12 – Faro : village de pêcheurs

Textuels et illustrations >>

.

Originaux : poème,  extensions, fragments

.

Poème

.

Un  voilier, même  dériveur,

N’est pas maison sur pilotis,

Il tourne autour de sa chaine

Au gré du vent et du courant,

Lors il se pose, ou  se soulève,

Il tape, comme vrai marteau,

Vous réveille… pour admirer,

La nuit, les étoiles aux cieux,

Comme  un lumineux signal,

Vert  et  rouge,  d’un  chenal,

Feraient  de l’œil,  à la Lune.

.

S’extraire  d’un  tel  ancrage,

Est difficile,  tant l’amarrage

Nous pose sur un vrai nuage,

Tant le rêve  devient paysage.

.

Selon que la marée est haute

Est à l’étale, voire très basse,

L’on passerait ou pas le Rio,

Près  de  Faro,  en  ce village

Avec maisons  des  pêcheurs,

Où l’on se croit bien, ailleurs.

.

Bateaux  éparpillés sur plage,

Suite à une  tempête  sauvage

Selon  les  pécheurs  portugais,

On fêtera, demain, ici, la  Lune.

Pêcheur reste dure vie au rabais,

Joignant  des bouts d’infor-tunes.

.

Marnage  de  marée   augmentant,

La pleine Lune, s’est  levée  très tôt,

Vénus, conjointe  avec elle,    tantôt,

À deux, éclairent phares s’allumant,

Et sitôt que les ténèbres  retombent,

Ses formes, peu à  peu, s’estompent.

.

Lors  milliards  d’étoiles,  illuminent

Un ciel  où lumière lunaire, culmine,

Là où la fraicheur, soudaine,  d’eaux,

Caresse mon visage et toute ma peau

En procurant une sensation animale,

Fort agréable, ressemblant thermale.

.

À présent les oiseaux se sont couchés,

Et lors, le silence profond s’est imposé

Mais qu’en est-il  de tous les poissons :

Font-ils, encore, du bruit, dans le fond.

.

Ils s’affairent à manger dormir, sur côté,

À faire des bonds, dans leur noir, profond.

Si j’étais un pécheur,  ce serait jour de fête ;

Si j’étais un poisson, de nourriture, en quête ;

Si j’étais  un  oiseau, je serais  comme mouette.

.

Extensions

 .

La vie nous accorde une belle trêve.

Une trêve  sur un tel aquarium géant

Paraissant aussi mouvant qu’émouvant

Comme tous ces tableaux dont les lumières

Et couleurs, changent avec l’environnement.

.

Au petit matin, sommes échoués sur la plage.

Quand le bateau est, ainsi, posé sur le fond,

Penché, légèrement, sur le côté gauche,

Il ne bouge plus d’un mètre, pouce :

Paralysé de sa mouvance naturelle

.

L’air un peu pataud … lourdaud,

Comme si nous étions sur terre

En épave de navire désaffecté,

Cimetière de vieux gréements.

.

Vrai  qu’un village  de  pécheurs, au fond d’une ria, nous évoquera,

Sinon préhistoire, du moins l’économie, tribale, communautaire.

Des maisons basses, aux fenêtres volets … bleus, filets … casiers,

Un rythme de vie qui, sur la nature, sa saisonnalité, se calquera.

Et si les gens vivent chichement, ils sont heureux… au grand air.

Nous, avec notre voilier moderne, et sans aucun engin de pêche,

Ressemblons à des urbains, qui ne manquent de rien, et, à loisir :

Préférez-vous être dans un voilier, un mois, en un village, six mois ?

.

Nous aimons pénétrer jusqu’au fond des baies,

Jeter l’ancre pour y passer une grande journée,

Profiter du paysage, de la vie  d’un village local,

Des plus originaux, ici, s’agissant des pêcheurs.

.

S’il n’y avait les camions et les bateaux à moteur

On aurait pu se croire en cité lacustre d’autrefois

Nombre filets d’allures historiques authentiques,

S’étalant çà et là sur la rive en vue d’être réparés.

.

Cette fois  encore, marnage nuit : impressionnés,

Lors avons échoués, sur fond vase, voilier couché.

Cela ne nous a pas gênés, le ciel aussi était courbe

La Lune avait rendez-vous avec nous, bien fourbe.

.

Impossible de dormir, on entendait craquements,

Le faisceau du phare nous aveuglait cycliquement,

Il y avait en l’air comme un étrange ballet d’étoiles,

Sur lequel de temps à autre on arrivait à jeter voile.

.

Dormant dans le cockpit, à la belle, comme  enfants,

Nous étions, ma femme et moi, les meilleurs amants

De la Nature, complice de Terre et Mer, cela va de soi

Prêts à tout, et même à concevoir un autre enfant roi !

.

Fragments

 .

Quand on vous parle d’un pays,

En nombre guides touristiques,

On vous parle des grandes villes

Présentées comme leurs phares.

.

On y trouve aussi de beaux villages

Authentiques, sans artificialisation,

Où la vie reste simple  et tranquille,

Loin des feux, des bruits, agitations.

.

Ici en fond de baie de lagune de faro

On voit phare, plages, filets, bateaux,

Mer y est présente  et poissonneuse :

Des deux côtés, est ria, est heureuse !

.

Temps suspendu vous tient en haleine

Y a rien à faire, qu’à admirer paysage

Avec un ciel trop bleu  et sans nuages.

Lors en ce monde, gens sont à la peine.

.

Vu d’un voilier au sec, attendant marée

La vie semble paisible, paraissant figée

Si le cycle journée continue à tourner,

Un tel paradis n’aura pas d’éternité !

.

Graphiques : calligramme, forme et fond

.

 Calligramme

.

Un voilier même dériveur,

N’est pas maison sur pilotis.

Il tourne autour de sa chaine 

Au gré du vent   et du courant 

Lors il se pose,    ou se soulève,

Il tape, comme vrai marteau,

Vous réveille pour admirer,

La nuit, étoiles aux cieux.

********************

************

Comme

 Lumineux signal,

Vert, rouge, d’un chenal,

Feraient  de  l’œil, à  la  Lune.

S’extraire d’un tel ancrage est difficile tant l’amarrage

Nous pose sur vrai nuage, tant le rêve devient paysage.

Selon que la marée est haute est à l’étale ou très basse,

On passerait, ou pas, le Rio, près  de Faro, en ce village

De maisons de pêcheurs où l’on se croira bien ailleurs.

                            F

Bateaux éparpillés           A          plage

Suite à une tempête      R        sauvage

Selon les pécheurs        O      portugais,

On fêtera, demain,       :      ici, la Lune.

Pêcheur reste dure      V   vie au rabais,

Joignant  des bouts      I     d’infor-tunes.

Marnage  de  marée      L     augmentant,

La pleine Lune, s’est      L     levée très tôt

Vénus, conjointe avec     A    elle,    tantôt,

À deux éclairent phare     G    s’al-lu-mant

  Et sitôt que les ténèbres    E     en  tombent

  Les  formes, peu  à  peu,     *    s’estompent

Lors des milliards d’étoiles,  P  illuminent

Un  ciel  où lumière  lunaire,  Ê   culmine,

Là où la fraicheur, soudaine   C    d’eaux,

Caresse mon visage et toute   H  ma peau

En procurant une sensation   E   animale

Fort agréable, ressemblant    U  thermale.

À présent oiseaux  se sont    R    cou-chés,

 Lors  un silence, profond    *   s’est imposé

Et qu’en est-t-il  de  tous    F   les poissons,

Font-ils encore du bruit,   O    dans le fond !

Ils s’affairent à manger     R   dormir sur côté

À faire des bonds, dans    M    leur noir profond

Si j’étais un pécheur,      O  ce serait jour de fête ;

Si j’étais un poisson,      Z  de nourriture, en quête ;

Si j’étais  un oiseau,      A   je serais comme mouette.

.

Forme

.

.

Évocation

 .

Tout autant qu’un petit phare

Un métronome pour rythme

Un tire-bouchon assez courant ?

.

12 4

 .

Phare avec une porte extérieure visible

Sa forme s’adapte à un nombre de fonds.

Un phare, photographié, est pour le moins

 Symbolique, d’un port

Quoi de mieux pour évoquer authentique

Village de pêcheurs.

 .

Symbolique 

 .

Les villages

 .

Des pêcheurs, côtiers,

 .

Sont isolés et situés près d’un port naturel

 .

Qui fournit un refuge pour les bateaux de pêche.

 .

Il propose une place sûre pour tout débarquement

 .

Du poisson et la mise en sécurité des embarcations,

 .

Lorsqu’elles ne sont pas utilisées,  voire désarmées.

 .

Les villages de pêcheurs    opèrent   souvent depuis

 .

Une  plage,    en  particulier           au  bord  de lacs.

 .

Parfois   il  y  aura        un   phare       ou   un  amer

 .

En  vue  de mieux  indiquer    la   présence  de  village

 .

Modifié, mis en forme, source : Wikipédia

 .

.

Fond

.

Évocation 

.

.

Les pêcheurs font sécher leurs filets

Le long de leur plage, ou de leur cote,

Bien étalés et voire bien tirés en long,

Pour les démêler, inspecter, réparer.

 .

Symbolique 

 .

Le filet est associé

Au  poisson, à la  pêche.

 .

Il  symbolise  une  capture.

Il  est   assimilé  à  un  piège,

 .

Voire, parfois, à   une    arme !

Il  est  d’ailleurs   très   employé

 .

Dans  la pêche,  dans   la chasse.

C’est   une  arme,  dite   passive :

 .

Lors  donc,  qui  ne  blesse  pas.

Ainsi   tout  filet   impliquerait

 .

Une  capture   intellectuelle,

Par une belle ruse plutôt

 .

Que par une violence.

1001symboles.net/

symbole/sens-de-filet

 .

.

Fond/forme 

 .

Les marins ont, souvent, besoin

D’une boussole et de repères visuels

Pour naviguer comme un phare, amer

Afin  de rester sécurisé, pour eux-mêmes.

.

À force de vouloir nous approcher du fond

De la lagune, nous avons échoué sur le bord

Et il nous faudra attendre  une pleine marée,

Pour nous désensabler, étant un peu couchés.

.

Nous pouvons poser  pied à terre, du bateau.,

Le village est attrayant, même intéressant,

Par sa nudité, simplicité, éparpillement.

.

Un village de pêcheurs donnerait, des fois,

L’impression d’une carte postale, touristique,

Or pour celui qui y travaille, la vie s’avère rude :

La pèche n’est pas activité lucrative de tout repos.

.

Textuels et illustrations >>


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *