, dans les années 1920,

Qui a lancé la mode du «contenant».

 

Jusqu’alors, les parfums étaient vendus

«En  vrac»,  dans  des fioles  d’apothicaire.

 

On transvasait ensuite les précieux liquides

Dans des flacons plus élégants.

Modifié, source : marianne.net

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Fond

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Évocation 

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Ivresse alcoolique ou bien amoureuse

Quand ce n’est pas les deux

Sans trop savoir lequel domine l’autre

Ou simplement le magnifie.

 .

Symbolique

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Pourvu qu’on        ait l’ivresse !

Tour à tour crain        te et recherchée,

Symbole de célébra       tion et déchéance,

  L’ébriété  porte  bien        des    ambivalences

Si, peu de  personnes         osent la défendre

Elle accompagne pour      tant    l’humanité

Et ce, depuis ses tous        premiers   pas.

 

Synonyme de désor       dre, l’ivresse

A   aussi  fait   l’objet       de  tentatives

D’encadrement à tra      vers les âges:

Elle est  redoutée  de       puis  toujours,

Lorsque ce sont aut       res étant ivres.

letemps.ch/culture/une-hygiene

-lalcoolique-selon-charles-bukowski

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Fond/forme 

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Si le flacon serait le corps, la forme

Et, si l’ivresse serait l’esprit, le fond,

Alors les deux seront en conjonction

Mais il existe de très beaux flacons

Dont le fond ne mérite attention,

Ne provoquant aucune passion,

Rien d’autre qu’une déception !

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Du flacon à la robe à la femme, il y a de l’air

Les deux premiers ne sont qu’amours d’objet

Tandis que la dernière  rimerait avec sujet.

La différence est des plus extraordinaires

D’autant qu’ivresse d’une autre nature

Et ne peut  se confondre avec le fond,

Et lors le face à face, flacon ivresse

Ne sera autre qu’une métaphore

Mal choisie pour être humain.

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