868 – Le côté obscur, irrationnel de mon être

<<  Calligramme et symboliques 

.

Visuels scénario

.

868 1

.

Gourou,  disciple, anarchiste,

ou bien… que sais-je encore ?

.

868 2

.

J’ai soif d’amour et de justice,

et voire même, de puissance !

.

868 3

.

Je m’identifie à mon héros le

plus sombre, comme double

.

.

Textuels calligramme

.

  • Obscur, irrationnel, inconscient, sont des mots marquants, faisant peur en me démontrant que je ne suis pas maitre de mes comportements ! On sait que l’homme est paradoxal, qu’il promet une chose et en fait une autre, qu’il dit, qu’il ment, se contredit ! Comment s’y fier, étant lui-même obscur ! Raison cachée, ou raison inventée, lorsqu’il s’en sort par une pirouette pour mieux garantir son innocence, se tirer d’un mauvais pas.  Chaque pulsion, envie subite, auxquelles il ne peut résister, il ne se les avoue pas irrationnelles, il leur trouve une cause nouvelle. Il dit que la force de l’inconscient, il ne la connait pas ! Elle existe peut-être, mais pas chez lui. Celui qui peut voir le côté obscur qui éclaire mes intentions noires, aura, sur moi, un avantage ! Idem, celui qui pourra me voir en plein désespoir lors je clame avoir une vie pure. Paradoxal, l’homme l’est, en tout et partout : il est rationnel et inconscient, en même temps ou successivement. Il s’acharne à trouver la raison d’un acte fou alors qu’elle n’en a pas, ou arbitraire. Sa raison est cachée, inavouée, inaccessible, si c’est un acte gratuit, pulsionnel, criminel. Ce n’est pas tant qu’il existe sans prémisses intentionnels, c’est qu’il se trompe d’acte ou de cible ! Lorsque les liens directs entre choses se brouillent, ses mobiles sont au présent, ses motifs au passé, les policiers et juges s’embrouillent dans les récits des faits reprochés. « Vous étiez là au moment endroit, au mauvais moment et il ne le fallait pas : vous avez, malgré vous, signé votre assassinat ». Il faudra que justice soit rendue, soit faite, quelle qu’elle soit ! Nul besoin de prophète pour admettre qu’un innocent qui ne se défend pas hérite du masque de coupable qui le pourfend. Pour autant, le côté obscur de mon inconscient ne conduit pas qu’à des actes ou des comportements répréhensibles par la loi, comme autant de vices cachés. Nos fantasmes deviennent, très souvent, sublimés par notre imagination. L’animal, en moi, n’est pas mon côté obscur. Contrairement à ce que l’on croit, ce que l’on voit, l’homme est calculateur, cynique, aux abois. Il crée ses propres déviations, ce dont l’animal n’en a cure : il vit sa vie au premier degré. Côté face, je suis double ; côté pile, unique ! Cela me trouble : c’est la mosaïque de mon portrait complet que je ne connaîtrai jamais et je dois faire avec, même s’il ne me plait. Qui pourra bien voir mon côté obscur et ses tourments qu’il me procure : personne ! Mais je n’en ai cure, tant que je me sens bien ma peau, sûr, tant que je me sens en conscience, sûr.

.

.

Textuel extension

.

  • Le côté inconscient de mon moi, dirait Sigmund Freud. Le côté obscur de la force, dirait  Yioda en «Star Wars». La face cachée de la Lune, rajouteraient les astronautes ! Quel que soit l’auteur ou les points de vue que l’on adopte, il y aura toujours des choses en nous qui nous échappent  mais de là, à prétendre les connaitre, les contrôler, diriger, comme un maître, un gourou, un guide : un pas que je ne franchis pas. Inconscient, irrationnel, obscur, immature, voilà bien quatre mots  que je ne maitrise, et qui me plongera en de profonds abîmes  comme si un programme, en moi, prenait  les rennes de ma conscience malgré moi ! Cela ne sert à rien, me direz-vous, inutile, le mieux est, au plus vite, de m’en départir. D’accord mais voilà, plus je m’y applique et plus ça s’accroche à moi : existentiel ! Freud distingue le ça, le moi, le surmoi. Finalement il n’aurait pas tort, le bougre, il faut faire avec ça et voire en tirer parti : si je n’étais que logique, je serais machine, et si je n’étais qu’irrationnel, un pur animal. Ni machine, animal, je veux être surhomme. 

.

.

Textuels symboliques

.

.

Silhouette

  • Symbolique de forme : Une  silhouette, du point de vue optique, sera  une vue d’objet, une personne, et voire une scène, comprenant un  contour  et un intérieur sans la moindre particularité, est une figure aux contours ambigus, ou peu identifiables qui s’apparente aux ombres chinoises, aux fantômes de la nuit. On la trouve marquée sur le sol après un accident pour fixer sa position et sa posture. On l’entrevoit derrière le rideau avant et après l’’entrée en scène d’un chanteur.

 .

Portrait

  • Symbolique de fond : Portrait : genre graphique dont le but est de représenter quelqu’un de façon ressemblante, au-delà de la représentation de l’apparence  d’un être humain, Le portrait répond à la volonté de  transcrire tous les caractères d’une personne, sa façon d’être. Le portrait peut révéler également l’image que s’en fait le portraitiste, ou ses sentiments envers ce dernier, aspect pouvant amener à s’éloigner de l’apparence physique du modèle. Modifié, source : Wikipédia

 .

Corrélations > quelqu’un comme un dessin, photo, peinture.

  • Liens fond/forme  : Portrait, quelqu’un n’est jamais que  comme un dessin, une photo, une peinture. En plus des traits qu’il doit faire reconnaitre, il tend à souligner le tempérament, caractère du sujet qui demeurera toutefois très statique. Difficile de représenter son esprit, son âme, sans entrer en inconscient du spectateur, projetant malgré lui une part ou non de lui-même, du moins son jugement. Une silhouette animée d’homme, en contrejour, le dos courbé, la tête penchée comme en poème, dresse portrait, ombrageux, rime parfaitement avec caractère nerveux. Pour autant, ce face à face  fond/forme, ne couvre l’obscur, l’irrationnel, plus vaste et lors il n’en sera qu’une incarnation parmi d’autres.

.

<<  Calligramme et symboliques 

.