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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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L’ivresse peut provenir de différents flacons
Même si, l’un, plus beau, que d’autres, attire
Ou au premier regard parait plus prometteur
Il n’est pas dit qu’un autre, ne soit meilleur.
Quelques défauts, ici, et là, ne nuisent pas,
À consommation d’un breuvage douceur
Qui nous mène, directement, aux cieux,
Bien qu’en, premier lieu : pas joyeux !
Qu’importe, le flacon, voire sa façon,
L’essentiel sera ce qu’on en retire,
En termes de… profonds soupirs
Qui nous laisseront moribonds.
Ce flacon-ci voire ce flacon-là,
C’est lors, en le consommant,
Que viendra l’ivresse ou non
Qui me décidera à y revenir,
Sinon apparence fait mentir.
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Qu’importe l’ivresse
Pourvu qu’on ait le flacon !
Mais duquel est-il, ici, question :
N’importe quel avaloir où l’on laisse
Son spleen se répandre au plus profond,
Ou bien, la vue d’une forme, plus altesse,
Qui remplira nos yeux d’une forte émotion,
Car la vraie beauté est une vraie délicatesse,
Fait tourner la tête, et le regard, tout rond,
Au point qu’on la revoit, en princesse.
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Ivresse du flacon, flacon d’ivresse,
Il y en a deux, dix et cent façons
Pour sentir, en soi, leur caresse,
Pour souscrire à leur abandon
Lors j’ai le cœur en détresse,
Manque l’image ou le son,
Bouteille, saute bouchon,
Qui donne à mon vers :
Profondeur livresque.
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Qu’importe le flacon,
Pourvu qu’on ait l’ivresse !
Mais de laquelle est-il question
De celle donnant liesse, bourdon,
De celle qui se résume à paire de fesses
Car le plus souvent, ce dicton fait allusion
Au vin et à l’alcool ou au sexe, ses prouesses,
Ils sont ce qui fait de nous des dieux ou cochons
Tout en évoquant bon parfum d’une beauté, déesse,
Aux seins bien ronds, aux creux des reins, en flacons.
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Qu’importe le flacon, qu’importe le breuvage, l’ivresse,
Le flacon, c’est le corps, quand le breuvage, est l’esprit,
Lors l’ivresse, chacun le sait bien que c’est une émotion
Lors j’ai le cœur en détresse il me manque image et son
D’une bouteille, qui me ferait l’effet d’un saute-bouchon.
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Ou : peu importe l’édition pourvu qu’on soit livresque !
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Extensions
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Qu’importe le flacon, chacun a sa façon
De trouver qu’il est beau, de se déclarer
Qu’il est bon ou génial, bien qu’abscons !
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Cette métaphore, si appliquée à la femme,
Pèche par son côté violent d’obscurantisme
Ou méconnaissance tant on y trouve autant
Ce qu’on y apporte que ce qu’on consomme.
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Voilà la vérité, tant au fond, ce n’est plus
Ce que je vois, qui compte, c’est ce que
J’entrevois, si ce n’est, y projette !
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Peu importe… pourvu que… une formule qui va droit au but :
Qui va à l’essentiel, qu’il s’agisse de vin, de parfum ou de pute
Qu’il s’adresse aux pieds, au coccyx, au ventre ou à l’occiput,
Quelque chose apportant beaucoup de plaisir qui ne rebute
Comme ce flacon apparaissant en face à face, entre sexes.
Le plus souvent, quand on parle d’ivresse, s’agit d’alcool,
Ou de substances, de drogues, de musiques délirantes.
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Ah le beau flacon dit-on d’une femme désirée
Avant même de l’avoir bien consommé ;
Ah la belle ivresse, dirait-on, comblé,
Par belle illusion d’avoir été aimé.
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Attention : il y a cruche et flacon,
Comme il y a sensation, émotion,
Corps et sexe peuvent se dire ravis
Tandis que cœur et esprit : contrits.
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Et puis de toute façon si tous les flacons
Sont interchangeables, leur parfum, lui, non
Un flacon qui vous parait commun, voire jetable
Peut receler un parfum subtil, attachant, durable.
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Fragments
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Peu importe le flacon,
Il faut le dire très vite,
La forme influe le fond
Je ne dis pas contraire
En éclats d’existences
Et même que la forme,
Équivaut bien au fond.
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Ivresse, parfois, livresque
Lors on en jouit ou presque,
À ce point de ne pas s’arrêter,
Avant voir suspense se dénouer
L’on est en droit de se demander
Si les supports papiers ou écrans,
Ne change rien à l’ivresse de lecture.
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En matière de flacon, il y a les matières,
Les corps d’abord mais aussi, vêtements,
Une robe peut être considérée comme tel,
Pour peu qu’elle embellirait toutes formes,
Flacon en forme de robe si ce n’est inverse
Moi je préférerais robe en forme de flacon
Surtout lorsque je serai en état d’ivresse !
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Des flacons, il y en a des cents, des milles
Et des formes humaines, jeunes et jolies
Pas plus d’une centaine, une fois à nu :
Idée même anthropomorphiser flacon,
Est d’établir un espace de projections
Pour mieux favoriser sa possession,
Créer un lien dépendance affection.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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L’ivresse peut provenir de différents flacons
Même si, l’un, plus beau, que d’autres, attire
Ou au premier regard parait plus prometteur
Il n’est pas dit qu’un autre, ne soit meilleur.
Quelques défauts, ici, et là, ne nuisent pas,
À consommation d’un breuvage douceur
Qui nous mène, directement, aux cieux,
Bien qu’en, premier lieu : pas joyeux !
Qu’importe, le flacon, voire sa façon,
L’essentiel sera ce qu’on en retire,
En termes de… profonds soupirs
Qui nous laisseront moribonds.
Ce flacon-ci voire ce flacon-là,
C’est lors, en le consommant,
Que viendra l’ivresse ou non
Qui me décidera à y revenir,
Sinon apparence fait mentir.
QU’IMPORTE
Qu’importe l’ivresse
Pourvu qu’on ait le flacon !
Mais duquel est-il, ici, question :
N’importe quel avaloir où l’on laisse
Son spleen se répandre au plus profond,
Ou bien, la vue d’une forme, plus altesse,
Qui remplira nos yeux d’une forte émotion,
Car la vraie beauté est une vraie délicatesse,
Fait tourner la tête, et le regard, tout rond,
Au point qu’on la ¤¤¤¤¤¤ revoit, en princesse.
LE FLACON
Ivresse du flacon, ¤¤¤¤¤¤¤¤ flacon d’ivresse,
Il y en a deux, ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ dix et cent façons
Pour sentir, en ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ soi, leur caresse,
Pour souscrire ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ à leur abandon
Lors j’ai le cœur ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ en détresse,
Manque l’image ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ ou le son,
Bouteille, saute ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ bouchon,
Qui donne à ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ mon vers :
Profondeur ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ livresque.
POURVU
Qu’importe ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ le flacon,
Pourvu qu’on ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ ait l’ivresse !
Mais de laquelle ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ est-il question
De celle donnant ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ liesse, bourdon,
De celle qui se résume ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ à paire de fesses
Car le plus souvent, ce ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤dicton fait allusion
Au vin et à l’alcool ou au ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ sexe, ses prouesses,
Ils sont ce qui fait de nous ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ des dieux ou cochons
Tout en évoquant bon parfum ¤¤¤¤¤¤¤¤ d’une beauté, déesse,
Aux seins bien ronds, aux creux ¤¤¤¤¤¤¤¤ des reins, en flacons.
L’IVRESSE !
Qu’importe le flacon, qu’importe ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ le breuvage, l’ivresse,
Le flacon, c’est le corps, quand le ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ breuvage, est l’esprit,
Lors l’ivresse, chacun le sait bien ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ que c’est une émotion
Lors j’ai le cœur en détresse il me ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ manque image et son
D’une bouteille, qui me ferait l’effet ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤d’un saute-bouchon.
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Forme
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Évocation
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Pour un flacon,
C’est un beau flacon :
On dira presque une robe
Quelle femme en a l’ivresse !
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L’on a peine à croire qu’il s’agit
Bien d’un flacon de parfum :
L’ivresse arrivera à confondre
Un flacon avec une telle robe !
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Symbolique
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Le flacon importe
Autant qu’ivresse :
Lors chaque année,
Pour grandes fêtes,
Parfumeurs éditent,
Lors en petit nombre
Flacons d’exception,
Et ils se collectionnent
Se contemplent comme
De vraies œuvres d’art !
C’est Lalique, dans les années 1920,
Qui a lancé la mode du «contenant».
Jusqu’alors, les parfums étaient vendus
«En vrac», dans des fioles d’apothicaire.
On transvasait ensuite les précieux liquides
Dans des flacons plus élégants.
Modifié, source : marianne.net
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Fond
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Évocation
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Ivresse alcoolique ou bien amoureuse
Quand ce n’est pas les deux
Sans trop savoir lequel domine l’autre
Ou simplement le magnifie.
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Symbolique
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Pourvu qu’on ait l’ivresse !
Tour à tour crain te et recherchée,
Symbole de célébra tion et déchéance,
L’ébriété porte bien des ambivalences
Si, peu de personnes osent la défendre
Elle accompagne pour tant l’humanité
Et ce, depuis ses tous premiers pas.
Synonyme de désor dre, l’ivresse
A aussi fait l’objet de tentatives
D’encadrement à tra vers les âges:
Elle est redoutée de puis toujours,
Lorsque ce sont aut res étant ivres.
letemps.ch/culture/une-hygiene
-lalcoolique-selon-charles-bukowski
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Fond/forme
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Si le flacon serait le corps, la forme
Et, si l’ivresse serait l’esprit, le fond,
Alors les deux seront en conjonction
Mais il existe de très beaux flacons
Dont le fond ne mérite attention,
Ne provoquant aucune passion,
Rien d’autre qu’une déception !
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Du flacon à la robe à la femme, il y a de l’air
Les deux premiers ne sont qu’amours d’objet
Tandis que la dernière rimerait avec sujet.
La différence est des plus extraordinaires
D’autant qu’ivresse d’une autre nature
Et ne peut se confondre avec le fond,
Et lors le face à face, flacon ivresse
Ne sera autre qu’une métaphore
Mal choisie pour être humain.
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